Monsieur le Président, je voudrais revenir sur des propos que la députée de Trinity—Spadina a tenus pendant son intervention.
Nous assistons ici à un spectacle que nous donnent les libéraux, qui appuient le projet de loi sans poser beaucoup de questions. Le Bloc appuie le projet de loi. Même les simples députés conservateurs sont très discrets et s’abstiennent de poser les questions que, je serais porté à le penser, leurs partisans voudraient qu’on pose.
Il y a quelques mois, j’ai entendu certaines des critiques formulées par le député d’Eglinton—Lawrence. L’une de ses critiques tenait au fait que le projet de loi avait été présenté au dernier jour de la session, en juin. Le député de Markham—Unionville a même dit qu’il n’avait vu le projet de loi que deux jours avant. Sans avoir beaucoup de temps pour étudier les enjeux, il a conclu que le projet de loi était acceptable et qu’il serait disposé à le renvoyer à un comité.
Pourquoi y a-t-il si peu d’intérêt et ne pose-t-on pas de questions sur ce projet de loi? Nous pourrions en poser sur une foule de choses. J’ai demandé en privé au gouvernement pourquoi il ne demandait pas une certaine réciprocité.
Le gouvernement a négocié des accords de libre-échange dans de nombreux secteurs et, récemment, nous avons rencontré une délégation de Trinidad, qui est en train de négocier un accord de libre-échange avec le Canada par l’entremise du CARICOM. La démarche a été amorcée il y a plus d’un an. Tous ces sujets sont abordés au cours de ces négociations qui durent depuis 2009. On en est à la deuxième série de négociations. Tous ces sujets sont sur la table et les gens en discutent et posent des questions. Il n’y a pas de secret. Dans le cas qui nous intéresse ici, par contre, tout semble se faire dans la précipitation et le secret.
J’ai demandé aux députés ministériels pourquoi ils ne demandent pas la réciprocité. Étant donné que 100 vols canadiens passent au-dessus des États-Unis, à ce qu’on me dit, et que 2 000 vols passent au-dessus de l’Amérique du Nord, pourquoi nos négociateurs ne diraient-ils pas simplement que, si nous devons donner de l’information aux États-Unis sur 100 vols, nous voudrions aussi en avoir sur les 2 000 vols? Ils verraient la réaction des Américains, qui lâcheraient peut-être du lest.
Un député ministériel m’a dit que les États-Unis nous donneraient l’information, mais il a demandé ce que nous en ferions lorsque nous l’aurions. Je crois qu’il a dit que cela engendrerait des coûts: un demi-milliard de dollars pour le système informatique qu’il faudrait mettre en place pour traiter toute l’information.
On dirait que les Américains veulent que nous conservions l’information pour eux. Toutefois, nous devrions mettre en place le système informatique, et le gouvernement s’y refuse. Il se dit plutôt: « Que les Américains le fassent. Puisqu’ils veulent l’information, qu’ils paient le système informatique et nous leur donnerons l’information, peu importe ce qu’il en adviendra. » C’est une approche inconcevable.
Je n’ai jamais entendu parler d’un gouvernement qui s’y prend de cette façon-là. J’aurais cru qu’il s’arcbouterait dès le départ, défendrait les intérêts des Canadiens et exigerait la réciprocité. J’aurais cru qu’il exigerait cette information, peu importe ce qu’il en ferait, et verrait ensuite la réaction des Américains. Je garantis que les Américains reculeraient. Juste pour prouver ce que j’avance, je dirai que c’est exactement ce que les Américains ont fait.
Il y avait un grand enjeu, une discussion sur ce qu’il y avait lieu de faire pour les vols qui traversent l’espace aérien des États-Unis alors que leurs points de départ et d’arrivée se trouvent au Canada. À peu près tous les vols depuis Toronto jusque chez moi, à Winnipeg, doivent traverser l’espace aérien américain.
Si les Américains avaient voulu être cohérents, ils auraient exigé que ces renseignements leur soient aussi communiqués. Ils ont plutôt accordé une exemption, ce qui prouve qu'ils sont capables de souplesse si nous tenons notre bout pendant les négociations. Nous avons réussi à obtenir que soient soustraits à cette liste les avions qui, en assurant la liaison entre deux villes canadiennes, qu'il s'agisse de Toronto, de Winnipeg, de Vancouver ou de toute autre ville du pays, doivent survoler le territoire américain.
La question qu'il importe vraiment de se poser, c'est: dans quelle mesure tout cela a-t-il trait à la sécurité? Je dis cela parce qu'on peut donner toutes sortes d'exemples de vols entre deux villes canadiennes qui doivent pénétrer dans l'espace aérien américain et qui, ce faisant, passent au-dessus de territoires très délicats. Il se peut que des avions survolent des villes, des installations et des sites américains importants ou qu'ils passent près de ceux-ci. Ainsi, prétendre qu'il existe une différence entre les vols qui traversent le territoire américain d'un bout à l'autre, sans s'y poser, et les vols entre deux villes canadiennes qui doivent passer au-dessus du territoire américain n'est pas conforme avec le fait qu'il existe une exemption. Cela nous montre qu'il ne s'agit pas d'un enjeu aussi important qu'on aimerait bien nous le faire croire.
Puis, il y a la date butoir du 31 décembre. Le député de Winnipeg-Centre se souvient de cette date. Le 31 décembre, le ciel allait nous tomber sur la tête si ce projet de loi n'était pas adopté. Au tout dernier jour de séance, en juin, le gouvernement a présenté ce projet de loi et déclaré: « Si nous n'adoptons pas ce projet de loi d'ici la fin de l'année, il n'y aura plus de vol au-dessus du territoire américain. »
Eh bien, j'étais justement à bord d'un de ces vols hier. Soit dit en passant, il me semble qu'il a été interminable. Il m'a fallu deux jours pour revenir de Trinidad. Un vol de cinq heures s'est transformé en vol de deux jours, mais c'est une autre histoire.
On nous disait qu'à défaut de conclure cet accord, les vols cesseraient. Demain, c'est le 1er mars. En ce dernier jour de février, les vols se poursuivent comme d'habitude. En fait, il se pourrait que des élections soient déclenchées d'ici quinze jours et, en situation de gouvernement minoritaire, il se peut que ce projet de loi ne soit jamais adopté. Même s'il est adopté à la Chambre, il faudra ensuite qu'il le soit aussi au Sénat. Il pourrait y avoir des élections avant qu'on en arrive là.
Voilà qui en dit long sur l'interdiction de survoler les États-Unis. Les députés doivent commencer à poser des questions. Qu'en est-il au juste? Pourquoi les conservateurs d'arrière-ban ne posent-ils pas de questions? Pourquoi les libéraux ne posent-ils pas de questions? Pourquoi sont-ils si silencieux?
Pourquoi mes amis bloquistes sont-ils si silencieux? À deux occasions où j'étais présent, le porte-parole du Bloc a parlé de l'importance du projet de loi et de ses répercussions sur Air Transat. C'est pour cette raison que le Bloc appuie le projet de loi. Toute la question de la possibilité que l'information soit utilisée à mauvais escient et qu'elle aboutisse on ne sait où, peut-être même en Corée du Nord, n'a pas eu l'air de les décontenancer du tout, pourvu que la compagnie Air Transat soit heureuse.
Le député a indiqué que la compagnie Air Transat ne pouvait pas faire atterrir ses Airbus A-319 et A-320 à Montréal parce que ces gros avions ont besoin de tellement d'espace pour effectuer des virages qu'ils survolent par inadvertance le territoire américain. Sans cet accord, ils ne pourraient plus survoler le territoire américain, et la pauvre compagnie Air Transat devrait fermer ses portes. Il n'y aurait plus de vols en provenance de l'Ouest canadien parce que les avions devraient contourner les États-Unis. Ils ont raison sur ce point, et cela ferait augmenter les coûts et les délais pour les voyageurs.
Or, il faut faire face à la réalité. La date limite est passée, les avions volent encore, et nous bénéficions déjà d'une dérogation. Tout ce dossier soulève tout simplement trop de questions pour justifier qu'on adopte rapidement pareille mesure législative.
Le professeur Mark Salter de l'Université d'Ottawa a parlé de ce que j'appelle les pratiques exemplaires. Dans les dossiers relatifs au gouvernement, aux entreprises, à la comptabilité, à la technologie de l'information, nous essayons de respecter des pratiques exemplaires reconnues internationalement par des professionnels. Au Canada, nous respectons déjà une norme très élevée en ce qui concerne l'utilisation des données contenues dans les dossiers passagers conservés par les compagnies d'aviation dans leurs banques de données. Quand un passager réserve un billet d'avion, un dossier est ouvert qui lui correspond et qui est représenté par des chiffres et des lettres. C'est là que se trouvent les renseignements concernant la personne en question. Ce sont des données contenues dans les dossiers passagers que nous débattons ici. Ces données risquent de se retrouver dans des endroits où les passagers ne veulent peut-être pas les voir.
Nous avons une norme mondiale élevée. Nous soutenons cette norme mondiale élevée parce que nous sommes parties de l'accord entre le Canada et l'Union européenne sur les données contenues dans les dossiers passagers. D'un côté, nous sommes déjà d'accord avec l'Union européenne sur ce qui est acceptable dans ce domaine et nous nous conformons aux pratiques exemplaires. Cet accord est loué par les autorités européennes et canadiennes responsables de la protection des données pour un certain nombre de raisons. Quelles sont-elles? Le député de Winnipeg-Centre sera très content d'entendre cela. Il y a des délais à respecter concernant la destruction des données. Ce n'est ni 40 ans ni 7 jours. Il y a une période limite bien précise à partir de laquelle les données doivent être détruites. Cet accord limite aussi, notamment, l'individualisation des données. C'est cela qui nous préoccupe vraiment.
Les données sont filtrées. On les rend anonymes. Cela permet aux services de sécurité de bâtir des profils. C'est ce qu'ils veulent. Si c'est exact, s'ils affirment qu'ils veulent établir des profils, ils peuvent le faire, mais sans les rattacher à des individus particuliers. C'est notre objection la plus importante à ce genre d'activité. Cet accord constitue une norme mondiale pour les traités internationaux relatifs aux données contenues dans les dossiers passagers.
Pourquoi les négociateurs du gouvernement qui traitent avec les Américains ne suggèrent-ils pas de reprendre ces dispositions, c'est-à-dire le libellé et les pratiques exemplaires de l'accord conclu entre le Canada et l'Union européenne concernant les dossiers passagers, lesquelles sont considérées un modèle d'excellence et sont acceptées de tous? Pourquoi ne pas présenter cet argument? Pourquoi ne pas dire aux Américains que s'ils n'ont réellement aucune intention d'utiliser l'information à des fins contraires à notre volonté, ils n'ont qu'à adopter la formule qui est considérée un modèle d'excellence? Il suffirait de transcrire les dispositions mot pour mot. Elles font partie d'accords depuis des années. Même les Américains y trouveraient probablement leur compte. De toute évidence, les négociateurs n'ont pas fait cette proposition ou le gouvernement a négligé de faire valoir cet argument.
M. Pat Martin: Ils sont à genoux.
M. Jim Maloway: Voilà effectivement ce à quoi commence à ressembler le portrait de la situation.
Si nous nous souciions des menaces à la sécurité, nous aurions intérêt à étudier de plus près le programme des transporteurs de confiance, si cela vous dit quelque chose. La United States Pilots Association en est si alarmée qu'elle le place au premier rang de ses préoccupations. Pendant que nous soumettons les passagers à toutes sortes de procédures de filtrage, confisquant leur dentifrice au passage sans compter les autres mesures de sécurité, plus d'un millier de transporteurs de confiance, dont la plupart ne font l'objet d'aucun contrôle ni d'aucune vérification approfondis, expédient des lettres et des colis qui se retrouvent dans les avions partout au Canada et aux États-Unis, juste sous les sièges des passagers. À quelques pieds sous les passagers se trouvent des colis et du courrier qui n'ont fait l'objet d'aucune vérification.
C’est épouvantable. Si les gouvernements se préoccupent de sécurité, pourquoi ne pas se pencher là-dessus? Pourquoi ne prennent-ils pas immédiatement des mesures pour vérifier ces colis et enveloppes pour accroître la sécurité générale, plutôt que de gaspiller leur énergie avec une telle mesure?
Prenons la liste des personnes interdites de vol. C’est une vraie farce. Le sénateur Ted Kennedy s’est retrouvé sur une liste de personnes interdites de vol.
Je suis allé à Washington après le 11 septembre. Les Américains numérisaient le courrier. Ils traitent le courrier adressés aux bureaux gouvernementaux, aux sénateurs et aux membres du Congrès. Le courrier ne leur est plus directement acheminé. Le courrier est gardé dans un bureau de poste à une centaine de milles de Washington. Le courrier est numérisé. Il est irradié et il prend une teinte jaune semblable à la couleur de la veste de la députée d’Hamilton Mountain. J’ai vu ce courrier. Les Américains ont une raison d'agir ainsi. Ils ne veulent pas que des gens envoient des colis douteux à leurs élus.
Cela fonctionne. Il y a fallu des ajustements, mais, en quelques années, ils ont réussi à bien roder le programme.
Je crois que nous devrions faire des choses qui marchent, qui règlent un problème et non avoir une liste de personnes interdites de vol sur laquelle figurent le sénateur Kennedy et d’autres sénateurs américains. Il y a quelques années, des sénateurs américains m’ont dit qu’ils avaient été interceptés à l’aéroport et qu’on leur avait refusé l’embarquement. C’est le genre de système que nous avons. Le député de Winnipeg-Centre figure sur une liste d’interdiction de vol et ne peut pas en faire retirer son nom. Il a écrit, mais n’a pas pu découvrir comment il s’était retrouvé sur la liste.
Nous nous en occupons dans le cadre de l'étude de ce projet de loi. Le Parti libéral et le Bloc devront répondre de tout cela lorsque leurs électeurs les appelleront pour leur dire qu’ils sont sur la liste et qu’ils veulent en savoir plus sur la liste. Bonne chance à eux.
Je pense que la petite Alyssa Thomas, six ans, se rendait à sa première communion. Je crois qu’elle vient de l’Ohio. Ses parents sont médecins. Elle essayait donc de prendre l’avion pour se rendre à sa première communion. Elle a six ans et son nom figure sur une liste d'interdiction de vol. Elle ne peut l’en faire retirer. Ce jour-là, après de longues formalités administratives, le problème a été réglé. Son père a décidé de poursuivre les démarches, car sa fille n’avait que six ans et ses parents ne voulaient pas qu'elle reste toute sa vie aux prises avec ce problème. Ses parents ont donc écrit une lettre au département de la Sécurité intérieure pour demander ce qui allait se passer. Devinez quoi? Ils ont reçu une lettre de suivi du département de la Sécurité intérieure adressée à la petite fille de six ans. Cette lettre lui disait qu’il était impossible de confirmer ou d’infirmer qu’elle était inscrite sur la liste d'interdiction de vol.
Voilà comment les gens sont traités.
Si nous voulons vérifier notre cote de crédit, nous pouvons communiquer avec Equifax. C’est ce que je recommande aux gens de faire. Il y a au moins deux agences de surveillance du crédit au Canada, soit Equifax et une autre. Ces agences communiquent aux gens les informations qu’elles détiennent sur leur crédit et les gens peuvent contester certaines des informations de leur dossier. Parfois, la facture Visa n’a pas été payée pendant un mois ou elle a été payée avec quelques jours de retard. Cela pourrait avoir un impact négatif. Les gens ont la capacité de déterminer les informations qui figurent à leur dossier et, en cas d’erreur, une procédure est prévue pour leur permettre de corriger les données incorrectes. Où est le problème?
Si nous pouvons le faire pour les informations relatives au crédit, qui sont considérées comme très importantes, pourquoi ne pouvons-nous pas le faire pour quelque chose d’aussi important que la liste d'interdiction de vol, en vertu de laquelle des gens peuvent être empêchés de prendre l’avion? Pourquoi n’aurions-nous pas la capacité de remettre en question l’information de la liste et de la contester lorsqu’elle contient des erreurs?
Le député de Winnipeg-Centre n’a pas cette possibilité. La petite fille de six ans n’a pas cette possibilité. C’est ridicule. Pourquoi les députés du Bloc et les députés libéraux se croisent-ils les bras et laissent-ils faire? Les simples députés du Parti conservateur n’ont rien à dire à ce sujet non plus.
Mr. Speaker, I want to follow up some of the comments made by the member for Trinity—Spadina in her speech.
We are seeing a spectacle here of Liberals supporting this bill without asking much in the way of questions. The Bloc is supporting this bill. Even the Conservative backbench is being very quiet and not asking questions that I would think some of their base supporters would want asked.
I recall listening to some of the criticisms made by the member for Eglinton—Lawrence a few months ago. One of his criticisms was that the bill was brought in on the last day of the June sitting. In fact, the member for Markham—Unionville said that he had only seen the bill two days before that. Without really having much time to examine the issues, he said he was okay with it and that he would be prepared to send it to committee.
Why is there a lack of interest in pursuing questions on this particular bill? We could be asking questions about many issues. I have asked the government privately about why it did not seek some sort of reciprocity.
The government has been negotiating free trade agreements in many sectors, and recently we met with a delegation from Trinidad, a country that is negotiating a free trade deal with Canada through the CARICOM organization. This deal has been in process for over a year. All of these issues are being dealt with in these negotiations, and have been since 2009. They are in their second round of negotiations. The issues are on the table and people are debating them and asking questions. There is no secrecy. In this case, on the other hand, it seems very much to be a rushed and secretive process.
I asked the government members why they would not ask for reciprocity. Given that 100 Canadian flights fly over the United States, as I am told, and 2,000 flights cross North America, why would our negotiators not simply say that if we are going to provide the information to the United States on the 100 flights, then we would want information on the 2,000 flights, and then see how the Americans would like that? Then we might watch the Americans retrenching and maybe backing off.
A government member told me that the U.S. would give us the information, but he asked what would we do with it when we get it. It would cost us, I believe he said, a half billion dollars for the computer system we would have to develop to process all of the information.
It sounds to me as though the Americans would have liked us to keep the information for them. However, we would have had to develop that computer system and the government does not want to do that. So the Conservative government says, “Well, let the Americans do it. They want the information, so they can pay for the computer system and we will give them the information, regardless of what in fact is going to happen to that information”. It is just an unbelievable approach.
I never heard of a government that does things like this. I would have thought the government would dig in its heels at the beginning, defend Canadians' interests and demand reciprocity. I would have thought they would demand that information regardless of what they would do with it, and then see what the Americans would do. I guarantee that the Americans would back off. Just to prove my point, that is exactly what the Americans did.
There was a big issue here, a discussion about what to do about flights that cross American airspace when going from one point in Canada to another point in Canada. Pretty well any flight out of Toronto to my home city of Winnipeg will cross American airspace.
If the Americans had wanted to be consistent, they would have demanded that this information be provided as well. What they did was to provide an exemption instead, which proves that they can be flexible if we dig in our heels and have some backbone in the negotiations. We were able to negotiate that if an airplane flies over American territory on the way from Toronto to Winnipeg or Toronto to Vancouver, or between any two Canadian points, it will be exempt from this list.
Now the question really is how much of this is about security? I say this because we can give all sorts of examples where if one flies from one Canadian city to another Canadian city but goes through American airspace, one can go over some very sensitive territory in doing so. Planes can fly over or be close to major American cities, major American landmarks and major American installations. Thus the argument that somehow there is difference between flights going across United States territory completely and not landing versus flights that are going between two points within Canada and crossing American territory, I believe, runs counter to the fact there is an exemption, which indicates this not as big an issue as we are being led to believe it is.
Then we have the drop-dead date of December 31. The member for Winnipeg Centre remembers that date. On December 31, the whole sky was going to fall if we did not get this thing passed. The government brought this bill in the last sitting day of June and said, “Here is the legislation and if we do not pass it by the end of the year, there are going to be no more flights over American territory.”
Well, I was just on one yesterday. It never seemed to end, by the way. It took me two days to get back from Trinidad. A five-hour flight ended up taking two days, but that is a story for another day.
The fact of the matter is that this agreement was supposed to be in place or the flights were going to stop. It is almost March 1. It is the last day of February, and the flights are flying just fine. As a matter of fact, we may be in an election in the next two weeks, and in a minority government the legislation may never see the light of day. Even if it gets through the House in a minority government, it still has to make it through the Senate. There could be an election before that happens.
So much for those flights not being able to go over the United States. Members need to start asking the question, what is this really all about? And why are there no questions coming from the Conservative backbenchers? Why are there no questions coming from the Liberals? Why are they so quiet?
Why are my friends in the Bloc so quiet? On two occasions when I have been here, the Bloc critic talked about how important this was and how this affected Air Transat. That was the Bloc's whole reason for supporting the bill. The entire issue about how the information could be misused and where it was going to end up and whether it could end up in North Korea, somehow that did not seem to faze them one bit, as long as Air Transat was happy.
The member indicated that Air Transat could not get its Airbus A-319s and 320s landed in Montreal because they were big planes that took such a wide berth in circling that they inadvertently circled over American territory. If we did not have the agreement, somehow they could not fly over American territory any more and poor Air Transat would be shut down. They would not be able to have any more flights from western Canada because, once again, they would have to fly around all the corners of the United States. They are right about that, and it would add to the costs and delays for the travellers.
However, the reality is that we have to deal with what is before us. The fact of the matter is that the deadlines have passed, the flights are still going and we have an exemption already. There are just too many questions about this whole issue to warrant quick passage of this kind of legislation.
Professor Mark Salter of the University of Ottawa talked about what I call best practices. In government, business, accounting, and IT issues, we try to pick best practices that have been agreed to by professionals worldwide. Canada already has a very high standard when it comes to the use of the PNR information, all the information the airline keeps in its data bank on a person. When people look at whatever they have booked with an airline, there will be a passenger record consisting numbers and letters. That is where the information about a person is located. The PNR information is what is being debated here. That information may end up in places the passenger may not want it to be.
We have a high global standard. We support that high global standard because we are signatories to the Canada-EU agreement relating to PNR matters. On the one hand we already agree and live with PNR issues that are acceptable to the European Union that best practices say is the way to go. This agreement is praised by Canadian and European data protection authorities for a number of reasons. What are those reasons? The member for Winnipeg Centre will be very pleased to hear this. There are time periods for the disposal of data. It is not 40 years and it is not seven days. There is a very specific period that puts a time limit on the disposal of data. It limits, in particular, the individualization of the data. That is what we are really concerned about.
The information is filtered. It is rendered anonymous. It allows the security services to build up a profile. That is what they want. If that is true and they claim they want to deal with profiles, they can build up profiles, but they do not need to attach them to individuals. That is what our biggest objection is to this type of activity. This agreement is a global standard for international treaties on PNR agreements.
The question is why would the government negotiators who are negotiating with the Americans not say to use that section. Why would the government's negotiators not say that there is wording and best practices in the PNR agreement with the European Union? Why not use that section? If it is considered a gold standard and everybody accepts it, why would we not make that argument? Why would we not say to the Americans that if they really believe they are not going to use the information for purposes we do not want it used for, why do they not simply live up to what is considered a gold standard? The wording could be cut and pasted. It is something that has been in agreements for years, something that even the Americans would probably agree to. They obviously did not want to do that or the government did not care to push that point.
Mr. Pat Martin: They're on their knees.
Mr. Jim Maloway: That is beginning to be what this whole situation looks like.
If we were to look at security threats, we should be looking at the trusted shipper program, if anybody knows what that is. The American Pilots' Association is so concerned about it that the association has made the program its number one concern. While we are subjecting passengers to all sorts of screening procedures, taking away their toothpaste and doing all this stuff, there are a thousand-plus trusted shippers, most of which have not been vetted or checked out very well, shipping letters and parcels. All these parcels are on planes all across Canada and the United States and they are right under where the passengers sit. Sitting a few feet below the passengers are parcels and mail that were not checked at all.
That is a terrible situation. If governments are concerned about security, why are they not looking at that? Why are they not taking immediate steps to screen those parcels and mail to make the whole situation more secure, instead of chasing around doing something like this?
Let us look at the no-fly list, and there is a big joke if we ever saw one. Senator Ted Kennedy was put on a no-fly list.
I was in Washington after 9/11. The Americans were digitizing the mail. They treat the mail that goes to government offices, senators and members of Congress. No mail goes directly to them any more. The mail is secured in a post office maybe 100 miles outside of Washington. The mail is digitized. The mail is radiated and it turns a shade of yellow, similar to the colour of the jacket of the member for Hamilton Mountain. I have seen this mail. The Americans have a reason for doing it. They do not want people sending bad things to their elected officials.
That is something that works. There were some fits and starts with the program and it took a couple of years, but I guess they finally got the program working.
I believe we should be doing things that work, that solve a problem, not to have a no-fly list which included Senator Kennedy and other U.S. senators. A couple of years ago, some U.S. senators told me that they have been stopped at the airport and denied boarding. This is the kind of system we have. The member for Winnipeg Centre is on a no-fly list and cannot get off the list. He sent a letter but cannot find out how he got on the list.
We are dealing with it on this bill. The Liberal Party and the Bloc are going to have to answer to all of this when their constituents come calling to say that they are on the list and they want to find out about the list. Good luck finding out about the list.
Six-year-old Alyssa Thomas was going, I believe it was to her First Communion. I believe she is from Ohio. Her parents are physicians. She was trying to get on an airplane to go to her First Communion. She is six years old and she is on a no-fly list and she cannot get off the list. They sorted out the problem for her on that particular day with a lot of paperwork. Her father decided to follow up on this because the girl is six years old and her parents do not want this issue following her around for the rest of her days. Her parents sent a letter to the Department of Homeland Security asking what was going to happen. Guess what? They received a follow-up from the Department of Homeland Security addressed to the little six-year-old girl, which would neither confirm nor deny her presence on the no-fly list.
This is how people are being treated.
If we want to check our credit scores, we can contact Equifax. I recommend that people do that. There are at least two credit agencies in this country, Equifax and another one. They will give people their credit information and people can dispute some credit information. Perhaps a Visa bill was not paid one month or it was paid a few days late. It could have a negative impact. People have the ability to find out what information is on file and if there is misinformation, there is a process whereby people can correct the information. What is wrong with that?
If we can do it for credit information, which is considered very important, why can we not do it for something as important as a no-fly list which can stop people from even being allowed on an airplane? Why can we not have the ability to question the information on the list and dispute it in case it is wrong?
The member for Winnipeg Centre does not have that option. The six-year-old girl does not have that option. That is ridiculous. Why are the Bloc members and the Liberals sitting back and allowing that to happen? The backbenchers of the Conservative Party have nothing to say about the issue either.