Je constate que votre télévision est clairement une télévision de services. C'est pourquoi vous diffusiez sur les ondes régulières et bien sûr par câble.
Honnêtement, la situation est très comique, En fait, le mot « comique » n'est pas le bon mot à utiliser. Je dirais plutôt qu'il est très ironique de se retrouver à la fin de la session parlementaire et de constater un tel gâchis de la part de ce gouvernement. Il a en effet laissé la situation s'envenimer pendant tout ce temps.
Mes propos semblent très électoralistes, mais la vérité est qu'il y a eu en 2011 un rapport sur les défis inhérents aux médias numériques émergents au Canada. Le gouvernement l'a rangé sur une tablette et rien ne s'est passé. Aujourd'hui, des gens et des communautés perdent un service de nouvelles disposant d'une licence du CRTC. Ce dernier était censé encadrer cela de sorte que ce soit proposé aux gens. Or il s'avère que des gens d'affaires ont perdu leur modèle d'affaires et que des médias sont regroupés de manière verticale, ce qui rend la situation difficile pour vous.
M. Vaughan vous a dit que, compte tenu du nombre de compagnies soeurs, vous pourriez bien vous autofinancer. Je trouve déplorable le fait que toute cette complexité des activités ne soit pas encadrée. Je constate que Rogers, qui est l'une de nos plus grandes familles dans le domaine des médias et qui y joue un rôle clé, se retrouve effectivement dans la situation que vous nous décrivez. Je ne doute pas que vous avez des choix difficiles à faire. Il est clair que le laxisme des politiques gouvernementales et le manque de vision ont mené à une faillite. Je ne parle pas ici d'une faillite financière, mais d'un problème pour les auditoires et les entrepreneurs.
Comme vous avez passé un mauvais quart d'heure, je vous exprime ma sympathie. Nous représentons tous les gens de nos circonscriptions. C'est notre travail et il est normal qu'on vous pose la question. Je tiens à vous exprimer ma sympathie concernant le fait que le gouvernement ait ignoré l'arrivée d'une nouvelle plateforme, la nouvelle offre, la place du patrimoine et de l'identité et le contenu canadien que représentent d'ailleurs les nouvelles. C'est un éditorial pertinent, c'est une vision canadienne des choses. Ce qui me frappe le plus dans toute cette histoire, c'est que des gens d'affaires veulent exploiter un domaine utile pour la population. C'est elle qui consomme ce service, mais elle se retrouve à ne plus pouvoir le faire parce qu'il n'y a pas eu de mise à jour face à la multiplication des plateformes internationales.
À mon avis, le gouvernement a aussi négligé d'autres aspects. De toute évidence, je vais finir cette saison parlementaire, mais j'espère que le Comité du patrimoine pourra siéger la semaine prochaine. J'aimerais en effet rappeler que, du côté de CBC/Radio-Canada, il y a encore eu une nomination très discutable, soit celle de M. Robert Jeffery. Je voudrais par conséquent présenter la motion suivante, qui se lit comme suit:
Que le Comité, conformément à l'article 111 du Règlement, invite Robert Jeffery, nouvellement nommé administrateur du conseil d'administration de la Société Radio-Canada, à comparaître afin d'examiner ses titres, ses qualités, sa compétence et sa capacité d'exécuter les fonctions du poste auquel il a été nommé, pour une réunion télévisée de deux heures ayant lieu avant le mardi 23 juin 2015.
I see that your television is clearly a service television. That is why you are available on the air, as normal, and on cable.
To be honest, the situation is very comical. “Comical” is not really the right word to use. Instead, perhaps I should say that it is very ironic to get to the end of the parliamentary session and realize how much of a mess this government has made. All this time, it has been letting the situation get more toxic.
My comments seem to be very election-oriented, but the truth is that a report was produced in 2011 on challenges related to emerging digital media in Canada. The government shelved the report, and nothing happened. Today, people and communities are losing a news service with a CRTC licence. The CRTC was supposed to establish the process so that this would be available to people. But it turns out that business people have lost their business model and that media are organized vertically, which makes the situation difficult for you.
Mr. Vaughan told you that, given the number of sister companies you have, you could self-finance. I dislike the fact that there is no framework for such complex activities. I see that Rogers, which is one of our largest media families and plays a key role, is basically in the situation you are describing. I am sure that you have difficult choices to make. It is clear that the laxity of government policies and the lack of vision have led to a bankruptcy. I'm not talking about a financial bankruptcy, but about a problem for audiences and entrepreneurs.
You have my sympathies, as you have had an unpleasant quarter of an hour. We represent all our constituents. This is our job, and it's normal for us to ask you the question. I would like to express my sympathy to you over the fact that the government has ignored the arrival of a new platform, a new supply, the place of heritage and Canadian identity and content the news represents. That is a relevant editorial and a Canadian vision of things. What strikes me the most in this whole matter is that business people want to do business in a field useful to Canadians. Canadians are the ones who consume that service, but they can no longer do so because there have been no updates to keep pace with the proliferation of international platforms.
I feel the government has also neglected other aspects. Clearly, I will finish this Parliamentary season, but I hope the heritage committee will be able to meet next week. I would like to remind you that CBC/Radio-Canada has once again had a very questionable appointment, that of Robert Jeffery. Consequently, I would like to move the following motion:
That the Committee, pursuant to Standing Order 111, invite Mr. Robert Jeffery, newly appointed director of the Board of Directors of the Canadian Broadcasting Corporation, to examine his qualifications and competence to perform the duties of the post to which he has been appointed, and that this televised two-hour meeting be held before Tuesday June 23rd 2015.