Je vous remercie beaucoup, monsieur Iacono, de m'accorder du temps de parole.
Je remercie tous les témoins d'être parmi nous.
Bonjour, monsieur Jones. Je vous remercie de participer à cette rencontre. Nous nous sommes parlé à plusieurs reprises. Je vous remercie également de jouer le rôle d'ambassadeur pour la Basse-Côte-Nord. Je tenais à le dire aujourd'hui, parce que c'est historique pour nous et pour la Basse-Côte-Nord, qui est située dans ma circonscription. Celle-ci est très vaste. Elle couvre 350 000 kilomètres carrés et inclut 400 kilomètres de côtes. Je tenais à vous donner le contexte.
À l'intérieur de ces 400 kilomètres de côtes vivent des gens qui se qualifient eux-mêmes de « coasters ». Deux nations innues, soit les nations Unamen Shipu et Pakua Shipu, y vivent également. On a parlé de gens qui vivent dans des régions éloignées, mais ceux-là sont de surcroît coupés du continent. Nous disons bien « continent », chez nous, tant en anglais qu'en français ou en innu. On a parlé des conséquences des changements climatiques. Je crois que M. Jones serait d'accord avec moi pour dire que toutes les conséquences, qu'elles soient économiques, sociales ou culturelles, sont immenses. On parle ici de survie. On ne parle plus seulement du développement, qui est la clé de la survie.
Je vais ouvrir une parenthèse concernant l'intervention de mon collègue M. Aubin, qui a parlé de changements climatiques ou de leurs conséquences en ce qui a trait au développement d'infrastructures. On ne peut pas considérer de la même façon le développement dans des régions éloignées comme celles-ci et le développement dans des régions urbaines. C'est différent.
Monsieur Jones, vous êtes ambassadeur pour la Basse-Côte-Nord, Gros-Mécatina et La Tabatière. J'aimerais que vous nous donniez une idée de tout ce que suppose le développement dans la région des monts Long Range, notamment ce qu'on appelle « la boucle », non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social.
Quand on dit que la population est coupée du continent, cela ne veut pas uniquement dire que la nourriture n'est pas fraîche, mais que, parfois, il n'y en a tout simplement pas. Il arrive que les gens n'arrivent pas à sortir, qu'ils soient malades et privés de tout service. Les jeunes, qui n'ont pas accès à l'éducation, s'en vont.
J'aurais aimé que vous nous décriviez davantage la situation de la Basse-Côte-Nord et ce que cela suppose. Nous ne sommes pas en train de faire des demandes supplémentaires: nous n'avons même pas d'infrastructures de base. Vous conviendrez avec moi, étant donné que vous avez essayé de le mentionner à plusieurs reprises, que le gouvernement du Québec, les gens de la Côte-Nord, tous les élus, aussi bien fédéraux que provinciaux, ainsi que les chefs innus et naskapis, sont favorables au projet et exercent eux-mêmes les pressions nécessaires pour qu'il avance.
Excusez-moi d'avoir autant parlé. Pourriez-vous, pour les gens qui sont ici, brosser un tableau réel de la Basse-Côte-Nord?