Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de Malpeque.
Bien que ce ne soit pas la première fois que je prenne la parole à la Chambre, j'ai l'honneur de prononcer mon premier discours officiel. Je suis très fier d'appuyer le budget de 2016: « Assurer la croissance de la classe moyenne », le plan du gouvernement pour réaliser de vrais changements.
Toutefois, avant de parler du budget, j'aimerais faire quelques commentaires généraux et remercier quelques personnes.
Tout d'abord, je dois dire que c'est un honneur pour moi de siéger à la Chambre. Ce lieu rassemble tant de gens qui ont contribué à notre grand pays. Je sais qu'au cours des quatre prochaines années, le ton sera beaucoup plus positif à la Chambre, et je m'en réjouis.
À cette fin, nous devons travailler ensemble, des deux côtés de la Chambre, pour faire honneur aux gens qui nous ont menés ici. Nous devons regagner la confiance et le respect des électeurs. Nous devons nous éloigner de cette mauvaise habitude voulant que l'on juge les idées en fonction de qui les présente seulement. Nous devons avoir des échanges constructifs et veiller à ce qu'on examine les questions en fonction de ce qui est bon ou mauvais, de ce qui est mieux ou pire, mais jamais en fonction de la gauche ou de la droite.
Qu'on me comprenne bien. Comme mes collègues à la Chambre, je n'hésiterai pas à dénoncer les idées auxquelles je ne souscris pas. Je tiens toutefois à dire que, selon moi, il s'agit d'un bon budget.
Comme la liste des personnes que je tiens à remercier est longue, je vais sûrement oublier bon nombre d'entre elles qui m'ont aidé à me faire élire à la Chambre. Je dois mes succès dans la vie beaucoup plus aux efforts d'autres personnes qu'aux miens. Je tiens à remercier ma famille, mon équipe de campagne et mon personnel de bureau, ici, à Ottawa, et, chose plus importante encore, chez moi, dans Etobicoke—Lakeshore.
Je suis extrêmement reconnaissant envers mes prédécesseurs à la Chambre des communes. Ils ont tous contribué à ma réussite, et je tiens à les en remercier.
Jean Augustine a été députée d'Etobicoke—Lakeshore de 1993 à 2005. Elle a assumé ces fonctions avec distinction et continue d'être une mentor et une source d'inspiration pour moi. En fait, elle a occupé pendant un certain votre fauteuil, monsieur le Président, en tant que vice-présidente. Je tiens simplement à préciser que je ne m'attends vraiment pas à l'imiter un jour.
De 2006 à 2011, ma circonscription a été représentée par Michael Ignatieff. Il a lui aussi servi avec distinction, honneur et intégrité. En fait, il a siégé de l'autre côté, et je tiens aussi à préciser que j'espère ne jamais être obligé de siéger de ce côté-là.
Enfin, lors de la dernière législature, Bernard Trottier occupait ce siège. Je tiens à le remercier des services qu'il a rendus à la collectivité. Ma gratitude est tout à fait sincère, mais j'espère que ni lui ni qui que ce soit d'autre n'occupera ce siège dans un proche avenir.
Sans mes parents, je n'aurais jamais pu devenir député. Ce sont eux qui m'ont fait comprendre l'utilité de l'engagement au service de la population et la nécessité de donner en retour à la collectivité. Ils ont été pour moi des exemples, les meilleurs qu'un fils puisse avoir.
Mon père a pratiqué le droit durant plus de 50 ans, d'abord en tant qu'avocat, puis en tant que juge de première instance. Son gros bon sens, sa sagesse et son sens de l'équité m'ont profondément marqué. Ma mère, feu Marian Maloney, a été toute sa vie au service de la collectivité et a milité pour faire progresser les droits des femmes dans la société. Elle a été nommée au Sénat en 1999 et elle a continué à y défendre les mêmes choses que ce à quoi elle a consacré sa vie entière. Elle a été un exemple pour moi et pour de nombreuses parlementaires. Ma mère, qui n'a pourtant jamais prétendu être une pionnière, s'est battue pour ses convictions. Elle a créé le Fonds Judy LaMarsh, qu'elle a administré pendant 30 ans. Cet organisme soutenait les femmes qui voulaient faire de la politique et veillait à ce qu'elles aient les mêmes possibilités que les hommes.
Je me rappelle très bien lui avoir demandé, lorsque j'étais beaucoup plus jeune, pourquoi elle militait autant pour l'amélioration de la condition féminine. Elle m'a répondu à peu près ceci: « Parce que nous sommes en 1985. » Elle était tout à fait en avance sur son époque.
Je tiens évidemment à remercier les gens d'Etobicoke—Lakeshore de m'avoir accordé leur confiance en octobre dernier. C'est grâce à eux si je peux appuyer aujourd'hui le budget de 2016. Je l'appuie parce qu'il met en oeuvre un programme gouvernemental qui reflète les objectifs et les priorités des gens de ma circonscription. Il favorise la croissance de la classe moyenne.
Le gouvernement a promis d'abaisser les impôts pour les contribuables qui en ont le plus besoin. Il a tenu promesse. Le budget aidera la classe moyenne à améliorer son sort et facilitera les choses à ceux qui cherchent à en faire partie.
Je vis dans ma circonscription depuis 40 ans. Comme bien d'autres régions du pays, Etobicoke—Lakeshore est très diversifiée sur les plans économique, culturel et social. Elle compte des familles de la classe moyenne et d'autres qui aspirent à y accéder. On y trouve le Collège Humber, l'un des établissements postsecondaires les plus grands et les plus prospères au Canada. Son secteur manufacturier, vigoureux et florissant, comprend des entreprises comme Fiat Chrysler — une industrie dont l'empreinte est considérable dans notre circonscription —, la société Les soupes Campbell et l'industrie cinématographique canadienne, que je suis très fier de représenter.
Tous ces organismes fournissent des emplois et des possibilités non seulement aux résidants d'Etobicoke—Lakeshore, mais également à toute la population du Grand Toronto. Les diverses localités de notre circonscription ont une identité locale forte, notamment Alderwood, New Toronto, Long Branch, The Kingsway et Mimico, qui, je le ferai remarquer, a accueilli la coupe Stanley quatre fois récemment, même si je dois signaler que dans aucun des cas, celle-ni n'avait été remportée par les Maple Leafs de Toronto.
Etobicoke—Lakeshore est une collectivité dynamique, mais elle est aux prises avec un important déficit en ce qui concerne les infrastructures, et il faut remédier à la situation. Pendant une courte période, j'ai été membre du conseil municipal de Toronto, et j'ai pu constater de mes propres yeux les défis auxquels cette municipalité est confrontée. J'aimerais prendre quelques instants pour offrir mes condoléances à la famille de Rob Ford, avec qui j'ai eu l'occasion de travailler, comme je l'ai mentionné. Il était un homme de principe qui n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait, et il nous manquera.
Ma circonscription figure parmi celles qui se sont le plus développées ces 100 dernières années. La collectivité de Humber Bay Shores est située dans le sud de ma circonscription. Au cours des prochaines années, plus de 40 000 personnes habiteront dans ce quartier, qui n'existait même pas il y a 20 ans. Même si cette collectivité a rapidement pris de l'expansion, les infrastructures, elles, n'ont pas évolué au même rythme. C'est pour cette raison que je suis très fier de faire partie d'un gouvernement qui a pris un engagement sans précédent de construire de nouvelles infrastructures.
Dans le budget de 2016, nous lançons le programme de dépenses sans précédent de 120 milliards de dollars que nous nous étions engagés à mettre en oeuvre pour soutenir, entre autres, les infrastructures en matière de transport en commun et de logement. Ces dépenses aideront les localités comme Humber Bay Shores à réaliser leur potentiel. Lorsque j'ai déménagé à Toronto il y a 40 ans, le plan du réseau de transport en commun était presque identique à ce qu'il est maintenant. C'est inacceptable. Le quartier Humber Bay Shores, c'est comme si on avait enclavé la ville de North Bay dans un rayon de six rues sans prévoir de nouvelles solutions pour le transport en commun. C'est totalement inacceptable.
C'est la raison pour laquelle je vais demeurer inébranlable sur la question des transports en commun, y compris la nécessité d'avoir un centre de transports en commun dans ce quartier émergent. Je suis très fier de ce que, dans le budget de 2016, le gouvernement ait pris des engagements audacieux à l'égard de l'infrastructure tout en investissant pour un Canada plus fort, plus vert et plus prospère.
Le prix des maisons a grimpé de manière exponentielle dans ma circonscription. Elles valent 15, voire 20 fois ce qu'elles valaient il y a 40 ans. Les personnes qui y vivent ne gagnent pas 15 ou 20 fois ce qu'elles gagnaient à l'époque. Le gouvernement devrait toujours favoriser la croissance, mais avec une certaine équité et une certaine égalité. C'est ce que le présent gouvernement fait. Le gouvernement ne peut pas d'un coup de baguette magique régler tous les problèmes, mais je crois que nous sommes ici pour donner un répit aux Canadiens et les aider non pas à maintenir leur situation, mais à l'améliorer.
Je me suis fixé comme but de collaborer étroitement avec les autres pouvoirs publics. Mon travail consiste à faire avancer les dossiers, et non à m'attribuer les réalisations des autres. Au cours des derniers mois, j'ai pu m'entretenir avec beaucoup de gens de ma circonscription. J'ai participé aux consultations prébudgétaires, à des assemblées publiques, à des haltes dans des bureaux. Qu'il s'agisse des allégements fiscaux, de la protection de l'environnement ou de l'accueil des réfugiés, les gens ont tous, sans exception, exprimé des points de vue entièrement en accord avec le présent budget.
Pour terminer, je dirais que beaucoup de députés ont des histoires bien plus fascinantes que la mienne, qui est assez simple. Lorsque j'étais enfant, d'abord à Thunder Bay, où je suis né — et je voudrais dire en passant que je suis très heureux de voir que Thunder Bay est représentée par deux députés de mon parti —, et ensuite dans Etobicoke—Lakeshore, où j'habite depuis 40 ans, la vie était beaucoup plus simple. À l'époque, on tenait pour acquis que les avocats ou les politiciens étaient des personnes honnêtes et des membres honorables de la société. Malheureusement, je ne pense pas qu'on puisse en dire autant aujourd'hui. Et je précise que je suis membre des deux professions.
Je suis avocat de formation et je suis entré dans le monde de la politique. Mon but est le suivant: lorsque je quitterai les Communes, ce qui n'aura pas lieu avant de nombreuses années, je l'espère, les gens auront une opinion plus favorable des députés parce que nous aurons débattu honnêtement de la valeur des idées, sans égard à la famille politique de leurs auteurs. Si nous y parvenons, j'aurai atteint mon but.
Je crois que le budget de 2016 est un grand pas vers l'atteinte de ce but.