Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous mes collègues. Je vous remercie de m'accueillir pour la première fois à titre de ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles. Je me souviens de mes visites à ce comité quand j'étais secrétaire parlementaire. Je tiens à saluer M. Godin, qui était alors membre du comité et qui l'est encore. Tous les autres membres ont changé.
Alors, commençons.
J'aimerais saluer le travail de ce comité. Votre étude sur les programmes d'immersion au pays témoigne de votre engagement à promouvoir nos langues nationales. J'étais pourtant un peu déçue de ne pas avoir reçu une invitation à comparaître, étant donné que je suis le produit de l'immersion et que je répète souvent que je suis inquiète des changements depuis ma formation en immersion.
Cela dit, la vitalité de nos langues nationales me tient à coeur, en raison de mon rôle de ministre ainsi que de mon appartenance à la communauté franco-manitobaine. Je suis honorée de travailler à Saint-Boniface comme à Ottawa pour favoriser le sort du français et de l'anglais ainsi que des communautés de langue officielle.
Comme vous le savez, à l'été 2012, nous avons mené des consultations pancanadiennes sur les langues nationales. Les Canadiens nous ont dit que nous avions fait d'importants progrès dans des secteurs clés depuis 2008. Ils nous ont toutefois mentionné qu'il restait du travail à faire pour mettre pleinement en valeur notre dualité linguistique et contribuer avec encore plus de succès à l'épanouissement des communautés linguistiques en situation minoritaire.
Dans son rapport sur la précédente feuille de route, votre comité a fait part des préoccupations du public et des intervenants d'organismes communautaires des minorités anglophone et francophone. Dans le budget déposé le 21 mars 2013, notre gouvernement s'est engagé à maintenir son appui destiné à soutenir nos langues nationales et à faire valoir leur importance pour notre identité. Une semaine plus tard, nous présentions la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2018.
Cette nouvelle stratégie pour les langues nationales, c'est 1,1 milliard de dollars investis sur cinq ans dans l'éducation, l'immigration et les communautés. Je suis fière de confirmer que toutes les initiatives de la Feuille de route sont financées sur une base permanente. C'est important, car dans la précédente Feuille de route, seulement les trois quarts du financement bénéficiaient d'un appui permanent. La Feuille de route 2013-2018 constitue un témoignage fort de notre engagement permanent en faveur des langues nationales au pays.
Comme je l'explique dans le Rapport annuel sur les langues officielles 2011-2012 que j'ai déposé au Parlement en novembre dernier, le ministère du Patrimoine canadien gère deux grands programmes d'appui aux langues officielles. L'un vise le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et l'autre porte sur la mise en valeur du français et de l'anglais dans la société canadienne.
Nos programmes appuient l'offre de services des provinces et territoires dans la langue de la minorité dans des secteurs comme l'éducation, la justice, la culture et la santé. Nos actions donnent des résultats concrets. Par exemple, en collaboration avec les provinces et territoires, nous soutenons l'éducation dans la langue de la minorité. Chaque matin, aux quatre coins du pays, plus de 240 000 élèves des communautés minoritaires vont à l'école dans leur propre langue.
Nous appuyons l'apprentissage de la langue seconde. Au Canada, pas moins de 2,4 millions de jeunes apprennent le français ou l'anglais comme langue seconde. Plus de 340 000 d'entre eux sont en classe d'immersion. Les jeunes sont l'une de nos plus grandes richesses. C'est pourquoi je suis heureuse que nous ayons pu offrir en 2011-2012 des bourses à 7 800 étudiants. Ces bourses leur ont permis d'améliorer leurs compétences dans leur seconde langue nationale. Nous avons aussi créé quelque 700 emplois d'été ou de courte durée pour de jeunes Canadiens bilingues. Ils peuvent ainsi mettre en pratique leur connaissance du français et de l'anglais.
Le rapport annuel rend également compte de mon rôle de coordination de l'appui aux langues officielles au sein des institutions fédérales. En 2011-2012, Patrimoine canadien a adopté une approche élargie de coordination pour uniformiser la reddition de comptes de toutes les institutions. Nous sommes maintenant au terme de trois années d'application de cette approche, adoptée de concert avec le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Quelque 170 institutions fédérales ont dorénavant la possibilité de mettre en valeur leurs réalisations. Les Canadiens obtiennent ainsi un portrait complet des efforts déployés au pays en faveur du français et de l'anglais.
Par souci d'efficience, nous avons aussi entamé en 2013 l'examen de notre appui aux organismes des communautés de langue officielle. Avec cet examen, nous voulons nous assurer que nos mesures répondent vraiment aux besoins des communautés, notamment dans des secteurs clés comme la jeunesse et la culture. Cet examen se fait en consultation avec les organismes communautaires. Notre investissement demeure le même, mais je souhaite simplement m'assurer que nous atteignons les meilleurs résultats possibles.
Le commissaire aux langues officielles a d'ailleurs reconnu ces résultats dans son rapport annuel de 2012-2013. Il a salué les efforts que le ministère du Patrimoine canadien et d'autres institutions fédérales ont déployés en matière de respect des langues officielles. Nous allons poursuivre dans cette voie. Nous accueillons le rapport du commissaire et les recommandations qu'il contient. Ils viendront éclairer notre action gouvernementale. Je tiens d'ailleurs à mentionner que notre gouvernement a renouvelé, l'an dernier, le mandat du commissaire aux langues officielles, M. Graham Fraser, pour trois ans. Ce renouvellement a été salué par plusieurs intervenants clés du domaine des langues officielles. Je tiens aussi à souligner que je suis d'accord avec le commissaire en ce qui concerne l'importance de promouvoir notre dualité linguistique lors d'événements d'envergure.
Parlons maintenant de célébrations.
En ce moment, nous menons des consultations en ligne et organisons des tables rondes partout au pays pour savoir comment les Canadiens veulent célébrer le 150e anniversaire du Canada, en 2017. Nous tenons ces consultations en gardant en tête notre engagement à promouvoir notre dualité linguistique lors des célébrations.
Le commissaire a également mentionné dans son rapport qu'il allait surveiller la mise en place du Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde. Je suis ravie que nous ayons récemment renouvelé notre collaboration avec le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada. Le protocole d'entente que nous avons conclu avec le conseil prévoit des investissements fédéraux de plus de 1,3 milliard de dollars pour cinq ans afin d'appuyer les gouvernements provinciaux et territoriaux dans le domaine de l'enseignement des langues officielles.
Nous avons posé des gestes concrets en faveur du respect de nos langues officielles. Nous continuerons d'agir en ce sens parce que nos actions produisent des résultats pour les Canadiens et profitent aux communautés linguistiques en situation minoritaire.
Je vous remercie de votre attention. Je suis prête à répondre à vos questions.
Thank you, Mr. Chair.
Good day to my fellow members. Thank you for having me here for the first time in my role as Minister of Canadian Heritage and Official Languages. I remember my visits to this committee when I was parliamentary secretary. My greetings to Mr. Godin who was a member of the committee at that time and is one still. All the other members have changed.
So, let us begin.
I would like to recognize this committee's achievements. Your study on immersion programs across the country is an indication of your commitment to promoting our national languages. I was, however, a little disappointed that I did not receive an invitation to appear, especially given the fact that, as the product of an immersion program myself, I have often expressed my concerns regarding the changes that have been made to programs since I was in school.
That said, the vitality of our national languages is important to me both as the minister and as a member of the Franco-Manitoban community. I am honoured to work in both Saint-Boniface and Ottawa toward the advancement of French and English, as well as official language communities.
As you know, in the summer of 2012, we undertook official language cross-Canada consultations. Canadians told us that we have made significant progress in key areas since 2008. However, they also mentioned that there was still work to be done to unleash the full potential of our linguistic duality and contribute even more effectively to developing our minority communities.
In its report on the previous Roadmap, your committee shared the concerns expressed by the general public and representatives of organizations in francophone and anglophone minority communities. In the budget tabled on March 21, 2013, our government committed to measures reiterating support for our national languages and showcasing their importance for our identity. A week later, we rolled out the Roadmap for Canada's Official Languages 2013-2018.
This new strategy for official languages translates into $1.1 billion invested over five years in education, immigration, and communities. I'm pleased to confirm that all of the road map's initiatives are now funded on a permanent basis. This is important as only three-quarters of the funding in the previous road map took the form of ongoing support. Road map 2013 to 2018 provides clear testimony of our continuing commitment to official languages in this country.
As I explained in the 2011-2012 Annual Report on Official Languages that I tabled in Parliament last November, Canadian Heritage oversees two main programs supporting official languages. One aims to develop minority official language communities. The other's objective is to promote French and English in Canadian society.
Our programs support the offer of minority-language services at the provincial and territorial level in sectors such as education, justice, culture and health. Our actions have tangible results. For example, working closely with the provinces and territories, we are supporting minority-language education. Every morning across our country, more than 240,000 students in minority communities go to school in their own language.
We support second-language learning. A total of 2.4 million young people are learning French or English as a second language in Canada, more than 340,000 of them in immersion classes. Our young people are among our greatest resources. That is why I am pleased that we were able to offer bursaries to 7,800 students in 2011-2012 that enable them to improve their skills in their second national language. We also created some 700 summer or short-term jobs for bilingual young Canadians. These jobs allow them to practice their knowledge of French and English.
The annual report also provides details about my role in coordinating official languages support within federal institutions. In 2011-12, Canadian Heritage adopted a broader approach to coordination to make the accounting process uniform among all institutions. For three years we've been using this approach, adopted jointly with the Treasury Board of Canada Secretariat.
Some 170 federal institutions now have the opportunity to showcase their achievements, which provides Canadians with a complete picture of national efforts to promote French and English.
In the interest of efficiency, we also launched a review in 2013 of our support for organizations in official language communities. Through this review, we want to ensure that our measures effectively meet the needs of communities, particularly in key areas such as youth and culture. This review is being carried out in consultation with community organizations. Our investment levels remain unchanged. I simply want to ensure that we are achieving the best possible results.
The Commissioner of Official Languages has also acknowledged these results. In his 2012-2013 Annual Report, he applauded the efforts to date of Canadian Heritage and other federal institutions with regard to respect for official languages. We will be continuing along this path. We welcome the Commissioner's report and the recommendations in it. They will be used to inform our government's actions. I want to mention here that, last year, our government renewed the appointment of the Commissioner of Official Languages, Mr. Graham Fraser, for three years. This reappointment was applauded by numerous key stakeholders in official languages. I also want to note that I agree with the Commissioner when it comes to the importance of promoting our linguistic duality as part of large-scale events.
Let's talk about celebrations.
We are currently conducting online consultations and holding roundtables across the country to learn more about how Canadians want to celebrate Canada's 150th anniversary in 2017. The consultations taking place are mindful of our commitment to promote our linguistic duality as part of the celebrations.
The Commissioner also mentioned in his report that he will be monitoring the implementation of the protocol for agreements for minority language education and second language instruction. I am very pleased that we recently renewed our co-operation with the Council of Ministers of Education, Canada. The protocol for agreements that we signed with the council provides for more than $1.3 billion in federal investment over five years to support the provincial and territorial governments in the area of official languages in teaching.
we have taken concrete action to promote respect for national languages. We will continue our efforts in this regard, because our action generates results for Canadians and benefits for minority communities.
Thank you for your attention. I am ready to answer your questions.