Monsieur le Président, la fermeture du marché chinois aux exportations de graines de canola canadiennes a porté un dur coup à l'économie de la Saskatchewan.
Je suis fier d'être le seul député à avoir pris la parole à la Chambre en mars pour poser au gouvernement une question précise sur le canola. Le 22 mars dernier, j'ai demandé quelles mesures le gouvernement prenait pour rouvrir le marché chinois et appuyer les producteurs canadiens de canola en attendant que le problème soit réglé.
En ce qui concerne le soutien aux producteurs canadiens de canola, je souligne que la Saskatchewan a depuis demandé au gouvernement fédéral d'étendre le Programme de paiements anticipés pour offrir des prêts sans intérêt pouvant aller jusqu'à 1 million de dollars tant que la crise persiste.
Lors de la réunion du comité du commerce international mardi dernier, j'ai demandé à la ministre de l'Agriculture si le gouvernement fédéral était prêt à bonifier le Programme de paiements anticipés de cette façon. En gros, elle a répondu que le gouvernement avait établi un groupe de travail pour étudier les options possibles, et que ce groupe devait se réunir jeudi dernier.
Cette réunion a eu lieu, mais nous ne savons toujours pas exactement ce que le gouvernement fédéral prévoit faire pour aider les producteurs canadiens durant cette crise. Les producteurs doivent décider ce qu'ils vont semer et comment ils vont gérer leurs activités. Bien sûr, ces décisions seraient prises en fonction des mesures prévues par le gouvernement, qu'il s'agisse d'augmenter le montant des prêts offerts dans le cadre du Programme de paiements anticipés; de modifier ou, espérons-le, d'éliminer les intérêts dus sur ces prêts; ou d'utiliser un autre programme.
Le deuxième volet de ma question portait sur la réouverture du marché chinois. Ce sujet donne lieu à un certain débat. En effet, l'opposition pousse le gouvernement à intensifier les efforts diplomatiques, tandis que le gouvernement cherche à traiter cela davantage comme un problème technique sans exacerber les tensions diplomatiques.
Sans me prononcer sur cette importante question diplomatique, je dois dire que nous avons entendu des propos optimistes au comité du commerce, notamment que la Chine aurait beaucoup de mal à trouver du canola d'aussi bonne qualité et en aussi grande quantité que celui qu'elle reçoit du Canada. Ces propos laissent croire à la possibilité d'une réouverture du marché chinois.
La deuxième raison d'être optimiste est que le Canada cherche à trouver de nouveaux débouchés pour le canola. Il serait difficile de réussir à vraiment remplacer le marché chinois, mais je tiens à inviter à nouveau le gouvernement à faire tout en son pouvoir pour trouver de nouveaux débouchés.
En terminant, toujours sur une note optimiste, je souligne que, même si le marché chinois est fermé aux graines de canola, les exportations d'huile de canola, elles, ne sont pas vraiment touchées. Comme il s'agit d'un produit vendu dans un emballage scellé, il ne fait pas l'objet des mêmes préoccupations phytosanitaires.
Il y a de nombreuses raisons qui justifient l'accroissement de la capacité de transformation du canola au Canada, surtout pour les retombées économiques et pour la création d'emplois dans ce secteur. Cependant, le dernier différend commercial avec la Chine vient appuyer la nécessité de continuer d'investir dans la transformation du canola. Le produit fini, l'huile, est beaucoup moins vulnérable aux préoccupations phytosanitaires dictées par les aléas des relations diplomatiques.
Je me demande si le gouvernement entend agir sur ces fronts.