Madame la Présidente, je pense que les questions que je viens de poser au député d'en face constituent le point de départ le plus approprié pour cette discussion. Avant le début de la période des questions, nous participions à des échanges fructueux à l'étape de la troisième lecture du projet de loi C‑56. Je sais que je ne suis pas le seul qui était prêt à venir à la Chambre pour débattre du projet de loi C‑56.
Au cours des prochaines minutes, je voudrais parler de la raison pour laquelle des motions d'adoption de rapports comme celle-ci sont présentées. La motion ne vise pas nécessairement à faire en sorte que la Chambre des communes débatte le sujet que le député a tenté de soulever. Comme nous l'avons vu avec un certain nombre de questions, l'Afghanistan n'est pas le seul sujet qui a été soulevé. Je crois plutôt, comme beaucoup d'autres, que la logique et le raisonnement qui sous-tendent la motion sont mis en évidence par le comportement du député: il prend la parole sans cesse afin d'empêcher les débats sur le programme du gouvernement. Il suffit de regarder à quel moment le député propose des débats sur des motions d'adoption. Ils ont tous lieu aux dates auxquelles un débat sur une mesure législative de fond est prévu dans le programme législatif du gouvernement.
Comme les députés le savent, nous avons débattu ce matin du projet de loi C‑56. Avant le début de la période des questions, c'est moi qui en parlais. Le projet de loi C‑56 est très important pour les Canadiens, et ce, de façon très concrète. Il porte sur une question qui préoccupe beaucoup les Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Pour s'en rendre compte, il suffit de jeter un coup d'oeil aux dernières observations avant que je doive interrompre mon intervention sur la mesure législative. En effet, j'ai dû arrêter de parler de celle‑ci parce que nous passions aux déclarations de députés, puis à la période des questions.
Il est intéressant de constater qu'une grande partie de la période des questions a été en fait consacrée aux enjeux que j'avais soulevés avant les déclarations de députés. De plus, si nous passons en revue les déclarations de députés, nous constaterons que ce sont les enjeux sur lesquels ils ont mis l'accent. Les députés ne faisant pas partie du caucus conservateur sont venus à la Chambre en croyant que nous y débattrions du projet de loi C‑56. Cela ne veut pas dire que ce qui se passe en Afghanistan aujourd'hui et ce qui s'y est passé depuis 2001 ne sont pas des questions importantes. Nous sommes conscients des nombreuses horreurs qui ont été commises dans ce pays. Nous comprenons le rôle déterminant que le Canada doit jouer à cet égard.
Toutefois, à ce stade-ci, nous devons également reconnaître le type de tactiques employées et d'efforts déployés aujourd'hui par l'opposition officielle, le Parti conservateur, qui est minoritaire à la Chambre, pour empêcher la tenue de débats et l'adoption de projets de loi. Une question posée par les néo-démocrates illustre très bien cette situation. Nous parlons du Canada et de son rôle en Afghanistan, et le député a parlé d'une alliance qui semble exister en faisant indirectement référence à la Russie, à l'Afghanistan et à d'autres pays aux vues similaires. Il a ensuite posé une question sur le Parti conservateur concernant l'Ukraine. Je pense qu'il était légitime de poser cette question au Parti conservateur. Une fois de plus, les conservateurs ont employé les mêmes tactiques qu'ils ont utilisées jeudi et vendredi derniers. La réponse était risible. Le député a demandé pourquoi le Parti conservateur a voté non pas une, ni deux, mais trois fois au total, je crois, contre le versement de fonds à l'Ukraine. L'une de ces sommes concernait le...