Merci, madame la présidente.
J'ai le plaisir de vous présenter nos rapports d'audit qui ont été déposés à la Chambre des communes le 26 mai dernier.
Je suis accompagnée de MM. Jean Goulet et Glenn Wheeler, les directeurs principaux qui étaient responsables des audits.
Le premier de nos rapports se penche sur l’achat par le gouvernement d’équipement de protection et de dispositifs médicaux pendant la pandémie. Le second rapport examine comment Services aux Autochtones Canada a fourni de l’équipement de protection et des travailleurs et travailleuses de la santé aux collectivités et aux organisations autochtones qui devaient gérer la COVID-19.
Ces deux audits ont révélé que des problèmes de planification et de gestion des réserves d’urgence existaient avant la pandémie. Par exemple, notre audit de l’achat d’équipement de protection individuelle et d’instruments médicaux a montré que l’Agence de la santé publique du Canada n’avait pas réglé avant la pandémie des problèmes persistants et connus dans ses systèmes et pratiques pour gérer et opérer la Réserve nationale stratégique d’urgence.
L'Agence était au courant de ces problèmes soulevés dans des audits et des examens depuis plus d'une décennie. L'Agence de la santé publique du Canada n'était donc pas aussi préparée qu'elle aurait dû l'être pour faire face à l'augmentation du nombre de demandes d'équipement provenant des provinces et des territoires sous l'effet de la pandémie de COVID-19.
Dans notre audit de Services aux Autochtones Canada, nous avons constaté que le ministère n'avait pas suivi sa propre approche pour stocker sa réserve d'équipement d'urgence, de sorte qu'il lui manquait certains articles lorsque la pandémie a éclaté.
Cependant, en même temps, ces deux audits ont révélé de l'agilité et de la réactivité.
Dans l’ensemble, l’Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, et Services publics et Approvisionnement Canada ont aidé à répondre aux besoins d’équipement de protection individuelle et d’instruments médicaux des gouvernements provinciaux et territoriaux. Services aux Autochtones Canada a fait de même pour les collectivités et organisations autochtones. Face à une crise, ces organisations ont composé avec les problèmes existants qui touchaient la gestion et le contrôle de leurs réserves d’équipement d’urgence et elles ont adapté leurs façons de faire.
Par exemple, pendant la pandémie, l’Agence de la santé publique du Canada a amélioré sa façon d’évaluer les besoins et d’attribuer l’équipement pour aider à répondre aux demandes des provinces et des territoires. Elle a également externalisé une grande partie de l’entreposage et du soutien logistique nécessaires pour faire face au volume exceptionnel d’équipement acheté.
De même, Santé Canada a réagi à la demande accrue due à la pandémie en modifiant sa gestion des demandes de licence de fournisseurs d'équipement de protection individuelle et d'instruments médicaux.
Services publics et Approvisionnement Canada a aussi fait des rajustements et assumé certains risques pour faciliter l'achat rapide de grandes quantités d'équipement dans un marché hautement concurrentiel où l'offre ne suivait pas toujours la demande.
Si les ministères n'avaient pas ainsi adapté leurs approches aux circonstances, le gouvernement n'aurait probablement pas pu obtenir le volume d'équipement nécessaire.
Services aux Autochtones Canada s’est aussi rapidement adapté pour répondre à la pandémie, se tournant vers la Réserve nationale stratégique d’urgence pour obtenir les articles qui déjà manquaient dans sa propre réserve, comme des gants et du désinfectant pour les mains.
Le ministère a pu desservir les collectivités et les organisations autochtones avec de l’équipement de protection individuelle lorsque les provinces et les territoires n’étaient pas en mesure de le faire. Le ministère a aussi élargi l’accès à sa réserve au-delà des personnes qui soutiennent directement la prestation des services de santé afin d’inclure les agents de police, les personnes atteintes de la COVID-19 qui résidaient dans une collectivité ou ceux et celles qui s’occupaient d’un proche malade.
Face à l’augmentation de la demande de soins de santé due à la COVID-19, Services aux Autochtones Canada a rationalisé ses processus d’embauche de personnel infirmier destiné aux collectivités éloignées ou isolées des Premières Nations. Le ministère a aussi mis à la disposition de toutes les collectivités autochtones du personnel infirmier et paramédical engagé sur une base contractuelle. Tandis que le ministère prenait ces mesures pour augmenter sa capacité, le nombre de demandes de personnel infirmier et paramédical continuait d’augmenter. Services aux Autochtones Canada n’a donc pas été en mesure de répondre à plus de la moitié des 963 demandes d’effectifs supplémentaires qu’il a reçues entre mars 2020 et mars 2021.
Nos audits de la réponse du gouvernement à la pandémie continuent de montrer que, lorsque les gens qui forment la fonction publique fédérale font face à une crise, ils savent se mobiliser et concentrer leurs efforts afin de répondre aux besoins de la population canadienne.
Cependant, ces audits montrent aussi que les problèmes qui sont oubliés ou qu’on néglige de régler trouvent une façon de ressurgir, et qu’ils le font généralement au pire moment.
Le Canada n’était pas aussi bien préparé à faire face à la pandémie qu’il aurait pu l’être si la réserve d’équipement d’urgence avait été mieux gérée et si une solution à long terme avait été en place pour les travailleurs de la santé, comme les infirmiers et infirmières dans les collectivités autochtones.
S’il y a une leçon générale à tirer de cette pandémie, c’est que les ministères doivent agir pour résoudre les problèmes de longue date et voir l’intérêt d’être mieux préparé pour les coups durs.
Madame la présidente, je termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Nous sommes maintenant heureux de répondre aux questions.
Je vous remercie.
Thank you, Madam Chair.
I am pleased to discuss our audit reports, which were tabled in the House of Commons on May 26.
I am accompanied by Jean Goulet and Glenn Wheeler, the principals who were responsible for the audits.
The first of the audit reports considers how the government acquired protective and medical equipment during the pandemic. The second looks at how Indigenous Services Canada provided the protective equipment and health care workers that indigenous communities and organizations needed to respond to COVID-19.
Both audits showed that there were issues in planning and stockpile management before the pandemic. For example, in our audit on procuring personal protective equipment and medical devices, we found that before the pandemic, the Public Health Agency of Canada had not addressed long-standing and known issues with the systems and practices used to manage and operate the national emergency strategic stockpile.
The Agency knew of these issues because they had been raised in audits and reviews going back more than a decade. As a result, the Public Health Agency of Canada was not as prepared as it should have been to deal with the surge in requests for equipment from the provinces and territories triggered by the COVID-19 pandemic.
In our other audit, we found that Indigenous Services Canada had not followed its own approach to procure sufficient equipment. As a result, it did not have enough of some types of protective equipment in its stockpile when the pandemic broke out.
However, both these audits also showed agility and responsiveness.
Overall, the Public Health Agency of Canada, Health Canada and Public Services and Procurement Canada helped address the needs of provincial and territorial governments for personal protective equipment and medical devices. Indigenous Services Canada did the same for indigenous communities and organizations. Faced with a crisis, these organizations worked around their outstanding issues with the management and oversight of the emergency equipment stockpiles and adapted their activities.
For example, during the pandemic, the Public Health Agency of Canada improved how it assessed needs and allocated equipment to help meet the demand for personal protective equipment and medical devices from the provinces and territories. It also outsourced much of the warehousing and logistical support needed to deal with the exceptional volume of purchased equipment.
Similarly, Health Canada reacted to the increased demand created by the pandemic by modifying its management of license applications from suppliers for personal protective equipment and medical devices.
Public Services and Procurement Canada also made adjustments by accepting some risks to facilitate the quick purchase of large quantities of equipment in a highly competitive market where supply was not always keeping pace with demand.
If the departments had not adapted their approaches to the circumstances, it is likely that the government would not have been able to acquire the volume of equipment that was needed.
Indigenous Services Canada also adapted quickly to respond to the pandemic and relied on the national emergency strategic stockpile to fill pre-existing shortages of items in its own stockpile, such as gloves and hand sanitizers.
The department supplied indigenous communities and organizations when provinces and territories were unable to provide them with personal protective equipment. The department also expanded access to its stockpile beyond those directly supporting the delivery of health services to include police officers and people in communities who were sick with COVID-19 or caring for sick family members.
Indigenous Services Canada also streamlined its processes for hiring nurses in remote or isolated First Nations communities and made its contract nurses and paramedics available to all indigenous communities to respond to additional health care needs due to COVID-19. While the department took steps to increase capacity, the number of requests for extra nurses and paramedics also increased. As a result, the department was unable to meet more than half of the 963 requests for extra nurses and paramedics that it received between March 2020 and March 2021.
Our audits of the government's pandemic response continue to show that when the people who make up the federal public service are faced with a crisis, they are able to rally and focus on serving the needs of Canadians.
However, these audits also show that issues forgotten or left unaddressed have a way of coming back, typically at the worst possible time.
Canada was not as well prepared to face the pandemic as it would have been if the stockpile of emergency equipment had been better managed and if a long-term solution had been put in place for health care workers, such as nurses, in indigenous communities.
If there is one overall lesson to learn from this pandemic, it is that government departments need to take action to resolve long-standing issues and to see the value in being better prepared for a rainy day.
Madam Chair, this concludes my opening remarks. We are pleased to answer questions.
Thank you.