Merci, monsieur le président Michael Levitt et membres du sous-comité des droits de la personne.
C'est un grand honneur pour moi de me présenter encore une fois devant le Sous-comité aujourd'hui. Je vais parler de la situation actuelle des droits de la personne au Tibet.
Le Tibet avait toujours été un pays indépendant. Aujourd'hui, il est occupé et doit subir la répression politique, la marginalisation économique, la discrimination sociale, l'assimilation culturelle et la destruction environnementale.
La taille du Tibet est importante parce que certains croient que c'est un petit territoire de l'Himalaya. En réalité, il est aussi grand que l'Europe occidentale et, dans le contexte nord-américain, il est plus grand que la Californie et le Texas réunis. Le Tibet couvre 2,5 millions de kilomètres carrés. On l'appelle le troisième pôle parce qu'après l'Antarctique et l'Arctique, c'est la plus grande réserve de glaces de la planète. Les 10 grands fleuves et rivières de l'Asie coulent dans le plateau tibétain, et notamment l'Indus, la Sutlej, le Brahmapoutre, le Mékong, la Salouen, le Yangtze et le fleuve Jaune. Du point de vue de la civilisation, le Tibet est un pays très ancien doté d'une très riche culture.
Comme le président vient de le mentionner, lorsque je suis venu au Sous-comité la dernière fois, beaucoup d'auto-immolations avaient lieu. Leur nombre a maintenant atteint 145. Parmi les gens qui se sont immolés, il y avait des jeunes, des vieux, des enseignants, des étudiants, des moines, des nonnes, des nomades, des agriculteurs, des gens de tous les milieux et de toutes les régions du Tibet. Ces suicides, qui témoignent clairement du désespoir et de la détermination du peuple tibétain, se poursuivent encore. Ils reflètent aussi le fait que la politique répressive du gouvernement chinois est tellement sévère que les gens recourent à l'immolation pour y échapper. Sur les 145 victimes, plus de 120 sont mortes.
Je tiens à dire très clairement que pas un seul des 145 Tibétains qui se sont immolés n'a essayé de s'en prendre à un Chinois ou à ses biens. L'auto-immolation est une façon violente de mourir, mais elle n'implique aucune violence envers autrui puisqu'elle n'a pas touché des citoyens ou des biens chinois.
Il y a actuellement au Tibet à peu près le même niveau de répression qu'il y en avait du temps de la révolution culturelle. Comme vous le savez, après l'occupation du Tibet en 1959, le Parti communiste et le gouvernement de la Chine avaient réussi jusqu'en 1962 à détruire 98 % des monastères et des couvents; 99,99 % des moines et des nonnes ont été défroqués, jetés en prison, torturés ou condamnés aux travaux forcés. Beaucoup sont morts.
Nous assistons maintenant à un nouvel épisode de ces agressions. En effet, en ce moment même, les monastères de Larung Gar et de Yachen Gar sont en train d'être démolis. On estime qu'il y a environ 20 000 moines et nonnes dans cette région. Volontairement, Tibétains et Chinois sont venus construire leurs propres abris pour être près de leurs maîtres religieux.
En 2001, le gouvernement chinois a détruit une grande partie du monastère de Larung Gar et, en ce moment même, une seconde phase de destruction est en cours d'exécution parce que le gouvernement chinois veut faire passer le nombre de moines et de nonnes de 30 000 à 6 000.
Nous craignons que ce ne soit là que le commencement de la destruction, parce que les autorités continueront à démolir de la même façon d'autres monastères et couvents partout au Tibet.
Je crois que le gouvernement chinois a un projet de politique religieuse extrêmement restrictive et répressive. Si le monastère de Larung Gar est détruit, de même que d'autres monastères, je crois que cette politique religieuse très répressive sera mise en oeuvre. C'est notre plus grande crainte.
J'espère que le présent gouvernement du Canada, qui préconise la défense des droits de la personne, la liberté religieuse et la protection de l'environnement, prendra la situation en considération et parlera au nom du peuple tibétain qui souffre au Tibet.
Sur le plan économique des droits de la personne, on peut constater, si on va dans la capitale Lhassa, que 75 à 80 % des magasins, des restaurants et des entreprises appartiennent à des Chinois ou sont dirigés par des Chinois. Il y a 10 ou 15 ans, il y avait des pancartes à l'extérieur invitant les gens à postuler des emplois à l'intérieur. Pour les Chinois, le salaire était de 50 $ par jour, mais il n'était que de 30 $ par jour pour les Tibétains. Imaginez qu'à Ottawa, des magasins mettent une pancarte offrant 50 $ par jour aux Chinois, mais seulement 30 $ par jour aux Canadiens. Qu'en penseriez-vous?
Les Chinois dominent ou contrôlent l'économie non seulement en milieu urbain, mais de plus en plus maintenant dans les régions rurales. Il y a aussi une discrimination flagrante qui rend très réelle la marginalisation dans les régions tibétaines.
Le gouvernement chinois a imaginé un système de quadrillage qui est très intrusif. Ainsi, chaque nomade et chaque agriculteur se voient délivrer une carte d'identité contenant une puce biométrique de deuxième génération. Le port de telles cartes peut sembler logique, mais elles servent en réalité à surveiller les déplacements des nomades et des agriculteurs. Quand on voyage au Tibet, on doit franchir une multitude de postes de contrôle chinois où la carte est passée dans un lecteur. Ainsi, les autorités chinoises peuvent pister les gens et leur poser toutes sortes de questions: D'où venez-vous? Où êtes-vous allé? Et cela peut occasionner de grandes difficultés.
La surveillance s'exerce partout au Tibet. J'ai vu des photos de petits villages isolés où des caméras ont été installées au sommet d'un portail. La surveillance, le système de quadrillage et les puces biométriques sont très intrusifs et répressifs pour le peuple tibétain.
Sur le plan économique, les autorités chinoises ont fait des changements administratifs dans la Région autonome du Tibet, traditionnellement connue sous le nom de Tibet central. Ils ont fait passer les villes et les préfectures tibétaines au statut de cité. Cela peut sembler constituer un progrès, mais il y a dans les villes actuelles une réglementation qui protège la population locale et assure certaines subventions aux habitants. Lorsque ces villes reçoivent le statut de cité, elles sont automatiquement ouvertes aux migrants chinois qui peuvent venir dominer l'économie et contrôler le système.
Dans une perspective de développement, on peut avoir l'impression que le passage au statut de cité est un avantage. En réalité, il favorise l'arrivée de migrants chinois, qui viennent contrôler les entreprises et l'économie. Ainsi, les Tibétains sont soumis à de la discrimination sur le plan économique.
Je voudrais souligner que le Tibet joue un rôle essentiel sur le plan environnemental, mais il y a aussi un aspect de la situation qui touche aux droits de la personne. En ce moment, il y a des Chinois dans le comté de Deqin de la province du Yunnan, mais dans la région de Kham, les nomades et surtout les agriculteurs protestent contre les sociétés chinoises venues faire de l'exploitation minière dans une montagne sacrée. Une entreprise chinoise veut extraire des minéraux dans cette montagne. Les agriculteurs sont sortis pour protester. On les a battus et certains ont été arrêtés. Quelques-uns ont été incarcérés et qualifiés de sécessionnistes. C'est un acte politique.
En fait, les Tibétains ne font que protéger une montagne sacrée où ils vont prier et pour laquelle ils éprouvent très grand respect. Ce genre d'exploitation se poursuit. Malheureusement, ce n'est pas seulement dans le comté de Deqin. L'exploitation minière des régions tibétaines est faite sans égard pour la durabilité et la protection de l'environnement local, sans égard pour la culture tibétaine et, ce qui est encore pire, sans que la population locale puisse en bénéficier. Les sociétés chinoises font venir leurs propres travailleurs, exploitent les mines et réexpédient les minerais vers la Chine, sans avantages sensibles pour le peuple tibétain.
Cette situation est grave parce que le Tibet est le château d'eau de l'Asie. Comme je l'ai dit, le Tibet est le « troisième pôle » de la planète. Il y a même quelques écologistes chinois qui le reconnaissent parce qu'après l'Antarctique et l'Arctique, c'est le Tibet qui a les plus grandes réserves de glaces du monde. Je crois que 14,5 % des glaciers de la planète se trouvent dans le plateau tibétain. Dans l'Antarctique et l'Arctique, la fonte des glaces alimente l'océan. Par contre, la fonte des glaciers tibétains produit de l'eau douce qui alimente les fleuves et les rivières de l'Asie. C'est ainsi que la plupart des grands cours d'eau asiatiques naissent au Tibet.
Cette eau douce approvisionne 1,4 milliard de personnes en Asie. D'après les écologistes chinois, 50 % des glaciers tibétains ont déjà fondu. D'ici 2100, 80 % des glaciers auront disparu. Si cela se produit et que le Tibet s'assèche, qu'arrivera-t-il aux 1,4 milliard de personnes d'aval qui ne survivent que grâce à l'eau tibétaine parce qu'ils tirent leur subsistance de l'agriculture, de la pêche ou d'autres activités dépendant de l'eau douce tibétaine? Le Tibet joue donc un rôle vital du point de vue environnemental.
Je voudrais, en conclusion, penser aux solutions possibles. Comment pouvons-nous progresser? Je propose d'emprunter la voie du milieu, qui consiste à obtenir une véritable autonomie pour le peuple tibétain. La voie du milieu se situe entre deux extrêmes, deux points de vue divergents.
Une vague de répression est en cours. Nous croyons que le gouvernement chinois devrait mettre fin à la répression du peuple tibétain et lui accorder une vraie autonomie conforme aux lois chinoises à l'intérieur de la Chine. Si cela se produit, nous ne chercherons pas à nous séparer de la Chine ou à proclamer l'indépendance du Tibet. C'est une proposition qui permet aux deux parties d'être gagnantes. Je pense que le Canada peut jouer un rôle déterminant à cause de sa propre expérience des minorités, ici au Canada.
L'attitude du gouvernement canadien envers les Premières Nations et le Québec montre qu'il est disposé à examiner et à régler les problèmes et à accorder autant d'autonomie que possible dans le cadre de la Constitution canadienne. Il en est de même de notre voie du milieu qui vise une véritable autonomie dans le cadre de la constitution chinoise. À notre avis, si le gouvernement chinois mettait en oeuvre ses propres lois, nous accepterions cela comme véritable autonomie et ne chercherions pas à nous séparer de la Chine.
C'est une proposition aussi avantageuse pour le gouvernement chinois que pour le peuple tibétain. C'est la demande que je présente au gouvernement du Canada. Il peut jouer un rôle très important compte tenu de l'expérience qu'il a acquise et qu'il pourrait partager avec le gouvernement chinois.
Pour atteindre ce but, il faut qu'un dialogue s'établisse entre les émissaires du dalaï-lama et les représentants chinois. Entre 2002 et 2010, nous avons eu neuf séries d'entretiens. Les envoyés du dalaï-lama ont parlé aux représentants chinois à neuf reprises, mais les dernières discussions ont eu lieu en janvier 2010. Nous devons poursuivre le dialogue. J'espère que le gouvernement du Canada pourra jouer un rôle déterminant dans le rétablissement de ce dialogue.
Monsieur le président, cela met fin à mon exposé.
Je vous remercie.
Thank you, Chairman Michael Levitt and members of the human rights subcommittee.
It's a great honour to be back at the subcommittee today. I'll speak about the current human rights situation in Tibet.
Historically, Tibet was an independent country. It's under occupation now and there is political repression, economic marginalization, social discrimination, cultural assimilation, and environmental destruction.
The size of Tibet is also important, because some people think it's a small place in the Himalayas, but it is as big as western Europe or, in an American context, California and Texas combined. It is 2.5 million square kilometres of land. It is also called the third pole because after Antarctica and the Arctic, it has the highest reserve of ice. The top 10 major rivers of Asia flow from the Tibetan Plateau: Indus, Sutlej, Bhahmaputra, Mekong, Salween, Yangtze, and Yellow River, among others. Hence, Tibet, as far as size is concerned, is big. Environmentally speaking it is vital, and from a civilization point of view, it's very old, ancient, and its culture is also very rich.
As the chairman just mentioned, when I came last time, there were self-immolations taking place and, the number of them has now reached 145. Among the self-immolators, there were young and old, teachers, students, monks, nuns, nomads, farmers, people from all walks of life and all parts of Tibet. That clearly shows the desperation and determination of the Tibetan people, and it is still going on. It also reflects that the repressive policies of the Chinese government are so severe that people resort to burning themselves. Of the 145, more than 120 have died.
I must make it very clear that of the 145 Tibetans who have committed self-immolation, none of them have harmed even a single Chinese person or property. Self-immolation is a violent way to die, but it's not violence because it has not caused any harm to any Chinese person or property.
Similarly, there is almost the same level of repression that there was in the cultural revolution era. As you know, after the occupation of Tibet in 1959, by 1962, the Communist Party of China and the Chinese government had destroyed 98% of monasteries and nunneries; 99.99% of monks and nuns were defrocked, sent to prison, tortured, or made to do forced labour, and many died.
Now, there is almost a revival of that situation, because, as we speak, the Larung Gar monastery and Yachen Gar are being destroyed, are being demolished. It is estimated that there are around 20,000 monks and nuns in that area. Voluntarily, Tibetans and Chinese have come to build their own shelters and shacks to be with their religious teachers.
In 2001, the Chinese government destroyed a major portion of the Larung Gar monastery and, as we speak, a second phase of destruction is going on because the Chinese government wants to reduce the number of monks and nuns from 30,000 to 6,000.
We fear that this is just the beginning of the destruction, because they will continue similar destruction to other monasteries and nunneries all over Tibet.
I think the Chinese government has a draft of a religious policy that is very repressive, that is very restrictive. If this Larung Gar monastery goes on, followed by destruction of other monasteries, I think then the very repressive religious policy will be introduced. That's our biggest fear.
I hope the current Government of Canada, which advocates human rights, religious freedom, and environmental protection, will take this situation into consideration and speak for the Tibetan people who are suffering in Tibet.
Also on the economic front of human rights, if you go to the capital city of Lhasa, I think 75% to 80% of shops, restaurants, and businesses are owned or run by Chinese, and at least 10 to15 years ago there were signboards outside, clearly inviting people to apply for jobs within. The salaries, if you were Chinese, were $50 a day, but if you were Tibetan, were $30 a day. Imagine in Ottawa if there were shops with a sign saying that if you are Chinese we'll give you $50 a day but if you're Canadian we will give you $30 a day. How would you feel?
Not only is there domination or control of the economy by Chinese in urban areas, and now increasingly in certain rural areas but also there is blatant discrimination, so economic marginalization in Tibetan areas is also real.
The Chinese government has come out with a grid system, which is very intrusive. For example, every nomad and farmer is issued an ID card with second-generation biometric chips in it. Having an ID card with biometric chips sounds kind of logical, but what it does is to monitor the movement of nomads and farmers. Each time you travel within Tibet, there are very many Chinese police checkpoints. You keep swiping your ID card and some days they'll track you down, and ask where you're from and where you have been, and that could land you in trouble as well.
Surveillance is taking place all over Tibet. I have seen photographs of kind of small remote villages, and they have a gate on top of which they have put cameras. The surveillance, the grid system, and the biometric ID chips are very intrusive and repressive for the Tibetan people.
On the economic front, in the Tibet Autonomous Region, which was historically known as central Tibet, they have “upgraded” the Tibetan towns or prefectures to a city level. From a developmental point of view, upgrading a town to a city looks like progress, but in towns there are certain regulations that protect the local residents and also provide some subsidies to local residents. When you upgrade to a city level, it opens it up for Chinese migrants to come in and dominate the economy and control the system.
From a developmental point of view, when you say you have upgraded Tibetan towns into cities, it looks like progress, but in actuality it helps Chinese migrants to come and control business and the economy. Hence, in that way also Tibetans are facing discrimination as far as the economy is concerned.
I would like to touch on Tibet being vital, as far as the environment is concerned, but there's also a human rights element to it. As we speak, in Deqin County in Yunnan province, there are Chinese, but in the Kham area, the nomads, mainly farmers, are also protesting against Chinese companies that have come to mine a sacred mountain in the area. A Chinese company wants to go and exploit the minerals that are there in the mountain. Farmers have come out and they're protesting, but now they're being beaten up; some are being arrested, and some are being put behind bars and labelled as splitists. This is a political act.
Actually, Tibetans are simply protecting a sacred mountain, which they worship, which they regard and respect very highly. That kind of exploitation is going on. Unfortunately, it's not only in Deqin County. The mineral extraction that is going on in the Tibetan areas is happening without due regard for the sustainability and protection of the local environment, without being culturally sensitive, and worse, without benefiting local Tibetans. The Chinese companies bring their own workers; they exploit it; and they take the minerals back to China without much benefit to the Tibetan people.
This is serious, because Tibet is the water tower of Asia. As I said, Tibet is the “third pole” according to some Chinese environmentalists as well, because after the Antarctic and the Arctic, Tibet has the third-highest reserve of ice. I think 14.5% of glaciers are in the Tibetan plateau. The difference is that in the Antarctic and the Arctic, when the ice melts, it goes to the ocean, but when the Tibetan glaciers melt, they form fresh water and turn into rivers; hence all the top major rivers of Asia flow from the Tibetan area.
That fresh water provides water to 1.4 billion people in Asia. According to Chinese environmentalists, 50% of the Tibetan glaciers have already melted. By 2100, 80% of the glaciers will disappear. If that happens and Tibet dries up, what will happen to the 1.4 billion people downstream who are basically surviving on Tibetan water, whether they're in agriculture, fisheries, or any kind of businesses depending on Tibetan fresh water? Tibet is thus vital from an environmental point of view as well.
Finally, I want to conclude by asking where the solution is. How can we move forward? I propose the middle way approach, which is to seek genuine autonomy for the Tibetan people. The middle way approach is the middle of two extremes, two views.
There is repression going on. We say that the Chinese government should end the repression of the Tibetan people and grant genuine autonomy, as per Chinese laws, and within China. If that happens, we will not seek separation from China or independence from China. This is a win-win proposition, and I think Canada can play an instrumental role because of its own experience towards minorities here in Canada.
The Canadian government stance towards first nations and Quebec is that the Canadian government is willing to address and solve these issues and to grant as much autonomy as possible and permitted within the Canadian constitution. Similarly, a middle way approach seeks genuine autonomy within the framework of the Chinese constitution. We say that if the Chinese government implemented its own laws, we could take that as genuine autonomy and we would not seek separation from China.
This is a win-win proposition for the Chinese government and the Tibetan people. This is my request to the Government of Canada. It could play a very important role, given the experience that Canada has, which it could share with the Chinese government.
To do that, we must have dialogue between the envoys of the Dalai Lama and Chinese representatives. From 2002 to 2010 we have had nine rounds of dialogue. The envoys of the Dalai Lama have talked to Chinese representatives nine times, but the last discussion was in January 2010. We have to continue the dialogue, and I hope the Government of Canada will play an instrumental role in reviving that dialogue.
With that, Mr. Chairman, I will end my short presentation.
Thank you.