Madame la Présidente, la députée a demandé un exemple de technologie qui peut venir à bout des changements climatiques. Il y a la technologie marémotrice. Je pense au projet d'énergie marémotrice que le secteur privé tentait de réaliser en Nouvelle‑Écosse, mais que le gouvernement a annulé. Cette technologie tire parti des forces de l'océan pour faire tourner des hélices et produire de l'électricité, qui peut ensuite être transmise jusqu'au rivage et intégrée au réseau électrique sans qu'une seule tonne d'émissions soit rejetée dans l'atmosphère.
Qu'est-ce qui pourrait empêcher une idée aussi sensée de se concrétiser? Le fait que le gouvernement fédéral, par l'entremise de Pêches et Océans Canada, a imposé des délais de six ans. Sans même prouver qu'un seul poisson ou une seule grenouille perdrait la vie, les libéraux ont réussi à torpiller cette idée pleine de bon sens et à empêcher les Néo-Écossais d'alimenter leur réseau électrique avec les forces de la mer.
Le gouvernement conservateur, sous ma gouverne, donnerait le feu vert aux technologies vertes et permettrait à nos brillants ingénieurs d'inventer la technologie qui produira une électricité plus propre, plus verte et plus abordable.
Tant qu'à y être, j'ai un deuxième exemple: les barrages hydroélectriques. J'aimerais pouvoir dire que c'est une nouvelle idée mais, heureusement, les brillants travailleurs de la construction et ingénieurs du Québec sont passés maîtres en la matière, ainsi que les Manitobains. D'énormes barrages hydroélectriques utilisent la gravité et l'eau afin de générer l'électricité nécessaire pour alimenter nos foyers. Là encore, ils le font sans relâcher la moindre tonne d'émissions dans l'atmosphère.
Qu'est-ce qui fait obstacle? Ce sont les empêcheurs de tourner en rond du gouvernement et le dédoublement de la bureaucratie. Le premier ministre s'entête à exiger un deuxième processus d'évaluation environnementale en plus du premier. On fait exactement le même travail deux fois, ce qui nécessite deux fois plus de temps. Par conséquent, la date d'achèvement des projets est retardée, et leur coût augmente.
Par exemple, le Québec doit augmenter sa production d'électricité de 100 % au cours des prochaines décennies. Il ne pourra y arriver qu'en construisant de nouveaux barrages hydroélectriques. Seul un gouvernement conservateur, dirigé par moi, en tant que premier ministre, s'enlèvera du chemin pour laisser les Québécois bâtir ces barrages.
Il y a également la puissance redoutable de l'atome, l'énergie nucléaire en Ontario. Dans cette salle, une ampoule sur deux qui permet aux députés de profiter de cet excellent discours est alimentée par l'énergie nucléaire. C'est une forme d'énergie sûre, fiable et carboneutre. Pourtant, il faut jusqu'à 15 ans pour faire approuver une usine nucléaire.
Nous convenons tous que l'énergie nucléaire doit être distribuée en toute sécurité et que toutes les mesures nécessaires pour protéger les collectivités environnantes doivent être prises. Cela dit, qu'allons-nous apprendre en matière de sécurité ou de protection de l'environnement durant la 14e et la 15e année que nous n'aurions pas pu apprendre durant la 1re, la 2e, la 3e et la 4e année? Nous pouvons adopter exactement les mêmes mesures de protection strictes de l'environnement et du public, mais les mettre en place plus rapidement afin de pouvoir exploiter l'énergie nucléaire et les petits réacteurs nucléaires modulaires.
Une voix: Où?
L'hon. Pierre Poilievre: Madame la Présidente, où, demande-t-on en cœur en face? La réponse, c'est en Alberta, en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et en Ontario, qui ont toutes signé un protocole d'entente pour la création de ces petits réacteurs modulaires. Voilà où on peut le faire.
Je sais que cela ne fait pas partie du Règlement. C'est-à-dire qu'on me pose des questions et que j'y réponde, mais il faut s'y habituer, parce que je répondrai bientôt à toutes sortes de questions. D'ailleurs, il sera rafraîchissant d'avoir un premier ministre qui répond véritablement aux questions, contrairement au premier ministre actuel qui fait comme si elles ne lui étaient même pas posées.
Voilà ce que signifie donner le feu vert à des projets verts. Le premier ministre fait obstacle aux projets qui permettraient de réduire le coût de l'énergie ne produisant aucune émission de carbone tout en faisant augmenter le coût du pétrole et du gaz sur lesquels les Canadiens continuent de compter.
Son approche de l'économie est celle qu'avait décrite l'ancien président Reagan: tout ce qui bouge est frappé d'une taxe. Tout ce qui continue à bouger est encadré par des règlements. Tout ce qui arrête de bouger reçoit une subvention.
Voilà son approche à l'égard de l'économie. Mon approche ne serait en rien comparable à la sienne. Elle consisterait à laisser nos créateurs créer et nos constructeurs construire. Je laisserais les grands Canadiens faire ce qu'ils font le mieux, c'est-à-dire bâtir. Mes amis d'en face commencent à comprendre. J'entends « ramenons le gros bon sens » de l'autre côté de la Chambre des communes. Effectivement, ramenons le gros bon sens chez nous.
C'est exactement ce que nous allons faire. Nous allons ramener nos emplois chez nous, dans notre pays. Je suis heureux que le député me l'ait rappelé, car tous les obstacles bureaucratiques à notre économie poussent les industries et les exploitants des ressources à quitter le Canada. Par exemple, selon l'ancien gouverneur libéral de la banque centrale, David Dodge, un libéral de l'establishment pur et dur, a affirmé que les Canadiens investissent aujourd'hui 800 milliards de dollars de plus dans d'autres pays que le reste du monde n'investit au Canada. Pourquoi? Parce qu'on envoie de l'argent là où il est possible de faire avancer les choses. Le Canada n'est pas l'un de ces endroits.
Après huit ans sous le premier ministre, nous sommes, à une exception près, le pire des pays membres de l'OCDE au chapitre du délai d'obtention d'un permis de construire. Eh oui. Quiconque souhaite aménager une mine, un pipeline, un centre commercial, un immeuble de bureaux ou, Dieu nous en préserve, une maison au Canada doit attendre plus longtemps que dans n'importe quel autre pays membre de l'OCDE, sauf un. En moyenne, au Canada, le délai d'obtention d'un permis de construire, même pour un projet d'aussi petite envergure qu'une rénovation résidentielle, est de 250 jours. En Corée du Sud, il est de 28 jours. Pourquoi les députés pensent-ils que de tels pays nous surclassent ainsi?
Ils nous surclassent parce qu'au Canada, il n'est pas possible de bâtir quoi que ce soit. Mon grand-père biologique est venu au Canada de l'Irlande il y a une soixantaine d'années. Comme la plupart des Canadiens d'origine irlandaise, il est venu ici parce que l'Irlande était pauvre et que le Canada était une terre d'abondance. Il est venu ici, a commencé sa vie et a bâti son rêve. C'était un homme merveilleux qui a vécu une excellente vie. Malheureusement, il nous a quittés il y a quelques années.
Or, de nos jours, le PIB par habitant de l'Irlande est de 70 % supérieur à celui du Canada. L'Irlande ne possède ni nos richesses naturelles, ni notre superficie, ni notre proximité avec les États‑Unis d'Amérique, l'économie la plus lucrative de l'histoire du monde. Elle n'a aucun de ces avantages naturels. Pourtant, elle est 70 % plus riche que le Canada. Comment cela se fait-il?
C'est parce qu'ils ont éliminé les obstacles administratifs. Ils ont fait tomber les barrières gouvernementales. Ils ont accéléré la délivrance des permis. Ils ont réduit le fardeau fiscal. Ils ont récompensé le travail. Ils ont réformé leur fiscalité de manière à ce qu'il soit payant de travailler beaucoup, et les gros capitaux du monde entier ont afflué. Le grand peuple irlandais s'est élevé pour devenir l'un des plus prospères de la planète Terre. Nous savons tous que les Irlandais ont inventé la civilisation et qu'ils réinventent aujourd'hui le capitalisme de libre entreprise. C'est pourquoi ils sont aujourd'hui l'un des peuples les plus prospères de la planète Terre.
Les Irlandais l'ont fait. Les Singapouriens l'ont fait. Les Australiens, les Néo-Zélandais et les Suisses l'ont tous fait en libérant la puissance redoutable de la libre entreprise, en ne mettant pas des bâtons dans les roues des entrepreneurs et des travailleurs et en réduisant le fardeau fiscal pour récompenser le travail, l'industrie et l'épargne. Nous pourrions créer une abondance de débouchés qui permettraient à chaque Canadien de vivre la vie de ses rêves. Voilà le pays que nous voulons bâtir. C'est le pays que nous devons à nos enfants. C'est le pays qui générerait la richesse nécessaire pour éviter la crise de la dette dont j'ai parlé plus tôt.
Comme je l'ai dit plus tôt, au Canada, c'est le ratio de la dette sur le PIB qui est problématique. Il y a un numérateur et un dénominateur. Si on pouvait augmenter le dénominateur, c'est-à-dire la taille de l'économie, on pourrait réduire le ratio. Si nous libérions les forces productives de notre économie et que nous avions une économie plus vaste et plus puissante, nous pourrions rembourser cette dette, rembourser les intérêts et réduire la dette sans devoir pour autant réduire notre qualité de vie.
Voilà la véritable occasion qui s'offre à nous: faire du Canada le pays le plus rapide à délivrer les permis de construire. Quel objectif à atteindre! C'est l'un des premiers objectifs que je me fixerais.
Je me présenterai à l'assemblée annuelle de la Fédération canadienne des municipalités et à la réunion des premiers ministres pour mettre les villes et les provinces au défi de se joindre à moi dans un seul but: faisons du Canada le pays membre de l'OCDE où on peut obtenir le plus rapidement un permis de construction. Faisons-le. Ramenons le gros bon sens chez nous. Récupérons tout cet argent.
Même les députés d'en face hochent la tête. Je pense que nous assistons à une sorte de convergence d'opinions. Il y a un certain enthousiasme là-bas. Je ne sais pas si ce sont mes paroles ou les liquides clairs qu'ils boivent, mais quelque chose a remonté le moral des députés d'en face. Peu importe ce qu'ils boivent, j'en veux un peu et je ramènerai chez moi ce que je ne consomme pas.
La réalité, c'est que nous pouvons y arriver. Nous pouvons libérer les forces productives de l'économie canadienne. Quel serait l'effet sur le logement? Que faut-il faire pour que les jeunes gens aient de nouveau les moyens d'acheter une maison? Rien n'explique naturellement que les jeunes ne puissent pas trouver un logement. Notre pays a la deuxième superficie en importance sur la planète. Nous avons plus de territoire inhabité que de territoire peuplé.
Si nous répartissions la population canadienne également à travers le pays, chaque Canadien aurait l'équivalent de 33 terrains de football américain à lui tout seul. Ce serait l'endroit idéal pour mener une vie d'ermite. Si nous répartissions les Canadiens à travers le pays, on ne verrait jamais un autre être humain. C'est une superficie colossale. Je crois qu'il y a quelques ermites de l'autre côté de la Chambre. Ils sont assis tous seuls, à l'écart de tout le monde. Il n'y a rien de mal à cela. Certains de mes meilleurs amis sont des ermites. Il n'y a rien de mal à être un ermite.
En réalité, nous disposons d'un immense territoire, alors comment est-il possible que nous ne puissions pas loger notre population? Le Canada est le cinquième pays au monde pour la superficie par habitant, et pourtant personne ne peut se loger. Comment cela se fait-il? C'est insensé. Les Américains ont dix fois plus d'habitants à loger sur un territoire plus petit, et pourtant le coût du logement y est environ deux fois moins élevé qu'ici. Par exemple, Vancouver est le troisième marché immobilier le plus cher du monde si l'on compare le revenu médian au prix médian des logements. Toronto se classe au 10e rang. Ces deux villes arrivent devant Manhattan. Elles arrivent devant Singapour, qui est une île. Les habitants de Singapour n'ont nulle part où aller parce qu'il n'y a que la mer autour d'eux, et pourtant Vancouver est plus inabordable que Singapour et Manhattan.
Qu'est-ce qui explique cela? La réponse est que nous avons le moins de maisons par habitant de tout le G7, même si nous avons le plus de terrains où construire, parce que le Canada est l'endroit où il faut le plus de temps pour obtenir un permis. Les frais pour les permis et les autres coûts liés au gouvernement s'élèvent à 650 000 $ pour chaque maison construite à Vancouver et c'est un peu moins à Toronto. En réalité, les pouvoirs publics à tous les niveaux sont en partie responsables des délais d'obtention de ces permis. Cependant, nous savons que les villes contrôlées par des maires wokes à tendance néo-démocrate—libérale de gauche sont les pires gardiens de la bureaucratie. Ironiquement, ce sont les plus déterminés à empêcher les pauvres d'accéder à la propriété.
Que pouvons-nous y faire? Le gouvernement fédéral donne des dizaines de milliards de dollars aux villes pour leurs infrastructures. Je me servirais de ces projets d'infrastructure pour accélérer la construction domiciliaire. Je dirais aux municipalités que le montant qu'elles recevraient pour les infrastructures serait lié au nombre de maisons qu'elles feraient construire. J'exigerais que toutes les grandes villes augmentent la construction domiciliaire de 15 % par année, faute de quoi elles perdraient une partie de l'argent offert pour les infrastructures. Les municipalités qui dépasseraient l'objectif de 15 % obtiendraient une prime à la construction, et j'exigerais que chaque station de transport en commun financée par le gouvernement fédéral soit entourée de logements à haute densité, et même que ces stations soient juste à côté de tels logements.
Pourquoi Hong Kong possède-t-elle le seul système de transport en commun rentable au monde? Des logements sont construits directement au-dessus du réseau de transport en commun. Les droits de l'espace sont vendus. C'est logique. Les jeunes prennent l'ascenseur, descendent jusqu'en bas et sautent dans le train. C'est la seule ville au monde où ils peuvent partir tard et arriver tôt parce que les logements sont situés juste à côté des stations. Pourquoi n'exigeons-nous pas que chaque station de transport en commun financée par le gouvernement fédéral soit entourée d'appartements à haute densité? Je ne veux pas passer devant une autre station construite avec l'argent de nos impôts, de l'argent distribué par le gouvernement, où il n'y a pas de logements. Nous n'avons pas besoin de stations de transport en commun au milieu de nulle part. Nous avons besoin de logements tout autour des stations, et c'est ce que j'exigerais dans mon rôle de premier ministre.
Nous avons de grands bâtiments fédéraux laids et vides. Les députés savent-ils combien il y en a?
Une voix: Quelqu'un a dit 20 000.
Une voix: Est-ce 30 000?
L'hon. Pierre Poilievre: Madame la Présidente, c'est très proche.
Il y en a 37 000. Comme je l'ai indiqué, un grand nombre d'entre eux sont de grands immeubles laids et vides. Pourquoi ne pas les vendre pour les transformer en logements et utiliser le produit de leur vente pour réduire le déficit? C'est une question de bon sens. Nous allons utiliser cet argent pour réduire le déficit. Nous allons transformer ces bâtiments en logements pour que les jeunes aient un endroit où vivre.
Nous allons accélérer le processus d'immigration pour les travailleurs de la construction. Je permettrai à des syndicats comme l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord de parrainer des immigrants pour faire venir des travailleurs d'autres pays afin de pourvoir les 50 000 postes vacants dans ce secteur. Ainsi, notre pays aura plus de bâtisseurs.
J'accorderai la parité d'estime. J'accorderai le même respect et le même financement aux gens de métiers qu'aux universitaires. Nous devrions rendre hommage à ceux qui construisent, réparent et déplacent des choses. Ils méritent la même considération que les professionnels. Cela relève du bon sens des gens ordinaires.
C'est en écartant le gouvernement du chemin que nous permettrons aux gens d'encaisser des chèques de paie bien garnis et de trouver des logements abordables. Cependant, pour en arriver là, nous continuerons d'avoir besoin de plus de gens, alors comment allons-nous nous y prendre?
Prenons le cas des immigrants. Il y a 20 000 médecins et 32 000 infirmiers immigrés qui n'ont pas le droit de travailler dans nos hôpitaux parce qu'ils ne peuvent pas obtenir l'autorisation de pratiquer, même si beaucoup d'entre eux ont exercé leur métier dans des systèmes de santé plus modernes, dans des pays comme Singapour. Des obstacles bureaucratiques les empêchent d'obtenir leur licence d'exercice de la médecine.
Le gouvernement fédéral n'est pas responsable de la réglementation de ces secteurs. Toutefois, le gouvernement fédéral fournit des fonds pour la réinstallation des immigrants et pour le domaine de la santé. Je pense que nous devrions utiliser ces fonds pour amener toutes les provinces à accepter une norme d'évaluation nationale commune pour toutes les professions réglementées.
Cela permettrait aux brillants immigrants du Canada de passer un examen, non pas pour obtenir un raccourci, mais pour prouver qu'ils répondent à la norme canadienne. De plus, dans les 60 jours suivant la demande d'un immigrant pour travailler dans sa profession, il devrait recevoir une réponse positive ou négative en fonction de ses capacités évaluées et non pas en fonction de ses origines. C'est ce que j'appelle la norme « Sceau bleu ». Nous avons le Sceau rouge pour les corps de métier. Créons le Sceau bleu pour les professions libérales.
Qu'a fait le gouvernement fédéral? Au cours des huit dernières années, il n'a absolument rien fait. Au moins, sous le gouvernement précédent, nous avons réussi à réduire à un an le délai d'attente pour un immigrant souhaitant travailler dans son domaine professionnel, ce qui, je l'admets, était trop long, mais plus court qu'auparavant. Depuis, il n'y a eu aucun progrès, et la liste des ingénieurs, des architectes, des infirmières, des préposés aux services de soutien à la personne et des médecins qui pourraient aider notre économie et servir les patients canadiens ne cesse de s'allonger. Ils sont laissés pour compte dans des emplois mal rémunérés parce qu'il n'y a pas de processus simplifié et optimisé pour accréditer leurs compétences.
Par ailleurs, je fournirai 30 000 petits prêts d'études pour que les immigrants de la classe ouvrière qui ont besoin de s'absenter quelques mois de leur travail pour étudier afin de se conformer aux normes canadiennes puissent le faire. Ils pourront ensuite obtenir leur licence, exercer, toucher un salaire plus élevé, rembourser le prêt; et cet argent pourra ensuite être prêté au prochain immigrant méritant, qui pourra alors bénéficier d'un excellent salaire pour servir les Canadiens.
C'est une simple question de bon sens. J'aimerais pouvoir dire que c'est une œuvre d'art que je présente à la Chambre des communes, mais c'est vraiment le gros bon sens des gens ordinaires que j'entends dans la rue lorsque je parle avec eux tous les jours.
Parlant de gros bon sens, nous devons rétablir l'ordre public. Il est impossible d'avoir une économie sûre si nos rues ne sont pas sûres. La criminalité augmente à un rythme effréné. Sous le premier ministre, les drogues, le désordre, les crimes et le chaos sont devenus courants dans nos rues. Il a instauré un système de capture et de remise en liberté qui permet aux récidivistes les plus violents d'être sans cesse remis en liberté dans nos rues.
À Vancouver, les mêmes 40 personnes ont été arrêtées 6 000 fois en l'espace d'un an. Cela équivaut à 150 arrestations par délinquant par année. Si ces mêmes 40 délinquants avaient simplement été incarcérés, 6 000 personnes de moins auraient été frappées à coups de bâton de baseball, poignardées ou lancées sur une voie ferrée. Pourquoi ne pas se fixer comme priorité de mettre ces récidivistes violents derrière les barreaux?
Je crois qu'il faut laisser une seconde chance aux gens. Je crois à la rédemption. Toutefois, je ne crois pas qu'il faille accorder 75 chances. Si une personne a commis 75 crimes, il faut l'emprisonner et ne pas lui accorder la liberté sous caution. Elle ne devrait pas avoir de libération conditionnelle après avoir commis tant d'infractions. La sécurité du public est plus importante que les droits du criminel. Nous devons protéger la population. Voilà ce que nous ferons grâce à notre réforme du système de justice pénale axée sur le gros bon sens.
Nous allons aider nos proches à se sortir de la toxicomanie, puis les ramener à la maison. Nous savons que la toxicomanie fait rage et qu'elle est hors contrôle depuis l'arrivée au pouvoir du premier ministre. Il est à l'origine d'une vague de toxicomanie depuis qu'il est devenu premier ministre. Il essaie peut-être d'utiliser la médication comme remède à la pauvreté. Il tente peut-être de dire aux gens qu'ils devraient simplement prendre de la drogue plutôt que de se préoccuper de leur avenir, car quantité de gens se sentent désespérés et impuissants après huit ans sous son leadership. Ils perdent leur emploi et souffrent de ne pas pouvoir payer leurs factures. Ils perdent leur maison. Bon nombre d'entre eux ne peuvent pas endurer la souffrance et finissent par devenir dépendants de médicaments qui ont été prescrits à l'origine par des médecins, sous l'encouragement de puissantes sociétés pharmaceutiques.
Sous le premier ministre, le nombre de décès par surdose a augmenté de plus de 200 % à l'échelle du pays. Sa solution a été d'augmenter l'approvisionnement public en drogues et en stupéfiants comme l'hydromorphone, un opioïde plus puissant que l'héroïne, dont la distribution est maintenant financée par les contribuables canadiens, à coups de centaines de millions de dollars. Nous savons désormais que ces drogues sont revendues par des toxicomanes qui ne les trouvent plus assez puissantes pour les faire planer. Ils vendent leurs produits à des enfants, et ces derniers en deviennent dépendants. Ensuite, ils les vendent à d'autres enfants et utilisent les profits tirés de la vente de ces drogues gratuites financées par le gouvernement pour acheter du fentanyl plus puissant.
Ainsi, c'est dans les endroits où cette approche expérimentale est mise à l'essai avec le plus d'enthousiasme, comme à Vancouver, que les taux de surdose sont les plus élevés. Il existe une corrélation à la fois dans le temps et dans l'espace entre le nombre de décès et la disponibilité des drogues financées par le gouvernement. L'approche actuelle ne fonctionne pas. La réponse, c'est que oui, je mettrai fin aux drogues financées par les contribuables et j'affecterai tout l'argent aux traitements et à la réadaptation.
J'ai visité dernièrement un centre de traitement fantastique à Winnipeg. L'histoire de ce centre a un début tragique, mais une fin heureuse. Elle a commencé quand un jeune homme, Bruce Oake, est mort d'une surdose à Calgary. Son père, Scott Oake, journaliste sportif légendaire, a déclaré qu'il se donnerait pour mission de veiller à ce qu'aucun autre parent n'ait à subir la même perte tragique que sa famille. Il a donc réuni les fonds nécessaires pour créer un lieu magnifique où les personnes qui avaient perdu tout espoir et qui étaient dépendantes de la drogue pourraient recevoir des conseils, suivre une cure de désintoxication, suivre une formation professionnelle, se réconcilier avec leur famille, avoir accès à des sueries et faire du yoga et de l'exercice physique obligatoire. Au centre, on les aide à retrouver la santé et à débarrasser leur corps des poisons. De plus, des maisons destinées aux personnes sobres ont été construites à côté du centre de traitement. Ainsi, après leur traitement, les gens vivent dans un appartement situé tout près du centre, et ils peuvent retourner au centre à tout moment pour voir un conseiller ou peut-être devenir le mentor d'un nouvel arrivant.
J'ai été étonné de découvrir que presque tous les employés de cet établissement, y compris les comptables et le personnel administratif, étaient eux-mêmes des ex-toxicomanes. Ils m'ont dit que d'avoir des connaissances théoriques est une chose, mais qu'il est beaucoup plus efficace d'avoir une expérience concrète pour discuter avec des toxicomanes aux prises avec les douleurs effroyables du sevrage. Lorsque leur seul désir est une autre dose pour apaiser leurs douleurs immenses, ils veulent pouvoir parler avec quelqu'un qui comprend ce qu'ils vivent. Le mot « compassion » vient du latin pati, qui veut dire souffrir. La passion, c'est souffrir; la compassion, c'est souffrir avec quelqu'un d'autre.
Ils s'assoient ensemble dans ce merveilleux établissement pour échanger sur leur souffrance respective. Lorsqu'on parle de sa souffrance, elle est apaisée et remplacée par de l'espoir. Nous allons remplacer la douleur des gens par de l'espoir en veillant à ce que les endroits comme l'Oake Recovery Centre soient reproduits des centaines, voire des milliers de fois partout au pays pour que les jeunes puissent s'y rendre, se désintoxiquer, reprendre leur vie en main, puis servir de mentors au prochain groupe de toxicomanes afin qu'ils en fassent autant.
Ce cycle de l'espoir se répétera encore et encore, car un gouvernement conservateur donne aux gens la chance de ramener à la maison leur proche libéré de la drogue. Le député de Brandon—Souris m'a rappelé qu'il y a là-bas un magnifique gymnase où ils peuvent faire des exercices et pratiquer des sports. Ils ont des maillots, et chaque personne qui termine son séjour avec succès reçoit un maillot à son nom. Celui-ci est hissé jusqu'au plafond du gymnase lorsque cela fait un an qu'il n'a pas consommé de drogue. Chaque maillot porte le numéro un, qui représente une année complète sans avoir consommé. Voilà ce qu'ils m'ont dit. Il y avait de la fierté dans le visage de ces jeunes gens lorsqu'ils ont vu ce maillot à leur nom être hissé devant toute leur famille. Ils pouvaient alors dire « ce maillot signifie que j'ai gagné, que j'ai marqué le but le plus important de cette partie qu'est la vie. J'ai repris ma vie en main. J'ai traversé l'enfer. Maintenant, la vie ne peut rien me faire subir de pire que ce que j'ai déjà traversé. »
Ce n'est pas de la faiblesse, mais un superpouvoir, que nous devrions célébrer et reproduire partout au pays. C'est ce que je souhaite à tous ceux qui sont à l'écoute ce soir, car je sais, pour les avoir rencontrés, que beaucoup de gens souffrent dans ce pays.
L'une des choses que je trouve les plus émouvantes dans le fait d'être chef d'un parti politique, c'est de voir à quel point les gens ont confiance dans le chef, à quel point ils comptent sur le succès de leur chef pour les aider. La plupart du temps lors d'une campagne électorale, nous débattons simplement de la question de savoir qui va diriger le pays. Les différences entre les partis sont souvent assez minimes, mais nous vivons actuellement une période inhabituelle. Les gens souffrent comme jamais. La situation est vraiment grave. Lors des rencontres que j'organise, des gens en larmes me disent que je suis leur dernier espoir, qu'ils ne savent plus quoi faire et qu'ils ne tiennent plus qu'à un fil. Je veux que ces personnes sachent qu'elles doivent s'accrocher et continuer à se battre. Des jours meilleurs s'annoncent. L'aide et l'espoir sont en route. Voilà ce que nous allons procurer à tous les Canadiens qui envisagent de baisser les bras. Il ne faut pas abandonner. Il ne faut jamais abandonner. Des jours meilleurs se profilent à l'horizon.
Je veux prendre un instant pour expliquer pourquoi le Canada est un pays si extraordinaire. Je suis très reconnaissant envers le Canada. Il a été très bon pour moi. Je pense que, parfois, on voit le pays en fonction d'une conception moderne. Or, l'idéologie moderne manque de reconnaissance. Il est devenu de bon ton de dénigrer notre histoire, de ressasser toutes ces horribles choses que les Canadiens ont déjà représentées. Je pense que c'est une mauvaise mentalité à adopter. Bien sûr, il faut reconnaître nos défauts et les échecs de notre passé pour les corriger, mais ce n'est pas en faisant disparaître des pans de notre histoire que nous y parviendrons. C'est plutôt en regardant cette histoire dans son ensemble, avec ses bons et ses mauvais passages, en étant honnêtes et en discutant de tous ces pans de notre histoire, mais aussi en étant reconnaissants de ce que le pays nous a donné.
Si ce pays était vraiment un endroit aussi horrible où règne l'injustice, est-ce que 300 000 à 500 000 personnes voudraient s'y établir chaque année? La réponse est non. Ces gens viennent ici parce que ce pays leur promet la liberté. Ils viennent dans ce pays non pas parce que l'eau qu'on y boit a quelque chose de spécial, ni parce que son territoire ou son climat est plus attrayant qu'ailleurs. Ils pourraient choisir un pays tropical plus ensoleillé, mais ils viennent ici pour les libertés fondamentales qui nous distinguent.
Un ancien premier ministre, le grand Wilfrid Laurier, s'est fait demander de définir notre pays. C'était un bon libéral. Je le reconnais. Cependant, aujourd'hui, il ne serait pas au Parti libéral. Il ne reconnaîtrait plus son parti aujourd'hui, parce que c'était un libéral qui croyait à la liberté. Il comprenait le vrai sens de ce mot, son sens d'origine, qui n'a rien à voir avec le libéralisme wokiste plutôt antilibéral que nous voyons aujourd'hui au parti du premier ministre.
Écoutez ce qu'il avait compris de ce pays. On lui a demandé quelle était la nationalité des Canadiens. Dans la plupart des pays, il aurait été très facile de répondre à cette question. S'il avait été en France, il aurait répondu « française »; s'il avait été en Angleterre, il aurait dit « anglaise »; s'il avait été en Écosse, « écossaise », et ainsi de suite. La nationalité est définie selon la composition ethnoculturelle dans la plupart des pays, mais au Canada, c'était impossible, même à l'époque, parce que nous formions déjà un mélange. Il y a un siècle, on trouvait au Canada des Écossais, des Irlandais, des Autochtones, des Français, des Anglais, des catholiques, des protestants, des personnes originaires d'Asie et d'Afrique, et il était donc impossible de définir notre pays ou notre nationalité selon la race, l'ethnicité ou la religion. Il a dit: « Le Canada est libre, et la nationalité des Canadiens est la liberté », et il en est ainsi aujourd'hui. C'est notre liberté qui nous distingue fondamentalement de tant d'autres endroits sur cette Terre. C'est la raison pour laquelle les gens viennent de si loin pour vivre dans notre pays. Ce n'est pas à cause d'une grande invention du premier ministre; c'est parce qu'ils veulent vivre leur propre vie et prendre leurs propres décisions. C'est ce que je veux leur permettre de faire.
Lorsque j'étais candidat à la direction du parti, des gens m'ont demandé si je prendrais le pouvoir en cas de victoire. La réponse est que je ne veux pas prendre le pouvoir; je me porte candidat au poste de premier ministre pour redonner du pouvoir.
Je ne crois pas qu'il existe une espèce particulière d'êtres humains capables de prendre des décisions pour tous les autres. Je crois que chaque être humain est doté de sa propre capacité à prendre des décisions concernant sa propre vie. Lorsque je parcours le pays et je rencontre le mécanicien qui est capable de démonter et de remonter une transmission, l'agriculteur qui maîtrise la météorologie, l'économie et la chimie des sols, la serveuse qui peut tenir 10 assiettes en équilibre sur sa main, s'occuper de 15 clients difficiles à la fois, rentrer chez elle et enseigner les mathématiques à son enfant et équilibrer son budget avec un salaire minimum, je les regarde et je me demande de quel droit je dirige leur vie. Ils savent comment le faire mieux que quiconque à la Chambre des communes.
Je ne veux pas mener leur vie à leur place; je veux leur donner la liberté de prendre leurs propres décisions.
Voilà pourquoi les immigrants viennent s'installer ici. Ils ne viennent pas au pays parce qu'il y a des politiciens vraiment brillants qui décident à leur place; ils viennent pour fuir les politiciens qui pensent pouvoir décider pour les autres. Voilà pourquoi ils viennent au pays. Il faut une autre forme d'humilité pour être ce type de dirigeant, car si le gouvernement est petit, le pouvoir du dirigeant est petit et sa portée est petite. Ce n'est pas ce que désire le premier ministre. Il veut un gouvernement grand et puissant parce qu'il pense que cela le rendra grand et puissant. Il faut de l'humilité pour être un dirigeant qui s'abstient d'exercer du contrôle afin de rendre aux personnes la latitude qui leur revient. Il faut de l'humilité pour diriger un petit gouvernement allégé, un petit gouvernement avec de grands citoyens. C'est le genre d'humilité dont nous avons besoin à Ottawa, une humilité qui accepte la sagesse des citoyens de décider pour eux-mêmes. C'est l'essence même de ma démarche politique.
Que faut-il en conclure plus exactement? Il faut limiter le rôle du gouvernement dans l'économie. Il faut éviter de gaspiller l'argent à aider des entreprises parasites, mais il faut baisser le fardeau fiscal des entreprises productives. Il faut permettre aux travailleurs et aux parents de dépenser eux-mêmes leur propre argent, au lieu de le confier aux politiciens. Il faut que les gens regarder ce qu'ils veulent sur Internet et s'y exprimer comme ils l'entendent, sans la censure de l'État. Tout ce qui est légal dans le monde réel devrait aussi l'être sur Internet, et inversement, tout ce qui est considéré comme criminel dans le monde réel devrait l'être aussi sur Internet. Toutefois, la pensée des gens ne devrait être soumise à aucune censure particulière sur le Web.
Le premier ministre a fait adopter le projet de loi C‑11, qui confère aux bureaucrates du CRTC le pouvoir de manipuler les algorithmes d'Internet pour contrôler ce que les gens peuvent y voir et amplifier la voix des radiodiffuseurs préférés du gouvernement...
Une voix: Comme Radio-Canada.
L'hon. Pierre Poilievre: Comme Radio-Canada, madame la Présidente. Le député vient d'avouer en toute honnêteté qu'il veut que le radiodiffuseur de l'État contrôle Internet. C'est plaisant de voir les ministériels dire accidentellement la vérité. C'est si rare et si involontaire en même temps.
Les pays véritablement libres ne croient pas qu'un radiodiffuseur d'État doit avoir le monopole sur ce que les gens peuvent voir sur Internet. Il n'y a que les dictatures qui pensent ainsi, comme la Chine communiste, la Corée du Nord et Cuba, tous des endroits que le premier ministre admire et souhaite imiter.
Le projet de loi a été décrit comme une forme sournoise de totalitarisme. Ce n'est pas moi qui le dis — mes récriminations ne vont pas aussi loin —, mais plutôt Margaret Atwood, célèbre auteure à tendance libérale, si je ne m'abuse. Selon elle, lorsqu'on permet à des bureaucrates de contrôler la création d'œuvres artistiques et culturelles, nous nous aventurons en territoire dangereux. Récemment, le premier ministre a contemplé l'idée d'aller encore plus loin.
Je me permets de vous donner un exemple de l'une de ses récentes justifications. Si je ne m'abuse, il se trouvait dans une caserne de pompiers. Il a raconté qu'il consacre beaucoup de temps à l'étude des personnes qui croient que la Terre est plate. Il prétend que le prochain grand risque, c'est le grand nombre de gens qui croient que la Terre est plate, un peu comme ceux qui croient que les budgets s'équilibrent par eux-mêmes. Il faut vraiment se méfier de ces énergumènes.
Il a ajouté que nous devons être prudents, car il y a toutes sortes de personnes dans ces croyants en une Terre plate. Selon lui, ces gens vont envahir le monde et nous allons tous oublier que la Terre est en fait une sphère. Il a également déclaré que c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que l'on croit que la Terre est plate. Le premier ministre a dit que c'est parce qu'Internet offre une trop grande liberté d'expression que cette idée folle s'est répandue.
Même si de nombreuses civilisations ont cru à cette folie — oui, j'affirme qu'il s'agit d'une folie — le premier ministre, lui, n'a pas été dupe et a su résister à la tentation de croire que notre planète n'est pas ronde.
D'autres l'ont cru au fil des ans. Ce que le premier ministre n'a pas compris, c'est qu'on a déjà cru beaucoup de faussetés à propos de la physique de la Terre et de sa relation avec le soleil. Par exemple, on croyait autrefois que la Terre était immobile et que le Soleil tournait autour d'elle. Pourquoi cette fausseté a-t-elle persisté aussi longtemps? C'est parce que la censure empêchait quiconque de penser autrement.
En réalité, les véritables diffuseurs de faussetés, de fausses nouvelles, d'informations fausses et de théories du complot entrent en jeu lorsque l'État exerce trop de contrôle sur nos pensées, et non le contraire. C'est en remettant en question les idées fausses qu'on les élimine. C'est lorsqu'on écrase les mauvaises informations avec de bonnes informations que les meilleures informations prennent le dessus. C'est précisément pour la poursuite de la vérité que nous devons permettre à la liberté d'expression de prévaloir, en ligne et partout ailleurs.
À propos de mésinformation, rappelons que le premier ministre dit que l'une des raisons pour lesquelles la censure est nécessaire, c'est pour mettre fin à toute cette mésinformation. Eh bien, je crois que le site Web du Parti libéral indique toujours que le budget sera équilibré en 2019. Quand un article du Globe and Mail a dit que le premier ministre s'était ingéré dans l'affaire SNC-Lavalin, je crois que c'est le premier ministre qui a répandu la mésinformation selon laquelle cette nouvelle était fausse. C'est le premier ministre qui a propagé de la mésinformation. Par ailleurs, la mise à jour économique d'automne du premier ministre disait que nous aurions un budget équilibré en 2027, un autre exemple de mésinformation.
Voici le problème qui se pose: si la mission du gouvernement est de mettre un terme à la mésinformation, que se passe-t-il lorsque c'est le gouvernement lui-même qui diffuse cette mésinformation?