Merci, monsieur le président et honorables députés.
Nous apprécions la possibilité de vous faire part des défis et des opportunités existant au sein de votre Réserve navale, une composante hautement dévouée et active de la Marine royale canadienne, la MCR — et je fais écho aux témoignages précédents de certains de mes collègues et supérieurs en déclarant que c’est un immense honneur pour nous trois de servir l’équipe diversifiée et talentueuse de marins et d’officiers de la Réserve navale.
Dans cette présentation, je parlerai de la composante de la Réserve de la MRC, mais j’aborderai aussi certaines des politiques et des initiatives qui concernent l’ensemble des forces de réserve et qui affectent également la Réserve navale.
Qui sommes-nous en ce moment? La Réserve navale est une organisation d’hommes et de femmes recrutés et affectés à l’ensemble des 24 divisions — unités — de la Réserve navale réparties dans tout le pays, de St. John’s à Victoria.
La mission de la Réserve navale est de recruter et de former des marins et des officiers pour qu’ils puissent être employés en mer et à terre dans toute la Marine royale canadienne — dans les navires de la flotte basés à Halifax ou à Victoria, aussi bien que dans des postes d’état-major, du renseignement et de soutien.
De fait, la Réserve navale représente aussi la marine au sein des communautés partout au pays. Comme vous pouvez l'imaginer, pour les Canadiens qui vivent dans les villes éloignées de la mer, les unités de la Réserve navale sont souvent les seuls éléments qui leur rappellent que leur marine travaille fort en leur nom. L'un de ses quatre rôles officiels est de soutenir les communications stratégiques et les efforts de sensibilisation de la Marine royale canadienne.
Mais d’abord et avant tout, nous sommes un service en mer.
Ce principe fondamental dicte toute la planification et guide les prises de décisions à tous les niveaux. À titre de membres de la profession des armes, nous nous imposons — et respectons — les mêmes niveaux de rendement que le font nos homologues de la Force régulière; autrement, la Réserve ne pourrait pas contribuer de façon crédible, pertinente et soutenue à la sûreté, à la sécurité et aux responsabilités en matière de défense de la MRC et des Forces armées canadiennes, le FAC.
Aujourd’hui, la Réserve navale est aussi une institution qui traverse des changements très importants. La réserve vient d’avoir 90 ans cette année et comme vous pouvez l’imaginer, elle a dû évoluer tout au long de son existence en fonction des besoins et des ressources du moment — y compris, comme vous le savez probablement, la mise à disposition de très nombreux marins et officiers afin de contribuer à l’effort de guerre de la MRC pendant la Deuxième Guerre mondiale, soit 96 000 membres du personnel à l’apogée de cet effort, dont 78 000 étaient des réservistes.
La transformation actuelle est dictée par deux examens institutionnels de grande importance: La directive Renforcer la Première réserve de 2015 du chef d’état-major de la Défense — une initiative qui assurera la croissance et l’amélioration de la Réserve d’ici 2019; et l’examen de l’effectif de la Réserve navale de la MRC — qui permettra d’adapter la Réserve navale de façon à ce qu’elle puisse répondre aux besoins en évolution constante de la MRC pour les 20 prochaines années — et qui s’efforcera aussi de réaliser les mandats assignés par le CEMD.
Plus précisément, notre modèle d’emploi au sein de la MRC est en train de changer: nous nous éloignons du concept de la force totale, d’un rôle opérationnel spécialisé qui était mis en œuvre il y a quelque vingt-cinq ans en matière d’emploi, en vertu duquel les réservistes des forces navales étaient essentiellement destinés à fournir l’équipage des navires de patrouille côtiers de la classe Kingston, pour nous diriger vers un nouveau rôle stratégique de renforcement ciblé, dans lequel les réservistes viendront progressivement renforcer la flotte de surface de la MRC et assurer des rôles de soutien à terre.
Cette orientation, avec la directive du chef d'état-major de la Défense, nous a incités à passer intégralement en revue toute notre structure, notre taille et nos procédures de gouvernance dans l'ensemble de la marine.
En ma qualité de commandant de la Réserve navale, j’ai explicitement la tâche de produire des marins et des officiers qualifiés qui occuperont un emploi en mer ou à terre dans ces nouveaux rôles — et la tâche implicite de l’équipe de commandement que vous avez devant vous aujourd’hui est celle de veiller à ce que nous disposions d’un mécanisme efficace de « mise sur pied de la force » nous permettant de produire avec fiabilité cet effet pour la MRC, année après année.
L’examen de l’effectif permettra non seulement de déterminer le nombre de réservistes requis dans chaque groupe professionnel et dans chaque grade pour produire un « effet » pertinent et réalisable en mer et à terre pour la MRC et les Forces armées canadiennes, mais elle permettra aussi d’assurer le recrutement, l’instruction et le perfectionnement professionnel de tous ces marins dans l’ensemble de la MRC. Elle doit non seulement assurer une croissance stable et une instruction fiable, mais aussi permettre une montée en puissance rapide pour faire face à des besoins émergents au moyen de processus souples. Nous anticipons que les résultats finaux de ce rapport seront disponibles en 2017 et nous avons l’intention d’en faire usage pour mieux positionner la Réserve navale en vue d’aider la MRC à répondre aux défis futurs.
La Réserve navale est la deuxième composante la plus importante de la Première réserve des FAC, avec un effectif officiel d’environ 5 500 membres — quoique notre effectif actuel soit plus proche de 3 100 membres à cause d’un certain nombre de facteurs qui ont conduit à un déclin net de la force au cours des dernières années. L’examen de l’effectif visera efforcera, en partie, à inverser cette tendance et comprend un plan pour atteindre les cibles du chef d'état major de la Défense en matière de croissance.
Malgré les défis au sein de notre effectif actuel, nous envoyons toujours un bon nombre de marins suivre de la formation à la Flotte canadienne de l’Atlantique, à la Flotte canadienne du Pacifique et parfois même à l'étranger ou occuper d'autres emplois en mer.
Nous élargissons aussi notre soutien à la Flotte, grâce à nos capacités améliorées de renseignement et de logistique et à la nouvelle et stimulante équipe de sécurité navale, une équipe de protection de la force basée sur des embarcations, qui est en cours de constitution au sein de la MRC et dont le personnel sera en grande partie constitué par des réservistes de la Marine.
Au moment où je vous parle, il y a juste un peu moins de 800 réservistes de la Marine en service à temps plein — correspondant à des engagements de deux semaines jusqu’aux contrats de trois ans — au sein de la MRC ou plus généralement des Forces armées canadiennes. En 2016, presque 630 réservistes de la Marine sont allés en mer d’une manière ou d'une autre; 419 d’entre eux ont été affectés à une opération désignée.
En ce moment, il y a 11 réservistes à bord du NCSM St. John’s , soit le navire qui contribue à l'Opération Reassurance. Il patrouillera en mer Noire avec des navires de plusieurs nations alliées et partenaires au cours du mois prochain. Plusieurs autres réservistes de la marine sont actuellement en service dans le monde et participent aux opérations Foundation, Challenge, Artemis et Impact.
Quelque 225 réservistes sont actuellement à bord de navires de la classe Kingston, contribuant à un certain nombre d’opérations côtières et policières, y compris l’Opération CARIBBE, le rôle du Canada dans l’opération de la Force opérationnelle interorganisationnelle interarmées — Sud visant à interdire le trafic illicite dans les Caraïbes et l’Est du Pacifique.
Beaucoup d’efforts ont été déployés pour accomplir de manière systématique tous les points ci-dessus — aussi bien la mise sur pied de la force que les emplois subséquents, les éléments facilitateurs importants étant le nouveau processus de recrutement que nous mettons en œuvre pour parvenir à enrôler plus rapidement les réservistes.
Nous sommes en train de revoir les définitions de la disponibilité opérationnelle et les besoins en réservistes de la Marine pour les opérations nationales ainsi que pour les déploiements courants et d'urgence.
Nous améliorons le maintien en poste des effectifs par l'entremise d'initiatives des Forces armées canadiennes et d'efforts spécifiques de la MRC. Cela implique la nécessité d'encourager davantage d'anciens membres de la Force régulière à intégrer la Réserve lors de leur retraite.
Nous passons à de nouveaux systèmes de veille stratégique afin de mieux suivre la disponibilité opérationnelle et d’aligner plus harmonieusement la gestion de l’entreprise que représente la Réserve navale au sein de la MRC.
En résumé, la Réserve navale figure au premier plan de chacun des quatre points suivants du plan directeur de la Marine royale canadienne. Nous contribuons directement à l’excellence des opérations en mer par le biais de nos niveaux d’équipage dans toute la Flotte et à terre et du travail que nous menons pour mettre à jour et parfaire nos niveaux de disponibilité opérationnelle; tout cela étant sous-tendu par l’inculcation du Code de conduite de la MRC et l’Opération HONOUR.
Nous facilitons la transition vers la flotte de demain dans le cadre de notre révision de l'effectif et de notre nouveau système de recrutement.
Nous faisons évoluer le fonctionnement de l'organisation en mettant en oeuvre notre engagement complet quant à l'adoption de nouveaux systèmes d'entreprise dans le contexte plus général de la Marine.
Nous aidons à « dynamiser l’institution » en nous montrant à la hauteur de la devise du Commandant, « Notre personnel d'abord, la mission toujours »; grâce à nos nouveaux rôles motivants dans toute la Flotte et à terre pour tous les réservistes et à travers l’engagement local croissant et gratifiant envers nos communautés dans tout le pays.
J’espère vous avoir fait la démonstration de la valeur de la Réserve navale au sein de la MRC. En tant qu’équipe de commandement, notre propre obligation consiste d’abord et avant tout à nous assurer que la Réserve navale reste une organisation digne du temps et de l’énergie de chaque réserviste.
Vos questions sont bienvenues.
Thank you, Mr. Chair and honourable members of Parliament.
We appreciate the opportunity to share with you some of the challenges and opportunities within your naval reserve, a highly dedicated and active component of the Royal Canadian Navy. I echo the previous testimony from some of my colleagues and superiors by saying it is an immense honour for the three of us before you to serve the diverse and talented team of sailors and officers of the naval reserve.
In this presentation I will speak about the reserve component of the Royal Canadian Navy, but I'll also touch upon some of the broader pan-reserve policies and initiatives affecting the naval reserve as well.
Who are we right now? The naval reserve is an organization of men and women who have been recruited and are based through 24 naval reserve divisions or units spread across the country from St. John’s, Newfoundland, to Victoria, British Columbia.
The mission of the naval reserve is to recruit and train sailors and officers to be employed at sea and ashore across the Royal Canadian Navy, in the ships of the fleet out of Halifax or Victoria, in staff positions, and in intelligence and support roles.
The Naval Reserve also de facto represents the navy in communities across the entire country—as you can imagine for Canadians in cities far from the sea, Naval Reserve units are often the only reminder that they have a navy working hard on their behalf. One of our official four roles is to support the Royal Canadian Navy's strategic communications and outreach efforts.
But first and foremost, we are a seagoing service.
This cardinal principle drives all planning and informs decisions at all levels. As members of the profession of arms, we demand and deliver the same standards as our regular force counterparts. The reserve could not make a credible, relevant, or sustained contribution to the safety, security, and defence responsibilities of the navy and the Canadian Armed Forces otherwise.
Today the naval reserve is also an institution in the midst of very significant change. The reserve is just over 90 years old this year, and as you can imagine, it has had to evolve throughout its existence in accordance with the needs and resources of the day, including, as you are likely aware, surging so many sailors and officers toward the Royal Canadian Navy's Second World War effort that at peak strength of 96,000 personnel in the navy, fully 78,000 were reservists.
The current transformation is being driven by two major institutional reviews: the chief of the defence staff's 2015 directive on strengthening the primary reserves, an initiative that will expand and enhance the reserves by 2019, and the Royal Canadian Navy's establishment review of the naval reserve, which is meant to retune naval reserve structure and governance to meet the evolving requirements of the Royal Canadian Navy for the next 20-year horizon and which will also seek to meet the mandates as prescribed by the chief of the defence staff.
Most specifically, our model of employment within the Royal Canadian Navy is changing. We are moving away from the total force, niche operational role employment concept implemented some 25 years ago, which had naval reservists primarily responsible to crew the Kingston class of coastal patrol ships, to a new strategic reserve role of targeted augmentation, in which reservists will increasingly augment across the surface fleet of the Royal Canadian Navy and in support roles ashore.
This, along with the Chief of the Defence Staff’s directive, has triggered us to review our entire structure, size and governance procedures within the navy as a whole.
As commander of the naval reserve, my explicit job is to deliver trained sailors and officers to be employed at sea and ashore in these new roles, and the implicit job of the command team before you today is to ensure that we have a successful force generation process in place to reliably provide this effect to the RCN year in and year out.
Establishment review will not only prescribe the number of reservists required in each occupation and at each rank level to deliver relevant and achievable effect at sea and ashore to the RCN and the Canadian Armed Forces, but will also enable, through the broader navy, the recruitment, training, and professional development of all those sailors. It must not only deliver stable growth and reliable training, but also enable rapid surge to emerging needs through agile processes. We anticipate the final results of this report in the next few months of 2017 and intend that this will best position the naval reserve to help the RCN meet its future challenges.
From the broader reserve context, the naval reserve is the second-largest component of the Canadian Armed Forces primary reserve, with an official establishment of approximately 5,500 members. However, our current strength is closer to 3,100 right now, due to a number of factors that had led to a net decline in strength over the past several years. Establishment review will seek in part to reverse this trend, and it includes a plan to meet the chief of the defence staff's growth targets.
Despite the challenges of our current strength and transformation activities, however, we continue to send many sailors to the Canadian Atlantic, Pacific and sometimes even foreign fleets for training and for other employment at sea.
We are also expanding capabilities that support the fleet through our enhanced intelligence and logistical capabilities and the exciting new naval security team, a small-boat-based, on-water force protection team being developed within the RCN that will be crewed in large part by naval reservists.
Today as I speak, there are just under 800 naval reservists on full-time service, serving anything from two-week to three-year contracts, within the navy or the broader Canadian Armed Forces. In 2016, almost 630 naval reservists went to sea in some form, and 419 participated in a named operation.
Right now, there are 11 reservists sailing in HMCS St. John's, as that ship contributes to Operation Reassurance, operating in the Black Sea with vessels from several allied and partner nations for the next month. Several other naval reservists are currently serving around the world in Ops Foundation, Challenge, Artemis and Impact.
Some 225 more reservists are sailing in the Kingston-class fleet right now, contributing to any number of coastal and constabulary operations, including Operation Caribbe, Canada's role in the Joint Inter-agency Task Force South's operation to interdict trafficking in the Caribbean and the eastern Pacific.
Many lines of effort are under way to consistently achieve all of the above, through both force generation and subsequent employment, the key enablers being the new recruiting process we are implementing to achieve much more rapid enrolment of reservists.
We are in the process of redefining readiness definitions and requirements for naval reservists for domestic and deployed routine and contingency operations.
We are improving retention both through Canadian Armed Forces initiatives and through the RCN's specific efforts—including the need to encourage more former regular force members to transfer to the reserve upon retirement.
We are converting to new business intelligence systems in order to better track readiness and generally align the management of the naval reserve enterprise more smoothly within the Royal Canadian Navy.
In summary, the naval reserve features prominently in each of the four Es of the Royal Canadian Navy's executive plan. We contribute directly to excellence in operations at sea through our levels of crewing across the fleet and ashore. Our current work updating and sharpening our readiness levels is all underpinned by the inculcation of the Royal Canadian Navy's code of conduct and Operation Honour.
We are enabling the transition to the future fleet through our establishment review and our new recruiting system.
We are evolving the operations of the organization through the full engagement in the broader navy adoption of new business enterprise systems.
We are helping energize the institution by living up to the commander's intent of “people first, mission always” through new motivating roles across the fleet and ashore for all reservists and through increasing, rewarding local engagement in our communities across the country.
I hope that I have transmitted to you a sense of the value of the naval reserve within the broader Royal Canadian Navy. The obligation of the command team is, first and foremost, to ensure that the naval reserve remains an endeavour worthy of the time and energy of every reservist.
We welcome your questions.