Monsieur le Président, il est tellement important, pour les personnes qui suivent ce débat, que nous parlions des priorités du gouvernement. J'ai mentionné la classe moyenne et ceux qui aspirent à en faire partie, mais les choses ont changé au début de l'année.
Au début de 2020, nous nous sommes rendu compte qu'il allait y avoir une pandémie mondiale, soit la pandémie de COVID-19. Les Canadiens et les gens du monde entier ont reconnu que les gouvernements devaient collaborer et concentrer leur attention sur la situation.
Le député parle de l'affaire UNIS. Les conservateurs, à certains moments appuyés en grande partie par d'autres partis d'opposition, ont essayé de faire valoir qu'il s'agit d'un problème de corruption. Je ne crois pas qu'il y ait eu corruption. Des erreurs ont été commises, mais cela ne veut pas dire qu'il y a eu corruption.
Le député a parlé de la prorogation de la session. Pour la première fois en 30 ans, la Chambre a siégé pendant l'été. Nous avons siégé en tant que comité, mais ce n'était un comité qu'en théorie. En réalité, les députés siégeaient dans cette enceinte et des centaines, voire des milliers, de questions ont été posées au gouvernement.
On pourrait penser que le coronavirus aurait été au centre des discussions, des débats et des questions. J'étais présent. J'ai écouté les nombreuses questions qui ont été posées, les centaines voire les milliers de questions. Je ne me souviens pas que les députés de l'opposition officielle aient posé des questions sur les vaccins. Je ne me souviens pas qu'ils aient demandé qui le gouvernement consultait, s'il y avait des ententes ou quoi que ce soit de cette nature. Au lieu de cela, les députés de l'opposition voulaient insister sur d'autres questions. C'était leur choix. Comme ils sont dans l'opposition, ils peuvent poser les questions qu'ils veulent. Cependant, ils ont essayé de donner une fausse impression, pour faire croire aux Canadiens que le gouvernement libéral n'est pas transparent et responsable, et je m'insurge contre ce comportement.
Je pourrais donner des exemples concernant le premier ministre qui remontent à l'époque où il a été élu pour la première fois à la tête du Parti libéral alors que celui-ci était le troisième parti. Il a tenté, par consentement unanime, d'introduire une la divulgation proactive pour tous les députés. Nous savons comment l'affaire s'est terminée. Les conservateurs ont dit non. L'ancien chef du député, l'ancien premier ministre, plus précisément Stephen Harper, a refusé de souscrire à la divulgation proactive. Il a dû s'apprivoiser à l'idée.
Les conservateurs ont constamment voulu éviter de parler des problèmes auxquels les Canadiens doivent faire face. J'en suis stupéfait. Nous voilà, au dernier jour de séance de l'année, et, d'après les députés, qu'est-ce qui préoccupe les Canadiens? À mon avis, c'est toujours la pandémie. Je crois qu'en cette saison des Fêtes où les gens vont célébrer Noël et la naissance du Christ, les Canadiens pensent à leur famille, à leurs amis ainsi qu'au fait qu'ils ne pourront pas être ensemble.
À mon avis, les Canadiens se préoccupent aussi de l'économie. Je pense qu'ils se préoccupent des nombreux problèmes auxquels nous avons été confrontés en 2020. Voilà les questions qui préoccupent les Canadiens. On penserait donc que nous discuterions de ces questions, surtout en cette dernière journée de séance de l'année.
Il y a environ une semaine, les députés de l'opposition étaient obnubilés par la question des vaccins. C'est bien. Je me réjouis qu'ils aient parlé des vaccins. C'est très encourageant.
Il est intéressant de constater qu'aucun pays, de ce que j'en sais, ne disposait d'un vaccin pour sa population en novembre. Ce n'est que maintenant, en décembre, que les premiers pays, dont le Canada, commencent à vacciner leurs citoyens. Le Canada peut compter sur un vaste réseau d'entreprises, ce qui nous permettra d'avoir les meilleures options pour vacciner toute la population rapidement.
Nous avons fait un travail remarquable dans ce domaine. Cela ne veut pas dire qu'en ce qui concerne les enjeux de cette nature, il faut se lever et applaudir le gouvernement. Toutefois, il est quand même possible de formuler des critiques constructives et de critiquer les gouvernements sur de tels enjeux. Au lieu de tout cela, les conservateurs font cavalier seul. J'ai bien hâte d'entendre ce que les néo-démocrates et les bloquistes auront à dire sur la question. Est-ce le sujet le plus pertinent pour nos débats d'aujourd'hui? J'oserais dire que non. Je pense que nous devrions écouter ce que les habitants de nos circonscriptions respectives ont à dire.
J'aurais aimé avoir plus de temps — je pense qu'il ne me reste que 30 secondes — pour parler de toutes les bonnes actions posées par les Canadiens ces derniers mois dans le cadre de l'approche Équipe Canada, dans le but de lutter contre les effets négatifs de la pandémie de COVID-19. Tant de gens ont agi de manière héroïque dans diverses situations, et nous avons vu tous les ordres de gouvernement unir leurs forces pour améliorer les choses. Est-ce que des erreurs ont été commises? Oui, des erreurs ont été commises. Par contre, il ne fait aucun doute que la Chambre des communes compte sur le soutien de mandataires indépendants qui veillent au respect des normes. Voilà un principe qui fait l'unanimité pour ce qui est de respecter l'indépendance du commissaire.