Il ne s'agit pas de simples paroles en l'air ni de concepts abstraits. La profondeur des relations entre les deux pays se reflète aussi dans la profondeur des relations entre leurs dirigeants. Il y a tout juste deux semaines, le président Biden a choisi le Canada pour son premier entretien téléphonique avec un dirigeant étranger. Ensemble, le premier ministre et lui ont réaffirmé nos valeurs et nos intérêts communs, que ce soit ici ou à l'étranger.
Pas plus tard que lundi, le premier ministre s'est entretenu avec la vice-présidente, Kamala Harris, dans ce qui fut là aussi un premier entretien téléphonique avec un dirigeant étranger. Comme bon nombre de députés le savent déjà, la vice-présidente a un attachement particulier pour le Canada. Elle s'est remémoré avec joie les années qu'elle a passées dans ma ville d'origine, Montréal.
De mon côté, j'ai pu parler à mon homologue, le secrétaire Blinken, presque aussitôt après sa nomination. Nous nous sommes redit à quel point nous tenons aux relations spéciales qui unissent nos deux pays, en plus de nous engager à faire avancer ensemble les dossiers prioritaires communs.
Moi aussi, je peux comprendre l'intensité de ce lien, car j'ai vécu de nombreuses années mémorables aux États-Unis. C'est là que j'ai suivi ma formation aux côtés des astronautes américains et c'est aussi là que sont nés mes enfants.
Si je peux commencer par parler de la COVID-19, la priorité fondamentale que nous partageons avec les États-Unis est de mettre fin à la pandémie mondiale. La propagation de la COVID-19 a provoqué des bouleversements tant au Canada qu'aux États-Unis, et nous avons pris des mesures sans précédent pour lutter contre la pandémie, soutenir nos concitoyens et stabiliser les deux économies.
Cette pandémie a également souligné l'importance de nos relations bilatérales et leur caractère unique dans la manière dont nous avons géré notre coopération en ces moments incertains. En mars dernier, le Canada et les États-Unis sont parvenus à un accord important pour limiter les voyages transfrontaliers non essentiels, un accord que nous avons décidé ensemble de prolonger à plusieurs reprises. On ne saurait surestimer l'ampleur de cette décision: notre frontière terrestre est l'une des plus fréquentées au monde alors qu'environ 400 000 personnes qui la franchissent régulièrement chaque jour en temps normal.
La fluidité de la circulation des personnes et des marchandises à travers cette frontière est d'une importance vitale pour les économies et les communautés des deux côtés. Face à des enjeux aussi importants, nos deux pays ont collaboré de manière ordonnée et sont rapidement parvenus à un accord visant à limiter la propagation du virus, un accord qui a permis de réduire de 90 % le nombre de voyageurs traversant la frontière tout en maintenant la circulation des biens et des voyageurs essentiels.
Cette collaboration a donné le ton à la coopération ultérieure, qu'il s'agisse de ramener nos concitoyens chez eux, de garantir l'intégrité de nos chaînes d'approvisionnement ou de s'entraider dans la production et l'approvisionnement en fournitures médicales et autres biens essentiels. Un exemple éloquent a été notre coopération pour l'acquisition d'équipements de protection individuelle, ou EPI. Comme dans de nombreux autres domaines, le commerce entre le Canada et les États-Unis en matière d'EPI est bilatéral et réciproque. Notre collaboration a permis de faciliter la circulation des EPI à travers la frontière et entre les mains des travailleurs de la santé dans les deux pays.
Les partenaires canadiens et américains travaillent également ensemble et investissent dans la recherche pour combattre le virus en collaborant à 15 projets différents de diagnostics et de vaccins.
Je me permets de dire quelques mots sur notre relation commerciale avec les États-Unis.
En 2019, la valeur totale du commerce bilatéral de biens et de services s'est élevée à 997 milliards de dollars. Cela représente plus de 2,7 milliards de dollars d'échanges commerciaux par jour. Notre niveau d'intégration économique est unique. Environ 77 % des exportations canadiennes vers les États-Unis sont des intrants servant à la production de biens aux États-Unis. De plus, ce que nous vendons aux États-Unis est, en moyenne, composé à 21 % de contenu américain. Nous fabriquons des choses ensemble et créons des produits à valeur ajoutée ensemble. Le Canada est le premier marché en importance pour la plupart des États américains; 32 États, pour être exact, si l'on se fie aux données de 2019. En outre, les États-Unis sont la destination de plus de 74 % des biens que le Canada exporte.
Les États-Unis constituent la plus grande source d'investissement au Canada. En 2019, le marché boursier des États-Unis a généré l'investissement de 455 milliards de dollars au Canada, soit près de la moitié des sommes totales investies au Canada.
La relation commerciale durable qui contribue à renforcer ce remarquable moteur économique régional, laquelle a débuté grâce à l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis en 1989 et s'est poursuivie grâce à l'ALENA en 1994, est un modèle de réussite dans le monde. Au fil des générations, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont établi la plus importante région économique au monde, englobant un marché économique régional de 32,2 billions de dollars représentant plus de 492 millions de consommateurs.
L'entrée en vigueur de l'Accord Canada—États-Unis—Mexique marque le renouvellement de notre engagement envers cette relation commerciale trilatérale. Ce nouvel ALENA tient compte des défis modernes du commerce, réduit les formalités administratives à la frontière et procure une prévisibilité et une stabilité accrues pour les travailleurs et les entreprises dans l'ensemble du marché intégré de l'Amérique du Nord. Surtout, le nouvel accord préserve un commerce presque entièrement exempt de droits de douane en Amérique du Nord et assure le maintien d'un accès prévisible et sûr au marché américain pour les exportateurs canadiens. Ces résultats renforcent les chaînes d'approvisionnement intégrées en Amérique du Nord et contribuent à rehausser notre capacité concurrentielle dans le monde.
Bien entendu, le gouvernement reconnaît également le rôle essentiel que joue l'énergie dans nos relations commerciales. L'emploi, la sécurité économique et la compétitivité des deux côtés de la frontière dépendent de nos échanges énergétiques bilatéraux. En fait, le Canada et les États-Unis entretiennent une relation énergétique sans pareil. Nous savons que les États-Unis sont le plus important marché énergétique du Canada et que le Canada est à son tour la source d'énergie étrangère la plus importante et la plus sûre des États-Unis, y compris le pétrole brut, le gaz naturel, l'hydroélectricité et l'uranium.
En 2019, 91 % des exportations canadiennes d'énergie étaient destinées aux États-Unis pour une valeur totale de près de 125 milliards de dollars. L'inverse est également vrai: le Canada est le deuxième plus grand marché pour les exportations d'énergie des États-Unis, et ces exportations jouent un rôle important pour assurer au Canada un approvisionnement énergétique fiable et sûr.
La vérité est que le Canada et les États-Unis disposent d'un système d'infrastructure énergétique hautement intégré, qui permet d'optimiser notre compétitivité mondiale, ce qui profite à la fois aux États-Unis et au Canada. Nous savons que le secteur de l'énergie fournit des milliers d'emplois bien rémunérés à la classe moyenne, des deux côtés de la frontière.
Un élément essentiel de ce système énergétique est une infrastructure énergétique transfrontalière, ce qui inclut les oléoducs. Comme le premier ministre l'a indiqué au président Biden lui-même lors de leur entretien téléphonique il y a deux semaines, nous sommes déçus par la décision du président à l’égard du projet Keystone XL, mais reconnaissons toutefois son choix de tenir la promesse qu’il a faite en campagne électorale.
Cela dit, le pétrole canadien passe déjà par plus de 70 oléoducs, ce qui fait du système énergétique entre les deux pays l'un des plus intégrés au monde. Nous continuerons de faire valoir que, pour continuer à fournir du pétrole et du gaz canadiens aux États-Unis et en accroître les avantages, nous devons construire et entretenir les infrastructures nécessaires pour acheminer ces produits là où l'on en a besoin.
Je m'en voudrais de ne pas également parler des contestations judiciaires relatives au projet de la canalisation 5. Le gouvernement a été clair. Cet oléoduc, y compris le projet de tunnel au fond du détroit de Mackinac, est essentiel à la sécurité économique et énergétique des deux côtés de la frontière. L'importance du projet de la canalisation 5 est indéniable. Il soutient des milliers d'emplois en Ontario, au Québec et dans l'Ouest canadien. Il est nécessaire pour assurer l'éclairage et le chauffage de milliers de Canadiens et d'Américains. Il permet aux agriculteurs et à l'industrie d'avoir accès à une source de combustible d'une importance capitale.
La canalisation 5 est exploitée en toute sécurité depuis 68 ans. Une étude exhaustive réalisée sur une période de neuf mois a conclu qu'elle ne nuirait pas à l'utilisation publique protégée des ressources en eau du Michigan. Même l'organisme environnemental de l'État du Michigan affirme que ce projet est sûr.
Voilà les arguments que le gouvernement a fait valoir aux responsables américains. Nous utilisons tous les outils à notre disposition pour maintenir la canalisation 5 ouverte. Nous continuons aussi à promouvoir nos autres sources d'énergie.
En ce qui concerne l'électricité, les exportations d'hydroélectricité canadienne procurent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, une source d'énergie propre, renouvelable et fiable à plusieurs États américains. L'électricité traverse la frontière entre le Canada et les États-Unis par la voie de plus de 30 grandes lignes de transmission sans restriction, c'est-à-dire sans barrière physique, dans le cadre d'un réseau hautement intégré, efficace et efficient de distribution de l'énergie en Amérique du Nord.
Ce réseau hautement intégré avantage à la fois le Canada et les États-Unis. Les exploitants profitent constamment de la capacité énergétique excédentaire des régions voisines pour optimiser leur réseau. Les abonnés bénéficient d'un réseau d'alimentation électrique plus fiable et plus résilient qui traverse la frontière internationale.
L'hydroélectricité canadienne contribue également à la sécurité énergétique des États-Unis et aide les États à atteindre les objectifs essentiels de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à passer à une économie à faible intensité en carbone.
Le Canada est également un leader dans le domaine du nucléaire. En ce qui concerne l'uranium, le Canada fournit aux États-Unis 33 % du combustible utilisé dans ses réacteurs, qui à leur tour produisent un cinquième de l'électricité américaine. L'industrie et les gouvernements de nos deux pays collaborent également au développement de technologies nucléaires avancées, notamment les petits réacteurs modulaires de la prochaine génération.
Il est clair que, dans le contexte actuel de pandémie mondiale, il est important plus que jamais que nous collaborions étroitement pour assurer un approvisionnement sûr, fiable et durable en ressources énergétiques pour l'Amérique du Nord et le monde.
Bien entendu, la sécurité énergétique n'est qu'un des facteurs importants de la sûreté et de la sécurité globale de notre région. Le Canada et les États-Unis collaborent étroitement dans le domaine de la défense, tant à l'échelle nationale qu'internationale.
Les Canadiens et les Américains dépendent les uns des autres depuis des décennies. De l'explosion d'Halifax aux plages du Nord de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, et des heures et des jours qui ont suivi les attaques du 11 septembre 2001 aux incendies qui ont dévasté la Californie et l'Oregon l'automne dernier, les Canadiens et les Américains ont affronté côte à côte les grands défis du continent et du monde.
Aujourd'hui, des centaines de membres des Forces armées canadiennes continuent de servir aux côtés de leurs alliés américains partout en Amérique et dans le monde. Le travail de protection du territoire nord-américain se poursuit sous le regard attentif des aviateurs, des marins des soldats, des policiers et des pompiers canadiens et américains.
Un autre élément qui nous unit est le milieu naturel que nous partageons.
Par exemple, le Canada et les États-Unis partagent de nombreux cours d'eau, qui délimitent ou traversent notre frontière commune, des Grands Lacs aux rivières, en passant par les fleuves, comme le majestueux Saint-Laurent. Des dizaines de millions d'Américains et de Canadiens habitent sur les rives de ces lacs et rivières, et les décisions prises pour le bassin hydrographique d'un pays ont des conséquences sur celui de l'autre pays. Par conséquent, la responsabilité commune des deux pays est une pierre angulaire des relations canado-américaines.
Enfin, même si nos sociétés ont toutes les deux beaucoup évolué, nous devons reconnaître qu'elles sont aux prises avec des difficultés semblables et qu'elles doivent composer avec un héritage honteux. Les Canadiens continuent de pleurer, aux côtés de leurs amis américains, les innombrables victimes de violence policière partout dans le monde. Il ne s'agit pas d'événements isolés ou de problèmes propres à d'autres pays.
Les préjugés, la discrimination et la violence sont une réalité vécue par trop de gens au Canada, ainsi qu'ailleurs. Devant de telles injustices, nous devons être clairs. Nous condamnons le racisme anti-Noirs et la discrimination systémique sous toutes leurs formes. C'est ce que des milliers d'Américains et de Canadiens guidés par des principes font à l'échelle des deux pays, et nous continuons d'admirer et de saluer leur travail.
Nous entendons les mêmes appels réclamant une société plus inclusive et plus juste au Canada, où le racisme systémique est un problème quotidien. Le Canada n'est pas un spectateur. Nos deux sociétés voisines partagent ce fardeau, et nous devons faire mieux ensemble. D'ailleurs, lorsque le premier ministre s'est entretenu avec la vice-présidente lundi dernier, il a fait valoir la nécessité de promouvoir la diversité, l'inclusion et la santé mentale, de même que l'importance de s'attaquer à la propagande haineuse sur Internet, au trafic d'armes à feu et à la violence fondée sur le sexe. Pas plus tard qu'hier, nous avons ajouté à la liste des entités terroristes plusieurs groupes, dont les Proud Boys, qui militent pour la suprématie blanche. Nous luttons farouchement contre les forces de l'intolérance et du racisme.
Il ne fait aucun doute que les relations canado-américaines peuvent non seulement survivre, mais même se resserrer alors que nos deux pays affrontent des difficultés extraordinaires. Après tout, nos relations sont un modèle pour le monde entier.
Le premier ministre et le président Biden ont convenu de se rencontrer pour faire avancer l'important travail de renouvellement de l'amitié profonde et durable entre le Canada et les États-Unis. Le Canada se réjouit de cette rencontre et de notre future collaboration.
Il est également essentiel, pour chacun, de trouver des partenaires auxquels il peut faire confiance et qui resteront à ses côtés, même face aux défis perpétuels du monde. Le Canada et les États-Unis sont l'un pour l'autre ce partenaire. Nous resterons partenaires, amis, alliés et voisins.
These are not merely words or abstractions. This deep relationship between our two countries is reflected in the relationship between our leaders. Just two weeks ago, President Biden made Canada his choice as his first call to a foreign leader. Together, the Prime Minister and the President reaffirmed our shared values and interests both at home and on the global stage.
Just this past Monday, the Prime Minister spoke with Vice-President Kamala Harris, also her first call to a foreign leader. As many members of this chamber know, the Vice-President has a special relationship with Canada. She recalled her years spent in my hometown of Montreal with fondness. In fact, she went to school in my riding.
I spoke to my counterpart, Secretary Blinken, almost immediately after his appointment, when we reaffirmed the special relationship our countries shared and committed to working together on our shared priorities.
This personal connection is something I share. I spent many memorable years living in the United States, where I trained alongside American astronauts and where my children were born.
If I may begin by talking about COVID-19, the fundamental priority we share with the United States is to end the global pandemic. The spread of COVID-19 has caused upheaval in both Canada and the United States, and we have taken unprecedented action to combat the pandemic, support our citizens and stabilize both economies.
The pandemic has also highlighted how our important and unique bilateral relationship has shaped the way we have managed our co-operation in these uncertain times. Last March, Canada and the United States arrived at a far-reaching agreement to limit discretionary travel across the border, an understanding that has been extended several times by mutual agreement. The magnitude of this decision cannot be overstated. Ours is one of the busiest land borders in the world, with approximately 400,000 people crossing it on any given day.
The smooth flow of people and goods across this border is vitally important to both economies and communities on both sides. In the face of such high stakes, our two countries collaborated in an orderly fashion and quickly arrived at an agreement aimed at limiting the spread of the virus. The agreement has resulted in a 90% reduction in the number of travellers crossing the border while maintaining the flow of essential goods and travellers.
This collaboration set the tone for subsequent co-operation in getting our citizens home, ensuring the continued operation of our supply chains or assisting each other in the production and procurement of medical supplies and other essential goods. A striking example has been our co-operation to procure personal protective equipment, or PPE. As in so many other countries, Canada-U.S. trade in PPE is bilateral and reciprocal. Our collaboration allowed for the smooth flow of PPE across the border and into the hands of health care workers in both countries.
Canadian and American partners are also working together and investing in research to fight the virus with collaboration on 15 different diagnostic and vaccine projects.
Let me say a few words about our trading relationship with the United States.
In 2019, bilateral trade of goods and services totalled $997 billion. That is more than $2.7 billion in trade every day. Our level of economic integration is unique. Approximately 77% of Canadian exports to the U.S. are inputs used to make goods in the U.S. In addition, what we sell to the U.S. contains, on average, roughly 21% American content. We make things together and add value together. Canada is the number one market for most U.S. states, 32 in fact in 2019, and over 74% of Canada's goods exports go to the U.S.
The U.S. is the single greatest investor in Canada. In 2019, U.S. stock investment in Canada was $455 billion, representing nearly half of all investment in Canada.
The enduring trade relationship that has helped build this remarkable regional economic engine, starting with the Canada-U.S. Free Trade Agreement in 1989 and continuing with the NAFTA agreement in 1994, has been a model of success for the world. Over generations, Canada, the United States and Mexico have built the biggest economic region in the world, encompassing a $32.2 trillion regional economic market, representing more than 492 million consumers.
We renewed our commitment to the trilateral commercial relationship with the entry into force of the Canada-United States-Mexico Agreement, CUSMA. This new NAFTA addresses modern trade challenges, reduces red tape at the border and provides enhanced predictability and stability for workers and businesses across the integrated North American market. Crucially, the new agreement preserves virtually duty-free trade in North America and ensures the continued predictable and secure market access for Canadian exporters to the United States. These outcomes reinforce integrated North American supply chains and help enhance our competitiveness globally.
Of course, the government also recognizes the critical role energy plays in our trade relationship. Jobs, economic security and competitiveness on both sides of the border depend on our bilateral energy trade. Canada and the United States have a unique energy relationship. We know that the United States is Canada's most important market for energy. In turn, Canada is the largest and most secure foreign source of energy for the United States, including crude oil, natural gas, hydroelectricity and uranium.
In 2019, 91% of Canada's energy exports were destined for the U.S., totalling nearly $125 billion in value. The reverse was also true. Canada is the second-largest market for U.S. energy exports, and these exports play an important role in ensuring Canada has a reliable and secure energy supply.
The truth is that Canada and the U.S. have a highly integrated energy infrastructure system, which allows for the optimization of current global competitiveness, benefiting both Canada and the U.S. We know that the energy sector provides thousands of well-paying, middle-class jobs on both sides of the border.
An essential element of this energy system is a cross-border energy infrastructure, including pipelines. As the Prime Minister said directly to President Biden during their call two weeks ago, “we are disappointed but acknowledge the President’s decision to fulfill his election campaign promise on Keystone XL.”
This said, the Canadian oil industry moves through over 70 pipelines, creating one of the most integrated energy systems between two countries. We will continue to make the case that to continue to deliver and enhance the benefits of Canadian oil and gas to the U.S. we need to build and maintain the necessary infrastructure to get products where they are needed.
I would be remiss if I did not also mention our ongoing legal challenges related to Line 5. Our government has been clear. This pipeline, including the tunnel project under the Straits of Mackinac, is crucial to economic and energy security on both sides of the border. There is no question of Line 5's importance. It supports thousands of jobs in Ontario, Quebec and western Canada. It is essential for keeping the lights and heat on for thousands of Canadians and Americans. It provides a critically important fuel source for farmers and industry.
Line 5 has been operating safely for 68 years. A comprehensive nine-month review concluded that it would not affect protected public uses of Michigan's water resources. Even Michigan state's own environmental body has said that the project is safe.
These are the arguments our government has been raising with American officials and we are using every tool at our disposal to see to it that Line 5 continues its operation. We continue to promote our other sources of energy as well.
On electricity, exports of Canadian hydroelectricity provide clean, renewable, firm 24-7 baseload to many U.S. states. Electricity crosses the U.S.-Canada border along more than 30 major transmission lines, unrestricted by physical barriers, as part of an effective, efficient and highly integrated North American energy grid.
This highly integrated system benefits both Canada and the United States. Operators consistently take advantage of spare energy capacity in neighbouring jurisdictions to optimize their own systems. Ratepayers benefit from a more reliable and resilient electrical system that spans the international border.
Canadian hydro also contributes to U.S. energy security and helps states meet critical greenhouse gas emission reduction targets and move to a low-carbon economy.
Canada is also a leader in nuclear energy. Canada supplies the U.S. with 33% of the fuel used for its reactors, which in turn generate one-fifth of U.S. electricity. Industry and government in both countries are also collaborating on developing advanced nuclear technology, including the next-generation small modular reactors.
In the current context of a global pandemic, it is clearly more important than ever that we work closely to ensure a secure, reliable, sustainable supply of energy sources for North America and the world.
Of course, energy security is only one important factor in our region's safety and overall security. Canada and the United States work closely together in the area of national and international defence.
Canadians and Americans have depended on each other for decades. From the Halifax explosion to the beaches of northern France in World War II, from the hours and days following the September 11, 2001, attacks to the wildfires that devastated California and Oregon last fall, Canadians and Americans have faced the great challenges of the continent and the world side by side.
Today, hundreds of members of the Canadian Armed Forces continue to serve alongside their U.S. allies across America and around the world. The job of protecting the North American homeland continues under the watchful eye of Canadian and American aviators, sailors, soldiers, police officers and firefighters.
A further element that unites us is our shared natural environment.
For example, Canada and the U.S. share many waterways that mark or cross our shared border from the Great Lakes to rivers such as the mighty St. Lawrence. The shores of these lakes and rivers are home to tens of millions of Americans and Canadians, and decisions made within the basins of one country have consequences for the other. Hence, their joint stewardship is a cornerstone of Canada-U.S. relations.
Finally, despite so much progress together, we must acknowledge that our societies face similar difficulties and shameful legacies. Canadians continue to grieve alongside our American friends at the countless victims of police violence around the world. These are not isolated incidents or elsewhere problems.
Prejudice, discrimination and violence are a lived reality for too many people in Canada, just as they are elsewhere. In the face of these injustices we must be clear. We condemn anti-Black racism and systemic discrimination in all its forms. That is what thousands of principled Americans and Canadians have been doing throughout our two countries and we continue to admire and honour their work.
We hear the same calls for a more inclusive and just society here in Canada, where systemic racism is a problem every single day. Canada is not a bystander. As neighbours, this is a burden our two societies share, and we must do better together. Indeed, when the Prime Minister spoke with the vice-president this past Monday, he underscored the need to promote diversity, inclusion and mental health, as well as the importance of addressing online hate, firearms trafficking and gender-based violence. Just yesterday, we listed the white supremacist group the Proud Boys, and others, as a terrorist organization. Our fight against the forces of intolerance and racism is unequivocal.
It is clear that the Canada-U.S. relationship can withstand and even grow in the context of extraordinary challenges. After all, our relationship is a model for the world.
The Prime Minister and President Biden agreed to meet to further the important work of renewing the close and enduring friendship between Canada and the United States. Canada is pleased that this meeting will be taking place and is looking forward to future co-operation.
It is crucial to find partners that we can trust and who will stand by us, even amid the world's relentless challenges. For Canada and the U.S., those partners are each other. We will remain partners, friends, allies and neighbours.