Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
Il est important de rappeler que, si nous sommes ici, c'est parce que les producteurs de lait et les producteurs sous gestion de l'offre se fient peu ou pas aux décisions politiques des gouvernements, particulièrement celles qui ont été prises récemment par le gouvernement libéral.
Le gouvernement n'a pas arrêté de répéter ad nauseam qu'il allait protéger le système de gestion de l'offre et, à la toute fin, on s'est rendu compte qu'il avait accordé des concessions vraiment extraordinaires dans le cadre de ce système.
Je comprends l'intention du projet de loi C‑216, proposé par mon collègue M. Plamondon. Il veut empêcher qu'on crée de nouvelles brèches dans le système. Cependant, j'ai peur que l'adoption de ce projet de loi ne nuise davantage à la gestion de l'offre, parce que, comme l'a dit M. Forsyth, le fait que nous protégions un secteur va attirer l'attention des autres pays au moment de négocier.
Malheureusement, il arrivera probablement encore une fois que ce secteur se retrouve, à la toute fin des négociations [inaudible] nos négociateurs vont vouloir donner des oui et des non.
L'autre raison qui explique pourquoi les producteurs sous gestion de l'offre se fient peu aux décisions du gouvernement, c'est que, dans le cadre du dernier Accord Canada—États‑Unis—Mexique, des promesses de compensations leur ont été faites sans qu'ils n'aient encore vu la couleur du début d'un commencement d'entente sur de telles compensations, malheureusement.
Du côté d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, pouvez-vous nous dire où nous en sommes, monsieur Fowler?
Là où réside le problème actuellement, c'est que les producteurs se font dire des choses, mais que les politiciens n'assurent pas. Nous nous sentons alors obligés de proposer un projet de loi pour corriger des choses et mettre en place des barrières, qui risquent davantage, au bout du compte, d'imposer des contraintes au secteur de l'agriculture du Canada plutôt que de l'aider.