Le vol d'identité a ceci de particulier que la donnée est active et à jamais sur le marché, à moins que la personne qui l'utilise ne meure. La donnée est virtuellement présente partout dans le monde. Elle peut être utilisée sur le marché noir après 24 heures, comme dans les cas de fraude de cartes de débit ou de crédit.
Le problème du vol d'identité ne concerne pas la sécurité des données du client à sa propre institution financière. Je suis convaincu que vos systèmes sont à jour quant à la protection contre le piratage de l'extérieur et que votre responsabilité envers vos clients est à la hauteur des attentes des Québécois et des Canadiens. S'il y a un problème dans le compte, vous allez rembourser l'argent qui a été détourné de façon criminelle.
Le problème du vol d'identité est le suivant. Disons qu'une personne se présente à une banque demain matin, dise s'appeler Guy Cormier et avoir besoin d'un prêt hypothécaire pour acheter une maison. L'hypothèque serait dans cette autre banque et non chez Desjardins.
Le vol d'identité fait des dommages dans d'autres milieux. Il y a eu les fameux flips immobiliers à Saint-Lambert, dans la Rive-Sud, où des personnes ont contracté de fausses hypothèques sous de fausses identités. Il y en a eu treize à la douzaine, et ce n'était qu'au Québec. Après cela, ce sera le Canada et l'Europe. Le vol d'identité a des répercussions et prend effet à l'extérieur du système financier du Mouvement Desjardins.
La protection que vous offrez, qui est appréciée et nécessaire, est quand même limitée à la vie financière du client, si je puis dire, au sein de son institution.