Madame la Présidente, sous le gouvernement libéral, le coût des produits de première nécessité augmente. En fait, même si les libéraux parlent de leur fameux programme de thermopompes, nous avons un exemple récent de la Nouvelle-Écosse, où les familles sont stupéfaites de voir leurs factures d’électricité. Elles disent qu’elles ont besoin d’un emploi pour vivre et d’un autre pour payer leur facture de chauffage. Ce que beaucoup de ces familles, sinon la plupart, ont en commun, c’est qu’elles ont toutes des thermopompes. Les coûts augmentent pour elles aussi, et non uniquement pour les familles qui se chauffent au mazout ou au gaz naturel. Le prix de l'électricité et de tout le reste augmente sous le gouvernement libéral.
En fait, une famille moyenne de quatre personnes paiera 700 $ pour son épicerie en 2024 à cause de la taxe sur le carbone des libéraux. Il est incroyable qu’après tant d’années, les députés libéraux et néo-démocrates refusent de reconnaître les terribles répercussions de leur taxe sur le carbone. À chaque hausse, les Canadiens sont forcés de puiser davantage dans leurs poches pour survivre.
La taxe libérale sur le carbone fait augmenter les prix dans tout le pays. La trajectoire de l’inflation demeure incertaine, et même s’il arrivait qu’elle diminue et qu’elle cause une réduction des taux d’intérêt, le gouvernement libéral semble déterminé à annuler ce progrès en augmentant la taxe de 23 % le 1er avril.
Les livres d’histoire raconteront aux générations futures que le premier ministre a ignoré les difficultés de la classe ouvrière. Les coûts des vacances annuelles du premier ministre financées par les contribuables sont de plus en plus extravagants, tandis que le prix des biens essentiels dont les Canadiens ont besoin pour vivre atteint de nouveaux sommets.
Il est temps que le premier ministre admette qu’il a tort, qu’il renonce à la hausse de la taxe inflationniste sur le carbone qui est prévue pour le 1er avril et qu’il élimine définitivement cette taxe. S’il est convaincu que les Canadiens appuient son plan de taxe sur le carbone, il est temps qu’il déclenche des élections, qu’il donne aux Canadiens l’occasion de participer à une élection référendaire et qu’il leur demande s’ils veulent ou non cette taxe libérale sur le carbone.
Le premier ministre prétend que la taxe sur le carbone nous aidera à protéger l’environnement et à lutter contre les changements climatiques, mais si c’était le cas, je pense que nous aurions déjà atteint au moins un de nos objectifs climatiques. En fait, s'agissant de l’indice de rendement de la lutte contre les changements climatiques, le Canada est maintenant au 62e rang sur 67 pays, soit quatre rangs plus bas que l’an dernier. Après ces huit années d’échec, il est évident que le gouvernement libéral se sert de ses taxes sur le carbone pour arracher plus d’argent aux travailleurs canadiens infatigables. Ce n’est pas un plan environnemental, c’est un plan fiscal.
Les libéraux prétendent que nous avons besoin d’une taxe sur le carbone, sinon le Canada sera assailli par d’autres inondations, incendies et ouragans. C’est tout simplement faux. Même le ministre libéral de l’Environnement a admis que la taxe libérale sur le carbone pourrait ne pas avoir d’incidence avant 2060. Peut-être qu’en 2060, leur taxe sur le carbone commencera à faire sentir ses effets. De l'aveu du gouvernement libéral lui-même, un jeune homme comme moi touchera des prestations de la Sécurité de la vieillesse avant que la taxe sur le carbone ne commence à avoir des effets sur l'environnement. Ce n’est pas un plan environnemental, c’est un plan fiscal.
À l’heure actuelle, les Canadiens n’ont plus les moyens de payer leur maison. Ils n’ont plus les moyens de payer leur véhicule et doivent sauter des repas. Ils ne peuvent pas attendre jusqu’en 2060 pour obtenir un résultat.
Seulement un quart de l’année a passé, et les banques alimentaires prévoient déjà recevoir un million de visites supplémentaires. Cela s’ajoute à une année record l’an dernier. Le gouvernement prétend se fonder sur des données probantes. Ce sont pourtant des faits accablants, mais le gouvernement libéral ne voit pas les répercussions de ses politiques sur les Canadiens. Soit qu’il ne les voit pas, soit cela lui importe peu.
L’an dernier, 36 % des organismes de bienfaisance ont dû refuser des gens parce qu’ils manquaient de ressources. Dans certains cas, la quête de nourriture engendre des problèmes de sécurité publique. La semaine dernière, à Montréal, la police a été appelée à intervenir pour contrôler la foule dans une banque alimentaire parce que des centaines de Canadiens affamés de plus que prévu s’y étaient présentés.
Ces histoires rappellent l'époque de la Grande Dépression, où des policiers étaient déployés pour disperser les gens faisant la queue pour recevoir du pain. Pendant que les Canadiens font la queue devant les banques alimentaires, les libéraux affirment que leur situation n’est pas si mauvaise et que les habitants d’autres pays seraient ravis d’échanger leur place avec la nôtre. Certains libéraux affirment même que le Canada s’en sort très bien par rapport à l’Afghanistan. C’est placer la barre beaucoup trop bas pour les Canadiens, et c’est un bien maigre réconfort pour les Canadiens affamés qui font la queue aujourd’hui.
Il est évident que la taxe sur le carbone est non seulement inefficace, mais profondément injuste. Malgré les promesses de ces remises, la réalité est que la plupart des familles canadiennes finiront par payer plus de taxes que ce qu’elles récupéreront de ces fameuses remises. Le directeur parlementaire du budget a été on ne peut plus clair: les familles canadiennes paieront plus que ce qu’elles récupéreront. La famille albertaine moyenne que je représente devra payer 911 $ de plus en taxes que les remises qu’elle recevra.
Pas plus tard qu’hier, le premier ministre a affirmé à la Chambre que chaque sou perçu est restitué aux Canadiens. C’est tout simplement faux. En fait, les libéraux conservent plus de 2 milliards de dollars de la taxe sur le carbone qu’ils ont refusé de rendre aux Canadiens. Ils n’ont pas tenu leurs promesses envers les petites entreprises: ils ont perçu la taxe sur le carbone auprès des petites entreprises, mais ils ont refusé de rendre l’argent qu’ils ont recueilli auprès d'elles. Sans parler de la TPS, qui s’ajoute à la taxe sur le carbone, une taxe sur une taxe qui rapporte des centaines de millions de dollars au gouvernement libéral et qui n’est pas restituée aux Canadiens.
Non seulement les familles canadiennes paieront plus qu’elles ne récupèrent, mais en raison des déficits inflationnistes du gouvernement libéral, la dette de notre pays a plus que doublé, et la plus jeune génération de Canadiens sera aux prises avec celle-ci pendant des décennies. De plus, les Canadiens qui renouvelleront leur prêt hypothécaire à taux variable constateront que leur prêt hypothécaire est encore plus important que lorsqu'ils ont contracté celui-ci parce qu'une part croissante de leur paiement servira à rembourser l'intérêt, qui continuera de s'accumuler, plutôt que le capital.
Il n'y a pas que les Canadiens qui paient des taux variables. Les Canadiens qui renouvelleront leur prêt hypothécaire à taux fixe cet automne ou l’automne prochain, par exemple, devront faire face à un taux d'intérêt qui aura doublé, voire triplé. Les défauts de paiement hypothécaire ont augmenté de 50 %. De plus, les sondages montrent que 55 % des Canadiens qui ne sont pas encore propriétaires d’un logement pensent qu’ils ne le seront jamais. C’est particulièrement vrai chez les jeunes Canadiens. Même le prix du loyer moyen des propriétés résidentielles a atteint le niveau record de 2 192 $ en janvier dernier. Il s’agit d’une augmentation de 10 % sur 12 mois.
Les Canadiens ne peuvent pas se le permettre. Ils n'ont pas les moyens d'assumer le coût du logement, qui a doublé au cours des huit dernières années. Ils ne croient certainement pas que le gouvernement libéral, qui est à l’origine du problème, a les solutions pour le résoudre. Si le gouvernement libéral est doué pour une chose, c’est bien pour rompre ses promesses. Sa taxe sur le carbone est plus élevée que ce qu’elle était censée être. Elle est plus élevée que ce qu’il avait laissé entendre au cours de la campagne électorale. Elle n’est certainement pas sans incidence sur des recettes, comme le directeur parlementaire du budget l’a prouvé, et elle n’aide pas les Canadiens à atteindre les cibles en matière d’émissions. Soixante-dix pour cent des Canadiens et 70 % des provinces s’opposent à l’augmentation de la taxe sur le carbone le 1er avril. Le consensus national est clair: les Canadiens d’un bout à l’autre du pays veulent qu'on annule la hausse et qu'on abolisse la taxe.
Les Canadiens en ont assez de payer des sommes folles pour des produits de première nécessité. Mes concitoyens me contactent tous les jours pour me donner des exemples du montant de leurs factures d’électricité et du prix qu’ils paient à la pompe. Ils sont scandalisés par la crise du coût de la vie. Ils sont particulièrement scandalisés par la hausse du prix du panier d’épicerie et du chauffage résidentiel, sans parler de l’augmentation du coût de leur hypothèque. Les jeunes familles ne sont pas les seules qui éprouvent des difficultés. Les personnes âgées, ceux qui touchent un revenu fixe, les étudiants et les personnes handicapées ont eux aussi du mal à joindre les deux bouts. Le gouvernement néo‑démocrate—libéral n’en vaut pas le coût. Les Canadiens le voient bien. Ils veulent des élections.
Quand le premier ministre se rendra-t-il compte que les Canadiens ne font plus confiance à gouvernement? Ils veulent qu’il abolisse sa taxe inflationniste sur le carbone. Ils veulent des élections et un choix. Quand les libéraux vont-ils leur donner ce choix?