Oui. Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, de nous accorder votre temps aujourd'hui.
Monsieur le ministre, vous avez mentionné le projet de loi C‑5, qui a éliminé la peine d'emprisonnement obligatoire pour des délits que je qualifierais d'infractions graves liées aux armes à feu, y compris les infractions graves liées au trafic, à l'importation et à la production des drogues répertoriées aux annexes I et II.
Je mentionnerai également le projet de loi C‑75, présenté par votre gouvernement, qui a institué le principe de modération selon lequel les personnes placées en détention provisoire se voient imposer les conditions les moins sévères possible. Or, ce principe a été interprété de manière très large, et nous nous retrouvons aujourd'hui avec un système judiciaire « en porte tournante » et avec une augmentation du nombre de récidivistes qui se font pincer par la police puis commettent d'autres crimes alors qu'ils sont en liberté provisoire.
La semaine dernière, j'ai lu que le Service de police de Winnipeg avait annoncé que la ville était aux prises avec le plus gros taux de crimes violents depuis plus de 10 ans. Le service de police a indiqué que les crimes violents ont augmenté de 25 % l'année dernière par rapport à 2021, et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, une augmentation s'appliquant à tous les types de crimes, mais en particulier aux crimes violents. Il y a une augmentation significative à Winnipeg.
J'y vois un signal que nous faisons mal les choses et que nous devons nous occuper des récidivistes violents et de la récidive. Je vous pose la question: que pensez-vous de ces statistiques en provenance de Winnipeg et êtes-vous inquiet? Nous savons que les crimes violents ont augmenté de 32 % au cours des huit dernières années. Pensez-vous que lorsque Juristat et Statistique Canada publieront leurs résultats plus tard cette année, nous verrons une augmentation des crimes violents dans tout le pays, comme c'est le cas à Winnipeg?