Madame la Présidente, je serais heureux de répondre à des questions à la fin de mon discours.
M. Kevin Lamoureux: Ce sera quand?
L’hon. Andrew Scheer: Nous y arriverons.
Madame la Présidente, nous voulions découvrir le fin fond de cette affaire. J'ai déjà été Président de la Chambre. Je ne peux imaginer aucun premier ministre avec qui j'ai servi ou que j'ai connu au fil des années agir ainsi, aucun autre à part l'actuel titulaire de ce poste. Il n'a pas apprécié que les représentants démocratiquement élus par la population réclament qu'on fasse la lumière sur un scandale qui a touché tous les Canadiens. En effet, tout enjeu lié à la santé publique a une incidence sur nous. La sécurité nationale touche tous les Canadiens. Nous avons le droit de réclamer des réponses dans cette enceinte.
Tous les partis politiques se sont entendus là‑dessus, et il en faut beaucoup pour unir les partis de l’opposition à la Chambre. Nous sommes foncièrement différents du Bloc québécois.
Nous croyons en un Canada uni, en notre histoire et en notre avenir. Il y a beaucoup de préoccupations sur lesquelles il n'y a pas de terrain d'entente avec le Bloc québécois.
Les néo-démocrates et les conservateurs sont en désaccord sur beaucoup de choses. Nous croyons aux marchés libres et à la liberté individuelle. Le NPD croit à la planification centrale et au contrôle gouvernemental. Par conséquent, lorsqu'un enjeu unit le Parti conservateur, le Bloc et le NPD et que ces trois partis exigent que le gouvernement rende des comptes et soit transparent, cela signifie quelque chose. C'est important.
L'ouverture et la transparence du gouvernement envers les Canadiens sont le désinfectant dont le premier ministre aimait parler auparavant. Nous ne l'entendons plus souvent tenir de tels propos. Il aimait dire que le soleil est le meilleur désinfectant et de nombreux Canadiens l'ont pris au mot, mais il est maintenant rare de l'entendre parler ainsi. Il a tiré les stores et les rideaux et s'est réfugié dans les coins les plus sombres de la maison pour éviter l'ouverture et la transparence dont il faisait la réclame.
Par conséquent, étant donné que sa décision de poursuivre le Président de la Chambre des communes commençait à lui coûter cher sur le plan politique, le premier ministre a déclenché des élections au lieu de se lancer dans une longue bataille juridique. Les députés savent-ils ce qui arrive aux mesures législatives du gouvernement lorsqu'il déclenche une élection? Elles meurent toutes au Feuilleton. Nous voici maintenant à la mi-novembre et le gouvernement s'est tout à coup rendu compte qu'il avait un problème de temps sur les bras. Il veut faire adopter à toute vapeur le plus grand nombre possible de ses projets de loi; voilà ce qui motive cette démarche.
Par ailleurs, il faut que les Canadiens connaissent la vraie raison pour laquelle le gouvernement agit ainsi. Le gouvernement n'aime pas du tout ce qui se passe aux comités depuis septembre.
Aux comités, les partis de l'opposition ont su unir leurs efforts pour faire la lumière sur la corruption et la mauvaise gestion au gouvernement libéral. Pour le gouvernement, il est très désagréable de voir les comités se pencher de près sur ce genre de scandales. En comité, nous avons appris que le gouvernement a dépensé 54 millions de dollars pour une application qui, selon des spécialistes, aurait pu être conçue en une fin de semaine pour 250 000 $.
Lorsque nous avons appris quelles entreprises se trouvaient sur la liste des entreprises qui avaient été payées, nous avons fait ce que n'importe qui aurait fait. Nous avons téléphoné aux entreprises pour leur demander si elles avaient été payées pour le travail. Certaines disent qu'elles n'ont jamais fait le travail et qu'elles n'ont jamais été payées, mais le gouvernement a quand même ajouté leur nom à la liste pour justifier les dépenses. Nous avons appris cela en comité, au grand déplaisir des libéraux.
Au comité, nous obtenons de l'information concernant certains des scandales dont j'ai déjà fait mention, notamment celui des laboratoires de Winnipeg. Bref, au comité, les députés font ressortir la corruption des libéraux et l'exposent au grand jour, notamment ce scandale.
En quoi les travaux des comités sont-ils touchés par la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui? Comme les députés le savent, la Chambre des communes a la priorité pour ce qui est de l'utilisation des ressources parlementaires. Par conséquent, quand la Chambre des communes siège tard, les interprètes, les traducteurs et les travailleurs des TI doivent servir la Chambre des communes qui est la principale assemblée de la démocratie parlementaire canadienne. Ainsi, la prolongation des heures de séance à la Chambre prive les comités de ressources. Voici en fait de quoi il retourne: le gouvernement cherche de façon détournée à empêcher toute reddition de comptes en utilisant la gestion du temps de la Chambre pour justifier le fait qu'il détourne des ressources dont le comité aurait besoin.
Les députés n'ont pas à me croire sur parole. La meilleure indication d'un comportement à venir est le comportement passé. Or, une motion semblable à celle que nous débattons aujourd'hui a eu des conséquences similaires. Pour remettre un peu les choses dans leur contexte, je précise que le gouvernement a présenté une motion de nature très similaire en mai dernier.
Voici un grand titre paru dans le Hill Times: « Les ressources pour soutenir les comités sont à bout de souffle à cause des séances hybrides et de la prolongation des heures de séance ». Dans l'article, on ajoute ceci: « Treize séances de comités ont été annulées la semaine dernière; les députés attribuent la situation principalement à une pénurie de ressources de soutien. »
La dernière fois qu'ils ont présenté cette même motion, elle a eu un effet direct et dévastateur sur la capacité des comités à faire toute la lumière sur la corruption libérale et les scandales libéraux. Voilà de quoi il s'agit: d'utiliser ce type d'excuse pour détourner des ressources d'une sphère où les libéraux ne contrôlent pas l'ordre du jour vers une autre où ils le contrôlent, c'est-à-dire à la Chambre.
C'est le gouvernement qui fixe l'ordre du jour et qui décide des affaires du gouvernement. À l'exception des journées de l'opposition, c'est le gouvernement qui dicte aux députés, chaque jour, ce dont il faut débattre. Si nous voulons débattre d'autre chose, il faut attendre une de nos rares journées de l'opposition pour le faire. Nous ne pouvons pas présenter de projets de loi d'initiative ministérielle. Nous ne formons pas le gouvernement.
Le gouvernement contrôle tout cela ici, mais pas aux comités, où les députés sont maîtres de leurs propres travaux. Même si le gouvernement aimerait que le comité de l'éthique et le comité des comptes publics approuvent sans discussion toutes ses décisions, les vaillants députés conservateurs utilisent ces précieuses ressources et ces occasions pour mettre en lumière la corruption et la mauvaise gestion des libéraux. Voilà pourquoi les libéraux présentent cette motion aujourd'hui.
Je le répète, trafiquer les règles régissant le calendrier parlementaire, c'est comme trafiquer les règles d'une compétition sportive. Imaginons une équipe qui craint de ne pas marquer suffisamment de points et qui décide unilatéralement que le chronomètre s'arrête lorsqu'elle est en possession du ballon. La Coupe Grey se tiendra bientôt à Regina, et j'espère que le Président pourra y assister. Ce sera un fantastique...
M. Kevin Lamoureux: Allez les Bombers.
L'hon. Andrew Scheer: Je peux tolérer tous les types de chahut, monsieur le Président, mais quand le député de Winnipeg-Nord dit « Allez les Bombers », je dois réagir et demander si cette observation est parlementaire. Je suis plutôt certain que le député devrait se faire expulser de la Chambre en raison de cette observation.
Dans le cadre d'une partie de football, imaginons que les Bombers mettent la main sur le ballon et qu'ils tentent de dire de façon unilatérale aux arbitres qu'ils doivent arrêter le chronomètre tant que le ballon est en leur possession. Ce ne serait pas juste. Cela ne fait pas partie du jeu. Ce n'est pas ainsi que le jeu fonctionne.
Nous nous retrouvons dans une situation où, soudainement, en plein milieu de la session, les libéraux décident de truquer le chronomètre, de truquer le calendrier, pour pouvoir faire adopter à toute vapeur davantage de projets de loi dans l'espoir d'épuiser les députés conservateurs et de les empêcher d'utiliser leur temps à la Chambre pour soulever ces points. Quand le gouvernement compte le nombre d'heures ou de jours consacrés à un débat, ce n'est pas seulement une question de temps. Ce n'est là qu'une partie du tableau. Il existe de nombreux cas où les lacunes d'un projet de loi ont été révélées parce que le débat a pris un certain temps. Je pense notamment au projet de loi sur l'aide médicale à mourir, qui a maintenant été débattu à la Chambre durant plusieurs législatures.
Je sais que les députés de tous les partis ont fait preuve de bonne volonté afin de bien faire les choses dans le cas de ce projet de loi et d'inclure des protections adéquates pour les Canadiens vulnérables. C'est parce qu'il a fallu du temps pour examiner le projet de loi que de nombreuses personnes ont pu exprimer leurs préoccupations et relever les lacunes qu'il contenait, notamment que les Canadiens vulnérables, les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, les jeunes canadiens et les anciens combattants seraient plus à risque. Ces gens auraient pu passer entre les mailles du filet et subir ce type d'intervention médicale sans leur plein consentement ou en l'ayant donné dans un moment de vulnérabilité.
Les conservateurs ont utilisé ce temps pour relever ces lacunes et en informer les Canadiens. Par conséquent, de nombreux groupes de personnes handicapées et d'autres types de groupes se sont mobilisés et ont ultimement tenté d'améliorer le projet de loi lorsqu'il a été renvoyé au comité.
Je pourrais citer de nombreux exemples. Grâce au fait que nous avons disposé de plus de temps à la Chambre, pas seulement en nombre d'heures ou de discours, mais en nombre de journées, les groupes de l'industrie, les intervenants et les Canadiens touchés par ce projet de loi ont disposé de plus de temps pour examiner celui-ci et pour renseigner leurs députés. Par conséquent, avant même que le projet de loi ne soit renvoyé au comité, il existait déjà un plan pour tenter d'en corriger les lacunes.
Le projet de loi C‑11 se trouve actuellement à l'étude au Sénat. Il s'agit d'une expansion gigantesque du pouvoir du gouvernement de réglementer Internet et de contrôler ce que les Canadiens peuvent voir et dire en ligne. Si le gouvernement n'en avait fait qu'à sa tête, le projet de loi aurait franchi rapidement toutes les étapes et il aurait déjà été adopté. Cependant, c'est parce que nous avons pris plus de temps pour débattre de la question que davantage de Canadiens ont réalisé que cette mesure aurait un effet négatif considérable sur leur capacité à s'exprimer librement. Ainsi, nous avons pu entendre des créateurs de contenu, qui sont des personnes très célèbres ayant leurs propres adeptes sur YouTube et sur les médias sociaux. Ils ont expliqué à des députés que le projet de loi C‑11 aurait un effet négatif sur eux en tant que créateurs de contenu canadien. Ils ont pu le faire parce que nous leur en avons donné le temps.
Au lieu de voir le nombre de jours d'étude comme un problème, le gouvernement devrait voir cela comme une bonne occasion à saisir. Les mesures qu'il prend ont des répercussions sur l'ensemble des Canadiens, et j'ose espérer qu'il veut faire les choses comme il faut. Voilà ce qu'on attend d'un bon gouvernement; il ne s'agit pas seulement d'adopter les mesures qui sont prioritaires pour les libéraux.
Si on s'aperçoit qu'un projet de loi comporte des lacunes ou qu'il aurait des conséquences imprévues, le gouvernement doit réagir comme le fait un propriétaire de petite entreprise lorsque son personnel l'avise que sa façon de faire lui fait perdre de l'argent ou déplaît à la clientèle. Un bon propriétaire de petite entreprise veut être informé de ce genre de choses, tout comme n'importe quel entrepreneur. Je tiens à ce que les membres de ma famille m'avisent lorsque la façon dont nous faisons certaines choses a des conséquences négatives pour l'un de mes enfants ou pour mon épouse. Nous devons être informés de ce genre de choses. Nous voulons un bon milieu familial, et les entrepreneurs veulent que leur entreprise ait du succès et que leurs employés et leurs clients soient satisfaits. Nous devrions encourager cela.
Lorsque les conservateurs demandent une autre journée de débat ou qu'ils souhaitent discuter plus longuement d'un sujet, le gouvernement devrait s'en réjouir et vouloir entendre notre point de vue et notre rétroaction constructive. Le leader du gouvernement à la Chambre s'est d'ailleurs longuement exprimé à ce sujet en se disant favorable au débat, à la critique et à la rétroaction, et en admettant que le gouvernement n'a pas toujours la bonne solution. Étant donné ce contexte, il est particulièrement hypocrite de la part du leader du gouvernement à la Chambre de présenter une motion qui vise à aider le gouvernement à imposer son programme encore plus rapidement. C'est pourquoi les conservateurs s'opposent à cette motion.
Nous sommes en faveur d'un bon gouvernement, nous voulons de bonnes mesures législatives et nous sommes prêts à faire notre part. Le gouvernement ne cesse de faire la sourde oreille aux demandes des Canadiens. Lorsque les Canadiens disent qu'ils ne veulent pas d'un taux d'inflation record et qu'il faut cesser de faire tourner la planche à billets, de dépenser sans compter et d'emprunter de l'argent pour l'injecter dans une économie où les prix explosent, le gouvernement refuse de les écouter. Nous devons leur permettre de se faire entendre. C'est le rôle qui nous incombe en vertu de la Constitution. En fait, c'est une obligation morale qui incombe à l'opposition officielle. Nous ne ferons pas preuve de lâcheté et nous ne nous excuserons en rien de froisser le gouvernement en l'empêchant de nous imposer son programme.
En terminant, il est vraiment pénible d'entendre un député libéral, le leader du gouvernement à la Chambre, parler de cultiver un climat de respect et de tenir des conversations cordiales et constructives, alors que son chef, le premier ministre libéral, parle avec tellement de mépris de tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, sème la discorde parmi les Canadiens et cherche à les diviser.
Il suffit de penser à ce qu'a été la réaction du gouvernement pendant la pandémie lorsque de nombreux Canadiens demandaient de pouvoir prendre eux-mêmes les décisions relatives à leur santé et décider quels médicaments introduire dans leur corps. Le gouvernement a décidé de contraindre les gens à subir un traitement médical avec lequel ils n'étaient peut-être pas à l'aise s'ils voulaient conserver leur emploi. Cela ne me semble pas très constructif ou respectueux comme solution.
Le premier ministre s'est ensuite demandé publiquement s'il fallait tolérer ces gens-là. C'est le genre de langage qu'emploient de terribles dictateurs à l'endroit de segments de leur population qu'ils voudraient voir disparaître. Nous avons vu le mépris dont le premier ministre a fait preuve à l'endroit de ceux qui sont venus à Ottawa pour défendre leurs libertés. Il a invoqué la Loi sur les mesures d'urgence, une loi dont personne ne s'était jamais servi avant dans l'histoire du Canada. En passant, on constate maintenant à quel point les raisons invoquées pour le recours à cette loi n'étaient pas solides, alors que, les uns après les autres, les corps policiers, comme le Service de police d'Ottawa et la Police provinciale de l'Ontario, affirment qu'ils n'ont jamais demandé le recours à cette loi et que les lois en place suffisaient pour leur permettre d'effectuer le travail qu'on leur avait confié. Le premier ministre insulte, démonise et intimide.
Le leader du gouvernement à la Chambre a parlé des conséquences que ce genre d'environnement toxique a eues sur sa propre famille. Pourtant, il fait partie du caucus libéral, alors que bien des députés de ce côté-ci de la Chambre ont vu le premier ministre quitter sa banquette pour aller intimider une ancienne députée noire, qui s'est ensuite vue forcée de quitter la politique. Elle a dit que l'une des raisons qui l'avaient poussée à abandonner la politique à l'époque, c'était la façon dont le premier ministre l'avait traitée.
Le premier ministre a également congédié la toute première ministre de la Justice autochtone. Pourquoi? Parce qu'elle avait refusé d'être complice de sa corruption. Elle avait eu l'audace de se tenir droite et de dire non. En tant qu'ancienne ministre de la Justice et procureure générale, son devoir d'obéir à la loi primait celui d'obéir à son maître politique. Il l'a congédiée.
Le leader du gouvernement à la Chambre n'a aucun problème à siéger aux côtés du premier ministre et à l'appuyer dans tout ce qu'il fait. Cela prend du culot. Si le parti de l'opposition ne fait pas grand cas de ses paroles, c'est que, de toute évidence, le leader est bien à l'aise avec le comportement toxique du chef libéral à l'égard de ses propres collègues.
Étant donné que la motion mine énormément un important contrepoids à la capacité du gouvernement d'imposer son programme, étant donné l'hypocrisie du gouvernement, qui a très mal géré son propre échéancier et son propre calendrier, et étant donné les répercussions directes que la motion aurait sur les comités, les conservateurs ne peuvent pas appuyer la motion.
Puisque nous avons espoir qu'une partie de ce qu'a dit le leader du gouvernement à la Chambre était peut-être sincère, nous espérons que les libéraux appuieront un amendement dans le but de protéger le très important travail qu'accomplissent les comités.
Je propose:
Que la motion soit modifiée, au paragraphe a), par substitution, aux mots « et qu'une telle demande soit réputée adoptée », des mots « et, pourvu que le greffier de la Chambre garantisse personnellement qu'il n'y aura pas d'annulation ou de réduction conséquentes des ressources des réunions de comité normalement prévues pour ce jour, la demande soit réputée adoptée ».
Madam Speaker, I would be happy to answer questions at the end of my speech.
Mr. Kevin Lamoureux: When will that be?
Hon. Andrew Scheer: Madam Speaker, we will get there.
We wanted to get to the bottom of that. I held the role of Speaker. I cannot imagine something like that happening by any other prime minister I have ever served with or come to know over the years, except for this one. He did not like it when the democratically elected representatives of the people demanded to get to the bottom of a scandal that impacted every single Canadian. If it is related to public health, it impacts us. Our national security impacts every single Canadian. We have the right to come to this place and demand those types of answers.
Every political party agreed, and it takes a lot to unite opposition parties in this chamber. We are fundamentally different than the Bloc Québécois.
We believe in a united Canada, in our history and our future. There are a lot of areas of concern on which no common ground has been found with the Bloc Québécois.
The New Democrats and the Conservatives disagree on a whole lot of things. We believe in free markets and individual liberty. The NDP believes in central planning and government control. Therefore, when we have something that units the Conservatives, the Bloc and the New Democrats, and we all come together to we demand accountability and transparency, it means something. That is significant.
Providing Canadians with openness and transparency is the disinfectant that the Prime Minister used to like to talk about. We do not hear him say that a lot. He used to like saying that sunshine is the best disinfectant, and many Canadians took him at his word, but we do not hear him say that too often now. He has drawn the blinds, closed the drapes and gone into the darkest corners of the house to avoid that openness and transparency.
Therefore, rather than having that long-drawn-out court fight, as he started to feel the political pain from suing the Speaker of the House of Commons, the Prime Minister called an election. Do members know what happens to government legislation when they call an election? It kills it all. Here we are today, halfway through November, and now the government has suddenly realized that it has a time issue on its hands. It wants to get more and more of its agenda rammed through, so that is the motivation behind this move.
There is one other piece when it comes to motivation that we must make sure that Canadians are aware of and that is the real reason behind this move. Something has been going on since September that the government really does not enjoy and that is what is happening at committees.
At committees, the opposition parties have developed a working relationship where we can expose Liberal corruption and mismanagement. That is very unpleasant for the government because at committee we have been getting to the bottom of these kinds of scandals. At committee, we have found out that the government spent $54 million on an app that experts say could have been done for $250,000 over the course of a weekend.
When we found out who got paid, the companies the government had on that itemized list, we did what many people would do. We called the companies to ask if they had been paid for the work. Some of those companies are saying they never did the work and they never got paid, yet the government put their name on a list to try to justify the spending. We are finding that out at committee and the Liberals do not like it.
We are finding at committee some of the information as it relates to some of these scandals that I have already mentioned, with Winnipeg labs being one of them. The point is that at committee, members of Parliament are drawing out and exposing Liberal corruption and that scandal.
How does work at committees relate to this motion today? As members know, the House of Commons gets first dibs on parliamentary resources. Therefore, when the House of Commons sits late, translators and IT workers have to serve the House of Commons. This is the primary chamber of Canada's parliamentary democracy, and when they extend hours they take resources away from committees. That is what this is actually all about: killing accountability by stealth and using this bogus excuse of time management as a rationale for diverting resources away from committee.
Members do not need to take my word for it. The best indication of future behaviour is past behaviour, and there were outcomes of a motion similar to that we are debating here today. For a bit of context, the government did this back in May of last year. It brought forward a very similar motion.
I will read a headline from the Hill Times. It said, “Stretched thin: Resources to support committees strained amid virtual format, late-night sittings”. The article continued, “A total of 13 parliamentary committee meetings were cancelled last week, with MPs citing limited support resources as the main cause.”
The last time they moved this same motion it had a direct and devastating impact on the ability of committees to get to the bottom of Liberal corruption and Liberal scandals. That is what this is actually about, using this type of excuse to draw resources away from where the Liberals do not control the agenda to where they do.
In the House the government gets to set the agenda and it gets to call government business. Other than on opposition days, the government gets to tell members of Parliament, every day, what we debate. If we would like to debate something else, we have to wait until one of our precious few days to do it. We cannot propose government legislation. We are not the government.
The government controls all of that here, but it does not control it at committees. Committees are masters of their own domain. Even though the government would like the ethics committee and the public accounts committee to just rubber stamp all its decisions, hard-working Conservative MPs are using those valuable resources and those opportunities to expose the Liberal corruption and the mismanagement. That is why the Liberals are bringing forward this motion today.
Again, rigging the rules of the parliamentary calendar would be like in a sports contest. If one team was worried that they might not get to score enough points, then they unilaterally decide that when they had the ball the clock would not run. The Grey Cup is coming up in Regina, and I hope the Speaker is able to make it out. It is going to be a fantastic—
Mr. Kevin Lamoureux: Go, Bombers.
Hon. Andrew Scheer: I could put up with all the other heckling, Mr. Speaker, but when the member for Winnipeg North says, “Go, Bombers”, I have to react to that and ask if that is parliamentary. I am pretty sure that should get him ejected from the chamber.
In a football context, imagine if the Bombers got the ball and they tried to unilaterally tell the referees they were not going to run the clock while they had the ball. It would not be fair. It is not part of the game. It is not part of how the dynamic works.
To have a situation mid-session where, all of a sudden, the Liberals were going to rig the clock, rig the calendar, to help them ram through more of their legislation, hoping to exhaust Conservative MPs from using our time in the House to make these points. It is not just about time, when the government counts the number of hours or days when the debate is actually going on. That is just part of the picture. We can think of many examples where, thanks to the debate taking some time, flaws in the bills were exposed. I can think of the medical assistance in dying bill that the chamber has debated in several Parliaments now.
I can appreciate the goodwill from members on all sides to try to get aspects of that right, and to put in proper protections for vulnerable Canadians. It was because it took time to go through that many people expressed their concerns and identified flaws in the legislation, saying that vulnerable Canadians, people with mental health issues, young Canadians and our veterans would be more susceptible. They may fall through the cracks and may have this type of medical action taken, maybe without their full consent or by catching them at a vulnerable time.
Conservatives used that time to help expose it and inform Canadians. As a result, we saw many disability groups and other types of groups become more engaged and ultimately try to make the bill better when it did get to committee.
There are lots of examples I could run through. Thanks to the fact that we had more time in the House, not just time in terms of hours of the day or number of speeches given, but literally days off the calendar, it gave those industry groups, stakeholder groups and people affected by the legislation more time to run through the bill and inform their members of Parliament. Therefore, before the bill even came to committee there was already a plan in place to try to fix the deficiencies.
Right now we have Bill C-11 in the Senate. It is a massive expansion of the government's power to regulate the Internet and control what Canadians could see and say online. If the government had had its way, it would have sailed through all stages and it would have been law by now. However, it was because we took extra time to debate it that more Canadians realized that this would have a massive negative impact on Canadians' abilities to express themselves freely. We were able to hear from content creators, who are very famous people with their own YouTube followings and social media presences. They talked to individual MPs and said that, as Canadian content creators, Bill C-11 would have a negative impact on them. They did that because we gave them that time to do so.
Rather than seeing the number of days as a problem, the government should see it as an opportunity and welcome it. What the government does has an impact on every single Canadian and I, for one, hope that it would want to get that right. That goal is actually good government not just Liberal priorities being passed.
If it should come to light that there is a flaw in a bill or unintended consequences, it should welcome that the same way that a small business owner does who hears from one of their staff that the way they operate is making them lose money or annoying customers. A good small business owner wants to hear that. Any business owner wants to hear that. I want to hear from my own family if there are certain things we do that have a negative impact on one of my kids or my spouse. We want to hear that. We want to have a good family environment, and business owners want to have successful operations with happy employees and happy customers. We should welcome that.
When Conservatives say they want another day of debate or we want to talk about this a little bit longer, the government should say that is great and it wants to hear what we have to say and the constructive feedback. The government House leader spoke at great length about this type of thing, encouraging conversations, encouraging feedback and critiques and admitting that the government does not get it right all the time. That is why it is so hypocritical to hear a House leader talk about all this context while he is putting through a motion that is going to assist the government to ram through its agenda at an even greater pace. That is why Conservatives are opposed to this piece of legislation.
We are in favour of good government, we are in favour of good legislation and we will do our part. The government continuously ignores the feedback from Canadians. When Canadians are saying they do not want record-high inflation and to stop the printing presses, stop the deficit spending and stop borrowing money to throw it into an economy that drives up prices, it is not listening. We have to be that voice. It is our constitutional role to do that. We actually have a moral obligation as the official opposition to do that. We are not going to be cowardly or apologetic just because the government is frustrated with its timelines.
To close, it is so difficult to hear a Liberal member of Parliament, the government House leader, talk about cultivating a climate of respect and talk about cordial and constructive conversations when his leader, the Liberal Prime Minister, speaks with such contempt for anybody who disagrees with him, pitting Canadian against Canadian and dividing us.
Remember the government's reaction during the pandemic when many Canadians wanted to make their own health care choices and make their own determination for themselves as to what medicines they put in their body? The reaction from the government was that it forced people to choose between keeping their jobs and taking a medical treatment that they may not have been comfortable with. That does not sound very constructive or respectful to me.
Then the Prime Minister openly asked if they should even tolerate these people. That is the type of language we hear horrible dictators use against segments of their population that they would rather do without. We saw the contempt that he had for those who came to Ottawa to fight for their freedoms. He invoked an Emergencies Act that had never been used in Canadian history. By the way, now it is coming out how flimsy the excuse was for doing that, as police entity after police entity, from the Ottawa police to the Ontario Provincial Police are all saying that they did not ask for it and that existing laws were sufficient to do the work that they were asked to do. We have a Prime Minister who insults, demonizes and bullies.
The government House leader talked about the impact that type of toxic environment has had on its own family, yet he sits in a caucus where many members on this side witnessed the Prime Minister get up out of his seat, walk over and bully a former Black female member of Parliament who was forced to leave politics. She said that one of the reasons she was leaving politics when she did was the personal treatment that the Prime Minister inflicted upon her.
The Prime Minister fired the first female indigenous justice minister. What did he fire her for? She would not go along with his corruption. She had the audacity to stand in her place and say no. As the former minister of justice and the attorney general, she had a higher obligation to the law than to her political master. He fired her.
The government House leader has no problem sitting beside the Prime Minister and supporting the Prime Minister in all he does. It is a bit rich. The reason the opposition party does not put a lot of stock in his words is that he is clearly quite comfortable with the toxic behaviour that his own Liberal leader has put his own colleagues through.
Since it is a massive undermining of a very important check on the government's ability to ram through its agenda, because of the hypocrisy of a government that has so mismanaged its own timetable and its own calendar and because of the direct impact that this motion would have on committees, Conservatives cannot support this motion.
Since we are hopeful that some of what the government House leader said may have been sincere, we are hoping that they may support an amendment to specifically protect the very important work that committees are doing.
I move:
That the motion be amended, in paragraph (a), by replacing the words “and that such a request shall be deemed adopted” with the words “and, provided that if the Clerk of the House personally guarantees that there would be no consequential cancellation or reduction of the regularly scheduled committee meeting resources for that day, the request shall be deemed adopted”.