J'ai ici une feuille très intéressante qui nous dit à quoi ressembleraient les échanges avec l'Ukraine d'un point de vue pragmatique, sur une base quotidienne. Les échanges commerciaux bilatéraux totaux entre le Canada et l'Ukraine représentaient en moyenne 289 millions de dollars de 2011 à 2015, et cela devrait augmenter de 19 % à la suite de l'entrée en vigueur de cet accord. Une fois que l'accord sera en vigueur, le Canada et l'Ukraine vont immédiatement éliminer les droits sur 99.9 % de leurs importations. Cela va certainement profiter aux exportateurs et consommateurs canadiens et ukrainiens.
Oh, mon Dieu! Voici quelque chose d'intéressant: le produit intérieur brut du Canada va augmenter de 29,2 millions de dollars. Ce n'est pas rien. De façon similaire, on dit que le PIB de l'Ukraine augmenterait de 18,6 millions de dollars. Ce qui est incroyable, c'est que cette entente de libre-échange avec l'Ukraine, du point de vue des relations internationales, fait entrer l'Ukraine dans le grand giron de cette grande fédération. Nous sommes le pays qui a le plus de traités internationaux, c'est aussi simple que cela. Qu'il s'agisse de traités militaires ou commerciaux, tout pays de ce monde qui veut être un tant soit peu confortable lorsque assis à l'ONU veut être un ami du Canada.
Ainsi, non seulement l'Ukraine sera plus confortable du point de vue des relations internationales et de sa relation limitrophe avec la Russie, mais elle ne sera pas perdante non plus. En effet, nous allons augmenter notre PIB de seulement 10 millions de dollars de plus que les Ukrainiens, qui verront le leur augmenter de 18,6 millions de dollars. C'est une relation presque équitable.
Encore une fois, cela démontre à quel point nous, les Canadiens, nous sommes sans contredit les plus grands commerçants du monde, puisque ce traité nous accorde davantage de bénéfices qu'à l'autre partie. Nous sommes toujours gagnants. Même dans le cas de l'ALENA, nous sommes les gagnants.
En outre, la valeur des exportations du Canada vers l'Ukraine augmenterait de 41,2 millions de dollars par année. Les gains prévus pour le Canada seraient variés, provenant de l'exportation de porc, de machinerie et d'équipement. C'est fantastique pour le Québec, qui est le plus grand exportateur de porc au monde. Il en exporte davantage vers la Chine, mais maintenant, de toute évidence, il pourra en exporter vers l'Ukraine également.
D'autre part, il s'agirait de produits manufacturés, de véhicules, de pièces et de produits chimiques. Ce sera donc bon aussi pour le secteur automobile du Sud de l'Ontario, une région qui, depuis la crise de 2007-2008, a vécu des soubresauts. De plus, dans les cinq dernières années, il y a eu une baisse très importante du nombre d'emplois manufacturiers au Canada. Or ce traité de libre-échange va certainement augmenter le nombre d'emplois dans ce domaine.
Il faut quand même rappeler que le gouvernement conservateur est à la base même de ce traité de libre-échange. Le gouvernement libéral ne fait qu'officialiser, d'un point de vue législatif, une entente de mise en oeuvre prévue et entretenue par le gouvernement conservateur et le gouvernement ukrainien de l'époque.
Puisque je vais bientôt conclure mon discours, je dirai que nous appuyons l'accord de libre-échange sans aucune retenue. Pour une fois, et pour bien terminer ce vendredi, je peux dire que je suis fier de ce gouvernement, qui a pris une bonne décision en ce qui a trait à ce traité de libre-échange.
Maintenant, il reste à voir ce qu'il va faire pour tenir tête à la superpuissance au sud de nos frontières, qui a des ambitions protectionnistes qui peuvent mettre à mal notre économie et qui — pour revenir à mon énoncé philosophique du début — sont en contradiction avec la liberté absolue de tout être qui réside sur cette fantastique planète.
Monsieur le Président, je vous remercie de m'avoir permis de discourir aujourd'hui. J'ai très hâte de pouvoir le refaire.