Je vous remercie.
J'aimerais donner mon avis et il est peut-être complètement différent de celui de tous mes collègues sur quelques points.
Il est important, selon moi, que nous reconnaissions qu'il ne s'agit pas du tout d'une prestation de maternité et que nous ne cherchions pas à faire de comparaison avec des prestations de maternité. Il est fort possible que des députées viennent d'accoucher et qu'une semaine plus tard, il y ait des événements dans leur circonscription auxquels elles se sentent obligées d'assister, car ne pas y assister risquerait aussi de peser sur leur réélection éventuelle. Elles n'ont pas la possibilité de prendre une année de congé pour profiter de leur enfant sans aucune pression. Elles savent qu'elles toucheront leurs 66 % ou, dans le cas d'une fonctionnaire fédérale, un montant majoré. Ces députées doivent travailler dans leurs circonscriptions. Si elles ne le font pas, elles seront pénalisées et elles ne seront pas réélues. Je ne crois pas, personnellement, que nous devrions chercher à comparer les deux.
Cela dit, je ne pense pas que les députées devraient avoir moins de temps à passer avec leur enfant. J'aime la solution des 12 mois parce que, selon moi, les députées ne devraient pas être pénalisées parce qu'elles sont députées, et elles devront déjà travailler dans leurs circonscriptions. Nous parlons seulement du travail qu'elles accomplissent loin de leur famille et de leur nouveau-né.
Je dirai aussi que les pères jouent un rôle essentiel. Je pense que les députés dont l'épouse est sur le point d'accoucher ont besoin de ces quatre semaines. Ils en ont peut-être besoin avant l'arrivée du bébé. Ils ont peut-être besoin d'être chez eux. Peut-être que ce bébé sera prématuré. Ils ne savent pas quand il va naître. Il me semble que nous devrions penser aux jeunes papas qui ont peut-être besoin d'un peu de temps avant la naissance de leur enfant.
Nous devrions penser, selon moi, à transmettre ces idées au comité de la procédure et des affaires de la Chambre parce que de nombreuses questions doivent être examinées et que des conversations plus approfondies doivent avoir lieu.
Monsieur Holland, vous avez soulevé un point intéressant, celui des gouvernements minoritaires. Si nous avons un gouvernement minoritaire... Nous n'avons même pas examiné ce scénario. Peut-être que ce n'est pas le sujet, mais je vais le lancer. Imaginons que nous ayons un gouvernement minoritaire et qu'un des partis, d'opposition ou de gouvernement, compte plus de députées sur le point d'accoucher. Que se passera-t-il si un des partis a dans ses rangs quatre ou cinq femmes en congé de maternité qui ne peuvent pas siéger à la Chambre? Allons-nous demander qu'il y ait un pairage? Laissons-nous les whips décider et nous en remettons-nous au bon vouloir de chacun des partis?
Vous savez, en politique, il peut arriver qu'un gouvernement tombe. Il me semble que nous devrions en discuter si nous souhaitons encourager non seulement les femmes, mais aussi les jeunes gens qui sont peut-être en âge d'avoir une famille.
Nous avons, à mon sens, une très bonne discussion. J'aime l'idée de la case supplémentaire. Ce que nous faisons, c'est donner aux députés une raison légitime de rester à la maison. Ce n'est pas la peine de dire qu'on est chez soi en train de faire du travail de circonscription ou qu'on ne se sent pas bien, alors qu'en fait, on n'est pas malade, mais on s'occupe de son nouveau-né. Je crois vraiment qu'il est important de donner à ce moment la validité, la valeur et la crédibilité qu'il devrait avoir.
Je pense qu'il y a beaucoup de questions. Je propose de transmettre le sujet au comité de la procédure et des affaires de la Chambre.
Monsieur Holland, vous avez quelque chose à ajouter, et ensuite, ce sera le tour de M. Julian.