Madame la Présidente, les gens de la Rive-Sud de Montréal nous regardent probablement et ils doivent se réjouir de constater que ma voisine occupe le fauteuil du Président. Je suis très fière d'être votre voisine.
Je tiens d'abord à remercier les habitants de Longueuil—Charles-LeMoyne qui, le 21 octobre, m'ont réélue, et en plus grand nombre. J'aimerais également remercier ma famille bien-aimée, qui a réussi au cours des quatre dernières années et demie à s'accommoder de ce travail de fou. Bien entendu, je souhaite aussi remercier de leur soutien mes amis de Longueuil—Charles-LeMoyne et de Brossard—Saint-Lambert.
Au cours des quatre dernières années, nous avons entendu bien des gens dire qu'ils voulaient que l'on fasse les choses différemment. Hier, mon ami et collègue le député de Lanark—Frontenac—Kingston a prononcé un très beau discours sur notre ami Deepak, que nous avons perdu cette année. Il m'a rappelé quelque chose. Il m'a rappelé que nous sommes censés parler du fond du cœur et représenter les gens qui nous ont envoyés ici, alors j'ai décidé pour la première fois de m'exprimer ici sans l'aide d'un discours déjà préparé. Je vais tenter d'imiter mon collègue d'en face et j'en appelle donc à l'indulgence des députés si je m'emmêle les pinceaux.
Je suis heureuse de pouvoir parler du discours du Trône. Dans ce discours, nous avons dit que nous allions faire les choses autrement. Le 21 octobre dernier, les Canadiens nous ont demandé très clairement de travailler ensemble, de collaborer. Je pense avoir toujours travaillé de cette façon et j'espère que mes collègues d'en face le pensent aussi.
Il y a eu de nombreux changements dans ma vie au cours de la dernière année. Comme bien des députés le savent, j'ai perdu ma mère subitement juste avant Noël l'an dernier. C'est arrivé au moment où notre fils aîné était déployé à l'étranger, son premier déploiement. Depuis, je m'occupe de mon père et de ma famille tout en faisant mon travail de parlementaire. Nous avons connu des hauts et des bas pendant cette année. Comme je l'ai dit, ma mère est décédée, mais il est aussi arrivé de très bonnes choses à notre famille. Notre fils aîné est rentré de son déploiement et s'est marié. Notre famille militaire s'est agrandie. Il y a aussi eu des élections et, à mon grand plaisir, je suis de retour.
Je veux faire les choses différemment. Je veux continuer à collaborer avec mes collègues d'en face. J'ai eu d'excellentes conversations, surtout avec le député de Durham, sur la façon dont nous pouvons appuyer les courageux militaires et les familles qui les soutiennent.
J'ai eu le plaisir de travailler avec le député de Lanark—Frontenac—Kingston et je suis désolée de le montrer du doigt. Nous avons fait partie du Comité spécial sur la réforme électorale qui a été mis sur pied en juin 2016. La beauté de ce comité, c'est que les libéraux n'étaient pas majoritaires. J'ai eu le grand plaisir de vivre ce que c'est que de travailler dans un gouvernement minoritaire. Je remercie mes collègues qui ont siégé avec moi au Comité spécial sur la réforme électorale, car nous avons eu l'occasion de devenir des amis et de travailler ensemble. C'était un très bon exemple de collaboration.
Dans le discours du Trône, nous parlons de l'importance du logement abordable.
Dans ma circonscription, Longueuil—Charles-LeMoyne, il y a une liste de près de 3 000 personnes en attente d'un logement abordable. J'ai travaillé avec mes homologues provinciaux et municipaux pour aborder cette question.
Mon père figure sur cette liste, tout comme beaucoup de gens de ma circonscription.
Dans ma circonscription, près de 4 000 aînés reçoivent le Supplément de revenu garanti.
Je sais que l'augmentation de l'exemption personnelle à 15 000 $ aidera également beaucoup d'aînés.
Parlons maintenant du transport en commun. Comme on le sait, sur le boulevard Taschereau, à l'heure de pointe, c'est l'enfer. Nous avons besoin d'un tramway sur le boulevard Taschereau. La mairesse de Longueuil a dit clairement qu'elle avait besoin de notre appui. C'est pourquoi je suis très fière de donner mon appui à ce projet, en espérant que nous puissions travailler tous ensemble pour le réaliser.
Nous avons beaucoup parlé de l'environnement, et le gouvernement a fait des progrès incroyables au cours des quatre dernières années dans le dossier de l'environnement et des changements climatiques. Il reste encore tellement à faire. Le Québec a connu la plus forte hausse des ventes de véhicules électriques depuis l'entrée en vigueur de notre programme d'encouragement le 1er mai dernier. Ensemble, les mesures incitatives provinciales et fédérales représentent des rabais pouvant aller jusqu'à 13 000 $ pour l'achat d'un véhicule électrique. Je sais que les gens de ma circonscription s'en réjouissent.
Nous avons pris une foule de mesures pour lutter contre les changements climatiques, mais il y a une chose que j'ai apprise en écoutant mes collègues d'en face, surtout ceux de l'Alberta. Au cours de la dernière semaine et demie, j'ai entendu, dans le cadre des débats, les défis auxquels ils font face, et je veux qu'ils sachent que je suis à leur écoute, que je les entends et que je veux en entendre davantage. Je suis convaincue que nous pouvons trouver un équilibre entre l'objectif de protéger l'environnement et celui d'aider les travailleurs du secteur des ressources.
La plupart des députés savent pourquoi j'ai décidé de me présenter aux élections de 2015: j'ai deux enfants qui servent dans les Forces armées canadiennes. En 2015, je m'inquiétais beaucoup, non pas du fait qu'ils étaient dans les Forces armées canadiennes, mais de ce qui arriverait si, par malheur, ils tombaient malades ou étaient blessés dans l'exercice de leurs fonctions. J'étais très préoccupée par le traitement réservé à nos anciens combattants. Comme la plupart des gens le savent, les parents peuvent soit se plaindre, soit agir. En tant que parent, j'ai décidé d'agir, et c'est ainsi que je me suis présentée aux élections, et j'ai remporté la victoire.
Au cours des quatre dernières années, en ma qualité de députée et de secrétaire parlementaire du ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale, j'ai entendu parler des défis que pose la transition pour de nombreux anciens combattants et leur famille.
Dans notre discours du Trône, nous avons également parlé de l'importance de faire en sorte que tous les Canadiens aient un médecin de famille.
Je sais que la prestation des soins de santé est de compétence provinciale, et je suis totalement d'accord là-dessus. Cependant, il y a place à une contribution du gouvernement fédéral.
Souvent, lorsque les membres des Forces armées canadiennes retournent à la maison, ils sont laissés à eux-mêmes pour se trouver un médecin de famille. Lorsqu'ils sont malades ou blessés et qu'ils veulent obtenir les services et les soins dont ils ont besoin, il leur faut d'abord recevoir un diagnostic. C'est pourquoi ils ont besoin d'un médecin de famille.
Je me réjouis à l'idée de travailler avec notre nouvelle ministre de la Santé, parce que je sais qu'elle est aussi convaincue que moi de la nécessité de collaborer avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour prendre les mesures nécessaires afin que les anciens combattants et leur famille puissent avoir accès à un médecin.
Nous avons aussi parlé de l'itinérance parmi les anciens combattants. J'ai eu la chance de rencontrer Jim et Debbie Lowther, des gens fantastiques de la Nouvelle-Écosse qui dirigent l'organisme VETS Canada. Ils travaillent sur le terrain sans relâche pour aider les anciens combattants dans le besoin. Si nous voulons sortir les anciens combattants de la rue, nous devons continuer de soutenir des organismes comme VETS Canada.
Comme le savent ceux qui siégeaient comme moi à la Chambre lors de la dernière législature, j'ai souvent dit que nous devions unir nos efforts. Nous avons tous un but commun, et c'est de représenter nos concitoyens. Je suis toujours prête à tenir des discussions constructives avec n'importe quel député pour que nous puissions faire avancer des dossiers ensemble.
J'ai le grand plaisir d'être partie prenante de la 43e législature. Je pense qu'ensemble, nous pouvons faire ce que les Canadiens nous ont demandé.
Le 21 octobre, les gens nous ont demandé très clairement de collaborer, et c'est pourquoi je lance un appel aux députés pour leur offrir mon aide sur n'importe quel dossier que nous pourrions faire progresser ensemble.