Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de Peace River—Westlock.
D'abord, je voudrais dire que, lorsque j'étais jeune, Oshawa était une ville un peu différente. Elle avait la fierté de pouvoir offrir de nombreux bons emplois d'été aux étudiants à l'usine d'assemblage de GM. Je me souviens avoir travaillé pendant huit ans dans cette usine; la paie était bonne, et c'était une expérience formidable. Bon nombre de mes amis qui étudiaient dans d'autres programmes — génie, administration, métiers ou ressources humaines — ont acquis une expérience incroyable dans cette usine.
Comme vous le savez, monsieur le Président, je suis chiropraticien. On pourrait se demander quel genre d'expérience utile à un chiropraticien on peut bien acquérir dans une usine de GM. Ce travail m'a permis de tisser des liens avec les gens de ma collectivité et, lorsqu'ils venaient me voir, de comprendre ce qu'ils vivaient. À la blague, je dis souvent que cette expérience m'est probablement également utile en politique. J'ai déjà dit que je venais à Ottawa pour m'assurer que les politiciens se tiennent droits. Avoir l'occasion de travailler dans sa collectivité est une expérience merveilleuse.
Aujourd'hui, la vie est fort différente à Oshawa, et il n'y a plus autant d'occasions d'emploi. L'usine d'assemblage a fermé. Le secteur automobile offre encore de bons emplois, tout comme les secteurs de la santé et de l'éducation, qui connaissent une certaine croissance, mais ma circonscription compte encore beaucoup d'étudiants, et le projet de loi à l'étude est exactement ce dont ils ont besoin.
Entre l'Ontario Tech University, le campus de la Trent University et le Durham College, Oshawa accueille véritablement des milliers d'étudiants. En 2019, l'Ontario Tech University comptait 10 348 étudiants. Le Durham College compte plus de 13 600 étudiants de niveau postsecondaire et en apprentissage à plein temps, dont plus de 2 000 étudiants étrangers venus de plus de 60 pays, ainsi que des milliers d'étudiants inscrits à des programmes d'études professionnelles, à temps partiel et en ligne. Le campus de la Trent University compte plus de 1 600 étudiants de premier cycle et 41 étudiants des cycles supérieurs. Nos jeunes nous disent que cela va mal pour eux, contrairement aux années précédentes.
Les jeunes veulent la même chose que ce que nous, nous voulions. Ils veulent un emploi; ils ne veulent pas qu'on leur fasse l'aumône. Ils veulent un avenir, de l'expérience, une vie meilleure et des débouchés. J'aime côtoyer les jeunes parce qu'ils m'inspirent vraiment. Ils savent que le Canada est le meilleur pays au monde où vivre et celui qui a le plus fort potentiel.
Ce projet de loi concerne les étudiants et leur avenir. Les étudiants de ma circonscription me disent qu'ils ont besoin d'aide dès maintenant, comme leur famille. Je suis très heureux d'être ici aujourd'hui pour appuyer ce projet de loi. Les conservateurs ont travaillé très dur pour aider le gouvernement à améliorer ces projets de loi et à mettre de meilleurs programmes à la disposition des étudiants et des Canadiens qui en ont besoin.
Les conservateurs ont négocié plusieurs modifications à ce projet de loi, notamment pour exiger que le gouvernement aiguille tous les demandeurs vers le Guichet emplois du Canada et les renseigne sur les emplois offerts avant qu'ils soumettent leur demande, pour exiger un examen parlementaire des dispositions législatives et des prestations, et pour que l'on mette en place une disposition de caducité par voie législative de manière à ce que l'on ne puisse pas étendre les prestations par voie réglementaire et à ce qu'il y ait des comptes à rendre.
Nous sommes conscients que, dans certaines régions du pays, le taux de chômage est extrêmement élevé à cause de cette pandémie, que certains de ces emplois ne sont tout simplement pas accessibles, et qu'il faut donc que les Canadiens et les étudiants obtiennent une aide concrète dès maintenant. En situation normale, les étudiants commenceraient actuellement leur nouvel emploi d'été pour faire des économies en vue de la prochaine année scolaire et pour pouvoir payer leur loyer et l'épicerie.
Les 1 250 $ que les étudiants recevront, dans le cadre de la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants, les aideront à payer leur loyer et l'épicerie, mais cette somme ne leur permettra pas de payer leurs livres et les droits de scolarité en septembre. Il leur faut davantage. Les étudiants doivent pouvoir travailler dans un environnement sain et sécuritaire afin de pouvoir non seulement payer leurs factures, mais aussi acquérir une expérience de travail dans le domaine de leur choix ou même dans un autre secteur où ils pourront acquérir une expérience précieuse.
Ce qui m'encourage, lorsque je parle à des étudiants, c'est qu'ils croient en l'avenir du Canada. Nombre de gens de partout dans le monde viennent étudier au Canada, si bien qu'un jeune d'Oshawa peut se faire de nouveaux amis qui viennent de tous les coins du monde et apprendre en les côtoyant. Tous comprennent l'importance d'acquérir de l'expérience et de saisir les occasions qui leur sont offertes au Canada.
Les étudiants croient aussi au rêve canadien. C'est pourquoi j'aime écouter leurs idées. Le gouvernement a parfois du mal à définir la classe moyenne, mais pas les étudiants à qui j'ai parlé. Ils savent à quoi ils aspirent. Ils souhaitent faire partie de la classe moyenne et contribuer grandement à l'économie canadienne. Ils veulent faire leur part et contribuer à l'avenir du pays. Ils désirent s'établir, poursuivre une carrière, élever une famille, réaliser leurs rêves et s'assurer que le Canada demeure le meilleur pays au monde.
En ce moment, les étudiants souffrent. Ils vivent dans l'incertitude et la crainte, et ce n'est pas uniquement à cause du coronavirus. Ils s'inquiètent pour leur avenir et leur famille. Des étudiants adultes ayant des personnes à charge sont venus me parler. Cette crise les préoccupe. Leurs craintes sont bien réelles. Ils se soucient beaucoup du fait qu'ils doivent payer leurs factures, tout en subvenant aux besoins de leurs enfants. Ils veulent pouvoir terminer leurs études et obtenir un bon emploi dans leur domaine de compétence. Ils souhaitent également pouvoir, s'ils le désirent, se marier, inscrire leurs enfants au hockey ou au volleyball, acheter une maison, acheter une voiture ou partir en vacances une fois par année pour échapper aux rigueurs de l'hiver canadien qui, comme tout le monde le sait, est glacial. Les étudiants savent ce qu'ils veulent. Ils comprennent la définition de la classe moyenne et en quoi consiste le rêve canadien. C'est quelque chose qu'ils savent.
Nous, les conservateurs, voulons améliorer les programmes gouvernementaux en cette période de crise. Nous avons de très bonnes idées, qui ont été présentées à la Chambre aujourd'hui. Nous voulons réaliser des progrès pour aider les étudiants à long terme et de manière efficace. Nous présentons ces idées au gouvernement à des fins d'examen pour contribuer à améliorer les programmes actuels et à en créer de nouveaux.
Donc, en plus du projet de loi, la liste des priorités devrait inclure l'élargissement de la portée du programme Emplois d'été Canada et la mise sur pied d'une base de données centrale. Celle-ci servirait à jumeler les étudiants à des emplois essentiels pour leur permettre d'acquérir de l'expérience et de gagner de l'argent afin de réduire leur endettement. Ce programme devrait accorder la priorité aux emplois dans le secteur agricole. En effet, les gens sont de plus en plus inquiets à propos de la chaîne d'approvisionnement en denrées essentielles, tandis que les agriculteurs ont de plus en plus de difficulté à trouver de la main-d'œuvre. Parallèlement, nous voulons mettre à contribution nos étudiants de manière efficace pour leur offrir de l'expérience de vie pratique afin de les aider dans leur cheminement professionnel.
Quand on pense à Oshawa, on pense aux automobiles. Je suis très fier de cette tradition, mais beaucoup de personnes ne savent pas que la région de Durham contribue à hauteur de 300 millions de dollars, chaque année, à la production agricole de l'Ontario. En 2017, il y avait 3 400 emplois dans les secteurs forestier, halieutique et cynégétique. La région de Durham compte plus de 200 exploitations agricoles. Celles-ci produisent des aliments de qualité pour les Canadiens. Qu'il s'agisse de bœuf, d'agneau, de miel, de cidre, de fruits, de légumes ou de vins, nous sommes très fiers des produits provenant de la région de Durham.
Nous avons déjà traversé des périodes difficiles, mais parfois celles-ci comportent un élément positif: elles permettent de rapprocher les gens. Je pense que l'idée des conservateurs aidera vraiment les employeurs qui veulent offrir aux étudiants l'expérience dont ils ont besoin, mais qui n'ont pas les moyens de le faire. Notre solution permettra de donner plus d'argent aux étudiants pour que, lorsqu'ils retourneront aux études, à l'automne 2020, ils aient moins de prêts et plus d'argent dans leurs poches.
En fin de compte, même si la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants offre une aide à court terme aux étudiants, il est important que les jeunes et les étudiants plus âgés puissent obtenir le soutien dont ils ont besoin en prévision du semestre d'automne 2020, que les cours se donnent en ligne ou dans un environnement légèrement modifié. En élargissant le programme Emplois d'été Canada, on fournirait aux employeurs la main-d'œuvre dont ils ont besoin et on assurerait la chaîne d'approvisionnement tout en mettant plus d'argent dans les poches des étudiants et en leur permettant d'acquérir de l'expérience qui leur servira toute leur vie.
La solution que proposent les conservateurs est avantageuse sur toute la ligne. Elle est avantageuse pour les étudiants, pour les entreprises et pour les Canadiens et nous garantirait donc à tous un avenir dont nous pourrons être fiers.
Je m'attends à ce que mes collègues me posent d'excellentes questions à ce sujet.