Merci beaucoup, madame la présidente.
Je voudrais remercier spécialement mes collègues du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie d'avoir abordé la question de l'industrie touristique. C'est particulièrement important dans ma circonscription, évidemment, mais aussi dans l'ensemble du Québec et du Canada.
J'ai rencontré à quelques reprises certaines des personnes présentes ou des représentants de différents organismes avant et durant la crise de la COVID-19. Madame Bell, je crois que vous aviez utilisé l'exemple du canari. Vous aviez mentionné que l'industrie touristique redémarrerait peut-être la dernière, mais qu'elle avait été touchée la première. Il faut savoir en tenir compte.
Selon moi, le grand défi, c'est que les programmes apparaissent très mal adaptés à la réalité des entreprises touristiques ou culturelles. Aujourd'hui, nous recevons également des représentants de l'industrie culinaire. Ces programmes font du mal à l'ensemble de ces industries. J'espère que c'est l'une des choses que l'on retiendra.
M. Vézina a notamment mentionné l'impact de la Prestation canadienne d'urgence et de la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants sur le recrutement de la main-d'œuvre. Dans plusieurs régions du Québec, dont la mienne, la pénurie de main-d'œuvre est encore un enjeu important. Ce l'était avant la crise. S'il n'y a pas de programme adapté visant à favoriser le retour à l'emploi, il y aura des problèmes. De plus, à mon avis, les frais fixes inclus dans l'Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial créent beaucoup plus de confusion que de résultats.
Pour ce qui est de l'industrie touristique, je pense qu'il est important de rappeler que le retour à la normalité va prendre du temps. On parle de 2023 ou de 2024. Du moins, c'est ce que j'ai entendu de la part des gens de l'industrie. Les Québécois ont particulièrement été au rendez-vous. D'ailleurs, j'en ai croisé plusieurs. J'ai eu de la chance, car plusieurs amis sont venus me visiter en Abitibi-Témiscamingue, notamment. Quant à lui, le volet du tourisme international représente beaucoup d'argent et c'est une sécurité qu'on risque d'avoir des difficultés à obtenir.
Mon message est le suivant: il faut s'assurer que nos programmes visent un retour à long terme. Un des défis que devra relever l'industrie sera de déterminer de quelle façon elle va revenir à la normalité. L'une des propositions que vous aviez faites lors d'une de nos rencontres était un retour à 70 % des activités, non pas seulement en fonction des pertes, mais jusqu'à un retour à la normalité. Si on veut assister au retour des festivals et si les restaurants veulent maintenir leurs activités, il faut que l'on tienne compte du fait que la saison estivale est courte. On sait que 65 % de l'économie touristique, donc le deux tiers, se font l'été. Qu'est-ce qui va se passer durant l'année? L'enjeu clé est celui de la main-d'œuvre; il faut garder les emplois actifs pour assurer une vision de développement à long terme et prévoir l'année prochaine.
Ma question s'adresse à M. Hamel, le représentant de l'Alliance de l'industrie touristique du Québec.
Pourriez-vous terminer votre intervention quant au Fonds d'aide et de relance régionale, le FARR? On sait que les entreprises touristiques ont grandement besoin de liquidités pour faire face à la crise économique. C'est le nerf de la guerre.
Une modification à l'actuel FARR, afin de l'ajuster à l'industrie touristique, serait-elle une solution qui permettrait à ces entreprises d'avoir rapidement les liquidités nécessaires et une subvention, à la fin du processus de remboursement, afin de les aider à les relancer à l'image du programme FARR, mais de façon adaptée?