Alors que je prends la parole pour la première fois en cette 43e législature, je me permets de prendre quelques moments pour remercier les gens de ma circonscription, Papineau, qui m'ont encore une fois accordé leur confiance. Cela fait plus de 10 ans que je les représente à la Chambre et, pour une quatrième fois lors de ces dernières élections, ils m'ont réitéré leur confiance. Je les remercie profondément et je vais me dévouer pour bien les représenter, comme toujours.
En octobre dernier, les Canadiens nous ont accordé leur confiance. Ils comptent sur nous pour représenter non seulement leurs intérêts, mais aussi leurs valeurs. Je sais qu'au cours des derniers mois, les 338 députés qui occupent leur siège aujourd'hui ont eu le privilège de rencontrer des Canadiens d'un océan à l'autre.
Peu importe notre allégeance politique, nous avons tous pu observer les valeurs qui nous unissent. Les Canadiens sont travaillants, généreux et ambitieux. Ils s'impliquent dans leur communauté. Ils viennent en aide à ceux qui en ont besoin.
Toutefois, cela ne veut pas dire que les Canadiens sont d'accord sur tout. Dans un pays aussi grand et diversifié que le nôtre, il est normal que des gens soient en désaccord et qu'il y ait des débats enflammés. Les Canadiens s'affrontent avec respect et compréhension. Lorsqu'il s'agit de faire des choses pour leur famille et leur collectivité, ils savent mettre leurs différends de côté. Ils n'attendent rien de moins de leurs députés et ils ont raison.
Ils nous ont élus à la Chambre en nous demandant bien clairement d'unir nos efforts pour qu'ils puissent avoir une vie meilleure, pour protéger nos collectivités et maintenir la croissance économique, pour protéger notre environnement et pour créer plus de possibilités pour les gens d'avancer dans la vie. Nous avons bel et bien des terrains d'entente au Parlement et je sais que nous pouvons les mettre à profit.
Monsieur le Président, dans le meilleur des mondes, le chef de l’opposition et moi n'aurions pas eu à vous assigner la présidence. Nous respecterions vos souhaits de continuer à siéger parmi nous, mais, je crains fort que la Chambre ait besoin de vous.
Cela fait maintenant plus de 10 ans que j'ai le privilège de siéger à la Chambre des communes, et je sais que les débats s'enflamment rapidement. Mes collègues des deux côtés de la Chambre le savent aussi.
Tous les députés ont le devoir de respecter la bienséance à la Chambre. Les Canadiens ont choisi chacun d'entre nous pour agir en tant que gardiens du Parlement. Servir les Canadiens constitue un insigne privilège dont il faut se montrer digne.
Je suis un parlementaire de troisième génération. Personnellement, cela me fait réaliser — comme c'est le cas pour bien des députés qui ont des amis, des mentors ou des parents qui ont siégé à la Chambre — que notre passage dans cette enceinte ne représente qu'un instant dans l'histoire du pays. Notre poste nous confère l'immense privilège de représenter des dizaines de milliers de concitoyens, de parler en leur nom et de les servir directement. Tandis que nous occupons cette fonction extraordinaire, il nous incombe de bien les représenter et de bien les servir.
Certes, chaque député s'efforcera de tenir des débats constructifs et, par conséquent, productifs, mais il y aura néanmoins des moments où nos divergences prendront le dessus et où nous nous laisserons emporter. Nous compterons alors sur vous, monsieur le Président, pour agir en tant qu'arbitre et imposer une discipline à la Chambre. Je sais que vous êtes particulièrement apte à assumer ce rôle. De toute évidence, de nombreux députés sont du même avis.
Monsieur le Président, encore une fois, je tiens à vous offrir toutes mes félicitations pour votre élection. Vous êtes plus que digne de cet honneur. Je vous remercie, et je vous souhaite bonne chance.