Monsieur le Président, je vais donner suite aux excellentes observations formulées au cours des 20 premières minutes de ce débat en poursuivant sur la lancée de ce qu'a dit l'intervenant précédent.
Je prends la parole à la Chambre au sujet du projet de loi C-97 d'exécution du budget, qui réaffirme l'engagement du gouvernement à mettre en place un programme progressiste et positif pour tous les Canadiens.
Le budget a reçu des éloges de nombreux groupes. Les habitants conscientisés et informés de Parkdale—High Park m'en ont parlé; certains d'entre eux sont d'ailleurs ici aujourd'hui pour observer les délibérations. Bienvenue, monsieur Van Dam.
Cette mesure législative financera d'importantes initiatives concernant l'environnement, la lutte contre le racisme, le soutien offert aux lieux de culte, les langues autochtones, les étudiants, la communauté LGBTQ2, les infrastructures, les initiatives en santé, le financement social et bien plus encore.
Au cours de mon intervention d'aujourd'hui, je vais présenter en détail les points saillants du budget qui se rapportent au projet de loi C-97 et qui amélioreront la vie des habitants de Parkdale—Hyde Park ainsi que celle des Canadiens des quatre coins du pays.
D'abord, il est important de remercier les intervenants et les Canadiens qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour défendre divers dossiers et causes dont il est question dans le budget en présentant un mémoire au ministre des Finances et au comité des finances. Ils ont été nombreux.
J'entrerai dans le vif du sujet en abordant une des plus grandes priorités du Canada et du monde en général, à laquelle d'autres intervenants ont déjà fait allusion. Il s'agit de la question des changements climatiques et de leurs effets sur notre environnement.
Je suis tout à fait d'accord avec le porte-parole du NPD en matière de patrimoine sur sa question touchant le fait que ce dossier ne doit pas être un dossier partisan, mais bien un dossier auquel nous collaborons tous. Malheureusement, cela n'a pas été le cas jusqu'ici.
Comme bien des Canadiens le savent, le gouvernement libéral a mis un prix sur la pollution, une mesure qui est entrée en vigueur le 1er avril dernier. Cette mesure historique fera en sorte qu'on ne puisse plus polluer gratuitement. Elle cadre avec l'opinion des habitants de ma circonscription et des gens des quatre coins du pays: le problème des changements climatiques est bien réel, et nous devons agir sans attendre.
Dans le budget de 2019 et par le truchement de ce projet de loi, nous prévoyons des mesures pour protéger l'environnement et, parallèlement, bâtir une économie propre et rendre le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens.
Le projet de loi d'exécution du budget mettrait en oeuvre quelques mesures additionnelles, comme notre plan d'investissements d'un milliard de dollars dans l'efficacité énergétique, ce qui comprend notre nouveau programme de rénovation domiciliaire pour aider les Canadiens à réduire leurs factures d'électricité et d'énergie.
Le projet de loi inclut aussi une nouvelle subvention de 5 000 $ pour les Canadiens qui investissent dans l'achat d'un véhicule sans émission. Cette mesure s'adresse à des habitants de ma circonscription, Parkdale—High Park, et de partout au pays. De plus, il vise à favoriser la construction de véhicules sans émission ici même, au Canada.
Voilà comment nous réalisons des progrès importants dans la lutte contre les changements climatiques dès maintenant.
Passons à un enjeu qui nous touche tous au Canada, y compris les habitants de Parkdale—High Park, à Toronto: le coût du logement.
Tout le monde mérite d'avoir accès à un logement abordable. Trop souvent, des Canadiens sont exclus du marché immobilier en raison des prix prohibitifs. Le projet de loi mettrait en oeuvre les investissements dans le logement qui sont prévus dans le budget de 2019. Nous prenons ces mesures pour accroître l'accessibilité des logements.
À ce sujet, l'Incitatif à l'achat d'une première propriété est une importante mesure. Il permettrait aux acheteurs d'une première habitation de réduire leurs versements mensuels pour rembourser un prêt hypothécaire assuré grâce à un prêt hypothécaire avec participation de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la SCHL. L'acheteur n'aurait pas à rembourser le montant de l'Incitatif avant la revente de la propriété. Le prêt hypothécaire avec participation pourrait s'élever jusqu'à 10 % de la valeur d'une habitation nouvellement construite ou jusqu'à 5 % de la valeur d'une habitation existante.
De plus, nous permettons aux Canadiens de retirer, sans pénalité, 10 000 dollars supplémentaires de leur REER dans le but d'acheter une propriété.
De plus, la bonification de l'enveloppe au titre de l'Initiative de financement de la construction de logements locatifs favorisera la construction de milliers de nouveaux logements abordables à l'échelle du pays. Cette mesure est importante, parce que les experts répètent constamment que pour régler le problème du logement, il faut améliorer l'offre.
Le projet de loi C-97 prévoit également la modernisation du Régime d'accession à la propriété du Canada qui vise à aider les Canadiens à faire une mise de fonds et, par conséquent, à payer les frais liés à l'achat d'une habitation. Dans cette mesure législative, nous augmentons également de 25 000 $ à 35 000 $ le plafond de retrait du Régime d'accession à la propriété, pour faciliter l'adaptation aux changements familiaux. Ce changement est lié au régime enregistré d'épargne-retraite dont j'ai parlé précédemment.
Ces mesures s'ajoutent à la Stratégie nationale sur le logement, dotée d'une enveloppe de 40 milliards de dollars, ce qui fait au total plus de 50 milliards de dollars si on ajoute les affectations budgétaires précédentes à celles du présent exercice. La Stratégie nationale sur le logement national remporte déjà un énorme succès d'un bout à l'autre du pays.
En quoi cela a-t-il une incidence sur ma circonscription? Je l'explique tout de suite. Il y aura deux effets concrets.
Premièrement, ma circonscription, Parkdale—High Park, compte déjà cinq coopératives subventionnées par le gouvernement fédéral. Or, conformément aux politiques sur le logement, le budget prévoit le renouvellement de la subvention du gouvernement fédéral pour tous les locataires qui bénéficient d'un loyer proportionné au revenu.
Deuxièmement, nous avons annoncé un financement historique de 1,3 milliard de dollars pour la Stratégie nationale sur le logement, qui aura une incidence directe à Toronto et aidera les personnes qui vivent dans des logements sociaux. La Société de logement communautaire de Toronto en bénéficiera. De toute l'histoire du pays, il s'agit de la plus importante somme accordée directement aux municipalités; 58 000 logements sont concernés. L'argent servira à rénover, entretenir et réparer le parc de logements, ce qui nous permettra de les utiliser pour loger adéquatement des gens. Voilà ce que fait une stratégie sur le logement, une stratégie que je suis fier de défendre en tant que député ministériel.
Nos investissements dans les infrastructures ne s'arrêtent pas là. Encore une fois, nous investissons alors que des gouvernements, comme le gouvernement provincial de Doug Ford, désinvestissent. Nous allons notamment injecter 2,2 milliards de dollars grâce au Fonds de la taxe sur l'essence. Le présent budget double le transfert lié à la taxe sur l'essence cette année afin que les municipalités puissent amorcer les travaux de réparation des infrastructures qui sont grandement nécessaires. C'est ainsi que nous allons faire en sorte que l'argent prévu pour les infrastructures soit dirigé là où sont les besoins et, surtout, qu'il soit versé à ceux qui sont en mesure de réaliser les projets, à savoir les administrations locales et municipales et les organismes communautaires.
Pourquoi prenons-nous cette mesure? C'est parce que la Fédération canadienne des municipalités l'a demandé. Ces municipalités ont exprimé leur extrême frustration à l'égard de gouvernements comme celui de l'Ontario, dirigé par le premier ministre Ford, qui refuse obstinément d'entreprendre des réparations d'infrastructures fort nécessaires pour des raisons purement partisanes. Les mesures que nous prenons profitent directement aux municipalités et répondent à leurs besoins.
Le projet de loi d'exécution du budget met également en oeuvre la toute première stratégie de réduction de la pauvreté du Canada. Il inscrit dans la loi un seuil de pauvreté officiel et constitue le Conseil consultatif national sur la pauvreté. Cela s'ajoute aux initiatives de lutte contre la pauvreté mises en oeuvre par le gouvernement. Nous avons appris cette année que ces initiatives donnent de bons résultats. C'est une excellente nouvelle. Les statistiques publiées plus tôt cette année montrent que 825 000 Canadiens sont sortis de la pauvreté et que nous sommes trois ans d'avance par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés en tant que gouvernement. Grâce aux initiatives fédérales, la pauvreté a diminué de 20 % depuis 2015. L'un des éléments distinctifs de cette initiative est l'Allocation canadienne pour enfants et son approche ciblée, fondée sur les moyens.
Nous honorons d'autres promesses importantes. Nous inscrivons dans la loi la transparence salariale. Comme nous le savons, à l'heure actuelle, les femmes au Canada gagnent environ 87 ¢ pour chaque dollar gagné par les hommes. C'est absolument inacceptable. Le budget de l'an dernier instaurait des mesures en matière d'équité salariale et, pour réduire l'écart salarial, le budget de cette année prévoit de nouvelles mesures de transparence salariale au Canada pour les employeurs sous réglementation fédérale. Grâce à ce projet de loi, nous obligerons les employeurs à inclure les nouvelles données salariales dans leur rapport annuel à la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et du Travail afin d'assurer une transparence salariale complète. C'est important parce que cela aura une incidence sur les Canadiens.
Je veux revenir à une question qui a été posée à un autre intervenant, à savoir ce qui est prévu dans le budget pour favoriser la réconciliation avec les Autochtones. Le budget favorise la réconciliation de deux façons très importantes.
D'abord, il prévoit une somme de plus de 300 millions de dollars pour préserver, promouvoir et revitaliser les langues autochtones. Lorsque j'étais secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine canadien, j'ai participé fièrement à la création du projet de loi C-91, lequel vise à favoriser la préservation, la promotion et la revitalisation des langues autochtones. Nous combinons maintenant à ce texte législatif les ressources financières voulues pour faire de cet objectif une réalité. Les dirigeants autochtones s'en réjouissent, et avec raison, car nous prévoyons de l'argent pour réaliser les promesses de réconciliation que nous avons faites aux Autochtones, au chapitre de la promotion de leurs langues.
Enfin, je dois répéter que la situation par rapport aux avis de faire bouillir l'eau dans les réserves est déplorable, mais que nous sommes en train d'effectuer des changements pour améliorer les choses. Nous avons jusqu'à présent levé 81 avis de faire bouillir l'eau partout au Canada et nous sommes en voie de pouvoir lever tous les avis d'ici mars 2021. Pour montrer notre engagement à cet égard, nous avons consacré un montant supplémentaire de 733 millions de dollars dans le budget de cette année. Nous allons veiller à ce que chaque Canadien — et surtout, chaque Canadien autochtone — ne soit plus contraint de faire bouillir de l'eau pour qu'elle soit potable.
Voilà le genre d'engagements dont les habitants de ma circonscription m'ont fait part. Ils priorisent également des engagements en matière de logement, de réconciliation, d'élimination de la pauvreté, d'égalité homme-femme, d'amélioration de la situation économique et de création d'emploi. Je suis fier d'appuyer ce budget et j'exhorte tous les députés à l'appuyer.