Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de Niagara-Centre.
Je suis heureux de participer au débat sur la motion de l’opposition sur les prestations de maladie de l’assurance-emploi.
Pour commencer, j'aimerais souligner que notre gouvernement ne fait pas la sourde oreille quant aux problèmes financiers que peuvent vivre les Canadiens pendant les moments les plus difficiles de leur vie. Au contraire, nous les prenons très au sérieux. Les problèmes de santé peuvent à tout moment changer la capacité des personnes de gagner un salaire.
Nous savons que beaucoup trop de Canadiens sont atteints de maladies graves et s’inquiètent de ne pouvoir obtenir les traitements dont ils ont besoin et de finir par être dépendants de leurs familles. Un problème de santé grave peut chambouler toute leur vie, qu’il s’agisse d’une maladie chronique ou d’une maladie potentiellement mortelle, comme le cancer, une maladie mentale, un AVC, une crise cardiaque ou une autre maladie.
Nous savons que les travailleurs et leurs familles vivent des situations difficiles et stressantes à cause de cela, en particulier si un fardeau financier s’y ajoute. C’est pourquoi nous avons apporté des changements au régime d’assurance-emploi afin de le rendre plus adapté aux circonstances réelles vécues par les Canadiens.
J’aimerais d’abord souligner que les prestations de maladie de l’assurance-emploi sont une mesure importante qui vient en aide aux Canadiens qui ne peuvent travailler à cause d’une maladie, d’une blessure ou d’une mise en quarantaine. Cette mesure permet aux travailleurs de se rétablir pour être en mesure de retourner au travail.
Aujourd’hui, en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi, des prestations de maladie peuvent être versées aux demandeurs admissibles pour une période maximale de 15 semaines. En outre, les bénéficiaires ont la flexibilité d’utiliser leurs 15 semaines de prestations de maladie pendant la période de prestation de 52 semaines. Par exemple, en 2017-2018, un montant total d'environ 1,7 milliard de dollars en prestations de maladie a été versé à plus de 412 000 bénéficiaires.
De ce nombre, 64 % des prestataires n’ont pas réclamé toutes les 15 semaines de prestations auxquelles ils avaient droit. Cela dit, certains prestataires ont besoin des 15 semaines au complet avant de pouvoir retourner au travail, et nous comprenons les difficultés que vivent ces Canadiens et leur famille. C’est pourquoi le gouvernement s’est engagé à faire passer les prestations de maladie de l’assurance-emploi de 15 à 26 semaines afin d’aider les travailleurs à payer leurs factures pendant qu’ils se reposent et se rétablissent.
Le prolongement proposé soutiendrait les Canadiens qui ont reçu un diagnostic de maladie grave comme le cancer et qui ont besoin de prendre un congé de leur travail pour recevoir des traitements. Les prestations de maladie constituent une mesure de remplacement de revenu à court terme pour les absences temporaires du travail.
Il convient de signaler que, dans les cas de maladie chronique et de longue durée, les travailleurs disposent également d’autres mesures de soutien financier, comme les prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada, les prestations de régimes d’assurance privés et le soutien des provinces et des territoires.
Depuis 2016, le gouvernement a assoupli les modalités des prestations spéciales de l’assurance-emploi, qui comprennent le congé de maternité, les prestations parentales, les prestations de maladie, les prestations de compassion et les prestations pour soins familiaux. Aujourd’hui, des millions de Canadiens prodiguent des soins et fournissent un soutien informels aux membres de leur famille qui sont gravement malades. Les Canadiens nous ont exprimé leurs besoins, et nous avons trouvé des façons d’être plus souples et plus inclusifs pour toutes les familles.
Dans le budget de 2017, nous avons annoncé des mesures spéciales pour faciliter l’accès des aidants naturels aux prestations d’assurance-emploi afin d’offrir plus de flexibilité aux familles. Ces mesures ont aujourd’hui une incidence réelle sur la vie des Canadiens et des Canadiennes.
Citons en exemple la création de la nouvelle prestation pour soins familiaux de l’assurance-emploi qui s’appliquent aux adultes.
Cette nouvelle prestation fait une différence énorme dans la vie de bon nombre de Canadiens qui travaillent fort, mais qui doivent aussi s’absenter du travail pour prendre soin de leurs proches. Cette prestation, qui va jusqu’à 15 semaines, permet aux aidants naturels de fournir des soins à un membre adulte de leur famille qui est gravement malade ou blessé.
J’aimerais aussi souligner que, pour la première fois, des membres de la famille immédiate et élargie d’enfants qui sont gravement malades ont accès à un maximum de 35 semaines de prestations, ce qui n’était auparavant accessible qu'aux parents.
Cette mesure va au-delà de la famille immédiate et des membres de la famille et s’étend à des personnes qui ne sont pas des membres de la famille, mais qui sont considérées comme tels. Par exemple, des voisins pourraient être admissibles aux prestations pour s’occuper d’un enfant gravement malade. Les aidants naturels peuvent partager les semaines de prestations disponibles en même temps ou à un autre moment. On estime qu’environ 22 000 familles ont eu accès à la nouvelle prestation d’assurance-emploi aux aidants naturels depuis sa création.
Un autre point très important s’applique autant aux aidants naturels d’enfants qu’aux aidants naturels d’adultes. Plus de médecins spécialisés, de médecins de famille, ou même d’infirmières praticiennes seront désormais autorisés à signer le certificat attestant que l’enfant ou l’adulte est gravement blessé ou malade.
Cela s’applique également aux aidants naturels qui touchent des prestations de compassion pendant qu’ils donnent des soins ou un soutien en fin de vie à un membre de la famille, un enfant ou un adulte.
Ce changement facilite le processus administratif tout en permettant aux Canadiens de se concentrer sur ce qui importe vraiment, c’est-à-dire être aux côtés de leurs proches. Chaque situation est unique et elle comporte des besoins familiaux et professionnels différents, mais chaque famille canadienne mérite notre soutien. C’est pourquoi les prestations d’assurance-emploi sont maintenant plus souples et plus inclusives pour les Canadiens.
En conclusion, la famille est ce qui compte le plus pour nous. Lorsqu’un membre de la famille a besoin d’aide, nous devons être en mesure de prendre soin de lui et nous devons assurer le bien-être de ces gens. Nous sommes déterminés à offrir des prestations de l’assurance-emploi plus flexibles, inclusives et, bien sûr, accessibles.
Notre gouvernement a promis aux Canadiens et aux Canadiennes de soutenir les parents et les aidants naturels. C’est exactement ce que nous faisons.