Merci beaucoup.
Je vous remercie de votre invitation et de mener cette étude, ainsi que du travail extraordinaire que font tous les parlementaires en cette période très difficile.
Universités Canada représente les 95 universités canadiennes à l'échelle nationale. Collectivement, nos universités forment une entreprise de 38 milliards de dollars et sont des moteurs importants de la prospérité économique. Elles fournissent des emplois à plus de 300 000 personnes, et elles sont ancrées dans les collectivités, où elles sont souvent le principal employeur, tout cela alors que plus de la moitié de leurs revenus proviennent de sources non gouvernementales.
Les universités canadiennes font partie intégrante de la démarche du Canada pour lutter contre la pandémie de la COVID-19. Elles contribuent à atténuer les risques, à trouver un remède et à accélérer la reprise économique. Nous sommes conscients du défi que devra relever le gouvernement — et nous tous —, à savoir de relancer l'économie canadienne tout en maintenant les mesures de santé nécessaires pour nous prémunir contre la COVID-19.
Nous sommes très reconnaissants des mesures prises par le gouvernement jusqu'à présent, notamment l'annonce de l'aide financière de 9 milliards de dollars pour les étudiants, l'assouplissement du Programme de permis de travail postdiplôme et le financement pour la reprise des activités dans les laboratoires universitaires.
Bien que ces mesures soient essentielles pour aider les jeunes et les universités à traverser la pandémie, je veux souligner trois questions clés aujourd'hui. La première porte sur les étudiants étrangers; la deuxième, sur l'infrastructure; et la troisième, sur la recherche et l'innovation qui seront essentielles pour aider le Canada à traverser la pandémie et au-delà.
Les étudiants étrangers font partie du tissu riche et diversifié des institutions et de leurs collectivités. Ils sont aussi l'une des principales sources de revenus pour les universités canadiennes et leurs collectivités. Ils injectent 22 milliards de dollars dans l'économie canadienne, plus que le bois d'œuvre, plus que le blé et plus que les pièces d'automobile. Cela comprend 6 milliards de dollars en frais de scolarité. Compte tenu de la fermeture des frontières et de la pandémie, nous pouvons nous attendre à une baisse considérable des inscriptions d'étudiants étrangers cet automne. Cette perte aura une incidence directe sur tous les étudiants et sur la capacité des universités de répondre aux besoins des étudiants canadiens. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les fonctionnaires fédéraux afin d'élaborer des mesures de soutien pour les étudiants étrangers qui veulent étudier en ligne ou en personne, et nous continuons d'insister sur la nécessité de veiller à ce que les étudiants étrangers puissent poursuivre leurs études, stabiliser les activités universitaires et contribuer à la relance économique. Nous sommes très désireux d'envoyer un message clair à la communauté internationale, à savoir que le Canada est ouvert aux étudiants étrangers.
Je dois également souligner la nécessité d'une aide fédérale si les établissements devaient subir une perte de revenus importante en raison de la baisse des inscriptions. Un transfert fédéral direct aidera les universités à faire le pont entre leurs activités et l'ouverture des frontières. De plus, les investissements fédéraux visant à regagner la part de marché du Canada dans les principaux marchés sources pour les étudiants étrangers, ainsi que la diversification des marchés sources, seront importants pour la stabilisation et la reprise du secteur.
En ce qui concerne l'infrastructure, lorsque nous nous serons remis de la COVID, les universités canadiennes pourront participer à l'accélération de notre relance économique.
Les universités canadiennes ont aussi des projets d'infrastructure qui sont prêts à être mis en chantier. Ils totalisent 7 milliards de dollars et visent pour la plupart à bâtir des campus écologiques, accessibles et adaptés à l'apprentissage numérique, qui permettront de réduire les émissions de carbone du pays.
Les investissements dans l'infrastructure numérique, en particulier, élargiront rapidement l'accès à l'éducation postsecondaire, au perfectionnement et au recyclage, même si le pays rouvre ses portes. Ces investissements garantiront également que les étudiants pourront suivre les cours, peu importe leur handicap, leur éloignement physique, leur travail ou leurs besoins familiaux.
Enfin, pour ce qui est de la recherche et de l'innovation, l'investissement dans la recherche et l'innovation dans nos universités représente une énorme possibilité de relance économique. Le moment est venu de tirer parti de la collaboration des cinq derniers mois pour élaborer une stratégie globale, de la conception à l'innovation. Une telle stratégie tirerait parti des investissements existants dans la recherche pour trouver des solutions concrètes aux nouveaux défis nationaux et locaux dans un Canada post-pandémique. Cela comprendrait un soutien aux stratégies de mobilisation des connaissances institutionnelles et aux centres régionaux d'adoption de l'innovation pour relier la recherche universitaire aux besoins locaux partout au pays.
Nous apprécions le travail de tous les membres du Comité pour aider le Canada à se remettre de la COVID-19. Merci beaucoup de nous accueillir aujourd'hui.