Madame la Présidente, j’ai dit tout à l’heure qu’avec ce budget, le premier ministre avait perdu une occasion historique de repositionner notre économie sur la voie de la prospérité à long terme. J’ai toutefois reconnu que le budget proposait un certain nombre de mesures temporaires dont les Canadiens ont désespérément besoin pour sortir de cette pandémie. J’ai même félicité le gouvernement d’avoir prolongé les programmes de subvention salariale et de subvention au loyer ainsi qu’un certain nombre d’aides consenties aux Canadiens.
C’est ce que doit faire une opposition responsable: faire des suggestions utiles, quand c’est possible, et dénoncer les dysfonctionnements lorsqu’ils se produisent. Par conséquent, j’aimerais bien pouvoir dire que mes collègues conservateurs et moi allons appuyer ce budget, car le mieux ne doit pas être l’ennemi du bien. Pour autant, force nous est de constater qu’on est bien loin du budget de croissance que la ministre des Finances nous avait promis. Au contraire, comme l’a dit récemment l’ancien sous-ministre des Finances, Kevin Lynch, ce budget constitue le plus important « transfert de dette et de risque » que le Canada ait jamais connu. La ministre des Finances n’a pas su mesurer l’ampleur du défi à relever, et elle a donc omis d’inclure dans son budget des objectifs budgétaires rigoureux et un plan de gestion de la dette que réclamait pourtant sa propre lettre de mandat.
Avec ce budget, notre dette nationale va exploser et atteindre 1,4 billion de dollars à très court terme, ce qui n’empêche d’ailleurs pas le gouvernement d’envisager d’emprunter encore plus. Le seul objectif que la ministre s’est fixé est de ramener notre ratio dette-PIB à un peu moins de 50 %, soit bien au-dessus de ce qu’il était avant la pandémie. On laissera ainsi des dettes et des déficits pharaoniques à nos enfants et à nos petits-enfants.
On a demandé maintes et maintes fois à la ministre si elle prévoyait un retour à l’équilibre budgétaire, autrement dit si son gouvernement planifiait de vivre un jour selon ses moyens. À chaque fois, elle a refusé catégoriquement de répondre, ce qui sous-entend clairement que la réponse est non. Est-ce là le budget de croissance que le premier ministre avait promis? Absolument pas. En plus d’augmenter considérablement notre déficit, notre dette et la taille de notre gouvernement, ce budget ne contribuera guère à positionner notre économie sur la voie de la croissance et de la prospérité à long terme.
Pendant que les autres pays du G7 investissent massivement dans des secteurs comme les infrastructures essentielles, réduisent les impôts, entreprennent des réformes de leur réglementation, encouragent l’innovation et diminuent leurs échanges commerciaux avec des pays hostiles comme la Chine, notre premier ministre se contente de déverser un demi-billion de dollars tous azimuts pour assurer sa réélection.
Rien n’est prévu pour réorienter notre politique industrielle d’une économie du tangible vers une économie de l’intangible, et rien n’est prévu pour renforcer l’éducation, la recherche-développement et l’innovation au Canada, afin que les entreprises en démarrage soient en mesure de commercialiser leurs produits et de créer des emplois au pays. Rien n’est prévu non plus pour mettre un frein à l'exode de capitaux étrangers et pour assurer la construction des infrastructures nécessaires au développement de notre pays. Nous avons aujourd’hui la triste réputation d’être un pays où on ne peut rien bâtir. Le fiasco de Northern Gateway, de Keystone XL et d’Énergie Est et le futur fiasco de la canalisation 5 en sont des exemples flagrants, qui se sont tous produits sous l’actuel gouvernement libéral. Qui plus est, le budget abandonne complètement le secteur pétrolier et gazier en l’excluant explicitement du crédit d’impôt à l’investissement pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone.
Je repose la question: est-ce qu'il s'agit d'un budget de croissance? Absolument pas. En fait, même l’ancien conseiller politique du premier ministre, Robert Asselin, l’a récemment confirmé en disant que le budget « double la mise sur des programmes qui ne comblent pas les lacunes de notre secteur de l’innovation et qui ont donné peu de résultats jusqu’à présent ». Et de poursuivre: « il est difficile d’y voir un plan de croissance cohérent. »
La ministre des Finances n’a manifestement pas écouté ses propres conseillers libéraux. Elle n’a pas non plus songé à prendre des mesures dans d’autres dossiers urgents, comme la menace d’une hausse de l’inflation et, partant, des taux d’intérêt, ce qui aurait un grave impact sur les millions de Canadiens qui ont une hypothèque à rembourser.
En fait, la semaine dernière, Statistique Canada nous a appris que le coût de la vie continue d’augmenter à un taux jamais vu depuis 10 ans, ce qui montre bien que la dette d’un billion de dollars et les déficits successifs, qui sont l’héritage de la ministre, contribuent à faire augmenter considérablement le coût de la vie au Canada. Cela est en partie dû au fait que la ministre a injecté énormément d’argent dans notre économie alors que les économistes lui disaient qu’elle risquait d'attiser l’inflation, et voilà où nous en sommes aujourd’hui. Même le directeur parlementaire du budget a reconnu que le gouvernement libéral avait sans doute mal calibré les investissements consacrés à la relance.
Parlons franchement: le risque que des emprunts et des dépenses massifs provoquent une inflation galopante est très réel. Je sais que le gouvernement ne veut pas l’entendre et qu’il préfère se raccrocher à l’espoir que ces pressions inflationnistes seront temporaires. Toutefois, la Deutsche Bank allemande, particulièrement lucide, a récemment alerté la communauté internationale en disant que l’inflation est une véritable bombe à retardement, mais notre ministre refuse d’écouter.
Par exemple, pourquoi le gouvernement libéral investit-il des centaines de millions de dollars de deniers publics dans la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, qui est dirigée par l’État chinois? C’est une banque qui ne fait aucun investissement au Canada mais qui, par contre, finance les efforts déployés par la Chine pour étendre son pouvoir et son influence partout en Asie. En fait, le Canada ne devrait pas collaborer avec le régime communiste chinois tant que celui-ci poursuit son génocide contre la population musulmane ouïghoure, tant qu’il piétine la démocratie à Hong Kong, tant qu’il organise le trafic d’organes prélevés sur des minorités persécutées comme les membres du Falun Gong, et tant qu’il trahit le Canada dans la débâcle du vaccin CanSino. Pourquoi les libéraux continuent-ils de collaborer avec la Chine alors que le premier ministre ne peut même pas expliquer pourquoi deux scientifiques chinois ont été expulsés sous escorte du laboratoire de virologie de haute sécurité, à Winnipeg, avant d’être licenciés? Pourquoi le Canada investit-il des deniers publics dans une banque contrôlée par le régime communiste chinois quand nos deux Michael continuent de languir dans des prisons chinoises? Le ministre refuse de répondre à ces questions tout en continuant de gaspiller des deniers publics dans le but d'apaiser la Chine.
Le budget ne propose pas de plan précis pour la réouverture de notre frontière avec les États-Unis, notre plus important partenaire commercial. Environ 2 milliards de dollars de marchandises traversent la frontière quotidiennement, et pourtant, le budget fait à peine mention de la sécurité à la frontière et de la facilitation des échanges commerciaux, et il ne dit pas si des discussions sont en cours avec l’administration Biden pour rouvrir cette frontière en toute sécurité.
Nous allons juger le budget du gouvernement non pas sur la quantité, mais sur la qualité des dépenses, et sur ce plan-là, il n’y a pas grand-chose qu’on puisse récupérer. Nous, les conservateurs, sommes mieux en mesure de juger des mérites de ce budget et de déterminer l’impact qu’il va avoir sur les Canadiens à court terme, à moyen terme et à long terme. Comme je l’ai dit, à court terme, il y a un certain nombre de mesures que nous pouvons appuyer, car elles aideront les Canadiens à sortir de cette crise économique et sanitaire, mais à moyen et surtout à long terme, il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir. Ce n’est qu’une litanie de dettes et de déficits, et le gouvernement libéral ne prend même pas la peine d’envisager un retour à l’équilibre budgétaire.
En tant qu’opposition officielle responsable, nous n’avons d’autre choix que de rejeter la proposition du gouvernement de vider les coffres pour favoriser la réélection des libéraux et d’en laisser la facture aux générations futures. Les Canadiens peuvent être sûrs d’une chose: un gouvernement conservateur mettra en œuvre un vrai plan de relance qui sécurisera l’avenir de notre pays en remettant les Canadiens au travail, en aidant les petits entrepreneurs à redémarrer, en rétablissant la réputation du Canada et son avantage concurrentiel, et en gérant prudemment le fardeau financier pharaonique que le gouvernement nous aura laissé. Les conservateurs l’ont déjà fait et ils sont prêts à le refaire.
Madam Speaker, in my earlier remarks about the budget, I noted that with this budget, the Prime Minister had squandered a historic opportunity to reposition our economy for long-term success. I did, however, acknowledge that the budget contained a number of temporary measures that were critical to sustaining Canadians as we struggled to get past the pandemic. I commended the government for extending the wage and rent subsidy programs and a number of other measures that would continue to support struggling Canadians.
That is what a responsible opposition does. We offer helpful suggestions where possible and we call out failure when it happens. Therefore, I wish I could say that we Conservatives will support this budget, because we should not let the perfect become the enemy of the good. However, the reality is that this budget completely fails to deliver the growth budget that the finance minister had promised. Instead, it represents, as former deputy finance minister Kevin Lynch recently noted, the largest “transfer of debt and risk” that our country has ever seen. The finance minister failed to recognize the enormity of that challenge and in so doing, failed to include in her budget the strong fiscal anchor and debt management plan for which her own mandate letter called.
This budget would see our massive national debt swell to $1.4 trillion in the immediate term, with a hint from the government that it plans to borrow even more. The only anchor the minister could point to was a trajectory that would see Canada's debt-to-GDP ratio move slightly below 50%, far above what it was pre-pandemic, with endless debt and deficits for our children and grandchildren to repay.
The minister has been asked many times if she ever expects the government to return to balance; in other words to live within its means. She has steadfastly refused to answer, clearly a signal that the answer is no. Is this the growth budget the Prime Minister promised? It is absolutely not. While it would dramatically grow deficits, debt and the size of government, there is little that would position our economy for long-term growth and prosperity.
While other G7 countries have invested heavily in things like critical infrastructure, cut taxes, embarked on regulatory reform, harnessed the value of their innovators and reoriented trade away from hostile regimes like China, our Prime Minister has simply sprayed half a trillion dollars at targets intended to secure his re-election.
There is no plan to reorient our industrial policy from a tangibles to an intangibles economy, and there is no plan to capture the value of Canadian education, research and development, and innovation to ensure our start-ups commercialize and create jobs in Canada. There is no plan to reverse the dramatic flight of foreign capital from our country and to get nation-building infrastructure built. We now have the dubious distinction of being known as the country where nothing ever gets built. The demise of northern gateway, Keystone XL and energy east, and the potential demise of Line 5 under the current Liberal government, are evidence of that. What is worse is that this budget throws our oil and gas sector under the bus by expressly excluding it from the CCUS tax credit.
Again, is this a growth budget? It is not at all. In fact, even the Prime Minister's former policy adviser, Robert Asselin, recently confirmed this when he said that the budget doubles “down on programs that do not address our innovation shortcomings and have yielded few results to date.” He said, “it is hard to find a coherent growth plan.”
The finance minister clearly has not been taking the advice of her own Liberal advisers. She has also failed to act on other pressing issues. Her budget fails to properly address the looming threat of inflation and with it, rising interest rates, which could have a profound impact on millions of Canadians with mortgages.
In fact, last week we learned from Stats Canada that the cost of living continues to rise and is the highest it has been in over 10 years, proving that the minister's trillion-dollar debt and endless deficits are actually making life much more expensive for Canadians. One of the reasons for this is that the minister injected massive stimulus into our economy when economists were warning that she risked stoking the fires of inflation, and here we are. Even the Parliamentary Budget Officer commented that the Liberal government may have miscalibrated the necessity to spend on stimulus.
I will not sugar-coat this. The threat that massive borrowing and spending will lead to runaway inflation is real. I know the government does not want to hear that and is hanging on to the belief that inflationary pressures will be transitory. It says there is nothing to see and do not worry and tells us to be happy. However, Germany's Deutsche Bank is not buying it. It recently warned of a ticking inflation time bomb, a warning our minister refuses to heed.
For example, why is the Liberal government spending hundreds of millions of our tax dollars on the China-led Asian Infrastructure Investment Bank? It is a bank that makes no investments in Canada and instead supports China's efforts to assert its power and influence across Asia. In fact, why is this government collaborating with the communist regime in China on anything while that regime commits genocide against its own Uighur Muslim population, lays waste to democracy in Hong Kong, engages in harvesting organs from persecuted minorities like the Falun Gong and betrays Canada in the CanSino vaccine debacle? Why are the Liberals partnering with China when the Prime Minister cannot even explain why two Chinese scientists were escorted from a high-security virology lab in Winnipeg and fired? Why is Canadian money being invested in a bank controlled by China's communist regime when our two Michaels continue to languish in Chinese prisons? The minister has refused to answer these questions, as more and more taxpayer money is wasted on the Prime Minister's efforts to appease China.
This budget also failed to deliver a clear plan to safely reopen our common border with our largest trading partner, the U.S. Some two billion dollars' worth of trade crosses our border every single day, yet the budget scarcely mentions border security and trade facilitation, and makes no mention of whether discussions with the Biden administration are under way to safely reopen our border.
We are going to judge the government's budget not on the quantity but on the quality of its spending. Based on that standard, much of this budget remains unsalvageable. We Conservatives are now in a better position to judge the merits of this budget and to determine what it might mean for Canadians in the short, medium and long term. As I said, in the short term there are a number of measures that we can support that will help Canadians through this economic and health crisis, but in the medium and especially the long term, there is very little to get excited about. It is just endless debts and deficits with not even a pretense of the Liberal government ever wanting to return to balance.
As a responsible official opposition, we have no choice but to reject the government's attempt to spend the cupboards bare in order to position the Liberals for re-election, leaving future generations of Canadians to pick up the tab. There is one thing Canadians can be absolutely sure of. A Conservative government will implement a true Canada recovery plan that secures our future by getting Canadians back to work, by helping small businesses recover, by restoring Canada's reputation and competitive advantage and by prudently managing the massive financial burden that the government has left us. The Conservatives have done it before and we will do it again.