Madame la Présidente, j'informe la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec le député de Kingston et les Îles.
Tenter de se glisser dans la peau des conservateurs peut être un exercice intéressant. Je dirais toutefois que c'est aussi périlleux. L'amendement proposé par le député me laisse vraiment pantois. En plus d'un amendement qui défie toute logique, les conservateurs ont présenté une motion d'adoption pour faire obstruction à l'étude d'un des enjeux les plus importants au Canada aujourd'hui, toutes régions du pays confondues.
Avec ce nouveau chef, je ne sais pas si les Canadiens sont prêts à prendre le risque que le Parti conservateur se retrouve éventuellement au pouvoir, à la lumière des comportements qu'il a adoptés, non seulement aujourd'hui, mais également à d'autres occasions. Nous devions débattre du projet de loi C‑50, une mesure législative qui est axée sur les emplois, mais le Parti conservateur ne veut pas en parler. Les conservateurs disent qu'ils veulent plutôt parler d'ArriveCAN.
Nous pouvons voir pourquoi le Parti conservateur dit vouloir adopter telle ou telle chose. C'est parce qu'il veut empêcher le gouvernement de faire adopter des projets de loi pour ensuite critiquer le gouvernement parce qu'il est incapable de faire adopter des projets de loi ou parce qu'il présente des motions d'attribution de temps. C'est absurde, surtout quand on sait quel genre de projets de loi nous proposons. Comme je l'ai dit, aujourd'hui, tout portait sur l'emploi.
Je pense à ce que le motionnaire et le comotionnaire ont dit au sujet de cette motion d'adoption du rapport. Ce que leurs discours avaient en commun, outre l'utilisation du mot « ArriveCAN », c'était la tentative de salir la réputation du premier ministre. Dans leurs discours, ils ont tous deux parlé du premier ministre. L'un d'eux a parlé de dictature, alors que c'est notre parti qui a fait adopter la Charte des droits. En parlant d'ArriveCAN, le député d'en face a dit que le premier ministre est un dictateur. Je suppose qu'il tente d'alimenter la fausse information que le Parti conservateur propage sans arrêt.
Lorsque le député a pris la parole, il ne voulait parler que de scandales. C'est ainsi que pensent les conservateurs. Nous le constatons depuis le début. Même à l'époque où j'étais député de l'opposition, avant de faire partie du gouvernement, ils se livraient à des attaques personnelles contre le chef du Parti libéral. Rien n'a changé. C'est là-dessus qu'ils axent leurs efforts. J'ai déjà pris la parole pour dire que, tandis que les conservateurs s'emploient à répandre des calomnies, nous continuerons à nous concentrer sur les Canadiens, sur les intérêts du Canada et sur la construction de quelque chose de solide pour la classe moyenne et ceux qui aspirent à en faire partie.
Des principes, des idées et un raisonnement tout à fait valables ont présidé à l'adoption de l'application ArriveCan. C'était ce qu'il fallait faire. Au lieu de chercher à tenir un débat constructif sur des questions qui touchent les Canadiens, les conservateurs choisissent encore une fois d'en empêcher la tenue. Le texte de l'amendement nous montre bien ce que le Parti conservateur essaie vraiment de faire.
Permettez-moi de dire à ceux qui suivent le débat que cette motion d'adoption, qui a été renforcée par le type d'amendement qu'ils ont présenté, n'avait pas besoin d'être débattue ici. Elle aurait tout aussi bien pu être soumise à un comité permanent puisqu'en fin de compte, ce que les députés du parti conservateur essaient de dire, c'est qu'ils ont d'autres préoccupations et qu'ils veulent que le comité s'en occupe.
Rien n'empêche la Chambre d'agréer le rapport. En fait, je crois que le gouvernement a réagi très favorablement à un certain nombre de recommandations. Toutefois, le fait demeure que ce n'était pas l'objectif des conservateurs lorsqu'ils ont voulu entreprendre les travaux ayant mené à ce rapport. Nous voyons quel était leur objectif lorsque nous lisons l'amendement qu'ils ont présenté. Ils ne se soucient pas des enjeux eux-mêmes. Ce qui les préoccupe vraiment, c'est de trouver des moyens de diffamer le camp adverse. C'est cela, leur véritable préoccupation. C'est tout ce que cherche aujourd'hui le Parti conservateur du Canada, et c'est la raison pour laquelle un ministre a dû présenter une motion d'attribution de temps à l'égard du projet de loi C‑50. Les conservateurs s'écrient alors: « Eh bien, voilà. Regardez ça! Ils limitent le temps de parole ».
Honte au Parti conservateur du Canada. D'un côté, les députés conservateurs reprochent au gouvernement de ne pas accorder suffisamment de temps aux débats sur certaines mesures législatives, et de l'autre, ils présentent des motions d'adoption de rapports. Ils cherchent à faire ajourner les débats et les séances de la Chambre. Le parti conservateur a recours à toutes sortes de motions dilatoires et d'autres mesures pour empêcher les débats d'avoir lieu. Cependant, cela ne les empêche pas de dire qu'ils estiment que le gouvernement n'en fait pas assez pour faire adopter des mesures législatives, et de reprocher au gouvernement de ne pas avoir de programme législatif.
Rien n'est plus faux. Le gouvernement est parvenu à faire adopter des projets de loi, et, pour ce faire, nous n'avons pas eu le choix d'employer des motions d'attribution de temps. Les Canadiens ont décidé que le gouvernement serait minoritaire, nous collaborons donc parfois avec les néo-démocrates ou les bloquistes pour présenter des motions d'attribution de temps. Sans l'appui de ces partis, nous n'aurions pas été en mesure d'adopter quoi que ce soit, y compris les lois qui nous ont permis d'apporter aux Canadiens une aide très concrète, que ce soit en leur permettant de garder plus d'argent dans leurs poches ou en bâtissant un Canada plus fort et plus sain pour la classe moyenne et ceux qui aspirent à en faire partie. Nous prenons notre travail au sérieux. Nous pensons qu'il faut débattre du programme législatif au lieu de se prêter aux jeux incessants de l'opposition officielle.
Les principes qui sous-tendent nos contrôles aux frontières et qui garantissent la fluidité de la circulation entre le Canada et les États‑Unis sont absolument essentiels au Canada pour de multiples raisons. Par exemple, sur le plan social, le tourisme engendré par les liens familiaux contribue à l'économie des deux pays. En outre, une grande quantité de marchandises sont transportées entre le Canada et les États‑Unis chaque jour. Je crois que le poste frontalier d'Emerson, qui est situé dans ma province, le Manitoba, est approximativement au quatrième rang pour ce qui est de la circulation entre les États‑Unis et le Canada, dans les deux sens.
Je connais l'importance du commerce international. J'ai pris la parole à maintes reprises à la Chambre pour dire à quel point le commerce international est important pour le Canada. Nous devons faire ce que nous pouvons pour favoriser le commerce international et permettre une circulation transfrontalière qui répond concrètement aux besoins d'aujourd'hui. C'est ce que nous voulions faire avec ArriveCAN, et d'autres réflexions et idées me viennent en tête. Certaines restent plus longtemps que d'autres...