Madame la présidente, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant ce comité plénier pour discuter du budget supplémentaire des dépenses (A) pour Services publics et Approvisionnement Canada.
Nous traversons une période vraiment sans précédent. La pandémie de la COVID-19 a frappé tous les Canadiens et toutes les Canadiennes. Les effets se sont fait sentir sur notre santé, notre mode de vie et l'économie.
Notre vie a été complètement bouleversée. Bien que le risque d'une seconde vague ou d'une hausse du nombre de cas soit bien réel, nous amorçons actuellement la reprise économique et reprenons prudemment nos activités.
Nous sommes tous reconnaissants des mesures prises par les Canadiens pour atténuer la propagation du virus. Nous sommes particulièrement fiers des médecins, des infirmiers et des fournisseurs de soins de santé de première ligne. Leur travail est essentiel. Voilà pourquoi le ministère dont je suis responsable continue de prioriser l'approvisionnement en équipement de protection individuelle et en matériel médical afin de répondre à leurs besoins.
À titre de principal acheteur du gouvernement, Services publics et Approvisionnement Canada fait des pieds et des mains pour appuyer la réponse du Canada à la pandémie en constante évolution. Le ministère achète de l'équipement et du matériel pour combler les besoins immédiats ainsi qu'en prévision des besoins à moyen et à long terme, de sorte que, à mesure que l'économie se redresse, le Canada dispose de tout l'équipement de protection individuelle et de tout le matériel dont il a besoin, notamment le matériel servant aux tests de dépistage.
En même temps, le ministère poursuit son travail essentiel dans d'autres domaines, dont l'élimination de l'arriéré dans le traitement des problèmes de paie et la stabilisation du système de paie Phénix, de sorte que les fonctionnaires, qui travaillent extrêmement fort, reçoivent le bon montant le jour prévu.
Pour appuyer l'ensemble de ses activités, le ministère demande, au total, 745 millions de dollars dans le budget supplémentaire des dépenses (A).
Parlons d'abord de l'approvisionnement pendant la pandémie de COVID-19. À 500 millions de dollars, il s'agit de notre demande la plus élevée. Ces fonds nous permettraient de demeurer proactifs pour acquérir assidûment, au pays et à l'étranger, l'équipement de protection individuelle et le matériel sanitaire dont nous avons besoin.
Notre approche énergique en matière d'approvisionnement pendant la COVID-19 porte fruit. Nous sommes confrontés à des défis et des risques constants, particulièrement en ce qui concerne les chaînes d'approvisionnement internationales, mais la réponse du Canada s'est beaucoup améliorée depuis le début de la crise. Des avions transportant de l'équipement de protection individuelle essentiel et d'autres fournitures arrivent quotidiennement au Canada. Des partenaires des États-Unis et d'ailleurs nous envoient des fournitures. Une partie du matériel est également transporté par voie maritime.
Parallèlement, le gouvernement a demandé aux entreprises canadiennes d'augmenter la production nationale, de réorienter leurs activités et de fabriquer ici même au Canada. Par conséquent, des entreprises d'un bout à l'autre du pays ont répondu à l'appel et, dans certains cas, ont complètement modifié leur chaîne de production. Mon ministère, en collaboration avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada, s'emploie à continuer d'augmenter la production à l'échelle nationale.
À titre d'exemple, je signale que la société Medicom fabriquera chaque année des dizaines de millions de respirateurs N95 et de masques chirurgicaux ici même au Canada. La société Bauer, établie à Blainville, au Québec, a adapté son usine de fabrication d'équipement de hockey pour fabriquer des écrans faciaux pour les travailleurs de première ligne de la santé, en collaboration avec Sterling Industries et The Canadian Shield, deux entreprises établies en Ontario.
GM, dans ses installations d'Oshawa, va fabriquer 10 millions de masques chirurgicaux et couvre-visages pour les Canadiens au cours de l'année qui vient. Fluid Energy Group, à Calgary, et Irving Oil, dans les Maritimes, nous fournissent des millions de litres de désinfectant pour les mains. LuminUltra, une entreprise du Nouveau-Brunswick, produit une quantité de réactif suffisante pour effectuer un demi-million de tests de dépistage de la COVID-19 par semaine jusqu'à mars 2021.
Ces fabricants canadiens jouent un rôle crucial dans la lutte contre la COVID-19 tout en maintenant, voire en créant, des emplois pour les Canadiens dans une période où nous en avons grandement besoin.
Nous prenons également des mesures pour permettre à tous les Canadiens d'acheter de l'équipement de protection individuelle plus rapidement et plus facilement. Nous venons de lancer notre nouveau carrefour sur l'approvisionnement en équipement de protection individuelle, une plateforme Web qui renferme des renseignements importants à l'intention des acheteurs et des fournisseurs de cet équipement partout au pays.
Nous répondons aux besoins sur le plan de l'approvisionnement fédéral en équipement de protection individuelle, mais nous ne pouvons pas nous arrêter ici. Avec la réouverture de l'économie, de plus en plus de Canadiens vont retourner au travail et les besoins vont demeurer, notamment si nous avons une deuxième vague. Nous savons aussi que le Canada pourrait faire face à des hausses du taux d'infection et nous devons parer à toute éventualité.
C'est ce que les fonds demandés aujourd'hui vont nous permettre de faire.
Je vais maintenant passer à la stabilisation du système de paie.
J'en viens à notre demande de 203,5 millions de dollars pour poursuivre les efforts visant à stabiliser le système de paie Phénix. Même pendant la crise, le système de paie Phénix demeure une priorité pour notre gouvernement parce que les fonctionnaires du Canada méritent de se faire payer avec exactitude et à temps.
Malgré la crise, nous n'avons pas perdu de vue les difficultés et les frustrations vécues par des employés; il reste encore beaucoup de travail à faire pour stabiliser le système de paie Phénix. Cependant, SPAC continue de travailler chaque jour pour améliorer les services et éliminer l'arriéré dans le traitement des problèmes de paie.
Nos efforts portent leurs fruits. Depuis janvier 2018, l'arriéré de transactions financières a diminué de 64 %. L'excellent travail des employés du centre de paie a permis de résorber l'arriéré de façon constante, même au cours des deux derniers mois, malgré les difficultés engendrées par la pandémie en milieu de travail.
Je voudrais prendre un moment, en cette Semaine nationale de la fonction publique, pour remercier les fonctionnaires de leur travail et leur dévouement en ces temps difficiles et éprouvants. Grâce à leurs efforts en avril et en mai, nous avons pu finaliser environ 29 000 transactions, tout en versant les paies toutes les deux semaines à quelque 300 000 fonctionnaires de partout au Canada.
Même si nous sommes sur la bonne voie, la tâche ne sera terminée que lorsque l'arriéré sera éliminé. Les fonds que nous demandons aujourd'hui nous permettront de continuer à progresser en maintenant la capacité des employés, en augmentant la vitesse du traitement et en automatisant le plus grand nombre possible de transactions grâce à des améliorations au système.
En cette période décisive, la population canadienne a besoin de nos services plus que jamais et nous sommes là pour elle. Ces demandes de fonds concernent deux de nos enjeux les plus pressants. Du travail essentiel doit être accompli dans ces dossiers et SPAC est prêt à relever le défi.
En tant que ministre, je suis fière du travail réalisé par mon ministère pour appuyer le gouvernement fédéral et répondre aux besoins de tous les Canadiens, surtout pendant cette crise mondiale.
Dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique, je suis particulièrement reconnaissante aux fonctionnaires, y compris ceux de SPAC, qui continuent de fournir des services essentiels aux Canadiens d'un océan à l'autre.