Madame la Présidente, que ce soit pour des scandales ou des programmes défaillants, dépenser l’argent des Canadiens est le passe-temps favori de cette coûteuse coalition. Même avant la pandémie de COVID‑19, les libéraux avaient déjà augmenté la dette du Canada de 110 milliards de dollars. Rien que cela aurait dû alerter n’importe quel député raisonnable d’en face, mais manifestement, cela n’a pas été le cas.
Au contraire, la planche à billets a continué de fonctionner, créant un demi-billion de dollars de nouvelle dette au cours des deux dernières années, dont plus de la moitié n’étaient même pas des dépenses liées à la pandémie. Au cours des cinq dernières années, les dépenses globales du gouvernement ont augmenté de 44 %, et la taille d’une bureaucratie pourtant excessive n’a fait que croître.
Les libéraux ont levé leurs restrictions sanitaires bien après tous nos alliés, préférant la science électorale à la science réelle. Les pays ayant un taux de vaccination inférieur ont rouvert leurs portes plus tôt et ont levé plus tôt les obstacles qui entravaient le commerce et le tourisme. Ces pays n’ont pas persécuté leurs citoyens lorsque ces derniers faisaient des choix personnels. Pendant ce temps, au Canada, les restrictions ont continué de s’appliquer, et les libéraux ont continué de dépenser pour le dépistage aléatoire et de forcer les Canadiens à se mettre en quarantaine, sans pouvoir voir leurs proches.
ArriveCAN est la preuve numéro un du fiasco qu’ont été les politiques du gouvernement en matière de COVID‑19. Avec une ardoise de 54 millions de dollars, on aurait pu s’attendre à ce que l’appli fonctionne comme prévu et qu’elle facilite les déplacements des gens plutôt que de perturber leur vie. Or, on s’est malheureusement retrouvés avec une appli qui a été un fiasco complet. ArriveCAN, c’est devenu ArnaqueCAN.
À cause d’un dysfonctionnement, plus de 10 000 personnes pleinement vaccinées et en bonne santé ont été forcées par le gouvernement de se mettre en quarantaine. Celles qui refusaient d’obtempérer ont reçu des courriels comminatoires, des appels téléphoniques et même des visites de la police. Les voyageurs qui arrivaient au Canada ont même reçu des amendes s’ils n’avaient pas l’appli. Des personnes âgées ont été menacées d’une amende de 5 000 $ si elles n’avaient pas l’appli, alors qu’elles n’avaient même pas de téléphone.
Après plus de 70 mises à jour, l’appli a continué de dysfonctionner et n’a jamais été à la hauteur des dizaines de millions de dollars de fonds publics que les libéraux ont casquées. En outre, on apprend que cet argent ne peut même pas être comptabilisé. L’ASFC a commencé par dire que ThinkOn avait reçu un contrat de 1,2 million de dollars pour ArriveCAN. L’entreprise le nie complètement; elle précise que ce n’est pas elle qui a fourni le code QR et les services de vérification que l’ASFC prétend lui avoir payés et qu’elle n’a reçu aucun paiement des libéraux.
L’ASFC prétend maintenant que c’est Microsoft qui a reçu les 1,2 million de dollars. Pendant que le gouvernement essaie de savoir où est allé tout cet argent, les programmeurs canadiens nous ont fait la démonstration qu’ArnaqueCan est vraiment un fiasco financier. Il a suffi d’un week-end au patron d’une entreprise de technologie de Toronto pour cloner l’application, avec l’aide de quelques amis, et pour montrer que c’était facile et rapide à fabriquer. Bref, il aurait suffi de deux jours et de 250 000 $ pour fabriquer la camelote que le gouvernement a fait faire pour 54 millions de dollars.
C’est le symptôme d’un problème beaucoup plus grave. Cela montre encore une fois que les dépenses injustifiées des libéraux coûtent cher aux Canadiens. Depuis que le premier ministre est aux commandes, ce n’est qu’une succession de gaspillages, de manquements à l’éthique et de scandales. Et tout cela aux frais des contribuables. Depuis ses vacances sur une île privée jusqu'à son ingérence dans l’enquête sur SNC-Lavalin, laquelle l’a amené à limoger deux femmes fortes de son Cabinet, le premier ministre a fait la preuve qu’il n’est pas digne de confiance. Sans parler du contrat fédéral qu’il a donné à l’organisme UNIS afin d'administrer un programme de bourses canadiennes pour le bénévolat étudiant, dont le budget s’élevait à près d’un milliard de dollars.
La gabegie libérale va bien au-delà d’ArnaqueCan. Ma collègue de Calgary Nose Hill a récemment reçu une réponse à sa question au Feuilleton, qui nous apprend que le coût prévu pour l’administration de tests aléatoires dans les aéroports s’élevait à au moins 411 millions de dollars. Autrement dit, on avait prévu un demi-milliard de dollars pour des tests aléatoires pendant l’année où ils ont tout fermé. Et cette dépense s’ajoutait aux 150 millions de dollars que les libéraux ont donnés à leurs copains de SNC-Lavalin pour la construction d’hôpitaux de campagne qui n’ont jamais été utilisés. Et en plus, le gouvernement a donné 237 millions de dollars à un ancien député libéral pour des respirateurs qui n’ont jamais été utilisés.
Déjà avant la pandémie, les libéraux ont dépensé 12 millions de dollars pour l’achat de nouveaux frigidaires par Loblaws, alors que les petites entreprises faisaient face à une augmentation de la taxe carbone et des taxes sur la masse salariale. Il ne faut pas oublier non plus les 35 milliards de dollars que le gouvernement a dépensés pour créer la Banque de l’infrastructure, laquelle n'a rien fait pour construire des infrastructures au Canada, mais a versé, pendant les cinq dernières années, des bonus à court terme d’une valeur de 5,7 millions de dollars à 79 de ses employés.
Il y a bien des choses qu’on aurait pu faire avec 35 millions de dollars, comme combler la pénurie de logements afin de: contenir l’augmentation des prix sur le marché de l'immobilier; lancer des projets énergétiques pour freiner l’augmentation des factures de chauffage cet hiver; et enfin, connecter les Canadiens des zones rurales à Internet et à un service de téléphonie cellulaire plus stable. Mais au lieu de faire preuve de sobriété, le premier ministre continue de dépenser tous azimuts, et ce sont les Canadiens qui trinquent.
Avant la pandémie, l’industrie du tourisme pesait plus de 100 milliards de dollars, mais aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 80 milliards. Après avoir dépensé 54 millions de dollars, nous avons paralysé les aéroports et assené un coup de massue à l’un des secteurs les plus importants de l’économie canadienne, ce qui nous a coûté des emplois et des entreprises.
Il n’y a pas que le tourisme. Les dépenses inflationnistes du gouvernement ont fait augmenter les prix, et des politiques désastreuses comme la taxe sur le carbone et l’annulation des projets énergétiques se traduisent aujourd’hui par plus de dollars en circulation pour moins de produits disponibles. C’est la définition de l’inflation.
Notre secteur agricole est mis à mal, car les agriculteurs, les éleveurs et les autres producteurs du secteur alimentaire n’ont pas les moyens de faire fonctionner leurs équipements, de chauffer leur grange ou d’acheter de la nourriture pour leur bétail. Quant au secteur énergétique, il est anesthésié par la politique consistant à « laisser les ressources dans le sol » et par le triplement de la taxe sur le carbone.
Ce que cela signifie pour les Canadiens, c’est de l’argent de moins dans leur poche et des choix impossibles à faire entre chauffer leur logement ou faire l’épicerie. Un Canadien sur cinq a réduit sa consommation alimentaire ou saute carrément des repas. En l’espace d’un mois seulement, 5 millions de personnes se sont rendues dans une banque alimentaire au Canada, et le tiers étaient des enfants.
Le prix des maisons et les loyers sont hors de portée pour trop de particuliers et de familles canadiens. Au lieu de prendre l’inflation à bras-le-corps, le gouvernement a obligé la Banque du Canada à augmenter les taux d’intérêt, ce qui a fait monter les paiements hypothécaires. Pendant ce temps, le premier ministre dépense 24 000 $ en quatre nuits d’hôtel à Londres, soit l’équivalent d’un loyer annuel moyen au Canada.
La situation est désespérée pour bon nombre de Canadiens. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour mettre de l’argent de côté, mais leur gouvernement, lui, continue de jeter l’argent par les fenêtres et de provoquer des scandales. Plus que jamais, le gouvernement se doit d’avoir plus de respect pour l’argent des contribuables et d’éliminer toute dépense superflue, comme l’application ArnaqueCan.
J’appuie la motion qui propose de demander à la vérificatrice générale du Canada de procéder à une vérification de la gestion d’ArriveCan. Il est temps que les Canadiens sachent où est vraiment allé tout cet argent, qui a obtenu les contrats et la sous-traitance, et si, au bout du compte, le premier ministre a dit la vérité.
L’application ArnaqueCan est le symptôme d’un problème plus grave. Les Canadiens ne peuvent pas se permettre que cette coalition dépensière reste au pouvoir pendant plus longtemps. L’argent leur manque, la patience leur manque, ils en ont assez. Il faut que les libéraux mettent un terme à cette souffrance, qu’ils annulent la taxe sur le carbone, qu’ils cessent de dépenser tous azimuts et qu’ils arrêtent d’augmenter les taxes.