Merci, madame la présidente.
Merci de me recevoir ici. Je serai ravi de répondre aux questions des membres du Comité.
Je me propose de vous donner un aperçu des dossiers sur lesquels je travaille, après quoi je serai heureux de répondre à vos questions.
Je porte la double casquette de ministre du Travail et de ministre des Aînés, deux ministères axés sur le respect de la dignité. Il est en effet question que les travailleurs canadiens trouvent la dignité au travail, non seulement parce qu'ils auront des emplois, mais parce qu'ils auront de bons emplois — des emplois qui leur conviennent autant sur le plan physique que mental, et pour lesquels ils ont été formés et sont bien rémunérés.
Je veux que tous les aînés vieillissent dans la dignité, ce qui revient à dire qu'ils ne doivent pas avoir à faire des arbitrages difficiles dans leurs achats parce que leur revenu fixe est trop serré. Ils doivent pouvoir se procurer les prothèses dont ils ont besoin. Ils doivent pouvoir vieillir là où ils le choisissent, au milieu de leur communauté et des gens qu'ils veulent.
Le ministre du Travail que je suis estime que le gouvernement fédéral doit fixer les règles pour encadrer les milieux de travail. Autrement dit, voir ce que font les employeurs et les travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale et leur demander régulièrement constamment comment parvenir à faire mieux.
En décembre 2022, nous avons pris des dispositions pour que les travailleurs du secteur privé sous réglementation fédérale puissent bénéficier de 10 jours de congé payé pour raisons médicales. L'Association des banquiers canadiens, Via Rail et d'autres ont appuyé cette mesure, car aucun travailleur ne devrait jamais avoir à faire un choix entre être payé et prendre soin de sa santé.
En décembre dernier, nous avons déposé un projet de loi visant à interdire le recours à des travailleurs de remplacement pendant une grève ou un lock-out. Les travailleurs de remplacement détournent l'attention de la table de négociation, prolongent les conflits et peuvent empoisonner l'atmosphère sur les lieux de travail pendant des années. Notre économie repose sur l'idée que les employeurs et les syndicats doivent rester à la table et faire le gros du travail nécessaire pour parvenir à une entente. Le projet de loi C‑58 n'est pas le même que celui qui avait été présenté antérieurement au Parlement. Il a été élaboré à la faveur d'une collaboration tripartite avec des travailleurs et des employeurs. Il m'est arrivé de me retrouver dans la même salle que ces deux parties. Les conversations étaient tendues, mais il en a découlé un projet de loi qui vise à permettre que les tables de négociation soient justes et équilibrées. Le texte renforce par ailleurs le maintien des activités, ce que les employeurs et les travailleurs ont demandé.
Je profite de l'occasion pour dire que j'ai le plus grand respect pour mon collègue du NPD, Alexandre Boulerice, et pour son partenariat dans ce dossier. Je suis déçu de constater que 75 jours après le dépôt de ce projet de loi, nous n’avons pas reçu l’appui dont nous avons besoin et que nous nous traînons les pieds.
Quand on dit que le gouvernement fixe les règles en sa qualité d'employeur, cela va jusqu'aux produits d'hygiène. En effet, depuis le 15 décembre, tous les employeurs sous réglementation fédérale doivent gratuitement fournir des produits menstruels. C'est une question de bon sens. Les lieux de travail fournissent du papier hygiénique, du savon et du désinfectant pour les mains, et il est grand temps que nous fassions pareil dans le cas des produits menstruels les règles.
Fixer les règles c'est, en partant, reconnaître que les choses ne sont pas parfaites. Nous n'avons pas atteint l'équité salariale dans les secteurs fédéraux, mais pour combler les écarts, il faut d'abord savoir où ils se situent. Vendredi dernier, nous avons lancé Equi'Vision, le tout premier site Web en ligne sur la transparence salariale. On y découvre, par industrie et par minorité, les taux de rémunération que l'on peut alors comparer entre eux.
Comme ministre des Aînés, j'ai la responsabilité de m'assurer que les aînés peuvent vieillir dans la dignité.
C'est une question de choix, d'abordabilité et de communauté.
L'an dernier, ma prédécesseure et celui qui était alors ministre de la Santé ont annoncé que le Conseil national des aînés agirait en tant que groupe d'experts et examinerait les mesures à prendre, y compris la possibilité d'instaurer une allocation Vieillir chez soi. Le groupe d'experts a terminé ses travaux, et le ministre de la Santé et moi-même sommes en train d'examiner ses conclusions.
Au fédéral, nous avons élaboré une définition stratégique de ce qu'il faut entendre par mauvais traitements envers les aînés. Cet outil important permettra d'infléchir la culture et de sensibiliser la population relativement à cette question importante. Cette définition ne remplacera pas celles établies par d'autres administrations et ne sera pas incluse dans les modifications apportées au Code criminel.
Nous devons en faire beaucoup plus pour les aînés. C'est le moins que nous puissions faire.
Enfin, je travaille en appui de mon collègue, l'honorable ministre de la Santé, relativement à l'élaboration d'une loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin de veiller à ce que les Canadiens puissent obtenir les soins qu'ils méritent, cela dans le respect de la compétence des provinces et des territoires.
Je suis également très préoccupé par la défense et la préservation du Régime de pensions du Canada. Personne n'est plus dépendant de nos systèmes de sécurité sociale que les aînés, et ils méritent un gouvernement qui défende fièrement les systèmes en place au Canada, soit le Supplément de revenu garanti, la Sécurité de la vieillesse, le Régime de pensions du Canada, les soins de santé universels et les soins dentaires. Nous sommes déterminés à protéger tous ces programmes.
Merci.
J'ai hâte de répondre à vos questions.