Merci beaucoup, monsieur le président.
Cette réunion, l'opposition l'a réclamée d'urgence, pour examiner sans retard la cohue survenue pendant les vacances de Noël, alors que des voyageurs ont été obligés de dormir à même le sol des aérogares, envoyés à droite et à gauche, à l'étranger, d'un hôtel au suivant, immobilisés dans des trains, etc., après, évidemment, un été catastrophique pour eux, alors qu'ils avaient également été séparés de leurs bagages, obligés de dormir sur le sol des aérogares, largués par le système. Le ministre libéral leur avait pourtant assuré qu'on s'attaquait à ces problèmes, qu'il les maîtrisait, que le système n'était plus détraqué.
Visiblement, c'était faux. Des problèmes restent majeurs. Nous, les conservateurs, nous sommes franchement excédés d'entendre les ministres libéraux qualifier les problèmes d'inacceptables alors qu'ils peuvent y mettre fin.
De la réunion d'aujourd'hui, nous escomptons faire comparaître le ministre pour l'interroger sur son incapacité de réparer le système, le fait d'avoir laissé les aéroports priver la clientèle de services, l'absence de communication entre les sociétés aériennes et leur clientèle, la répétition, encore, des mêmes échecs, dans de nombreux cas, concernant la livraison des bagages, etc., et les communications cauchemardesques qui, bien franchement, faisaient des voyageurs une priorité de dernière minute.
Notre comité doit s'attacher sérieusement à demander des comptes aux responsables, à commencer par le ministre. Voilà pourquoi nous croyons, comme nous l'avons écrit dans notre lettre à la présidence pour réclamer cette réunion, que le ministre doit comparaître pendant deux heures pour exposer ses réalisations et ses omissions. Ses mesures, visiblement, ont fait fiasco. Notre comité doit tirer les choses au clair, étant l'instance chargée, au nom de tous les parlementaires et de tous les Canadiens, de demander des comptes au ministère et au ministre.
Ce sera du travail sérieux, des séances qui ne laisseront rien au hasard, qui ne feront pas qu'effleurer la question mais qui, une fois pour toutes, feront comprendre pourquoi c'est arrivé pendant deux saisons touristiques consécutives et comment en empêcher la répétition.
Les Canadiens méritent franchement mieux. Il nous incombe à nous d'obtenir les réponses que nous méritons. Pour cela, il faut encore et d'abord que le ministre vienne répondre pour son ministère et répondre de ses actions. C'est l'objectif que nous privilégions dorénavant.
De plus, nous ne voulons pas seulement questionner les compagnies aériennes. Nous les questionnerons, bien sûr, mais aussi d'autres assujettis à la réglementation fédérale: les aéroports, l'Office des transports du Canada, actuellement en retard de 30 000 dans le traitement des dossiers. Il faut 18 mois à un passager qui éprouve des problèmes avec une compagnie aérienne pour faire entendre sa plainte. Nous devons également parler à VIA Rail Canada et au Canadien National pour s'enquérir de ce que ces sociétés feront pour corriger et prévenir leurs retards. Il ne s'agit pas seulement des passagers d'avions. Nous devons également discuter des autres moyens de transport également touchés.
Fini le ballon qu'on renvoie au suivant, la multiplication des tweets sur les choses inacceptables. Nous devons changer les choses, exiger changements et responsabilisation. C'est ce que nous venons réclamer.
Merci, monsieur le président.