Merci.
Bonjour tout le monde. Je vous remercie de m'accueillir.
J’aimerais d’abord remercier le comité, qui m’a invitée de nouveau pour discuter du Budget principal des dépenses. Je suis accompagnée de mon sous-ministre, M. Michael Martin; du directeur général de Parcs Canada, M. Alan Latourelle; du président de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale, M. Ron Hallman; et de la présidente de l'Agence canadienne de développement économique du Nord, Mme Janet King.
Je vais d’abord faire une brève déclaration, après quoi nous répondrons à vos questions. Le Budget principal des dépenses que nous examinons aujourd’hui est le budget initial qui permettra à Environnement Canada et aux organismes de mon portefeuille d’accomplir le travail qui importe aux Canadiens. Mon allocution portera principalement sur ce travail et sur la façon dont nous prévoyons utiliser ce budget.
J’aimerais d’abord souligner qu’Environnement Canada possède l’un des plus importants programmes scientifiques du gouvernement fédéral. Nos travaux scientifiques de calibre mondial permettent de produire l’information essentielle pour assurer un environnement sain, sécuritaire et durable au Canada.
Ensuite, j’aimerais aussi souligner au comité que le gouvernement reconnaît que, pour soutenir et préserver un environnement sain, il faut une économie saine. Nos actions sont parallèlement axées sur la protection de l’environnement et de l’économie.
Enfin, le dernier point sur lequel je voudrais mettre l’accent est que l’environnement du Canada est une responsabilité partagée entre les ordres de gouvernement. La collaboration entre les gouvernements est absolument essentielle pour accomplir des progrès dans tout ce qui concerne l’environnement. C’est pour cette raison que nous avons travaillé avec les provinces et les territoires en vue d’élaborer, de mettre en oeuvre et d’appliquer des règlements et des politiques utiles qui visent à protéger notre environnement. Ce travail comprend notamment la réglementation de deux des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre au Canada — le transport et la production d’électricité à partir du charbon — afin de lutter contre les changements climatiques et d’améliorer la qualité de l’air.
Au cours des 21 premières années suivant l’adoption de la réglementation sur le charbon au Canada, les Canadiens peuvent s’attendre à une réduction cumulative des émissions de gaz à effet de serre d’environ 240 mégatonnes, ce qui équivaut au retrait de la circulation de 2,6 millions de voitures par année pendant cette période. Nous avons également investi plus de 10 milliards de dollars dans les infrastructures écologiques, l’efficacité énergétique, les technologies d’énergie propre, les carburants moins polluants et les réseaux d’énergie intelligents. Nous avons l’intention de réglementer les HFC, les gaz à effet de serre qui sont les plus puissants et dont la croissance est la plus rapide au monde.
De plus, j’ai récemment annoncé trois mesures pour réduire encore davantage les émissions du Canada. Nous entendons établir une réglementation alignée sur celle des États-Unis afin de réduire les émissions de méthane produites par le secteur pétrolier et gazier, tout en veillant à préserver la compétitivité des entreprises canadiennes. Nous comptons également rédiger un règlement qui encadrera la fabrication de produits chimiques et d’engrais azotés, deux des principales sources d’émissions dans le secteur manufacturier au Canada. De surcroît, nous avons l’intention de continuer sur la lancée du règlement régissant la production d’électricité à partir du charbon en vigueur en prenant des mesures pour réglementer les émissions associées à la production d’électricité à partir du gaz naturel.
La combinaison des sources d’énergie utilisées par le Canada figure déjà parmi les plus propres au monde; d’ailleurs, plus de 80 % de l’approvisionnement en électricité du pays n’émet aucun gaz à effet de serre. Le nouveau règlement permettra de consolider la position du Canada en tant que chef de file de l’énergie propre. Dans cette perspective, nous nous concerterons avec les provinces et les territoires tout en respectant leur compétence.
Sur la scène internationale, le Canada a pleinement respecté sa promesse d’accorder un financement accéléré de 1,2 milliard de dollars. Nous avons également promis de verser 300 millions de dollars au Fonds vert pour le climat afin de soutenir les moyens pris par la communauté internationale pour lutter contre les changements climatiques. Plus tôt ce mois-ci, j’ai annoncé l’intention du Canada de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. Cette cible est équitable et ambitieuse. Elle est conforme à celle établie par d’autres grands pays industrialisés, et elle cadre bien dans le contexte de notre pays, notamment à titre de chef de file mondial dans le domaine de la production d’électricité propre.
Je suis également fière de mentionner au comité que la cible du Canada a été favorablement accueillie sur la scène internationale, car plusieurs pays m’ont personnellement remerciée la semaine dernière, à Berlin, d’avoir soumis une cible aussi ambitieuse. En outre, durant mon séjour à Berlin, j’ai eu la chance de souligner le leadership du Canada alors qu’il assurait la présidence du Conseil de l’Arctique qui a donné lieu à la création d’un cadre d’action axé sur le carbone noir et le méthane. Dans la continuité de ces résultats, j’ai invité des pays à signer ce cadre d’action qui vise à éliminer progressivement ces polluants qui ont un effet sur le climat.
En plus d’avoir pris ces mesures dans le dossier des changements climatiques, notre gouvernement a présenté le Plan de conservation national en mai 2014. Ce plan est doté d’un financement de 252 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir différents projets de conservation. Depuis son lancement, nous avons déjà réalisé d’importants progrès quant aux mesures d’intendance dont l’objectif est de préserver et de restaurer les terres et les eaux dans l’ensemble du pays.
Dans cette foulée, le budget de 2015 prévoit une somme de 75 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la conservation des espèces en péril du Canada et de leur précieux habitat par la mise en oeuvre de la Loi sur les espèces en péril.
Afin de poursuivre sur cette lancée, j’ai tenu, en février, la toute première réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de la conservation, des espèces sauvages et de la biodiversité. Il s’agissait d’une réunion très importante qui a mené à de nombreuses décisions constructives, comme la création d’un groupe de travail fédéral-provincial-territorial chargé de collaborer aux fins de la lutte contre les espèces envahissantes au Canada. Les ministres se sont également engagés à resserrer leur collaboration en ce qui concerne les espèces en péril et les mesures de protection axées sur des espèces en particulier, comme les caribous et les chauves-souris.
Ces réalisations témoignent de la capacité du gouvernement de rallier les parties intéressées et de les faire participer à des discussions constructives sur des dossiers d’intérêt national.
Simultanément, Parcs Canada a joué un rôle important en agrandissant le réseau des aires protégées du Canada. Plus précisément, des mesures prises l’année dernière ont permis d’enchâsser officiellement la réserve de parc national Naats’ihch’oh et le parc national Ukkusiksalik dans la loi. Plus récemment, nous avons adopté une loi pour établir le parc urbain national de la Rouge.
Depuis que notre gouvernement est au pouvoir, le budget accordé à Parcs Canada s’est accru de plus de 50 %. Les sommes historiques que lui a versées le gouvernement ont servi à pallier le manque qu’a connu Parcs Canada sous le gouvernement précédent.
Nous continuons également d’améliorer la qualité de l’eau. Nous avons consenti des investissements majeurs à des activités conjointes de protection et de restauration de plans d’eau importants, notamment les Grands Lacs, le lac Winnipeg et le lac Simcoe. Nous travaillons étroitement depuis longtemps avec l’Ontario, les États-Unis et d’autres parties afin d’améliorer la qualité de l’eau des Grands Lacs, d’assainir des sites contaminés, et de restaurer et de protéger cet important écosystème.
Au cours des cinq dernières années, nous avons investi dans un nouveau système de prévisions et de bulletins météorologiques maritimes, ainsi que dans l’amélioration de l’information sur les conditions relatives à la glace de mer et aux vagues, ce qui contribue à assurer la sécurité de la navigation dans les eaux arctiques. À titre d’exemple, j’ai annoncé plus tôt cette année un investissement de 134 millions de dollars qui permettra à Environnement Canada de moderniser de façon considérable les réseaux de surveillance et les systèmes d’avertissement et de prévisions météorologiques.
Le budget de 2015 consacre également 34 millions de dollars sur cinq ans aux services d’avertissements météorologiques et de navigation pour soutenir la navigation sécuritaire dans l’Arctique. En outre, Environnement Canada consacrera 24,5 millions de dollars au cours des deux prochaines années à des projets d’infrastructure qui amélioreront les services dans le Nord et l’accès aux réserves fauniques.
Passons maintenant à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale. Le budget de 2015 lui affectera 34 millions de dollars pour la réalisation de consultations liées à des projets évalués en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale.
Je suis également la ministre responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord, ou CanNor. Depuis son établissement en 2009, CanNor a investi plus de 208 millions de dollars dans plus de 950 projets dans des secteurs tels que le tourisme, l’énergie et les pêches qui ont aidé à améliorer la formation et le perfectionnement des compétences, l’infrastructure des collectivités, ainsi que les petites et moyennes entreprises. À l’heure actuelle, CanNor travaille avec plus de 30 entreprises, ce qui représente des investissements possibles en infrastructure de 22,2 milliards de dollars et plus de 10 000 emplois dans le Nord.
Monsieur le président, il ne s’agit que de quelques points saillants de nos travaux et de nos réalisations. Comme vous pouvez le constater, leur contribution est extrêmement importante pour les Canadiens. Pour le prolongement des bons travaux d’Environnement Canada, le total du Budget principal des dépenses est de 961,1 millions de dollars. Par rapport à celui de l’an dernier, les dépenses prévues ont augmenté de 28,9 millions de dollars ou de 3,1 %.
Le nouveau financement prévoit la somme de 46,6 millions de dollars pour la mise en oeuvre du Plan de conservation national. Le budget principal inclut également 20,1 millions de dollars pour la modernisation des services météorologiques et des infrastructures de surveillance et de prévision. De plus, le gouvernement investit également 5,3 millions de dollars pour poursuivre l’élaboration et la mise en oeuvre des règlements au titre du Programme de réglementation de la qualité de l’air, qui appuie les actions du Canada dans la lutte contre les changements climatiques.
En ce qui a trait à Parcs Canada, le total du Budget principal des dépenses est de 737,3 millions de dollars. Il s’agit d’une augmentation de 124,8 millions de dollars par rapport à l’an dernier. Cette augmentation s’explique par les investissements sans précédent dans le cadre du Plan d’action économique du Canada de 2014 pour améliorer les routes, les ponts et les barrages dans les parcs nationaux et le long des canaux historiques.
Le gouvernement consacre également 2,6 milliards de dollars à l’amélioration des infrastructures dans les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de l’ensemble du Canada. Cet investissement est le plus important de l’histoire de Parcs Canada et il sera inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses.
De son côté, l’Agence canadienne de développement économique du Nord prévoit pour 2015-2016 des dépenses totales de 50,7 millions de dollars. Il s’agit d’une augmentation d'environ 20 millions de dollars par rapport à l’an dernier.
Dans le cas de l’ACEE, le budget de 2015 prévoit 34 millions de dollars sur cinq ans pour poursuivre le programme de consultations avec les Canadiens sur les projets évalués en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale et 135 millions de dollars sur cinq ans pour l’initiative du Bureau de gestion des grands projets. Ces affectations de fonds seront incluses dans les budgets futurs.
J’aimerais vous remercier, monsieur le président, et remercier le comité, d’avoir pris le temps de m’écouter. C’est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions.