Madame la Présidente, je ne céderai pas une seconde de mon temps de parole à ce député.
C'est un honneur de se trouver à la Chambre. Je ne crois pas devoir partager mon temps de parole, mais quelqu'un pourrait peut-être le confirmer. Je vais poursuivre. C'est pour moi un honneur de prendre la parole au sujet du discours du Trône et de prendre le temps de parler des élections, de souligner le nombre d'heures de bénévolat et de remercier de nombreuses personnes.
Je vais simplement lire quelques noms pour les consigner dans le compte rendu. Nous avions une équipe très active; nombre de ses membres m'ont accompagné pendant cinq élections. Je regrette de ne pas avoir pu citer plusieurs de leurs noms dans cette enceinte jusqu'à aujourd'hui. Je remercie Andrew Marklund, Bruce Foy, Bruce McLaughlin, Bryan Kim et toute son équipe, Deanna et Jason Bischoff, Elizabeth Hughes, Erin Allin et son merveilleux partenaire Connor, Ivonne Martinez, James et Amanda Kadavil et leurs deux adorables garçons, John Whitmore, Karamveer Lalh, qui est notre président d’association de circonscription, Mazhar Butt, qui a fait un travail formidable comme directeur financier, Michelle Chen, Nancy Bishay, et Bieri Beretti, Norman Lorrain qui a fabriqué nos panneaux, Pat Maru qui s'est occupé de la réception, Sami Alam, Scott Reith, Shaina et Bill Anderson, Sia Saffa, mon bon ami Sohail Quadri, Varun Chandrasekar et, bien sûr, Vera Fedor, sans qui nous n'aurions pas pu organiser les élections. On peut toujours compter sur elle pour se présenter à notre bureau principal, et son amitié est pour moi inestimable. Voilà pour les bénévoles.
Comme père de famille, je peux dire que personne parmi nous ne pourrait être à la Chambre sans le soutien de sa famille. J'ai pu célébrer l'anniversaire de ma petite fille de 13 ans. Sous mes yeux, elle est devenue une adolescente. Cela fait 10 ans que je suis là. J'ai l'impression qu'elle a grandi avec moi, lors des campagnes électorales et des événements publics. Lily Jeneroux représente tout pour moi. J'étais très heureux d'être à la maison pour la voir, même si ce n'était que quelques instants, avant qu'elle devienne adolescente, comme sa sœur. J'ai deux adolescentes, et c'est tout ce que je vais dire là-dessus. Molly Jeneroux a 14 ans. J'entends quelqu'un d'en face dire que je suis courageux. Là-dessus, je vais conclure mes observations.
Elles ont été là avec moi tout au long de ces 10 ans, et je ne peux m'empêcher de songer à la façon dont mon travail se répercute sur leur vie personnelle, scolaire et sociale. Nous avons dû faire beaucoup de sacrifices pour que je me rende à Ottawa. Je dois souvent partir le dimanche pour ne rentrer que plus tard dans la semaine; je rate ainsi beaucoup d'occasions de les voir à la maison. C'est certainement un aspect que tout candidat aux élections doit soupeser. Dans mon cas, ce sont mes enfants qui me motivent véritablement à continuer de faire ce travail. Il s'agit de leur léguer un monde meilleur.
Comme si le fait d'avoir deux adolescentes ne suffisait pas, j'ai aussi un fils de 2 ans. En fait, sa crise des 2 ans commencera officiellement ce samedi. Je ne sais trop comment je m'y suis pris pour me retrouver avec, d'une part, des adolescentes et, d'autre part, un bambin de 2 ans, mais disons que mon fils a connu certains des jours les plus sombres de la COVID. Il a vraiment su égayer notre foyer. Je vois tellement d'espoir dans le petit Hugh, qui n'est plus vraiment un bébé. Je suis fasciné de le voir vaquer à ses occupations, jouer avec ses voitures et ses camions. C'est vraiment formidable de devenir père à nouveau, mais dans un contexte différent.
Bien sûr, il y a aussi ma formidable épouse, Elizabeth Clement. Elle est chirurgienne. Elle passe beaucoup de temps à l'hôpital et sur appel. Nos vies professionnelles nous éloignent souvent, mais lorsque c'est possible, nous coordonnons nos horaires. Je trouve qu'Elizabeth est plus occupée que je ne le suis à bien des égards. Il va sans dire que je l'admire. Je m'estime très chanceux de passer ma vie avec elle. Je crois qu'elle oublie parfois que je suis député parce qu'elle est tellement occupée à sauver des vies au travail. J'imagine qu'elle me regarde souvent en se demandant combien de vies je sauve en un jour. J'aime à croire que je sauve des vies, mais Elizabeth est vraiment l'élément admirable de notre famille.
Après ces remerciements, j'aimerais parler de trois dossiers importants sur lesquels je travaille et que je souhaite continuer à défendre, car j'ai été élu il y a un peu plus de six ans. Comme mes collègues députés le savent, nous sommes inondés de toutes sortes d'idées, et de nombreuses personnes nous soumettent des questions à aborder. Or, il faut beaucoup de détermination et de concentration pour vraiment s'attaquer aux questions que nous estimons importantes.
Le premier dossier est l'événement pour soutenir la santé mentale des hommes que nous organisons chaque année sur la Colline du Parlement à l'occasion de la fête des Pères. Le député néo-démocrate de Courtenay—Alberni s'est révélé un véritable champion dans la promotion de cet événement avec moi. Il en est de même du député de Richmond Hill qui siège du côté du gouvernement. Nous avons tous trois noué un lien d'amitié unique en faisant la promotion de cette cause — que nous présentons comme non partisane — qui rejoint un grand nombre de Canadiens. Nous avons sensibilisé les gens à la souffrance de nombreux hommes qui ont des pensées suicidaires et de ceux qui ont été affectés par la dépression postpartum après la naissance d'un enfant. Chaque année, lorsque nous tenons l'événement, en juin, à la fête des Pères, je reçois d'innombrables courriels de gens qui me disent ce que celui-ci leur a apporté.
Nous en sommes à la cinquième année. Le député de Courtenay—Alberni sera peut-être stupéfait de m'entendre l'annoncer à la Chambre, puisque je n'en ai pas parlé avec lui, mais oui, cet événement sera de retour cette année. J'adorerais qu'il puisse se dérouler en personne, comme nous l'avons fait par le passé, plutôt qu'en ligne, comme les deux derniers. Nous organisons donc cet événement pour la cinquième année avec nos partenaires, la Commission de la santé mentale du Canada et la Fondation Movember, et nous avons réussi à réduire les préjugés pour que les hommes puissent parler de suicide, puisque 80 % des hommes meurent par suicide et que les chiffres sont particulièrement élevés chez les hommes très jeunes, souvent chez les moins de 40 ans. Je continuerai de travailler à cet événement pendant la législature actuelle parce qu'il est important. J'espère continuer à faire disparaître les préjugés pour que les hommes continuent de parler de leurs émotions, qu'ils deviennent de maintes façons des « hommes modernes » et qu'ils n'aient pas peur de confronter les pensées suicidaires qui surviennent dans leur vie.
Voici la deuxième chose dont j'aimerais parler. Jakob Guziak est un jeune homme que je connais maintenant très bien et qui est devenu un bon ami à moi. Dix jours à peine après sa naissance, Jakob a fait l'objet d'un diagnostic d'immunodéficience combinée grave, ce qui l'empêche de lutter contre la plupart des types d'infection, qu'elles soient bactériologiques, virales ou fongiques. Jakob a besoin de thérapie génique, et il y en existe justement une qui pourrait changer sa vie. Le problème, c'est qu'elle coûte 2 millions de dollars, et sa mère Andrea ainsi que son père Kamil remuent ciel et terre pour amasser cette somme. De mon côté, je profite de chaque occasion qui m'est offerte pour leur donner un coup de pouce et me battre à leurs côtés afin que Jakob puisse obtenir l'aide dont il a besoin.
En terminant, le Parlement a vécu un moment historique à la dernière législature lorsqu'il a adopté, grâce à l'appui d'un grand nombre de députés libéraux et néo-démocrates, un projet de loi sur les congés de deuil. De nombreuses personnes ont pris la parole pour en faire la louange — et c'est très bien —, mais il reste un pas à franchir. Il faut maintenant que les provinces se dotent d'une loi semblable afin que tous les Canadiens aient droit à des congés de deuil, et pas seulement ceux qui travaillent dans les différents organismes, entreprises et commissions relevant du fédéral. En ce qui me concerne, je continuerai de tout faire pour convaincre les provinces de nous emboîter le pas, car il faut que chaque personne qui le désire puisse prendre des congés de deuil au besoin.
Sur ce, c'est toujours un privilège et un honneur de me trouver ici en présence de nombreux collègues. Je sais que le ton peut parfois monter, mais il y a toujours moyen de se faire des amis des deux côtés de la salle. Il suffit de prendre le temps de tendre la main à ses collègues et de leur parler.