Merci, monsieur Long, monsieur le président et membres du Comité de m'accorder la parole.
Comme vous pouvez vous en douter, je vais parler du Nunavut étant donné qu'Aluki est ici.
M. Robillard a posé une question sur la situation du logement. Lorsque j'étais le ministre du Logement au Nunavut, il y a environ cinq ans, nous avions besoin d'environ 3 300 unités rien que pour répondre à la demande de l'heure. Cette demande grossissait à un rythme qui est maintenant, je crois, de 75 à 90 logements par année. Cela représente plus d'un milliard de dollars, rien que pour répondre à la demande, et c'était il y a plusieurs années.
Par-dessus le marché, vous avez l'autre problème qui a été mentionné, soit la diminution du financement de la SCHL dans le cadre de l'entente sur le logement social. Les provinces et territoires ont donc un fardeau supplémentaire à assumer pour préserver leurs logements.
La question que je pose à Aluki est la suivante. Vous avez mentionné un financement stable et à long terme. C'est, je le sais, une chose que le gouvernement du Nunavut a toujours demandée, afin de mieux planifier et dépenser les ressources, et pas seulement dans le domaine du logement. À votre avis, le manque de ce que vous appelez « l'infrastructure sociale » dans vos communautés résulte-t-il, en partie, d'un modèle de financement défectueux non seulement pour le Nunavut, mais également pour les Territoires du Nord-Ouest?
En fait, au fil des ans, le financement a été accordé par habitant. Votre territoire est celui où le coût de la vie est le plus élevé, il a une petite population et le cinquième de la superficie du Canada. Pensez-vous que l'insuffisance du financement a contribué au manque d'infrastructure sociale et empêche les Inuits de se sortir de la pauvreté qui les touche?