Madame la Présidente, la situation me laisse quelque peu perplexe, mais nous l'avons observée dans d'autres dossiers, comme celui de l'équité salariale. Après avoir été informés à maintes reprises qu'ils sont tenus de le faire, les libéraux ont déclaré qu'ils allaient enfin mettre en œuvre l'équité salariale dans la fonction publique fédérale, mais le budget ne prévoit pas d'argent à cette fin. Si leurs intentions sont sincères, ils doivent prévoir le financement nécessaire. Il n'est pas logique de ne pas prévoir d'argent dans le budget.
Conséquence: il risque d'y avoir un arriéré. Les personnes qui auront droit au pardon ne pourront pas y accéder. Il s'agit autant d'une question de justice que d'une question d'accessibilité à un recours prévu par la loi. Tant mieux si la loi change, sauf qu'à défaut de prévoir les ressources nécessaires, les droits et les possibilités qu'elle prévoit n'ont aucune valeur et demeurent strictement théoriques. Après tout, que peut faire un Canadien ordinaire si les ressources ne sont pas là?
Les libéraux auraient pu procéder à une suppression massive des casiers judiciaires, ce qui aurait été plus efficace et moins coûteux, sans obliger les gens à présenter une demande à la Commission des libérations conditionnelles, qui est déjà débordée, comme nous le savons. Tout cela aurait pu se faire automatiquement et à moindre coût. Non seulement cette façon de faire aurait nécessité moins de ressources à court terme, mais le processus aurait aussi été moins coûteux pour les Canadiens. C’est tout à fait logique. Là où nous pouvons économiser de l’argent, nous devrions le faire. Je crois que les libéraux auraient pu faire des économies en procédant ainsi, mais ils en ont décidé autrement.