Merci beaucoup.
Monsieur le président, chers collègues, je vous suis très reconnaissant de me donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui pour que nous voyions si nous pouvons mettre fin, ensemble et en unissant nos efforts, à une situation qui, à mon avis, doit être réglée une fois pour toutes, et pour toutes les parties concernées. Je remercie également le président de la Chambre des communes pour sa décision sur la question de privilège que j'ai soulevée.
Je tiens spécialement à remercier M. Tom Lukiwski, qui m'a fait savoir que M. Vellacott présenterait des excuses. J'ai accepté les excuses de M. Vellacott. Elles étaient sincères et appropriées. J'ai toujours eu un immense respect pour M. Vellacott, comme pour tous les membres de la Chambre des communes. Comme je l'ai dit à maintes reprises, il n'y a aucun membre de la Chambre ni aucun sénateur que j'ai côtoyé pendant les 12 ans et demi où j'ai été ici que je n'aurais pas voulu pour voisin. Nous pouvons être en désaccord sur certaines questions, mais c'est une autre histoire.
Donc, pourquoi sommes-nous ici aujourd'hui? Un dix-pour-cent a été distribué dans ma circonscription, avec le nom de Maurice Vellacott dessus, mais ce n'est pas lui qui l'avait préparé. Il a été rédigé par quelqu'un du bureau central du Parti conservateur. Pour être honnête, monsieur, la personne qui a élaboré ce document, qui en a autorisé l'envoi, voilà la personne que j'aimerais rencontrer. Si je vivais au Yukon, nous ferions en sorte que cette personne soit admissible à une pension d'invalidité après que nous l'ayons rencontrée. Mais nous ne pouvons pas agir comme ça de nos jours. Il faut se comporter de manière convenable. C'est donc cette personne que j'aimerais voir présenter ses excuses, et pas seulement à moi, mais également à tous mes collègues de la Chambre des communes qui ont reçu ces absurdités.
Pour être tout à fait honnête, monsieur — et je vais le dire dans les termes les plus simples que je connais —, c'était un véritable déchet. Mais il y a une chose que je dois dire. « L'échec du registre des armes d'épaule. Pénalisant les fermiers et les chasseurs. Inutile contre les véritables criminels. » Tout ça était rigoureusement exact. Ce sont des idées que j'ai commencé à défendre en 1993, quatre ans avant de devenir député, et je les défends toujours aujourd'hui. Je me suis opposé catégoriquement au registre depuis 1997, à toutes les tribunes où j'ai pu m'exprimer, que ce soit en donnant des conférences de presse ou en travaillant avec Gary Breitkreuz et tous les autres. Mais voici pourtant ce qu'on peut lire dans ce document:
Votre député, Peter Stoffer, a travaillé pour soutenir le registre et mettre fin à l'amnistie. Est-ce là le genre de soutien que vous attendez de la part de votre député?
C'était un mensonge éhonté, monsieur; je ne vois pas comment dire les choses autrement. Quelqu'un, au bureau central, devait savoir comment j'avais voté, quelle était ma position à ce sujet, mais cela ne l'a pas empêché d'envoyer ce document en utilisant le nom d'un député de la Saskatchewan. Quel était le motif de cet acte? Est-ce que c'était — excusez mon language — pour m'emmerder? Pour me mettre en colère? Pour obtenir mon siège? Était-ce pour obtenir le vote d'électeurs de ma circonscription, pour établir une base de données et recueillir des fonds? Si quelqu'un souhaite dire que j'ai voté contre certains postes d'un budget, c'est de bonne guerre. Si quelqu'un veut envoyer dans ma circonscription un document concernant le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire, c'est de bonne guerre. Mais envoyer des mensonges éhontés dans ma propre circonscription...
Je travaille avec Tony Rodgers de la Nova Scotia Federation of Anglers and Hunters, que connaît M. Kerr. Ils m'ont posé des questions. Ils m'ont demandé: « Peter, que se passe-t-il? As-tu changé d'opinion? Est-ce que le parti t'a parlé et t'a fait changer d'opinion? » J'ai dû m'expliquer à des tas et des tas de gens. Et comme vous le savez, monsieur le président, nous n'avons pas le temps de réexpliquer les choses quand cela fait 12 ans et demi qu'on défend la même idée.
Au bout du compte, j'ai accepté les excuses de M. Vellacott sans réserve. Mais il me reste à apprendre qui a élaboré tout ça et qui a, en dernier ressort, autorisé l'envoi dans ma circonscription. Voilà la personne ou le groupe de personnes avec qui j'aimerais pouvoir m'entretenir directement.
Ensuite, en ce qui concerne l'utilisation des dix-pour-cent — je sais que cette question est actuellement examinée par le Bureau de régie interne, entre autres —, j'ai une opinion personnelle, qui n'est pas forcément celle de mon parti. Comme vous le savez, je ne suis pas membre du bureau et je ne suis pas agent de la Chambre des communes, mais je crois qu'il est temps — et tous les partis sont coupables à cet égard — qu'une discussion sérieuse soit tenue, non seulement par ce comité, mais également par le Parlement, sur l'utilisation future des dix-pour-cent et sur leur contenu. Peut-être, je dis bien peut-être, que nous devrions faire preuve d'un peu plus de bienséance, et pas seulement à la Chambre, mais également dans les messages que nous envoyons dans tout le pays.
Monsieur le président, je suis très heureux d'avoir eu l'occasion d'exprimer la contrariété que j'ai pu éprouver. Je tiens également à remercier sincèrement les membres du comité pour leur temps.
Je suis prêt à répondre aux questions, dans les deux langues officielles.
Merci beaucoup.
Thank you very much.
Mr. Chairman, honourable colleagues, chère colleagues, I thank you very much for the opportunity to appear before you today to see if we can't work collectively and cooperatively on ending something that I believe needs to stop on all sides. I also want to thank the honourable Speaker of the House of Commons for his ruling on my point of privilege.
I especially want to thank Mr. Tom Lukiwski, who advised me that Mr. Vellacott would be offering an apology. I accepted Mr. Vellacott's apology. It was sincere. It was correct. I've always had the greatest respect for Mr. Vellacott, as I do for all members of the House of Commons. As I have said many times, there hasn't been one member of the House of Commons or one senator in my twelve and a half years of being here who I wouldn't want as my neighbour. We may disagree on issues, but that's beside the point.
So, why are we here today? I got a ten percenter in my riding with Maurice Vellacott's name on it, but he didn't do the work on it. It was done by somebody within the central party of the Conservative Party. To be frank with you, sir, whoever designed this, whoever authorized sending it out, that's the person I would like to meet. If I lived in Yukon, we'd make sure that person had a disability pension right after we met with him. But we can't do that these days. We have to be nice. It's that person who I would like to see apologize, not just to me but to all my colleagues in the House of Commons who received this nonsense.
To be completely frank with you, sir, and I say this in the simplest terms that I know, this was a piece of garbage. But I will say something. “The failed long-gun registry. Hard on farmers and hunters. Useless against real criminals.” That is absolutely correct. I've been saying that since 1993, four years before I got into the House of Commons. I have completely opposed the registry since 1997 with every chance I have had, from press conferences to working with Gary Breitkreuz and everybody else. But here is what it says:
Your Member of Parliament, Peter Stoffer, worked to support the registry and end the amnesty. Is that the support you expect from your local MP?
I don't know another way to say this, sir, but it was a bold-faced lie. Somebody within the central party had to have known my voting record, had to have known where I stood on this issue, and still sent it out under the name of a member of Parliament from Saskatchewan. Why did they do it? Is it--sorry about the language--to piss me off? Is it to get me upset? Is it to win my seat? Is it to garner votes among my constituents to get a database and raise funds? I mean, if you wanted to say that I voted against certain items of a budget, that's fair game. If you wanted to send something to my riding talking about the home renovation tax credit, that's fair game. But to send a bold-faced lie into my personal riding....
I work with Tony Rodgers of the Nova Scotia Federation of Anglers and Hunters, who my friend Mr. Kerr knows. They questioned me. They said, “Peter, what's going on? Have you changed your mind? Did the party get hold of you and make you change your opinion?” I had to explain myself to an awful lot of people. As you know, Mr. Chairman, we don't have time to re-explain things that we've already done for twelve and a half years.
At the end of the day, I accepted Mr. Vellacott's apology without reservation. But I still need to hear from the person who designed this and who ultimately authorized this to be sent into my riding. That's the individual or group of individuals who I would like to see and hear from directly.
Second, when it comes to the use of ten percenters--and I know the Board of Internal Economy and others are discussing this at this time--I have a personal opinion, but I don't have a party position. As you know, I'm not a member of the board, and I'm not an officer of the House of Commons, but I believe--and all parties are guilty of this--it's time that not only this committee but Parliament itself should have a serious discussion on the future use of ten percenters, the content of those ten percenters, and maybe, just maybe, we should have a little more decorum, not just in the House, but in the message we send across the country.
Mr. Chairman, I greatly appreciate the opportunity to release whatever frustration I had before. I want to thank the members of the committee very much for their time as well.
I'm prepared and willing to answer questions in both official languages.
Merci beaucoup.