Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole aujourd’hui avec ma collègue de Mississauga—Erin Mills.
C’est un immense privilège d’être de retour à la Chambre pour présenter la voix, la perspective et l’opinion des bonnes gens de Kings-Hants. C’est la deuxième fois que j’ai le privilège d’être élu député de Kings-Hants, et même si ce n’est pas la première fois que je prends la parole au cours de la 44e législature, je veux profiter de l’occasion pour remercier les habitants de Kings-Hants de m’avoir confié la tâche d'être leur voix et leur député.
Tous les députés savent bien que lorsque nous entrons dans la vie publique, nous devons avoir des gens à nos côtés. D’abord et avant tout, il y a notre famille, et je voudrais donc profiter de l’occasion pour remercier ma fiancée Kimberly. Elle est mon roc. Il y a des défis à relever lorsque nous devons être à Ottawa et que nous passons des soirées chargées sur la route à rencontrer des électeurs, alors je la remercie. Je remercie ma mère, mes grands-mères et toute ma famille; j'ai le meilleur système de soutien qu’on peut souhaiter. Je ne pourrais pas être ici sans eux.
Je remercie également ma directrice de campagne, Kristina Shannon. Elle et moi étions à l’école secondaire ensemble. Elle a acquis une expérience professionnelle auprès du premier ministre McNeil en Nouvelle-Écosse. Dale Palmeter, avant elle, a travaillé à ma campagne en 2019. Sans eux, je ne serais pas député ici, à la Chambre.
Je tiens également à remercier tous les bénévoles, et pas seulement ceux de mon équipe, envers qui je suis bien sûr très reconnaissant. La démocratie repose sur les bénévoles qui soutiennent les candidats de tous les partis pour contribuer à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. Aux bénévoles qui soutiennent les candidats de Kings-Hants et de tout le pays, j’adresse mes remerciements pour leur travail et leur engagement envers la démocratie.
Je voudrais décrire rapidement Kings-Hants à mes collègues et aux Canadiens qui nous regardent. Il s’agit d’une circonscription essentiellement rurale. La région de Kings-Hants, et plus particulièrement East Hants, comprennent des communautés que je qualifierais de suburbaines. Elles sont situées à environ 40 minutes de Halifax. Il y a quelques grands cantons ruraux, mais aussi des zones extrêmement rurales, où il peut y avoir un kilomètre entre deux maisons.
Je dis que c'est un mini-Canada. Il y a trois communautés autochtones: Sipekne’katik, la Première nation d’Annapolis Valley et la Première nation de Glooscap. Nous avons les marées les plus hautes du monde. Nous avons aussi un secteur vinicole en plein essor. J'invite d'ailleurs les députés et les Canadiens qui aiment boire un bon verre de vin à soutenir l’industrie vinicole de la Nouvelle-Écosse. Elle est très vigoureuse.
Je dirais que nous sommes également le cœur agricole du Canada atlantique. Nous avons le plus grand nombre de fermes assujetties à la gestion de l’offre à l’est du Québec, un certain nombre d’entreprises horticoles et les fameux pommiers de la vallée de l’Annapolis. Bien sûr, nous avons l’Université Acadia, qui compte des diplômés marquants et où étudient des personnes de partout au pays et du monde entier. Il y a aussi l’usine Michelin dans la vallée de l’Annapolis et, bien sûr, l'aéroport Halifax Stanfield, qui se trouve juste à l’extérieur de Kings-Hants, mais qui est un employeur important de la région. Enfin, Windsor, en Nouvelle-Écosse, est le berceau du hockey.
Le discours du Trône est un document qui, comme mes collègues le savent, est de nature très générale. Il énonce les principes que le gouvernement espère mettre en œuvre. Je veux prendre le temps de parler de certaines questions évoquées sur des pas de porte, des questions sur lesquelles, je l'espère, les parlementaires collaboreront pour faire avancer les choses.
Tout d’abord, il y a la main-d’œuvre et l’immigration. Le gouvernement était présent tout au long de la pandémie pour s’assurer que des mesures de soutien étaient en place pour les petites entreprises et les particuliers. Le fait que 101 % des emplois perdus pendant la pandémie ont été récupérés montre que nous avons réussi dans ce domaine, et particulièrement réussi compte tenu de la pandémie et des défis de l’immigration au cours des deux dernières années.
Comme nous l’avons entendu à la Chambre, dans tout le pays, la main-d’œuvre est un enjeu important, et je sais que le gouvernement concentrera ses efforts sur ce problème. Un domaine qui m’intéresse particulièrement est le Programme des travailleurs agricoles saisonniers. Plus de 1 500 personnes venant de pays comme la Jamaïque et le Mexique viennent chaque jour dans la vallée de l’Annapolis, et plus particulièrement dans Kings-Hants, pour soutenir le secteur agricole.
Dans notre programme, nous nous sommes engagés à mettre en place un programme d’entrée express et à réduire les formalités administratives. Cela aidera non seulement les employés venant d'un autre pays, mais aussi les employeurs de la communauté agricole. En tant que député, je travaillerai en étroite collaboration avec le gouvernement pour mettre en œuvre cette mesure prochainement.
Parlons du logement. Nous savons que le logement est un défi important dans les collectivités urbaines, mais il l’est aussi dans les collectivités rurales. L’un des aspects positifs de la pandémie est que, au plus fort de celle-ci, de nombreuses personnes, des professionnels de la classe ouvrière, ont choisi de quitter les villes pour s’installer avec leur famille dans les régions rurales du pays. C’est extrêmement bénéfique pour les perspectives démographiques à long terme des collectivités rurales du Canada, mais cela a exercé une pression sur notre offre de logements.
Je vais vous donner un exemple. Je me souviens que lors des élections de 2019, j’étais dans la région de Hants, où la population est vieillissante. Il y avait un certain nombre de maisons qui étaient à vendre, et elles l’étaient depuis un certain temps. Aujourd’hui, il n’y a pas de logements disponibles à cet endroit, et le prix des logements a augmenté de 40 %.
Je sais que le gouvernement travaillera d’arrache-pied dans ce dossier, mais je tiens à souligner que ce dossier ne relève pas uniquement du gouvernement du Canada. Il faudra faire appel aux trois ordres de gouvernement, c’est-à-dire aux dirigeants fédéraux, provinciaux et municipaux. Nous savons que les collectivités autochtones doivent prendre part à cette conversation, de même que le secteur privé et les organismes à but non lucratif, compte tenu du travail qui doit être accompli.
Parlons du changement climatique. Je viens de mentionner que les marées de Kings-Hants sont les plus hautes du monde. C’est un rappel constant, quotidien, de l’importance du travail à accomplir. Au cours des deux dernières élections, ce thème a été prédominant. Mes concitoyens m’ont fait part de la nécessité pour le gouvernement d’en faire plus et d’avancer résolument dans ce sens.
Dans la foulée de la COP26, nous savons qu’il y a encore du travail à faire pour pouvoir limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 degré Celsius. Les incendies de forêt dans l’Ouest du Canada, combinés aux inondations qui ont eu lieu en Colombie-Britannique — et pas seulement dans cette province, puisqu’il y en a aussi dans ma province, la Nouvelle-Écosse, et même à Terre-Neuve-et-Labrador — rappellent à tous les Canadiens, et même à tous les parlementaires, que nous devons unir nos efforts à cet égard.
Le gouvernement a promis et mentionné dans le discours du Trône des plafonds pour la production de pétrole et de gaz et les émissions qui y sont associées, l’élimination des subventions aux combustibles fossiles et le développement de véhicules électriques. Ces mesures seront cruciales pour que nous puissions atteindre notre objectif.
En tant que député, j’ai l’intention de me concentrer sur la façon dont nous pouvons travailler avec la communauté agricole pour l’aider à réduire ses émissions. Les agriculteurs font un travail incroyable, mais parallèlement, nous devons être en mesure d’en faire plus. C’est sur ce point que je vais me concentrer. Je pense également que nous devons être attentifs à la façon dont nous pouvons attirer les investissements du secteur privé et à la façon dont le gouvernement peut y parvenir, car les investissements du gouvernement sous forme de subventions ont leurs limites.
J’ai mentionné trois collectivités autochtones. Nous venons d’entendre le discours du Trône prononcé par la première gouverneure générale autochtone de l’histoire du Canada. Je veux me concentrer particulièrement sur le logement, l’infrastructure et l’investissement dans les programmes sociaux pour les Autochtones. J’ai hâte d’établir des relations avec les chefs et les conseils en place et de pouvoir faire avancer les choses.
À mon avis, les deux plus grands défis que nous devrons surmonter en tant que parlementaires au cours de la 44e législature, ceux qui se présenteront au fur et à mesure que nous nous sortirons de cette pandémie, seront de deux ordres: premièrement, assurer la croissance de notre économie pour pouvoir financer les dépenses que nous avons engagées pendant la pandémie et les investissements que le gouvernement prévoit pour les jours à venir, et deuxièmement, la lutte contre les changements climatiques et la réduction des émissions. Dans les deux cas, il faut accorder une attention particulière aux investissements nécessaires à la croissance de l’économie.
Je veux parler de l’agriculture. Comme je l’ai dit, elle est l’épine dorsale de l’économie de Kings-Hants, et je dirais même qu’elle est l’épine dorsale de l’économie du Canada. Un emploi sur huit au Canada est lié au secteur agricole. C’est une industrie de 130 milliards de dollars. Nous avons une occasion extraordinaire de développer ce secteur pour nourrir non seulement le Canada, mais le monde entier. Je pense notamment au rapport Barton et aux façons dont le gouvernement peut aller de l’avant.
C’est là-dessus que je vais porter mon attention. Je suis heureux de constater qu’il y a eu un engagement concernant la gestion des risques de l’entreprise. Pour aider à stimuler l’industrie vinicole au Canada, nous avons investi 101 millions de dollars. Cela aura de l’importance pour Kings-Hants et les fermes assujetties à la gestion de l’offre. Nous étions là pour les agriculteurs au plus fort des négociations sur le nouvel ACEUM. Nous serons là pour nous assurer qu’ils sont protégés dans les jours à venir.
Avant de terminer, je voudrais mentionner deux choses rapidement: d’abord, l’importance des services de garde d’enfants et ce que cela signifiera pour les gens de Kings-Hants, et en fait pour tous les Canadiens, pour que les parents retournent au travail et que ces services soient abordables. Enfin, nous devons travailler sur les moyens d’accroître le commerce interprovincial et de réduire les barrières dans le contexte du protectionnisme mondial.