Monsieur le Président, je félicite le député de Beloeil—Chambly pour son élection, pour ses premières questions aujourd’hui, mais également pour son discours.
Pendant toute la campagne électorale, le Bloc québécois s’est présenté comme le meilleur défenseur des intérêts du Québec. Il en a fait un peu sa marque de commerce. Parfois, cela frôlait même le monopole de la défense des intérêts du Québec.
Hier, lorsque le gouvernement libéral a présenté le discours du Trône, le chef du Bloc québécois s’est précipité au microphone pour dire qu’il allait appuyer le discours du Trône du Parti libéral du Canada. Alors, il y a un mystère. Je me suis dit qu’il devait y avoir des gains extraordinaires pour le Québec. Il devait bien y avoir quelque chose là-dedans qui répondait aux intérêts des Québécois et que nous n’avions pas vu.
L'indemnisation des producteurs assujettis à la gestion de l’offre, cela avait déjà été annoncé auparavant. Quant au fait qu'on n'avait supposément pas parlé de pétrole dans le discours du Trône, je dirai simplement que la traduction libérale de « diversifier les marchés d'exportation des ressources naturelles », c'est l'oléoduc Trans Mountain.
Toutefois, dans le discours du Trône, on n'a mentionné aucune augmentation de l'ambition du Canada concernant ses cibles de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030, il n’y avait rien pour le secteur de l'aérospatiale ni pour le chantier Davie, il n'y avait aucune réforme de l’assurance-emploi ni aucun détail sur la taxation des géants du Web, on ne parlait pas de la crise des médias locaux et régionaux, on ne s’attaquait pas aux paradis fiscaux et on ne répondait à aucune demande du gouvernement du Québec.
Ma question est donc fort simple: comment le chef du Bloc québécois peut-il voter en faveur d’un discours du Trône qui ne contient aucune fois le mot « Québec »?