Merci d'avoir répondu à toutes ces questions de façon si approfondie.
Monsieur le président, à ce sujet, et je vais demander au Comité... Nous tous, membres du Comité avons la possibilité de voter sur cet article. Je regarde ces infractions, et l'on parle de récidive. Tout le monde convient que nous devrions tout faire de notre mieux, au niveau fédéral, avec nos homologues provinciaux et municipaux. Tout le monde convient que nous devrions faire tout notre possible pour aider les gens à réintégrer la collectivité.
Nous devons reconnaître qu'à un moment donné, les gens retourneront dans la collectivité. Nous devrions faire de notre mieux pour les réintégrer, mais lorsque je regarde les infractions de cette liste, elles se retrouvent dans les manchettes de l'actualité de notre pays. Les chefs de police... Des témoins qui ont comparu devant le Comité ont parlé de ce qui se passe dans leurs territoires de compétence. Certains sont responsables de grandes municipalités, d'autres des endroits les plus ruraux imaginables, et d'autres encore de services de police urbains, suburbains ou de Premières Nations.
Nous avons entendu divers témoins du milieu policier. Ils nous ont assuré que les types d'armes à feu qu'ils voient, tant en milieu urbain que rural, ne sont pas ceux de Trucmuche Chasseur de Canards, d'agriculteurs ou de tireurs sportifs. Ce sont des armes offensives et des armes à feu importées en grande partie des États-Unis. Je considère le trafic d'armes comme l'une de ces infractions. Il s'agit en grande partie d'armes prohibées ou d'armes à autorisation restreinte. Les gens qui les utilisent n'ont pas de permis.
Ces infractions — et je parle des infractions prévues dans cet article —, indiquent que nous avons affaire à des gens qui n'ont jamais essayé de se conformer aux lois canadiennes. Nous avons tous dans nos circonscriptions des gens qui s'y conforment. Ce sont des propriétaires d'armes à feu respectueux de la loi. D'abord, ils ont un permis. Ce sont des propriétaires autorisés. Ensuite, ils ont suivi la filière établie. Ils n'ont pas acheté une arme de poing derrière le coffre de la voiture du vendeur. Ils se sont rendus chez un concessionnaire et ont acheté une arme à feu légalement.
D'après les témoignages que nous avons entendus à maintes reprises au Comité, ce ne sont pas eux qui causent le problème. Même pendant que notre comité entendait ces témoins, les manchettes dénonçaient les gens qui utilisaient des drones pour transporter des sacs d'armes de poing des États-Unis au Canada, probablement pour les remettre à des organisations criminelles qui les distribuent à leurs vendeurs. À un moment donné, ces armes servent à commettre un crime contre un Canadien innocent.
Nous pouvons débattre du rôle des peines d'emprisonnement obligatoires, et nous l'avons fait. Nous avons fait le tour de la question et nous avons entendu beaucoup de témoins différents ainsi que des membres du Comité. Cependant, je veux que nous examinions très attentivement cet article, parce qu'à mon avis, il traite de situations pour lesquelles les Canadiens réclament des mesures concrètes. On le voit au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Québec. Nous le constatons dans toutes les provinces. Les gens nous supplient de les aider. La criminalité cause autant de problèmes dans les régions rurales qu'en milieu urbain.
Imaginez donc, même Mitch Marner, des Maple Leafs, a été victime d'un vol à main armée. Je ne connais pas tous les détails, mais d'après ce que j'ai lu au sujet de ses assaillants, je peux vous garantir qu'ils ne portaient pas une veste fluorescente orange et qu'ils ne sont pas repartis dans la camionnette d'un chasseur de canard. Ils faisaient partie d'une organisation criminelle.
Je vous garantis également que ce n'était probablement pas leur première infraction. Ces gens savaient exactement ce qu'ils faisaient, et ils ont volé l'auto de Mitch Marner comme ils l'avaient probablement déjà fait à bien d'autres victimes et, oui, ils finiront bien par tuer quelqu'un un de ces jours.
Voilà la récidive dont nous parlons. C'est un mépris total pour les autres Canadiens, pour les innocents. Voilà pourquoi nous avons des lois.
Partons de la prémisse selon laquelle nous avons un Code criminel dans lequel nous, parlementaires, avons constaté des failles. Nous ne voulons pas que ces failles nuisent à la société. Il y a une raison pour laquelle certaines infractions sont traitées par procédure sommaire. Elles sont considérées comme étant moins graves. Au Canada, certaines infractions entraînent une sanction pécuniaire, une amende. Un excès de vitesse au Nouveau-Brunswick peut entraîner une amende de 168 $.
Mais les Canadiens veulent que nous abordions les infractions comme la possession en vue de faire le trafic d'armes, l'importation et l'exportation non autorisée faite de façon délibérée, l'usage d'une arme à feu pour commettre un crime.
Je vais m'arrêter ici, monsieur le président. Je désire simplement que nous examinions sérieusement ces infractions avant de voter.
Je vous remercie encore une fois, monsieur Taylor, pour vos réponses très détaillées à toutes ces questions.
Thank you for answering all those questions really thoroughly.
Mr. Chair, on this, and I'm going to ask the committee.... All of us as members have an opportunity to vote on this clause. I look at these offences, and we are talking about recidivists with these offences. No one is arguing that we shouldn't do everything, our level best, at the federal level, with our provincial counterparts and at the municipal level. No one is arguing that we shouldn't do everything we can to help people and help them reintegrate into the community.
We have to recognize that at some point people are going to be back in the community and we should do our best to reintegrate them, but when I look at this list of offences, it's like they're pulled from the headlines of what we're dealing with right now in this country. Police chiefs.... We had witnesses at the committee who spoke about their own jurisdictions. Some of them were major municipalities. Some of them were the most rural places imaginable, and some of them were urban, suburban or first nations policing.
We heard from a variety of witnesses in policing. The evidence they gave us is that the types of firearms they're seeing, in both urban and rural settings, are not those of John Q. Duck Hunter, farmers and sport shooters. They're weapons and firearms that have come in largely from the U.S. They've been trafficked in. I see weapons trafficking as one of these offences. They are largely prohibited weapons or restricted weapons. The people using them are not licensed. They're unlicensed.
What we have in these offences—and I'm speaking specifically of the offences in this clause—is that we're dealing with people who at no point have tried to comply with Canada's laws. All of us have people in our ridings who have complied. They're law-abiding firearms owners. First, they have a licence. They're licensed owners. Second, they've gone through proper channels. They didn't necessarily buy a handgun out of the trunk of someone's car. They went to a dealership and purchased a firearm legally.
The testimony we've heard over and over again at committee is that those are not the individuals who are creating the problem. Even while we were in committee, we heard—again, ripped from the headlines—stories of people using drones to take a bag of handguns from the U.S. and bring it across into Canada, presumably to be picked up by the criminal element here and distributed and sold and, at some point, very possibly used in a crime against an innocent Canadian.
We can have a debate about the role for mandatory prison sentences, and we've done that. We've gone around and we've heard from a lot of different witnesses, and we've heard from members of the committee, but I want us to look really carefully at this particular clause, because to me it's dealing with scenarios right now where Canadians are calling out for action. We're seeing it in New Brunswick, in Ontario and in Quebec. We're seeing it in every province. They're saying, “We need help.” Rural crime is an issue, and urban crime is an issue.
We just saw that Mitch Marner, for Pete's sake, of the Maple Leafs, was robbed. I don't know all the details, but from what I read about the armed assailants, I will guarantee you that the people who robbed him didn't drive away in a pickup truck wearing fluorescent orange, with the shotgun they use for duck hunting. This is a criminal element.
I will also guarantee you that it probably wasn't their first offence. These are individuals who knew exactly what they were doing, and they carjacked Mitch Marner the same way that they've probably carjacked other people, and, yes, eventually someone's going to get killed in the process.
It's that kind of recidivism. It's that kind of wanton disregard for other Canadians, for innocent individuals. That's the reason these laws are in here.
We have to start from the premise that we have a Criminal Code in which we, as Parliament, have said that these are things that are bad. These are things that we don't want to happen in society, and there's a reason why some offences are dealt with summarily. Some offences are seen as less serious. For some offences in Canada you receive a monetary penalty, a fine. If you're speeding in New Brunswick, the fine might be $168.
But if you have possession for the purpose of weapons trafficking, if you have importing and exporting, knowing it's unauthorized, if you're involved in weapons trafficking or using a firearm in the commission of an offence, these are the offences Canadians want us to deal with.
I'll leave it at that, Mr. Chair. I just want us to really take a sober look at these offences before we vote on them.
I do thank you again, Mr. Taylor, for very thorough responses to all those questions.