Monsieur le Président, comme toujours, c'est un honneur de prendre la parole à la Chambre, de défendre les habitants de Battle River—Crowfoot et de travailler fort pour eux. Ce soir, je parle surtout des vaillants agriculteurs du Centre-Est de l'Alberta et des quatre coins du pays.
Je m'en voudrais de ne pas souhaiter une très joyeuse Saint-Valentin à ma bien-aimée, Danielle. Je ne sais pas si elle nous regarde, mais je l'aime et j'espère qu'elle et nos trois garçons profitent de la Saint-Valentin en Alberta.
Nous parlons du projet de loi C‑234, un projet de loi de gros bon sens des conservateurs qui éliminerait la taxe sur le carbone que paient les vaillants agriculteurs et éleveurs d'un océan à l'autre pour de nombreux aspects essentiels de leur travail et qui, en fin de compte, fait grimper le coût de leurs activités.
Ce qui est vraiment malheureux, dans tout ce processus, c’est que c’est là que les libéraux perdent de vue ce qui compte.
Je suis honoré de faire partie de la cinquième génération sur la ferme familiale à cultiver les zones spéciales de l'Alberta. Depuis mon élection, j'ai rencontré beaucoup de gens, que ce soit des camarades de classe ou des gens dont j'ai fait la connaissance un peu partout au pays.
J'aimerais tout particulièrement parler d'une jeune demoiselle prénommée Mady, de la Saskatchewan. Je crois qu'elle a 12 ans. Elle a récemment raconté cette histoire dans une entrevue à New York. Son histoire est incroyable. À l'école, à une question d'examen, elle devait dire si c'est vrai ou faux que l'agriculture est néfaste pour l'environnement. Elle savait que son enseignant s'attendait à ce qu'elle écrive vrai. Elle l'a fait, en dessinant toutefois un visage boudeur à côté de sa réponse.
Comme l'a expliqué Mady — je crois qu'elle avait 8 ans à l'époque —, c'est ce qui a inspiré ses parents et elle. J'ai discuté avec Mady et sa mère. Elle a eu l'occasion de s'entretenir avec des ministres — l'ancien ministre de l'Agriculture et le ministre de l’Agriculture actuel, je crois — afin de défendre les agriculteurs partout au pays et même ailleurs dans le monde. Elle savait qu'il était essentiel de parler de la valeur et des capacités des agriculteurs canadiens, ainsi que des solutions qu'ils apportent.
On peut résumer la confusion des libéraux en matière d'agriculture sur un autocollant de pare-chocs. Je sais que les libéraux détestent qu'on utilise des slogans, mais je n'ai pas inventé celui-là. Je l'ai vu à plusieurs reprises sur le pare-chocs et la lunette arrière de nombreux camions, fourgonnettes et tracteurs de ma circonscription. On peut y lire ceci: « Pas d'agriculture, pas de nourriture. Connaître l'agriculture, c'est savoir ce qu'on mange. »
C'est là que l’on constate que les libéraux ont perdu de vue ce qui compte. Ils blâment et punissent les personnes mêmes qui sont en mesure de résoudre le problème avec lequel notre pays est aux prises.
Il y a à peine quelques jours, j'ai reçu un courriel de l'exploitante d'une banque alimentaire locale du comté de Flagstaff. Lynn m'a autorisé à raconter cette histoire. Elle raconte à quel point il est tragique que, dans certains cas, les personnes qui ont recours à la banque alimentaire mentent au sujet du nombre de personnes au sein de leur ménage et de leur lieu de résidence.
On pourrait se dire: « Ce n'est pas correct. » Il n'est jamais bien de mentir, n'est-ce pas? C'est ce qu'on nous enseigne. Il faut se demander pourquoi ces personnes mentent. C'est parce qu'elles ont faim. Ces personnes, ces familles ont faim. Dans certains cas, elles ont tellement faim qu'elles n'ont pas d'autre choix que de visiter une banque alimentaire après l'autre pour pouvoir se nourrir.
Les libéraux ont perdu de vue ce qui compte. Ils blâment les agriculteurs et croient que les punir et punir l'ensemble des Canadians est la solution pour aider les personnes qui, dans certains cas, sont affamées, comme me l'a raconté Lynn l'autre jour.
La solution est pourtant très simple: réduire les coûts pour ceux qui produisent les aliments. Comme je l'ai mentionné l'autre jour, à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, on peut réduire, au bout du compte, le prix des aliments pour les Canadiens. Voilà où nous en sommes. Nous avons une solution simple et sensée. Nous pouvons faire franchir la ligne d'arrivée au projet de loi C‑234, comme prévu, et permettre aux agriculteurs de se rendre au travail afin qu'ils puissent réduire le prix des aliments et que les Canadiens aient les moyens de se nourrir.
Cependant, le problème, c'est que nous avons été témoins d'une manipulation politique de la part du premier ministre, des libéraux, et du criminel, socialiste et activiste qui se cache derrière son rôle de ministre de l’Environnement. Il s'agit d'une manipulation sans précédent qui montre à quel point le Sénat prétendument indépendant est tout sauf indépendant.
Il y a eu le système de tarification du carbone des libéraux, qui est un échec, avouons-le. En fait, pas plus tard qu'aujourd'hui, les libéraux ont annoncé qu'ils rebaptisaient leur programme; il est tellement mal compris. Ils n'assurent même pas le suivi des émissions que ce programme a permis de réduire parce qu'ils n'arrivent pas à déterminer s'il a même aidé l'environnement. Les députés peuvent-ils imaginer un programme environnemental qui n'aide pas l'environnement? Quelle absurdité!
Nous constatons que les libéraux ont compris que leur plan de taxe sur le carbone était en train de s'effondrer et que l'escroquerie s'est dévoilée dans toute sa vérité. Les libéraux ont fait pression sur le Sénat pour qu'il adopte un certain nombre d'amendements qui ont vidé le projet de loi de sa substance. Cette mesure aurait été une aide pleine de bon sens pour les agriculteurs. Les libéraux auraient pu faire baisser le prix des aliments pour tous les Canadiens, mais ils ont plutôt fait de la politique au détriment des estomacs creux de leurs concitoyens. Telle est la triste réalité. Nous en voyons aujourd'hui les conséquences.
En fait, si la coalition qui dirige ce pays acceptait d’adopter le projet de loi C‑234, sans amendement, nous pourrions nous mettre au travail et le modifier.
Pour tous les agriculteurs et les producteurs qui nous regardent, la question est simple: ils devraient communiquer avec leur député libéral, néo-démocrate ou bloquiste et lui dire qu’il est temps de faire preuve de bon sens et d'adopter le projet de loi C‑234, sans amendement. Ainsi, nous pourrons offrir aux agriculteurs l'aide très attendue afin qu'ils puissent faire ce qui est vraiment nécessaire pour, enfin, faire baisser le prix des aliments pour les Canadiens.
Cette semaine, je crois que tous les partis ont parlé du Jour de l’agriculture canadienne. Il est intéressant de constater qu’il n’y a qu’un seul parti au pays qui défend vraiment les intérêts de nos vaillants agriculteurs et éleveurs, et c’est le Parti conservateur. Voici ce que je propose en tant qu’agriculteur et parlementaire, en tant que personne qui se soucie profondément du secteur agricole et de la crise de la faim causée par les libéraux, l’inefficace taxe sur le carbone, l’inflation et tous les facteurs qui y ont mené: retroussons nos manches pour adopter le projet de loi C‑234. Nous pouvons montrer aux Canadiens ce que l’on entend par « leadership ».
Je crains que le premier ministre, que le chef du NPD — qui est tout aussi faible et, semble-t-il, tout aussi corrompu parce qu’il soutient de toute évidence la corruption des libéraux —, bref que, tout comme les députés du Bloc québécois, ils n'aient aucune idée de l'incidence majeure que la taxe sur le carbone, ses mécanismes et son impact national ont sur eux.
Adoptons le projet de loi C‑234 dans sa forme initiale, et montrons aux Canadiens que le gros bon sens existe toujours au Canada pour les milliers d'agriculteurs que je représente, qui dépendent du gros bon sens dans leurs activités quotidiennes. Je vois un certain nombre de députés des régions rurales. En fait, je pense que tous ceux qui semblent participer encore au débat représentent une circonscription au moins en partie rurale.
Le gros bon sens règne à la ferme. Il règne dans les régions rurales du Canada, alors faisons en sorte qu'il règne à la Chambre afin que nous puissions faire baisser le prix des aliments pour les Canadiens. La question est simple: les autres partis adopteront-ils le projet de loi C‑234 pour faire baisser les prix et abolir la taxe?