Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre et madame Ryan, d'être parmi nous aujourd'hui.
Monsieur le ministre, la façon franche dont vous dites vouloir vous attaquer à ce problème m'inspire. C'est rare, mais je crois qu'il y a unanimité chez les membres du Comité, qui s'entendent pour dire que les recommandations devront repousser un peu les limites. Nous irons ainsi très loin.
Monsieur le ministre, vous avez affirmé que nous devons mobiliser tous les outils disponibles pour détecter, stopper et juger les cas de recyclage des produits de la criminalité et de financement des activités terroristes. Vous avez dit qu'il est possible d'améliorer le régime, mais vous avez également souligné avec raison l'existence d'enjeux: le partage des pouvoirs dans le pays en ce qui concerne les relations fédérales-provinciales, les questions de vie privée et le droit constitutionnel de protéger le secret professionnel de l'avocat. Nous sommes bien conscients de tous ces aspects. À la lumière des discussions avec les témoins et des mesures que prennent d'autres pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, je dois vous dire que nos façons de faire peuvent être grandement améliorées.
L'un des principaux aspects, monsieur le ministre — et j'aimerais savoir ce que vous en pensez —, c'est la transformation de la relation que le CANAFE entretient non seulement avec les institutions financières qui soumettent des rapports sur des opérations douteuses, mais également avec les organismes d'application de la loi ou d'autres organismes gouvernementaux. Il s'agit de réinventer cette relation à sens unique, qui semble prévaloir en ce moment, pour que le CANAFE s'engage dans un dialogue.
Les institutions financières n'ont aucun moyen d'obtenir des commentaires réguliers et précis. En fait, il n'existe pas de cadre prévu dans la loi qui permettrait aux institutions financières d'avoir des discussions approfondies entre elles au sujet des activités suspectes qu'elles ont relevées.
Je me demande ce que vous pensez de l'idée de transformer la relation à sens unique du CANAFE en un dialogue dynamique avec les institutions financières.