En effet, monsieur le président.
Monsieur le président, messieurs les vice-présidents, mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour. Je vous remercie de m'avoir invité à témoigner devant vous aujourd'hui. C'est la première fois que je comparais virtuellement devant votre comité.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour parler de notre récente analyse des questions économiques et financières liées à la COVID-19.
Je suis accompagné aujourd'hui de Mme Xiaoyi Yan, qui, à mon bureau, est directrice de l'Analyse budgétaire.
Jusqu'ici, nous avons publié trois rapports d'analyse de scénario sur les répercussions des chocs dus à la pandémie de COVID-19 et à la chute des prix du pétrole. Ces rapports visent à aider les parlementaires à évaluer les répercussions éventuelles des chocs dus à la pandémie de COVID-19 et à la chute des prix du pétrole sur l’économie canadienne et les finances du gouvernement. Cette analyse fournit un scénario illustratif plausible. Il ne s'agit pas d'une prévision. L’analyse de scénario est mise à jour régulièrement, à mesure que nous prenons connaissance de données et de renseignements supplémentaires.
Publiée le 30 avril, notre plus récente mise à jour de l'analyse de scénario tient compte des nouvelles mesures fédérales annoncées jusqu'au 24 avril, inclusivement. Elle prévoit que, en 2020, le PIB réel du Canada connaîtra une baisse de 12 %. Il s'agirait ainsi de la croissance la plus faible jamais enregistrée depuis le début de la série, en 1961.
Selon ce scénario, le déficit budgétaire passerait à 252 milliards de dollars en 2020-2021. Par rapport à la taille de l'économie canadienne, un tel déficit représenterait 12,7 % du PIB. Le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB passerait à 48,4 % en 2020-2021. Les plus récents résultats budgétaires tiennent compte des mesures budgétaires fédérales totalisant 146 milliards de dollars qui ont été annoncées en date du 24 avril et ils se fondent sur les évaluations de coûts de Finances Canada et du directeur parlementaire du budget. Ces chiffres ne prennent pas en considération les mesures annoncées après le 24 avril. Si on en tenait compte, ils ajouteraient quelques milliards de dollars au déficit fédéral.
Mon bureau a également produit des évaluations des coûts liés à certains éléments du Plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19, dont la Prestation canadienne d'urgence, la Subvention salariale d'urgence du Canada et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Selon notre analyse, on estime que le coût de la Prestation canadienne d'urgence s'élèvera à 35 milliards de dollars, tandis que la Subvention salariale d'urgence du Canada et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes devraient coûter 75 milliards de dollars et un peu plus de 9 milliards de dollars, respectivement.
Les mesures budgétaires annoncées jusqu'ici par le gouvernement sont censées être temporaires. Après l’expiration des mesures budgétaires et la reprise de l’économie, le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB devrait se stabiliser. Toutefois, si certaines des mesures sont prolongées ou deviennent permanentes, le ratio de la dette fédérale pourrait continuer d’augmenter.
Xiaoyi et moi serions ravis de répondre à vos questions sur l'analyse des répercussions de la COVID-19 ou sur les autres travaux réalisés par le Bureau du directeur parlementaire du budget.
Merci, monsieur le président.