Madame la Présidente, la motion que nous débattons aujourd'hui porte sur la confiance que tout gouvernement doit mériter et préserver.
Or nous sommes face à un gouvernement qui a multiplié les tromperies et les assauts contre la démocratie, et qui fait preuve d'un manque d'intégrité sans borne.
Nous sommes face à un gouvernement et à un premier ministre qui ont fait une croix sur le Québec.
Il n'y a donc plus aucune confiance possible dans ce gouvernement conservateur.
Le seul fait qu'il soit reconnu coupable d'outrage au Parlement, une première dans l'histoire canadienne, est déjà très grave.
Ce n'est pas une erreur de parcours, et le premier ministre ne peut faire état d'aucune circonstance atténuante.
La décision du chef conservateur de cacher la vérité était préméditée.
De plus, le chef conservateur est un récidiviste notoire. Lui et son parti ont un dossier très chargé en la matière.
Le chef conservateur et sa suite ont érigé le mensonge et la tromperie en mode de gouvernement.
Ils n'ont que faire des faits, de la réalité et de la vérité, comme nous l'avons vu dans le cas des prisonniers afghans.
Cela continue comme cela, les tromperies succédant aux tromperies.
Par exemple, en ce qui a trait à l'achat des avions de chasse, le gouvernement a caché les chiffres.
De même, les projets de loi populistes des conservateurs sur la loi et l'ordre coûteront plusieurs milliards de dollars.
Le chef conservateur et sa suite ont décidé de reprendre la recette américaine, une recette qui a lamentablement échoué et qui coûte cher.
Ils le savent, mais pour eux, ce ne sont pas les résultats des politiques publiques qui sont importants, ce sont les résultats idéologiques.
Le chef conservateur sait très bien que si la population apprend que ses politiques coûtent des milliards, il va échouer à imposer son ordre du jour idéologique.
Pendant des années, le chef conservateur et sa suite ont prétendu qu'ils voulaient redresser le système de justice, mais à chaque fois qu'on leur a donné l'occasion d'éliminer la libération automatique au sixième de la peine, ils ont refusé, trouvant à chaque occasion un nouveau prétexte.
Les conservateurs n'ont pas hésité à répandre des faussetés sur le Bloc québécois, et il aura fallu l'indignation générale face à la libération de Vincent Lacroix pour qu'ils cessent leur petit jeu hyper partisan.
Autre exemple: les conservateurs veulent faire croire à la population qu'ils sont responsables du retour de la croissance économique.
C'est tout le contraire!
S'il n'y avait pas eu un projet de coalition contre son gouvernement à la fin de 2008, le chef conservateur aurait coulé l'économie canadienne et l'économie québécoise.
La seule raison pour laquelle il y a eu un plan de stimulation de l'économie, au demeurant insatisfaisant, c'est que les partis de l'opposition l'ont obligé à le faire.
Le premier ministre affirme aujourd'hui que l'idée même d'une coalition est illégitime, et en cela, il trompe la population.
Car en 2004, il avait lui-même planifié la formation d'une telle coalition, et il le sait. Je vais lire la lettre qu'il a rédigée et que le chef du NPD et moi avons signée.
Le premier ministre pourrait vous demander à n’importe quel moment de dissoudre le 38e Parlement si la Chambre des communes refusait d’appuyer une partie du programme du gouvernement [libéral alors]. Avec respect, nous voulons vous signifier que les partis d’opposition, qui ensemble forment une majorité à la Chambre, ont été en étroite consultation. Nous croyons que si une telle demande de dissolution devait survenir, cela devrait vous amener, considérant les précédents constitutionnels, à consulter les chefs de l’opposition afin de considérer toutes vos options avant d’exercer votre autorité constitutionnelle.
Cette option, c'était que le chef conservateur devienne premier ministre après s'être entendu avec le chef du Bloc et le chef du NPD sur le contenu d'un discours du Trône et d'un budget. Voilà ce qui s'est passé!
Autre mensonge: depuis des mois le premier ministre répète qu'il ne veut pas d'élections.
Or tous les gestes des dernières semaines disent exactement le contraire.
Il n'a pas hésité à orchestrer une campagne publicitaire pré-électorale de 26 millions de dollars avec l'argent des contribuables.
Il a délibérément fait une croix sur le Québec dans son budget pour s'assurer que nous ne puissions pas voter en sa faveur.
Mercredi, le chef conservateur a encore répété qu'il ne voulait pas d'élections, mais il a rejeté du revers de la main toute possibilité d'amender son budget.
Tous les gestes du chef conservateur pointent dans la même direction: il voulait des élections.
Il a dit à la population exactement le contraire de ce qu'il pensait.
Après toutes ces tromperies, comment pourrait-on faire confiance au chef conservateur et à sa suite? D'autant que le dossier conservateur est encore bien plus chargé.
À cet outrage au Parlement, il faut rajouter le patronage, le trafic d'influence, la fraude électorale et les enquêtes de la GRC. Le gouvernement conservateur a multiplié les nominations partisanes, contrairement aux engagements de mettre fin à ces pratiques.
Des enquêtes criminelles sont en cours sur un ancien conseiller du chef conservateur et du ministre des Ressources naturelles. Le parti est accusé d'avoir violé la Loi électorale du Canada, et on ne parle pas ici d'un incident isolé. Selon Élections Canada, on parle d'un système prémédité de fraude électorale. On parle de violations qui seraient le fait des plus hauts responsables du Parti conservateur, des proches du premier ministre et de plusieurs de ses ministres. Pour un parti qui se prétend le champion de la loi et de l'ordre, c'est plutôt pathétique.
Le dossier du gouvernement est très chargé et il n'y a aucune circonstance atténuante. Les conservateurs sont des récidivistes et ne méritent certainement pas la confiance de la population québécoise. Nous allons donc voter en faveur de la motion de défiance contre ce gouvernement, ce parti et son chef. Nous allons le faire sur cette question précise d'intégrité, mais nous allons aussi le faire parce que le chef conservateur n'a pas respecté ses engagements envers le Québec.
Les conservateurs ont fait une croix sur le Québec pour provoquer des élections. Le chef conservateur s'est assuré que les besoins économiques et financiers du Québec seraient complètement ignorés. Le refus de donner une compensation au Québec pour l'harmonisation des taxes en est un exemple frappant. Tous conviennent que cette compensation de 2,2 milliards de dollars est une question de justice élémentaire. Tous les partis de l'Assemblée nationale sont d'accord. L'entente est prête à être signée. Le Québec attend depuis 19 ans.
Mercredi, le lieutenant politique du premier ministre du Québec a osé dire que les élections allaient retarder les négociations avec le Québec. C'est prendre les gens pour des valises, surtout sachant que les conservateurs ont tout fait pour provoquer des élections. La vérité, c'est que les conservateurs savaient qu'ils perdraient des votes au Canada en rendant justice au Québec. La vérité, c'est que les députés conservateurs sont prêts à sacrifier les intérêts du Québec pour obéir à leur maître. Quand vient le temps de parler pour le Québec, de se faire les porteurs de ces consensus québécois, ils se taisent, comme toujours. Il y a un choix délibéré d'ignorer le Québec, de lui tourner le dos. Les Québécois ne l'oublieront pas.
Il y a entre Ottawa et Québec des contentieux qui s'élèvent en tout à 5 milliards de dollars, mais les conservateurs les ont complètement ignorés. On parle d'une somme qui équivaut à 630 $ par Québécois, incluant les bébés. Pour une famille de quatre personnes, ça représente une somme de 2 500 $. Deux milles cinq cents dollars, c'est la somme dont les familles québécoises sont privées en services de santé et d'éducation, par exemple. Pour chaque Québécois et chaque Québécoise, il y a une perte tangible de 630 $ par personne. Nous allons le rappeler aux Québécois et aux Québécoises. Nos demandes font consensus et ne sont que justice. L'Ontario, la Colombie-Britannique, l'Alberta, Terre-Neuve-et-Labrador, les provinces Atlantiques, la Saskatchewan et le Manitoba ont tous eu leur tour. C'est le tour du Québec, et le chef conservateur a choisi, avec la complicité de ses députés du Québec, de nous tourner le dos. Les Québécois ne l'oublieront pas.
Sur le plan social, les conservateurs démontrent qu'ils n'ont que faire de la classe moyenne. Le budget ignore les nécessités maintes fois démontrées d'amorcer une véritable réforme de l'assurance-emploi. Le triste sort des chômeurs et des chômeuses, les conservateurs s'en balancent. Ils déforment les faits, comme d'habitude, en affirmant qu'avec le seuil d'admissibilité de 360 heures réclamé par le Bloc québécois, les gens reçoivent des prestations pendant 50 semaines. C'est faux et ils le savent. Avec un tel seuil, en Gaspésie, c'est 32 semaines, au Lac-Saint-Jean, c'est 20 semaines et à Gatineau, c'est 16 semaines — pas 50.
Pire encore, les conservateurs nous annoncent qu'ils vont puiser à deux mains dans la caisse de l'assurance-emploi pour payer leur déficit, comme l'ont fait les libéraux avant eux. Disons-le franchement et sans détour: c'est carrément du vol.
Au Québec, l'industrie forestière est en crise depuis plus de sept ans et de nombreuses usines ont fermé, jetant des milliers de travailleurs à la rue. Les travailleurs âgés qui ont perdu leur emploi ont besoin d'un programme d'aide. Ça aussi, les conservateurs l'ont ignoré.
Pour ce qui est du Supplément de revenu garanti, les personnes âgées les plus démunies se voient offrir une légère augmentation, mais personne n'est dupe: le seul but des conservateurs était de faire du millage politique, car les conservateurs n'ont même pas eu le coeur de mettre en place l'inscription automatique.
Cela signifie que des milliers de personnes âgées vont être laissées en plan, sans ressources. On voit toute l'étendue de la sournoiserie et du cynisme de ces idéologues qui prétendent vouloir aider les personnes âgées les plus pauvres. Il n'y a qu'un mot pour décrire cette attitude répugnante des conservateurs, c'est « hypocrisie ».
Avec ce budget, l'économie des régions continue d'être ignorée. Après avoir vu l'industrie automobile de l'Ontario comblée d'un cadeau de 10 milliards de dollars, c'était le tour de l'industrie de la forêt au Québec. Mais non, il n'y a là que des miettes. C'est la même chose pour le secteur manufacturier québécois, qui ne pourra compter sur une politique fédérale étoffée pour l'aider à surmonter la hausse du dollar canadien dopé par les prix du pétrole. Tout ce que les conservateurs ont à offrir aux régions du Québec, ce sont des pertes bien tangibles.
Bref, de toutes les façons que nous puissions regarder ce budget, on voit que les conservateurs ont fait l'impasse sur le Québec. Nous allons le rappeler aux Québécois et Québécoises.
Et les dossiers s'accumulent. Par exemple, hier, le gouvernement annonçait avoir conclu une entente avec le Québec au sujet du gisement Old Harry, au large des Îles-de-la-Madeleine. Mais le gouvernement conservateur refuse de mettre ses culottes et de ratifier l'entente conclue entre le Québec et les provinces Atlantiques sur le tracé des frontières que rejette Terre-Neuve. Les conservateurs refusent d'exiger un moratoire sur l'exploration et l'exploitation du côté de Terre-Neuve tant que le Québec n'aura pas terminé son évaluation environnementale.
Une autre question se pose. Est-ce que le gouvernement conservateur a l'intention d'offrir au Québec les mêmes conditions qu'a reçues Terre-Neuve avec les « side deals » qui lui ont permis de toucher une somme de 4,5 milliards de dollars lors de la signature de cette entente? Ce même mercredi, le ministre de la Défense nationale a affirmé clairement que les intérêts du Québec étaient secondaires et que ceux du Canada devaient primer.
Le gouvernement s'apprête à offrir une garantie de prêt pour l'érection d'un câble sous-marin de transport électrique qui fera économiser des centaines de millions de dollars à Terre-Neuve-et-Labrador et qui nuira à Hydro-Québec et, donc, au Québec tout entier. Que font les députés conservateurs du Québec? Ils avalent la couleuvre et ils se taisent.
Le Québec ne peut pas faire confiance aux conservateurs pour son avenir, cela est très clair. C'est d'autant plus clair que le chef conservateur a pour ambition d'obtenir une majorité et le risque qu'il atteigne son objectif au Canada est bien réel. Il y a là un vrai danger pour le Québec. Si cela arrivait, les conservateurs seraient libres d'imposer leurs politiques idéologiques, des politiques néfastes et contraires aux intérêts et aux valeurs des Québécois et Québécoises. L'idéologie conservatrice, c'est une politique étrangère belliqueuse qui fait honte aux Québécois.
Ce sont des milliards de dollars de dépenses militaires supplémentaires et, souvent, inutiles. L'idéologie conservatrice, c'est la protection des intérêts des grandes pétrolières. C'est toujours plus de prisons et plus d'armes en circulation. L'idéologie conservatrice, ce sont des assauts répétés contre l'environnement, contre le partage de la richesse, contre l'égalité hommes-femmes, contre la science, contre la vérité et contre la démocratie. Une majorité conservatrice, cela signifie la négation complète de ce que nous sommes et de nouveaux assauts contre la culture québécoise. Cela signifie que nos intérêts économiques seront complètement ignorés et nos régions, encore plus délaissées.
Nous ne pouvons ignorer cette menace. Les Québécois sont donc placés devant un choix très clair. D'un côté, il y a les conservateurs qui ont une attitude cynique, sournoise, faite de tromperies et de tricheries. Leur ambition consiste à obtenir une majorité pour imposer sans limite aucune leur idéologie passéiste et dangereuse. Et quand vient le temps de parler pour le Québec, les conservateurs se taisent, ils s'écrasent devant leur maître et laissent tomber les Québécois. On l'a vu à Québec sur la question de l'amphithéâtre et dans tellement d'autres dossiers.
De l'autre côté, il y a le Bloc québécois, le seul parti au Québec capable de barrer la route aux ambitions du premier ministre. Aujourd'hui, nous votons pour signifier que les élus de la population québécoise n'ont pas confiance en ce gouvernement qui a tourné le dos au Québec. Nous ne pouvons faire confiance à ces conservateurs qui ont voulu tromper la population, qui ont multiplié les actions antidémocratiques et qui ont écarté toute notion d'intégrité.
Le chef conservateur et sa suite sont des récidivistes notoires. Ils doivent être condamnés sans hésitation. Ils ne méritent pas la confiance. Aujourd'hui, ce sont les représentants de la population qui votent. Dans quelques semaines, ce sera au tour des électeurs de le faire. Il n'y a qu'un moyen de protéger nos valeurs et la démocratie et ce moyen, c'est justement la démocratie elle-même.
Madam Speaker, the motion we are debating today is on the confidence that every government must earn and keep.
We are dealing with a government that has woven a web of deception, attacked democracy and demonstrated an utter lack of integrity.
We are dealing with a government and a Prime Minister who have written off Quebec.
It is no longer possible to have any confidence in this Conservative government.
The fact that it was found guilty of contempt of Parliament, a first in the history of Canada, is serious enough in and of itself.
It was not just a simple mistake and the Prime Minister cannot suggest that there were extenuating circumstances.
The Conservative leader's decision to hide the truth was premeditated.
What is more, the Conservative leader is a notorious repeat offender. He and his party have quite the rap sheet.
The Conservative leader and his entourage have turned deception and trickery into a system of governance.
They have simply been making up the facts and fudging the truth, as we saw in the case of the Afghan detainees.
It goes on like that, deception after deception.
For example, when it came to the procurement of fighter jets, the government hid the numbers.
The Conservatives' populist law and order bills are going to cost several billion dollars.
The Conservative leader and his cohorts have decided to adopt the American approach, one that has unfortunately failed and that costs a lot of money.
They know it but, for them, it is not the actual results of public policies that matter, it is the ideological results.
The Conservative leader knows very well that, if the public learns that his policies are costing billions of dollars, he will fail in his attempt to impose his ideological agenda.
For years, the Conservative leader and his cohorts have claimed to want to fix the justice system, but each time they were given the opportunity to abolish automatic parole after one-sixth of the sentence has been served, they refused, finding a new pretext for doing so each time.
The Conservatives did not hesitate to spread falsehoods about the Bloc Québécois and it took widespread indignation about the release of Vincent Lacroix for them to stop their hyper-partisan game.
Another example: the Conservatives want the public to believe that they are responsible for the economic recovery.
It is the exact opposite.
Had there not been a proposed coalition against his government at the end of 2008, the Conservative leader would have sunk the Canadian and Quebec economies.
The only reason why there is a stimulus plan, an unsatisfactory one at that, is because the opposition parties made him come up with one.
Today the Prime Minister said that even the idea of a coalition is illegitimate, but he is misleading the public.
In 2004, he himself planned to form a similar coalition, and he knows it. I will read the letter he wrote, which I signed, as did the leader of the NDP.
You could be asked by the Prime Minister to dissolve the 38th Parliament at any time should the House of Commons fail to support some part of the government’s program [the government was Liberal at the time.]We respectfully point out that the opposition parties, who together constitute a majority in the House, have been in close consultation.We believe that, should a request for dissolution arise this should give you cause, as constitutional practice has determined, to consult the opposition leaders and consider all of your options before exercising your constitutional authority.
The thought was that the Conservative leader would become prime minister after coming to an agreement with the leaders of the Bloc and the NDP about the content of the throne speech and the budget. And look what happened.
Another lie: for months the Prime Minister has been saying that he does not want an election.
But his actions over the past weeks have demonstrated the exact opposite.
He did not hesitate to orchestrate a $26 million pre-election ad campaign with taxpayers' money.
He deliberately wrote off Quebec in his budget in order to ensure that we could not vote for it.
On Wednesday the Conservative leader repeated once again that he did not want an election, yet he completely dismissed any possibility of amending his budget.
All of the Conservative leader's actions point to the same thing: he wanted an election.
He told the public exactly the opposite of what he was really thinking.
After so much deceit, how can anyone have confidence in the Conservative leader and his entourage? Especially since the case against the Conservatives is so strong.
Not only has there been contempt of Parliament, but also patronage, influence peddling, electoral fraud and RCMP investigations. The Conservative government handed out many partisan appointments, despite its promises to end that practice.
A former advisor to the Conservative leader and the Minister of Natural Resources is under criminal investigation. The party is facing charges for violating the Canada Elections Act, and I am not talking about one isolated incident. According to Elections Canada, we are talking about a premeditated system of electoral fraud. We are talking about violations committed by the highest authorities in the Conservative Party, the Prime Minister's inner circle, and several of his ministers. For a party that claims to be the champion of law and order, it is rather pathetic.
The case against the government is very strong and there are no extenuating circumstances. The Conservatives are repeat offenders and definitely do not deserve the confidence of the people of Quebec. We therefore plan to vote in favour of the non-confidence motion against this government, this party and its leader. We will do so on this very question of integrity, but we will also do so because the Conservative leader has not honoured his commitments to Quebec.
The Conservatives wrote off Quebec in order to trigger an election. The Conservative leader made sure that the economic and financial needs of Quebec would be completely ignored. The refusal to give Quebec compensation for harmonizing taxes is a perfect example. Everyone agrees that this $2.2 billion compensation is a matter of basic fairness. All the parties in the National Assembly agree. The agreement is ready to be signed. Quebec has been waiting for 19 years.
On Wednesday, the Prime Minister's political lieutenant from Quebec had the nerve to say that an election would delay negotiations with Quebec. That is taking people for fools, especially knowing that the Conservatives have done everything they could to trigger an election. The truth is that the Conservatives knew they would lose votes in Canada if they were fair to Quebec. The truth is that the Conservative MPs are prepared to sacrifice the interests of Quebec in order to obey their master. When the time comes to speak for Quebec, to represent the consensus in Quebec, they keep quiet, as usual. They deliberately chose to ignore Quebec and turn their backs on their province. Quebeckers will not forget that.
There is a total of $5 billion worth of disputes between Ottawa and Quebec that the Conservatives have completely ignored. We are talking about $630 for every Quebecker, including babies. For a family of four, this represents $2,500. Two thousand, five hundred dollars is the amount of money Quebec families have to do without for health services and education. For every Quebecker, there is a tangible loss of $630 per person. We will remind Quebeckers of that. Our requests meet with consensus and are simply fair. Ontario, British Columbia, Alberta, Newfoundland and Labrador, the Atlantic provinces, Saskatchewan and Manitoba have all had their turn. Now it is Quebec's turn and the Conservative leader has chosen, with the complicity of his MPs from Quebec, to cast us aside. Quebeckers will not forget that.
When it comes to social programs, the Conservatives do not care about the middle class. The budget ignores the amply demonstrated need for real reform of employment insurance. The Conservatives do not care about the sad fate of the unemployed. The Conservatives distort the facts, as usual, by saying that with the eligibility threshold of 360 hours that the Bloc Québécois is calling for, people will receive 50 weeks of benefits. That is not true and they know it. With that threshold, in Gaspé, it is 32 weeks, in Lac-Saint-Jean it is 20 weeks and in Gatineau it is 16 weeks—not 50.
What is worse is that the Conservatives are telling us that they will be helping themselves to the EI fund to pay down their deficit, as the Liberals did before them. I will be clear and frank: that is theft.
In Quebec, the forestry industry has been in a crisis for over seven years and many mills have shut down, throwing thousands of workers onto the street. Older workers who lost their jobs need an assistance program. The Conservatives ignored that too.
Our poorest seniors were offered a small increase to their guaranteed income supplement, but no one is fooled; the Conservatives were just hoping to score some political points, since they did not even have the heart to bring in automatic enrolment.
This means that thousands of seniors will be left in the lurch, without any resources. We can see the full extent of the deceit and cynicism of these ideologues who claim to want to help our poorest seniors. There is only one word to describe the Conservatives' offensive attitude, and that is “hypocrisy”.
This budget continued to ignore the economy in the regions. After the automotive industry in Ontario got a gift of $10 billion, it should have been the turn of Quebec's forestry industry. But no, all it got were some crumbs. It was the same for Quebec's manufacturing industry, which cannot count on an extensive federal policy to help it overcome the Canadian dollar's oil-fuelled rise in value. All the Conservatives have to offer the regions of Quebec are tangible losses.
In short, any way we look at this budget, it is clear that the Conservatives have ignored Quebec. We will remind Quebeckers of that.
And the files are piling up. Yesterday, for example, the government announced that it had reached an agreement with Quebec on the Old Harry site, off the Magdalen Islands. But the Conservative government refuses to accept its responsibilities and ratify the border agreement between Quebec and the Atlantic provinces that Newfoundland disputes. The Conservatives refuse to impose a moratorium on the exploration and development on the Newfoundland side until Quebec has completed its environmental assessment.
There is another question. When the agreement is signed, does the Conservative government intend to offer Quebec the same terms as Newfoundland, which received $4.5 billion under the side deals? This very Wednesday, the Minister of National Defence clearly stated that Canada' interests take precedence over those of Quebec.
The government is about to offer a loan guarantee for the installation of an underwater electricity cable that will save Newfoundland and Labrador hundreds of millions of dollars but will be detrimental to Hydro-Québec and, therefore, to all of Quebec. What are the Conservative members from Quebec doing? They take it lying down and saying nothing.
It is very clear that Quebec cannot trust the Conservatives with its future. It is even more apparent that the Conservative leader wants to obtain a majority and the risk that he will do so is very real. That is a real danger to Quebec. If it happens, the Conservatives would be free to impose their ideological policies, which are harmful and contrary to the interests and values of Quebeckers. The Conservative ideology is foreign and warlike; Quebeckers find it disgraceful.
We are talking about billions of dollars in additional and often useless military expenditures. The Conservative ideology means protecting the interests of big oil companies. It means more prisons and more guns in circulation. The Conservative ideology means continued assaults against the environment, the distribution of wealth, gender equality, science, truth and democracy. A Conservative majority means the completely negation of everything we are and new assaults against Quebec culture. It means that our economic interests will be completely ignored and our regions will be even more neglected.
We cannot ignore this threat. Quebeckers therefore have a very clear choice to make. On one hand, there are the Conservatives, who have a cynical, sneaky, deceitful and cheating attitude. Their goal is to obtain a majority so that they can impose their backward and dangerous ideology without anyone being able to stop them. And, when it comes time to speak on behalf of Quebec, the Conservatives do not say anything. They bow before their leader and turn their backs on Quebeckers. We saw this in Quebec City on the issue of the arena, as well as on many other issues.
On the other hand, there is the Bloc Québécois, the only party in Quebec that is able to stand in the way of the Prime Minister's goals. Today, we are voting to show that the elected representatives of the Quebec people do not have confidence in this government, which has turned its back on Quebec. We cannot trust these Conservatives, who have tried to mislead the public, who have engaged in undemocratic behaviour and who have disregarded any notion of integrity.
The Conservative leader and his cohorts are known to be repeat offenders. They must be condemned without hesitation. They do not deserve our confidence. Today, it is the people's representatives who are voting. In a few weeks, it will be the voters' turn to do so. There is only one way to protect our values and democracy and that is through democracy itself.