Monsieur le Président, je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour parler du travail des six agences de développement économique régional au pays et de ce qu'elles ont accompli pour appuyer les entreprises canadiennes en réponse à la pandémie de la COVID-19.
D'un bout à l'autre du pays, la pandémie a profondément affecté les Canadiens. En raison du confinement, une grande partie de notre économie a été mise en pause forcée. La vie de tout le monde a été bouleversée, et c'est particulièrement vrai pour les entrepreneurs et les travailleurs des petites et des moyennes entreprises.
Depuis le début de la crise, j'ai discuté, principalement de façon virtuelle, avec des milliers de dirigeants d'entreprises et d'associations d'un bout à l'autre du pays. Tous témoignaient de réalités quotidiennes différentes, mais d'un scénario très similaire. Ils travaillent très fort pour leurs employés, leur milieu et leur famille. Après plusieurs semaines de confinement et, pour plusieurs, avoir mis leur entreprise sur pause, celles-ci se retrouvent maintenant au bord de l'asphyxie. Ces entreprises sont une source de bons emplois locaux, mais aussi de fierté locale. Elles sont à la base d'une classe moyenne forte. Elles constituent l'épine dorsale de notre économie et, surtout, de nos milieux.
Notre gouvernement a très vite saisi l'importance d'aider les entreprises à surmonter la crise et a pris des mesures très rapidement. C'est ainsi que nous avons lancé le plus important programme d'aide économique de notre histoire. Parmi les mesures que nous avons mises en place, il y a la Subvention salariale d'urgence du Canada qui vise à aider les entreprises à garder leurs travailleurs et à réembaucher ceux et celles qu'elles ont dû mettre à pied. Il y a aussi le report des versements de la TPS/TVH et des droits de douane pour les entreprises. Nous avons également mis en place le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, qui est essentiellement des prêts de 40 000 $. Cette mesure comprend une subvention de 10 000 $ si le prêt est remboursé dans les deux années subséquentes. Ainsi, nous sommes restés à l'écoute des besoins et nous avons continué à ajuster et à bonifier l'aide offerte afin qu'un maximum de Canadiens et de Canadiennes puisse en bénéficier. Bref, nous avons étendu le filet social.
Cependant, une des choses que j'ai entendues en rencontrant les entrepreneurs est que, malgré l'ampleur du filet économique et social mis en place, la situation demeurait difficile pour les petites entreprises. Nous nous sommes donc posé deux questions: comment aider les entreprises qui sont laissées pour compte? Par quel levier faut-il leur fournir cette aide, sachant que les entrepreneurs préfèrent, comme ils l'ont dit, se tourner vers des institutions près de chez eux, en lesquelles ils ont confiance?
Répondre à ces deux préoccupations nous a amenés à développer un programme d'aide spécial offert par nos six agences de développement économique régional. Ces agences sont sur le terrain. Elles sont les mieux placées pour aider les travailleurs et les PME au cœur de nos milieux. Elles les connaissent.
C'est ainsi que nous avons mis en place le Fonds d'aide et de relance régionale, ou FARR, qui dispose d'un budget total de 962 millions de dollars. Ce fonds est mis en œuvre par nos agences de développement économique, soit directement ou indirectement par l'entremise de partenaires clés, comme les SADC ou le réseau PME MTL, comme j'ai récemment eu la chance de l'annoncer à Montréal. Nous nous sommes assurés d'être là où les entreprises ont besoin de nous.
Ce fonds vise à soutenir les entreprises qui sont au cœur de leur économie locale, qui ne peuvent pas bénéficier des programmes fédéraux déjà existants et qui ont des besoins qui n'ont pas été couverts par ces programmes. Il offre aux PME et aux organismes qui manquent de liquidités un appui financier d'urgence pour leur permettre de demeurer opérationnels, notamment en les aidant à payer leurs employés et en payant leurs coûts fixes.
Nous devons protéger nos rues principales et nos commerces de proximité, et ce nouveau fonds nous en donne les moyens.
Comme je l'ai déjà mentionné, les petites entreprises n'éprouvent pas les mêmes difficultés dans toutes les régions. C'est particulièrement vrai dans les territoires du Nord du Canada. C'est pourquoi, en plus du Fonds d'aide et de relance régionale, nous avons attribué 15 millions de dollars pour la création du Fonds de soutien aux entreprises du Nord. Grâce à ce fonds, nous ciblons les PME qui ont besoin d'autres mesures d'aide immédiate et nous assurons la stabilité des entreprises et des secteurs essentiels à la reprise économique du Nord.
Ce n'est pas moi qui apprendrai aux députés que ce sont les commerces de proximité qui font tourner l'économie des villes et des villages. Or, la COVID-19 leur a fait énormément de tort. Pour attirer de nouveaux clients et percer de nouveaux marchés, de nombreuses entreprises ont choisi d'élargir la gamme de leurs produits et services et d'ajouter les achats en ligne à leurs vitrines. L'occasion était là, il fallait la saisir.
Nous avons aujourd'hui la chance d'aider ces entreprises à se remettre sur pied, dans un premier temps, mais aussi à revenir en force et à mieux s'outiller afin de pouvoir tirer leur épingle du jeu dans l'économie de demain. Voilà pourquoi nous avons lancé la plateforme « Digital Main Street », qui aidera plus de 23 000 entreprises de partout en Ontario à non seulement survivre dans la nouvelle économie, mais à y prospérer. Grâce aux 42 millions de dollars et plus que le gouvernement fédéral y a injectés par l'entremise de FedDev Ontario, ce programme innovateur aidera les entreprises à prendre le virage numérique.
Cela dit, il n'y a pas que les commerces de proximité qui ont été mis à mal, et c'est pourquoi nous avons aussi versé 7,5 millions de dollars au programme de relance piloté par la chambre de commerce de la région de Toronto. Ce programme fournira de la formation personnalisée à au-delà de 1 000 PME afin qu'elles puissent numériser leurs activités et avoir une présence en ligne.
Notre plan d'aide aux petites entreprises aurait été incomplet si nous n'avions pas tenu compte du fait que certains secteurs sortiront plus affaiblis que les autres de la crise et qu'ils ont donc besoin d'une attention particulière.
Le secteur du tourisme, qui emploie 1,89 million de personnes au Canada, a été durement touché et nous travaillons sans relâche pour que l'économie canadienne ne s'en ressente pas trop. Bien que le secteur puisse tirer profit des mesures de soutien énergiques qui ont été mises en place par le gouvernement, nous savions qu'il faudrait déployer des efforts supplémentaires à l'approche de la saison estivale et de la reprise économique.
Le 31 mai, j'ai annoncé un investissement de plus de 40 millions de dollars dans le secteur touristique. L'investissement appuiera directement plus de 30 projets à fort potentiel, tels que le développement du parc écologique de Point Grondine, qui offrira aux visiteurs une nouvelle expérience touristique autochtone dans le Nord de l'Ontario, une région que vous connaissez très bien, monsieur le Président. Ces 40 millions de dollars permettront aussi de soutenir plus de 100 organisations touristiques dans le Nord et le Sud de l'Ontario, ainsi que dans l'Ouest canadien, afin de les aider à adapter leurs activités à la nouvelle réalité et de ramener des visiteurs dans les collectivités de leur région avec la réouverture de l'économie.
Nous savons que le secteur du tourisme autochtone est particulièrement vulnérable aux effets de la pandémie. Pour renforcer cette industrie, notre gouvernement a aussi annoncé un nouveau fonds de relance du développement qui fournira 16 millions de dollars à l'appui du secteur du tourisme autochtone.
Nous continuons à travailler avec des intervenants économiques dans l'industrie touristique du Québec, des Maritimes et du Canada atlantique afin de faire une véritable différence dans le secteur touristique de l'Est du Canada également.
Les initiatives et les investissements semblables à ceux que j'ai présentés aujourd'hui sont essentiels non seulement à la réussite des entreprises, mais aussi à la réussite des collectivités. Les décisions que nous prenons maintenant auront une incidence majeure sur la prospérité future, et nous choisissons d'investir.
Notre message aux travailleurs et aux entreprises est clair: nous avons été là pour eux grâce à des mesures de soutien et nous allons nous en sortir ensemble.
J'encourage les entreprises et les organismes à se prévaloir des mesures mises en place par le gouvernement du Canada pour venir en aide aux employeurs, aux travailleurs et aux gens d'un peu partout au pays.
J'invite également mes collègues de la Chambre à informer les entrepreneurs de leur circonscription des divers programmes d'appui qui leur sont offerts et à les encourager à y recourir.
Nous travaillons avec vous et continuerons de le faire pour créer de bons emplois locaux et bâtir une économie plus forte sur le terrain et une plus grande prospérité pour tous, malgré ces moments difficiles.
Mr. Speaker, I am pleased to be here today to talk about the work being done by Canada's six regional economic development agencies and what they have done to support Canadian businesses in response to the COVID-19 pandemic.
The pandemic is having a huge impact on Canadians from coast to coast to coast. Because of the lockdown, a big part of our economy has had to be put on hold. Everyone's lives have been turned upside down, and that is especially true for the owners and employees of small and medium-sized businesses.
Since the crisis began, I have spoken, mainly virtually, with thousands of business and association leaders from across the country. They all talk about different day-to-day realities, but there is a common thread. They are working very hard for their employees, their communities and their families. After several weeks of lockdown and, for many of them, after temporarily closing their businesses, they are now reaching their limit. These businesses provide good local jobs and are a source of local pride. They form the foundation of a strong middle class. They are the backbone of our economy and, above all, our communities.
Our government realized very quickly that it was important to help businesses through the crisis, and we quickly implemented measures. We launched the largest economic assistance program in Canadian history. The measures we implemented include the Canada emergency wage subsidy, which helps businesses retain workers and rehire the ones they had to lay off. We also allowed businesses to defer GST/HST and customs duty payments. We created the Canada emergency business account, which basically provides $40,000 loans. This measure includes a $10,000 subsidy if the loan is repaid within two years. We remained responsive to needs, and we adjusted and improved the assistance to ensure that it would help as many Canadians as possible. In short, we expanded the social safety net.
However, one thing I heard from business owners is that despite the scope of the economic and social safety net in place, the situation remains difficult for small businesses. We asked ourselves two questions. Number one, how can we help businesses that are slipping through the cracks? Number two, what tools can we use to provide that help, knowing that, as they said, business owners prefer to turn to institutions close to home, ones that they trust?
To address those two concerns, we developed a special assistance program delivered by our six regional economic development agencies. These agencies are on the ground. They are in the best position to help the workers and SMEs at the heart of our communities. They know them.
That is how we came up with the regional relief and recovery fund, or RRRF, which has a total budget of $962 million. This fund is administered by our economic development agencies, either directly or indirectly through key partners such as CFDCs or the PME MTL network, as I recently had the opportunity to announce in Montreal. We made sure to be where businesses need us to be.
The purpose of this fund is to support businesses that are central to their local economy, that do not qualify for existing federal programs and that have needs that are not covered by these programs. It offers SMEs and organizations that are having cash flow problems emergency financial support to help them stay in business, including by helping them pay their employees and their fixed costs.
We must protect our main streets and our local businesses, and this new fund gives us the means to do that.
As I mentioned, the challenges faced by small businesses are not felt equally in all regions. This is particularly true in our Canadian northern territories. That is why in addition to the regional relief and recovery fund, $15 million was allocated for the creation of the northern business relief fund. With this fund, we target further needs for immediate relief for SMEs and ensure the stability of businesses and sectors that are vital to the recovery of our northern economy.
As members know, main street businesses are the lifeblood of a community. COVID-19 hit them hard. Many businesses responded by broadening their offerings and complementing traditional storefronts with online shops to attract new customers and reach new markets. This created an opportunity.
We have a unique chance to help them now, and moving forward, to not just recover but come back stronger and better equipped to compete in tomorrow's economy. This is why we launched a new “Digital Main Street” platform, which will support almost 23,000 businesses across Ontario, helping them not just survive in the new economy but thrive. Thanks to over $42 million in federal funding through FedDev Ontario, this innovative program will help businesses go digital.
We also know that challenges do not stop at main street. That is why we also provided $7.5 million for the recovery activation program delivered by the Toronto Region Board of Trade. This program will provide customized training for more than 1,000 small and medium-sized businesses to digitize their operations and bring their business online.
Our response to the challenges small businesses are facing in the current crisis would have been incomplete without acknowledging that certain sectors have been more directly weakened and require special attention.
The tourism sector, which employs 1.89 million people in Canada, has been hit hard, and we are working tirelessly to mitigate the impacts on the Canadian economy. While the sector can benefit from the strong support measures the government has put in place, we knew that additional efforts would be required as the summer season approached and the economy was reopening.
On May 31, I announced an investment of over $40 million in the tourism sector. This investment will directly support more than 30 high-potential projects, such as the Point Grondine eco park development, which will offer visitors a new indigenous tourism experience in northern Ontario, a region you know very well, Mr. Speaker. The $40 million will also support more than 100 tourism organizations in southern and northern Ontario, as well as in western Canada, to help them adapt their operations to this new reality and drive visitors back into local communities as the economy reopens.
We know that the indigenous tourism sector is particularly vulnerable to the effects of the pandemic. To bolster this industry, our government has also announced a new stimulus development fund that will provide $16 million to support the indigenous tourism sector.
We continue to work with economic stakeholders in the tourism industry in Quebec, the Maritimes and Atlantic Canada to make a real difference in the tourism sector in eastern Canada as well.
Investments and initiatives like the ones I have presented today are crucial to the success not just of our businesses but of our communities. The decisions we make now will have a major impact on future prosperity, and we choose to invest.
Our message to workers and businesses is clear: We have been here for them with measures and support, and we will get through this together.
I encourage businesses and organizations to make use of the measures that the Government of Canada has put in place to help employers, workers and individuals across the country.
I also invite my fellow MPs to tell business people in their ridings about the wide range of support programs available and encourage them to apply.
We are working with you, and we will keep working with you to create good local jobs and build a stronger economy in our communities and greater prosperity for everyone despite these difficult times.