La GRC n'intervient pas automatiquement uniquement parce qu'un problème touche plusieurs provinces. Comme avec les crimes traditionnels, qu'il s'agisse d'un réseau de voleurs qui exerce ses activités près de la frontière entre deux provinces ou d'homicides, les corps policiers de ces administrations ont l'habitude de collaborer et ils le font très efficacement.
Lorsqu'un cyberincident survient, s'il aura des répercussions sur un système du gouvernement du Canada ou un exploitant d'infrastructures essentielles, que des facteurs liés à la sécurité nationale doivent être pris en compte ou que l'incident est lié à un groupe important de criminels qui opère à l'échelle nationale et qui fait déjà parti des enjeux prioritaires sur lesquels nous enquêtons, nous donnerons suite à cet incident.
Dans le domaine du cyberespace, nous entretenons des relations et communiquons régulièrement avec la plupart des provinces et des municipalités dotées de cybercapacités dans leurs secteurs d'enquête. Nous savons que bon nombre de ces incidents surviennent dans plusieurs administrations, que ce soit au pays ou à l'étranger. Par conséquent, la coordination et la collaboration sont vraiment importantes.
C'est pourquoi l'Unité nationale de coordination de la lutte contre la cybercriminalité agira comme le service de police national qui contribuera à cette collaboration. Toutefois, avant sa mise en œuvre, l'une des responsabilités de mon équipe au quartier général est de communiquer régulièrement, que ce soit en tenant régulièrement des conférences téléphoniques ou des rencontres officielles au cours desquelles nous discutons de ce qui se passe dans les diverses administrations pour assurer la collaboration et la déconfliction. De plus, de façon ponctuelle, lorsqu'un incident important survient, les employés des nombreux corps policiers communiquent entre eux par téléphone pour déterminer l'intervention appropriée et s'assurer qu'elle n'est pas réalisée en double.