Monsieur le Président, je répète ma dernière phrase. La patience s'épuise de plus en plus, ce qui la rend plus précieuse que jamais.
À l'heure actuelle, au Canada, nous sommes aux prises avec de nombreux débats importants concernant le futur gagne-pain de nos enfants, l'avenir de notre environnement, les relations que nous entretenons avec des pays des quatre coins du monde et notre position sur des questions fondamentales alors que nous traversons une période angoissante. De plus en plus de Canadiens sont impatients de connaître les réponses à ces questions. De plus en plus de personnes sont frustrées de voir que nous flottons dans une telle incertitude. Ces questions sont débattues avec de plus en plus d'intensité en marge de nos échanges démocratiques.
Il faut soulever ces questions à la Chambre. Il faut aussi les soulever autour de la table de cuisine et dans les centres communautaires du pays. Évidemment, les Canadiens auront toujours le droit de manifester et d'exprimer leurs frustrations, mais nous devons être à l'écoute les uns des autres. Les sirènes du populisme qui sévissent dans les démocraties ces jours-ci sont en réalité un appel à s'écouter parler, à n'entendre que ceux qui partagent le même point de vue et à ignorer les gens qui ont une perspective différente.
Le Canada se doit, s'il veut continuer d'avancer, de privilégier les discussions avant l'action et de tenir des débats rationnels, raisonnés, en cette enceinte. Ce n'est pas en piétinant la démocratie que nous ferons avancer les droits des peuples autochtones, la lutte contre les changements climatiques, le maintien de l'ordre public et la mise en place d'une économie verte. Nous devons être de bonne foi dans le travail qui nous incombe au Parlement. Nous devons être ouverts à l'idée de travailler ensemble, et pas seulement dans les jours à venir, mais au fur et à mesure des progrès que nous réalisons, que ce soit dans la mise en oeuvre des droits et des titres ancestraux des Autochtones, la réparation des torts historiques ou la résolution des problèmes de longue date dans l'approvisionnement en eau potable. Le pays et le gouvernement doivent poursuivre leurs efforts en ce sens. Nous devons continuer de cheminer ensemble.
Nous tendons la main à tous pour dialoguer de bonne foi. Nous en avons l'occasion de le faire maintenant. Nous sommes tous dans le même bateau: les travailleurs, les aînés, les dirigeants autochtones, les manifestants et les agents de police. Ayons le courage de saisir l'occasion et d'agir ensemble pour bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.