Monsieur le Président, je suis venu siéger cette semaine parce qu'il nous reste encore beaucoup de pain sur la planche et qu'il faut s'assurer que le Parlement met l'accent sur la crise en cours. Une semaine après l'interruption des activités en raison de la COVID, des millions de personnes partout au pays ne pouvaient pas payer leur loyer. C'est scandaleux dans un pays comme le nôtre.
Hier, les conservateurs n'ont posé aucune question sur le fait que certaines personnes ne peuvent plus payer leur loyer. Je les ai entendus divaguer au sujet de Margaret Thatcher, de l'Union soviétique, du péril rouge chinois et de la main mystique du marché. Toutefois, ils n'ont absolument rien dit sur le fait qu'il faut envoyer l'armée dans des établissements de soins de longue durée, où de nombreux aînés sont morts. Rien dans leur comportement ne laisse supposer qu'ils prennent suffisamment au sérieux cette pandémie.
Lorsque, exceptionnellement, nous avons pris la décision de nous former en comité plénier — et, en temps normal, je me méfie beaucoup des changements apportés au Règlement du Parlement —, c'était pour nous permettre de nous concentrer sur la situation et de poser des questions pour que, une fois de retour dans nos circonscriptions, nous puissions montrer que nous prenons la pandémie au sérieux et que nous obtenons les réponses que les Canadiens méritent d'avoir.