En passant, monsieur le président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de Davenport.
Je peux dire que les députés du Parti conservateur ont eu de nombreuses occasions — pas juste une ou deux — de montrer ouvertement, concrètement, qu'ils appuient toujours le gouvernement du Canada et les députés du Bloc et du NPD. Ils auraient ainsi pu soutenir certaines initiatives budgétaires. Le Parti conservateur a carrément voté contre des mesures comme l'entraînement des soldats ukrainiens dans le cadre de l'opération Unifier. Ils ont voté contre. Ils ont également voté contre les mesures pour la réinstallation des immigrants ukrainiens.
Là où cela m'a le plus dérangé, comme je le disais, c'est dans le dossier de l'Accord de libre-échange Canada–Ukraine. C'est un dossier important. Il suffit de regarder l'histoire. Qu'est-ce qui s'est passé en 2014 et 2015, quand les Ukrainiens voulaient intensifier leur relation commerciale avec l'Union européenne? Le commerce international n'est pas un enjeu anodin. Le président de l'Ukraine est venu au Canada en temps de guerre, il a signé un accord et il a demandé à l'ensemble des députés de soutenir l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine, mais les conservateurs ont choisi de ne pas le faire.
Au début, ils disaient que c'était à cause de la taxe sur le carbone, mais ils ont ensuite découvert que l'Ukraine avait déjà établi une tarification de la pollution. Ils l'ont appris, ou du moins ils l'ont découvert. La vérité, c'est que, comme nous l'avons vu lors des votes sur le budget et sur l'accord commercial, la droite MAGA s'infiltre dans le Parti conservateur, qui hésite à soutenir pleinement l'Ukraine. C'est plutôt ça la vraie raison, pas seulement leur faux-fuyant au sujet de la taxe sur le carbone, parce que l'Ukraine a déjà une tarification de la pollution. Elle voulait participer à ce qui se passait dans l'Union européenne, où la tarification de la pollution existe.
À la fin de la soirée, il serait merveilleux de voir certains conservateurs prendre la parole, et dire franchement et clairement aux Canadiens que voter contre l'accord commercial a été une erreur et qu'ils soutiennent et continueront à soutenir l'Ukraine, comme nous l'avons fait dans un grand nombre de domaines. Les milliards de dollars investis se sont finalement concrétisés sous forme de soutien militaire et de soutien aux personnes déplacées. C'est ainsi qu'on appuie plus de 1,3 million de personnes d'origine ukrainienne qui vivent au Canada et beaucoup d'autres gens encore.
C'est la bonne chose à faire, et c'est pourquoi je lance un appel aux conservateurs. Il n'est jamais trop tard pour dire qu'ils ont fait une erreur et pour soutenir l'accord commercial entre le Canada et l'Ukraine.